lundi 5 décembre 2022

1918 - MARGUERITE OU L'HISTOIRE D'UNE VIEILLE FILLE

Aux lecteurs alléchés nous aurions pu présenter Marguerite, le sujet central de cette histoire, comme une superbe quinquagénaire.

Une femme mûre avec de beaux restes de rêve, faite pour réveiller les appétits de l’homme blasé. L’incarnation éclatante, dorée au soleil de l’expérience, d’un l’idéal féminin qui n’en finit pas de produire des fruits savoureux au fil des ans... C’est-à-dire, dotée des charmes de la jeunesse miraculeusement prolongés au-delà de ce qui est ordinairement permis. Bref, nous aurions assuré que cette Marguerite-là se déployait tel un papillon de salon destiné à éblouir durablement les mâles. Avec tous les espoirs qu’un tableau si parfait pourrait susciter chez les adeptes du romantisme éternel.

De quoi bien commencer le récit de cette étincelante aventure logiquement vouée à se terminer en un feu d’artifices qui ne devrait raisonnablement pas s’éteindre de sitôt dans vos coeurs, vous qui lisez ces mots...

Sauf que nous serons plus près de la vérité en annonçant les vraies couleurs de la “créature” : proche du monstre, loin de vos illusions.

1 - CHOC HORMONAL

C’est la légende du pire et non du meilleur que vous allez lire ici. La folle comédie d’un hymen né pour la misère, la sinistre figure d’une guenuche conçue pour un inaccessible bonheur. Et qui devra se contenter des miettes à portée de sa bêtise. En effet, ce plaisant laideron au destin aussi prodigieux qu’acerbe, héroïne de ces écrits acides et noires merveilles, n’avait pas la totale conscience de ses limites. Le mince pouvoir de séduction de ce chardon en chignon paraissait flagrant. Un simple "détail" selon son propre décret. Un sujet secondaire, une moindre chose pas assez sérieuse pour que ses potentielles conquêtes daignassent s’y attarder...

Se croyant appétissante sous d’autres allures, la fleur flétrie nommée Marguerite comptait bien faire payer à ses futurs amants un prix immodéré pour l'accès à ses flasques trésors.

Ne fût-ce que par son seul statut de femme, cette herbe sèche pensait représenter un objet de convoitise auprès de la gent virile, qu’on le voulût ou non, et pouvoir sans effort se hisser sur un trône imaginaire aux côtés de Vénus. Quoi qu’elle fît, sous prétexte que son flanc était demeuré sans tache et son intimité en attente de saillies, elle restait persuadée de faire partie des élues prioritaires de l’alcôve.

Resplendissante de ridicule, bien à sa place dans son rôle phare de naufragée du monde moderne... Pitoyable et drolatique singerie de l’amour !

Evidemment, l’hypocrite gargouille avait de tout temps mis son insuccès sur le compte de la préservation de sa vertu. Ses froideurs à l’égard des hommes ayant toujours été farouchement érigées en flèches glorieuses destinées à l’écarter de l’enfer de l’impiété et de l’ordure du plaisir illégitime. 

Mais après des décennies d’abstinence, tenaillée par la rage du désir, le naturel avait fini par rattraper ses chimères. Et la vierge pieuse, forcée par les lois majeures de ses hormones en ébullition et de ses pensées chauffées à blanc (ces dernières commençant à se dérégler), avait décidé de devenir la plus honorable des putains.

Ni ses missels ni ses « pratiques honnêtes » n'avaient su contenir le volcan qui grondait en ses flancs depuis ses premières règles. Il avait bien fallu qu'elle se rendît à l'évidence, à plus de cinquante ans : le diable de la lubricité hurlait en elle. Les nerfs éprouvés, les humeurs fermentées, ses fantaisies tournant aux plus délicieux des cauchemars libidineux, succomber au péché était devenu une question de santé. La raison lui sembla on ne peut plus légitime.

Couverte par cette excuse, elle pouvait désormais se vautrer dans les turpitudes charnelles qui la hantaient en secret. Le siècle l'absolvait.

Elle se devait de prouver à tous son « humanité ».

A travers son imperfection, sa « chère imperfection » aimait-elle à répéter non sans orgueil, l'immodeste oie blanche voulait montrer à quelle hauteur d'humilité elle était parvenue en empruntant le chemin des concessions, marche après marche… Elle tirait gloire de ses infirmités morales, comme un gage de pauvreté devant Dieu et un aveu d'authenticité devant ses semblables.

Elle avait trouvé là une forme subtile, tordue et toute personnelle de perfection qui arrangeait bien ses affaires... Ce qui lui permettait de donner libre cours à ses pires penchants, le cœur bien pourri mais l'âme légère. 

S'accepter aussi misérable que possible la remplissait de satisfaction malsaine. Elle se sentait grandie en assumant de se rouler dans la fange, que ce fût par faiblesse ou par opportunisme. Ou pour de bien pires raisons...

De la même façon qu'un martyr accepte l'enfer de son sort terrestre par amour du paradis convoité. A la différence que la misérable voulait jouir ouvertement de sa condition de pécheresse...

Bref, se croyant dédouanée par le Ciel du fait de sa position « privilégiée », elle se résolut sans aucun remords à sauter à pieds joints dans le gouffre insondable de sa sottise.

2 - NOUVELLE TOILETTE

La porte de sa liberté sexuelle étant grande ouverte, elle se précipita avec ardeur et en toute indécence dans un bazar de vêtements de mode bon marché, l'énorme crucifix encore bien en vue entre ses mamelles absentes. Consciente de la nécessité de réformer son existence au nom de la sauvegarde de son intégrité mentale, elle n'en chérissait pas moins ses dévots ornements. Il ne s'agissait nullement de renier sa flamme religieuse, loin de là. C'était plus pervers encore : elle pratiquait la religion de l'ostentation en toutes choses, que ses intentions fussent claires ou obscure, franches ou troubles, saintes ou dépravées. L'essentiel pour elle était de faire son théâtre. 

Rien ne pouvait plus entraver son fol élan vers la déchéance. Avec sa fortune patiemment accumulée de rentière avaricieuse, elle avait de quoi se parer des pires atours afin de plaire aux hommes de son choix, c'est-à-dire à personne.

Voulant s'embellir, elle s'enlaidit tout à fait.

Et pour fort cher, finalement ! Ses goûts vulgaires, ses braises obscènes, son manque de discernement l'avaient transformée, au sortir du magasin, en véritable maquerelle. Tous les codes du genre y avaient été involontairement adoptés. Ne se rendant nullement compte de son image grotesque, l'immonde poupée de strass alla parfaire sa décrépitude chez le coiffeur. Elle en ressortit avec une tête hideuse faite d'un mélange de traits ingrats et de mèches d'or puériles, risibles, qui la déparèrent totalement. A sa disgrâce naturelle, elle avait ajouté de la laideur artificielle. Le tout donnant à sa face, à sa silhouette un aspect criard, inauthentique, esthétiquement choquant, outrageux. Précisions que, désireuse de mettre en avant la disponibilité soudaine de son hymen aux yeux des galants, la croix pectorale avait disparu sous la dentelle de son chemisier au goût douteux. Fin prête pour le grand saut dans l'abîme des plus sombres embrasements, elle espérait le vertige. C'est ainsi accoutrée qu'elle s'empressa de rejoindre son foyer de vieille fille. Et là, sans pudeur, tout à son aise, elle se farda outrageusement. Puis s'admira longuement face à son miroir, heureuse de sa transformation. Comme une vache osseuse qui se serait changée en rutilante morue.

3 - TENTATIVE DE SÉDUCTION

Sa première nuit de « femme désirable » (mais non encore désirée) fut peuplée de songes immodestes, enflammés, scandaleux. Elle s'y voyait déjà ! Entourée d'éphèbes imaginaires aux regards enfiévrés, elle rêva de chevauchées lubriques improbables, fantastiques, répugnantes... Ses fantasmes lui avaient fait perdre tout sens de la mesure et surtout, surtout, tout sens de la réalité : elle s'était enfoncée davantage dans l'illusion d'être séduisante. Elle se croyait irrésistible. Et elle l'était en effet : dans la clownerie involontaire. Définitivement pitoyable sous sa vieille peau de dépravée en mal de coïts de cirque, avec son maquillage de gugusse... La cosmétique hurlante débordait, dégoulinait, vomissait de ses orbites de déjà morte, de ses lèvres pincées, de ses pommettes anguleuses. Comme un crâne que l'on aurait peinturluré afin de le rendre encore plus affreux et macabre.

Au réveil, parfaitement conscience que des lustres de vertueuse abstinence allaient être sacrifiés, en toute justification, sur l'autel de son hygiène mentale, elle se leva triomphante, comme si elle n'attendait que ce jour depuis sa lointaine puberté... A la vérité, l'infâme bigote était plus préoccupée par le stupre lui-même que par l'équilibre de ses humeurs, la propreté de ses idées.

Elle choisit de se rendre dans la ville voisine où nul ne la connaissait, afin d'y exercer ses charmes cadavériques. Pour ce baptême du feu (et de l'ordure), elle porta le même déguisement indécent que la veille. Allié au grimage outrancier qui allait si bien avec...

Puis, parada dans la rue principale de la cité, affublée de ses odieux atours, bien décidée à remporter sa première « palme du bonheur » lors de cette pêche à l'amant... D'allées en venues, elle s'exhiba toute l'après-midi devant les commerces, les demeures bourgeoises, les passants, dans une espèce de chorégraphie nuptiale incongrue, maladroite, déplacée. Et fit sensation. Comme un sapin de Noël au milieu d'un champ de betteraves. On ne vit plus que l'horreur de sa toilette, la lourdeur de ses effets, la misère de ses faux éclats. Bientôt il ne fut plus question que de la vision de cette verrue lustrée déambulant dans l'artère principale de cette sous-préfecture où, ordinairement, le moindre événement prend des proportions démesurées. Avec cette apparition, ce fut un séisme. On se retournait sur son passage, choqué, moqueur, consterné. Et les commentaires allaient bon train. Evidemment, aucun cavalier n'alla tomber dans la toile de l'araignée. Et à l'issue de cette première journée de tentative de conquête amoureuse, toute étonnée de n'avoir point été abordée par quelque fringuant moustachu, elle s'en retourna chez elle, fatiguée, dubitative, quoique fort heureuse de cette sortie en grande pompe signant son entrée fracassante dans le monde des « repus de la chair ». Bien qu'elle restât affamée de sexe, l'hymen toujours aussi creux qu'au matin.

4 - REVUE DE VIE

Contrairement à l'homme qui est un chêne, la femme qui n'est qu'une fleur vieillit toujours mal. Sauf que Marguerite, plus proche de la ronce putride que du pimpant pétale, avait toujours été égale dans la disgrâce. Le temps sur ses traits repoussants demeurait sans effet. Piètre avantage dont elle n'avait d'ailleurs nullement conscience. Elle pensait au contraire pouvoir profiter de sa « verdeur capitalisée », comme si l'usage des rires, des plaisirs naturels et de la joie gâtait les jeunes natures... Et que leur rétention prolongeait les fraîcheurs de l'âge vernal... Elle revoyait ses années de solitude passées dans la dévotion. Et se glorifiait de n'avoir jamais succombé à la souillure, satisfaite de cette existence de renoncement qui lui conférait, au moins à ses yeux, une très haute valeur en tant que « vierge de choix ». Néanmoins elle n'oubliait pas que durant cette période d'intense piété, son horizon céleste ne s'était pas totalement maintenu au bleu fixe. En effet, partagée entre la joie amère de son célibat et la jalousie à l'égard de ces femmes qui jouissent sans entrave des plaisirs de la vie, elle s'était souvent demandé si elle ne perdait pas ses plus beaux jours à chanter le Ciel dans l'ombre des églises... Cela dit, dans l'absolu le résultat revenait au même puisque, pieuse ou non, jamais elle n'aurait pu porter les joyaux pétillants de l'érotisme. Même si elle l'ignorait, sa laideur la condamnait.

Cependant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, elle avait connu des nues radieuses dans son olympe de rombière, certes sclérosée au fond de sa province mais loin des vacuités du monde, si près de ses idéaux de bonheur désincarné... Et c'est en toute sincérité qu'elle avait goûté à cette joie âpre, sans arrière-pensée ni aucune malice. Elle se remémorait ces années bénies où, emportée par le vent de l'ivresse divine, elle sentait que des ailes l'allégeaient, que des sentiments sacrés l'illuminaient, que l'humble extase de la messe dominicale suffisait à combler son être d'authentiques délices... Notamment lorsqu'elle écoutait les chants rituels qu'accompagnait l'harmonium. Elle avait même la nostalgie de ces moments de pureté récompensés par tant de bénédictions... Oui elle avait été heureuse, à sa manière, seule et exclue, réfugiée dans sa virginité comme sur une île déserte. Entourée de l'immensité de l'océan, avec la vue sur l'infini. Isolée, abandonnée mais inondée par les clartés du ciel et de la mer. Son horizon sans borne à elle, c'était son feu de cheminée, ses promenades au cimetière, son jardin qui ponctuait les saisons, enfin c'était également la splendeur mystérieuse du firmament au-dessus de son toit.

L'âme humaine n'est jamais faite tout d'un seul bloc. En réalité des nuances très subtiles, parfois contradictoires, constituent ces natures inattendues que nous sommes tous à divers degrés. Marguerite illustrait parfaitement cette vérité. D'autant mieux que les apparences les plus crues avaient facilement trompé les rares observateurs qui s'étaient penchés sur son cas. Ceux qui prétendaient connaître Marguerite la connaissaient fort mal. Ils faisaient vite une caricature de ce sujet d'une complexité insoupçonnée.

Elle songeait ainsi à son passé d'esseulée, de naufragée volontaire de l'amour, mais fut vite sortie de ses rêveries : la fièvre de sa féminité lui rappela l'urgence de sa situation. Elle voulut rebondir sur l'échec de sa première expédition amoureuse. L'incendie rongeait ses nerfs. Elle avait soif d'assauts virils et de flots de foutre ! Pour le lendemain, elle devrait preuve d'une incroyable audace si elle voulait devenir le réceptacle à mâles digne de son éternelle attente.

5 - SAILLIE PAR UN NÈGRE 

Plus que jamais motivée dans ses desseins concupiscents, le matin suivant, alors qu'elle s'était rendue cette fois dans le parc de l'autre ville, là-bas un inconnu l'aborda de façon brutale, en un braillement irrespectueux à peine articulé, comme si un quadrupède beuglait sur une chamelle. Le cri d'un bourricot à l'adresse d'une bête de somme. Cet âne en gros sabots qui l'interpellait de la sorte était un Noir, ivre, débraillé, désinvolte, inquiétant... Mais néanmoins bien bâti, masculin, de moeurs faciles, susceptible de désaltérer la carne desséchée de l'affreuse esseulée. Entre ces deux bipèdes-là, tout commençait de toute évidence comme une idylle animalière. Pour la première fois dans sa longue vie de chasteté, elle recevait un signe d'intérêt de la part d'un représentant du sexe opposé. Certes ce soupirant était hagard, imbibé d'alcool et peu regardant sur la qualité de ses convoitises, mais peu importe, c'était un cerf, un producteur de semence, un arroseur de roses enfin. Marguerite se prenait toujours pour une oeuvre de choix, surtout avec ses artifices vestimentaires décadents et son maquillage chargé. L'Africain considérait toute femme blanche comme un trophée, qu'elle fût banale ou séduisante. Voire franchement repoussante. D'ailleurs quelle différence à ses yeux ? Une Blanche était une Blanche, c'est-à-dire un objet de valeur à conquérir, le symbole de la réussite sociale, la richesse ultime à acquérir lorsqu'on émigre vers l'Europe. Abruti par les brumes de la boisson, le prétendant envisageait d'accéder à une autre ivresse, plus intime, émoustillé à la vue de cette vieille pintade attifée comme une autruche de carnaval. Marguerite s'approcha du gaillard, se présenta en termes choisis comme une célibataire en quête de découverte amoureuse. Sur quoi l'ivrogne lui fit comprendre en quelques grognements significatifs qu'il était l'homme de la situation et, ouvrant sans façon sa braguette, en sortit une énorme, longue, massive verge turgescente ! Surprise, paniquée, émerveillée, suffoquant d'indignation tout en soupirant d'admiration, ne sachant que faire, elle demeura pétrifiée. Tout était arrivé si vite, sa vie de névrotique abstinente allait se dénouer si précipitamment, si grossièrement, si prosaïquement ! Mais après tout, n'était-elle pas venue se jeter dans la gueule de l'ogre pour cela, précisément ? Ce qui se passa dans le jardin public ce matin-là, au fond d'un fourré, fut à la hauteur d'un inimaginable roman, le pire de tous et le plus extraordinaire à la fois : celui de la vraie vie. Des ébats immondes et sublimes, salaces et poétiques, bestiaux et romantiques eurent lieu dans le secret des buissons. 

Elle ramena cet amant improviste dans son foyer. Le tout premier luron à atterrir dans sa cellule de nonne. Elle lui fit faire ce voyage extraordinaire de la Terre du XXIème siècle jusqu'à sa bulle de recluse. Le congoïde, hilare et ravi de l'opportunité, réclama bientôt à manger. Trop heureuse de nourrir un affamé de sexe à la mesure de ses femelles appétits, elle lui proposa ce qu'elle avait de mieux : patates, pommes et pain. Le festin fut festif. A l'issue de ces triviales ripailles, les deux tourtereaux convinrent très solennellement à une durable et sérieuse union. Ce qui fut vite et bien fait, quoique rien ne prit un caractère officiel dans cette grave affaire car désormais il n'y avait plus de temps à perdre mais l'essentiel à rattraper. L'heure n'était plus aux artifices des sempiternelles séductions et mièvres promesses de fadaises, mais à la charnelle action. Les deux oiseaux s'étaient trouvés : l'un et l'autre avaient une égale avidité pour les graines de la luxure.

Leur envol vers les pics de l'impudeur et du mauvais goût s'annonçait fulgurant.

La débauchée fut présentée dès le lendemain à l'entourage du Nègre telle une prise de guerre conquise en terre blanche. Le triomphe de l'immigré fut total. Tous trouvèrent aimable, distinguée, solaire la laide et stupide femme. Pour la seule raison qu'elle était de race caucasienne. La renommée de l'exogène était faite : en séduisant cette Blanche-Neige il avait atteint le graal de tout exilé ciragé qui se respecte. En gagnant l'hymen de cette « beauté » laiteuse, l'enfant de Cham venait d'obtenir son diplôme de passage pour le paradis blanc.

C'est ainsi que, placée sur un piédestal inespéré, elle brillait autant qu'un caillou sur un tas de charbon. A travers le regard vainqueur du grand méchant loup qui l'avait étreinte, elle se sentait reine. Et trônait désormais non plus sur les toiles d'araignée sans mystère de sa maison mais sur un royaume de marécages flatteurs et d'égouts prometteurs. Un nouveau monde à explorer.

Elle entreprit donc de partir à l'aventure des sens sans plus tarder, la chair déjà bien avivée par les premiers orages de la veille...

Les jours suivants elle expérimenta donc les sommets les plus élevés de la sensualité. Mais aussi les gouffres puants du vice. Rien de ce qui en ce monde était censé incarner les « folies amoureuses » ne devait lui être étranger. Elle voulut goûter absolument à tout ce qui était connu dans le « palais de l'amour humain », à chaque étage. Des rats dégoûtants de la cave jusqu'à l'écume aérienne crachée par la cheminée. Du purin aux nuages. Elle passa ainsi sans nuance des plus poisseuses pesanteurs du corps aux plus sirupeuses légèretés intérieures, allant et venant dans la même journée entre les crudités de sa crapulerie et les puérilités de sa sensibilité. Elle s'adonna sans honte à toutes ses passions utérines autant qu'à ses fumées sentimentalistes. Ce fut une orgie de pratiques sexuelles fangeuses mêlées d'écoeurantes mièvreries romantiques. Le mélange improbable, outrancier et grotesque de la merde et de la guimauve. La niaiserie et l'infamie versées dans une même bassine de vulgarité.

6 - SAUVER LES APPARENCES

Après avoir sondé les tréfonds miasmatiques de la licence et du déshonneur, rassasiée de vins infernaux, la quêteuse de ténèbres voulut remonter dans les neiges de la respectabilité citadine. Et ce, afin de continuer à y afficher les blancheurs mensongères de son image publique. Complaire à son épicier équivalait pour elle à une sorte de rédemption. Le plus important était d'être dûment intronisée dans la boutique emblématique du boulevard où pouvait se reconnaître toute ménagère convenable. Cela suffisait, à ses yeux, pour garder la tête haute. Elle pouvait conserver ainsi des dehors honnêtes. Et même arborer des airs supérieurs.

Accompagnée de son chevalier à l'épiderme exotique qui lui tenait le bras comme le crève-la-faim s'agrippe furieusement à son gros pain acheté à la boulangerie du coin, elle se promena en ville en espérant secrètement éveiller l'envie auprès des mères de famille. Elle n'inspira que pitié et moqueries.

Elle devait avant tout, elle le croyait religieusement, attester devant chaque vitrine, chaque échoppe, chaque carrefour, qu'elle était restée intègre. Autrement dit, vieille pucelle.

Il fallait qu'elle arpente les trottoirs avec dignité en portant un masque persuasif. Un profil factice qui devait faire office de visage permanent. Bref, cyniquement au courant des rouages de la société, elle estimait que la reconnaissance dépendait directement de l'épaisseur de son vernis. Il lui suffisait d'insister sur ce seul point, rien ne pouvait être plus utile que l'exhibition de ses surfaces clinquantes. Ses profondeurs, elle les réservait à des causes exclusivement célestes. Une toute autre affaire... A revisiter en des circonstances plus congrues.

Mais revenons sur terre. Convaincre les éventuels incrédules avec des mirages éloquents revenait à gagner en toute légitimité une belle médaille à ce jeu universel de l'hypocrisie. Pourvu qu'elle goûtât aux effets bénéfiques de ce mensonge bien intentionné, la danse de ce bal tournait dans le bon sens.

L'entreprise manquait certes de noblesse, néanmoins le raisonnement sonnait juste.

(Á SUIVRE)

Liste des textes

2222 - Leurre ou lueur ?
2221 - Clinchamp, cet ailleurs sans fin
2220 - La tempête Trump
2219 - Femme de lune
2218 - Une plume de poids
2217 - Douches glacées
2216 - Les arbres et moi
2215 - Je pulvérise le féminisme !
2214 - J’aime les vieux “fachos”
2213 - La surprise
2212 - Promenade en forêt
2211 - Je vis dans une cabane
2210 - Plouc
2209 - Je suis un mâle primaire
2208 - Musique triste
2207 - Ma cabane au fond des bois
2206 - Hommage à Christian FROUIN
2205 - Installation sur la Lune
2204 - Barreaux brisés
2203 - Affaire Pélicot : juste retour de bâton du féminisme
2202 - L’abbé Pierre, bouc-émissaire des féministes
2201 - Par tous les flots
2200 - Votre incroyable aventure !
2199 - Je ne suis pas en vogue
2198 - Jadis, je rencontrai un extraterrestre
2197 - Dernière pitrerie
2196 - Alain Delon
2195 - Je déteste les livres !
2194 - L’esprit de la poire
2193 - Je ne suis pas citoyen du monde
2192 - Ma cabane dans la prairie
2191 - Devant l’âtre
2190 - Plus haut que tout
2189 - Pourquoi la femme vieillit si mal ?
2188 - Je prends l’avion
2187 - Sous la Lune
2186 - La pourriture de gauche
2185 - Je dors à la belle étoile
2184 - L’obèse et l’aristocrate
2183 - Le hippy et moi
2182 - Croyant de feu
2181 - Les gens importants
2180 - Le Beau
2179 - Michel Onfray
2178 - J’irai cracher sur leurs charentaises !
2177 - Clodo
2176 - Corbeaux et corneilles
2175 - Un dimanche plat atomique
2174 - Promenade en barque
2173 - Juan Asensio, ce rat lumineux
2172 - Il va pleuvoir bientôt
2171 - Au bord de la lumière
2170 - Dans mes nuages
2169 - J’ai dormi dehors
2168 - Les roses
2167 - Perdu en mer
2166 - Un jeune heureux
2165 - Le vagabond
2164 - Un ogre
2163 - Brigitte
2162 - Les gens simples
2161 - L’azur de Warloy-Baillon
2160 - Cause majeure
2159 - Je n’ai aucune élégance
2158 - La rivière
2157 - Il n’est pas raciste
2156 - Elle me fait peur
2155 - L’horloge
2154 - A la boulangerie de Mont-Saint-Jean
2153 - L’écologiste, ce primitif
2152 - Madame Junon
2151 - Chemins de pluie à Clinchamp
2150 - Voyage vers Mars
2149 - Galaxies
2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet