Burcu Güneş, vous la femme turque au charme de métèque, vous l'astre
exotique à la flamme qui pique, vous êtes l'image typique des anges au sexe
incertain... Telles des vagues de lumière dans la mer, entre ondes et fluides,
flots et flou, écume et nuée, vous voguez entre l'horizon du rêve et le sol de
la réalité.
Votre face de Lune lointaine aux airs d'éther me met dans tous mes
états.
Je succombe aux éclats de vos traits presque abstraits, vous qui incarnez
l'angélique poison d'une beauté entre ciel et terre.
Certes avec l'âge vous devenez un peu bouffie, moins linéale, plus lourde,
ainsi qu'une poule idéale qui s'épaissit, se distend.
D'Istanbul à Vénus, la voie est royale.
Mais de Vénus à Istanbul, il y a le poids de notre monde, les pesanteurs de
la vie, les banalités du quotidien... Oui, vous prenez de la chair et de
l'ampleur, comme une bulle d'air qui deviendrait bulldozer.
N'importe ! En dépit de votre léger empâtement vous demeurez une boule de
neige aux yeux de charbon, un nuage de glace au regard de feu, un rivage de
brume au visage de braise.
Votre corps a pris quelques kilos mais vos allures d'ailée sont demeurées
intactes.
Vous avez, il est vrai, quelque peu grossi. Mais vous avez quand même gardé
vos légèretés d'azur et votre chant d'oiseau.
L'essentiel n'est pas la balance sous vos pieds mais la faïence au-dessus
de votre tête.
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