dimanche 15 juillet 2018

1278 - J'ai soif d'injustice !

Moi ce qui m’exalte dans la vie, c’est de favoriser l’injustice !

Ce qu’on appelle "l’injustice" du moins... Mais qui pour moi n’est qu’un aspect des richesses de l’aventure terrestre.

Pour les uns l’iniquité sera de ne pas avoir la même taille que le voisin. Selon quelques minorités elle se manifestera de façon criante dans le fait de ne pas arborer la même couleur de peau que les autres peuples. Aux yeux  des chétifs elle s’exprimera prioritairement dans le fait de ne pas avoir la même résistance aux maladies, les mêmes capacités intellectuelles ou physiques, que telle personne ou telle ethnie...

Pour un gauchiste ce qui est injuste c’est de grandir avec des déterminismes socio-culturels, autrement dit de naître dans une famille d’ouvriers ou bien de s’épanouir dans la religion catholique. Sans possibilité d’échapper à ces cadres pré-définis.

Bref l’inégalité des expériences individuelles, le déséquilibre des chances de chacun de nous (et même l’accumulation des malchances de certains), les avantages innés des uns et les lacunes ou handicaps des autres, enfin ce qui fait la spécificité des parcours humains -autrement dit leurs diversités- n’est-ce pas cela précisément qui fait tout l’intérêt du monde, de l’Humanité, de l’histoire de chaque être ?

Les grands coups d’enclume du sort sur la tête des “innocents”, moi ça me botte ! J’aime voir les faibles s’éveiller et avancer par la force des choses.

Et peu importe que leur parcours soit accompagné de larmes ou de rires, pourvu que ces pesants bipèdes finissent par avoir des ailes.

Ce que fort sottement on qualifie généralement de despotisme est en réalité le meilleur moteur pour élever les âmes, leur montrer la nécessité, la valeur, le bénéfice du combat.

Sans cette “loi abusive”, pas de conscience du beau, du vrai, du bien.

Les pommes jaunes sont appréciées parce que les vertes sont aigres. Une réussite est bien plus délicieuse et valorisante quand on part perdant. L’infirmité fait battre plus fort le coeur des amoureux. La pauvreté sélectionne les plus motivés pour l’accès à l’or, etc.

Et c’est ça qui donne la flamme !

Les idéalistes à la gomme qui souhaitent éradiquer la souffrance des hommes sont en fait les ennemis du bonheur.

Ils veulent niveler les têtes. Effacer toute aspérité chez leurs frères. Ecarter l’arbitraire, l’adversité, l’amertume des jours. Chasser les nuages de nos existences.

Pour les remplacer par du prévisible bien calculé, bien formaté, sans la moindre opportunité de chuter ou de s’envoler !

Bref, ils désirent changer les visages en clones. Ôter son charme à la vie. Nous imposer un ensoleillement permanent, c’est à dire une sécheresse générale.

Leur justice aseptisée a pour moi le goût insipide du mortel ennui.

Ces humanistes du dimanche nient les trésors de nos destins, âpres ou éblouissants.

Par exemple, parmi les vivants il y a les faces rudes et les faces radieuses (et pour faire simple je passe sur l’infinité des nuances possibles). Sur les rides des premiers on y lit la force du caractère et la profondeur des pensées, la dureté du chemin parcouru. Sur le front des seconds on y devine les grâces, fortunes et joies offertes par quelque bonne étoile.

A travers ces deux catégories de destinées qui s’opposent, toute la saveur, la densité, la séduction de cet Univers “inéquitable” fait de rocailles et d’herbes douces, de miel et d’épines, de lumière et de ténèbres... Chacun prend sur Terre ce dont il a besoin pour effectuer sa route : tant de douleur et tant de régal, tant de deuil et tant de félicité...

Ces éléments formateurs que les sots dénoncent comme des ‘tyrannies”.

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mercredi 11 juillet 2018

1277 - Salade de Farrah Fawcett

Avec sa ligne d’asperge, sa tête d’ananas, ses appas de poisson plat, Farrah Fawcett rayonnait comme une salade d’artifices dans une assiette niçoise.

Bref, ce charmant haricot à la chevelure dorée au beurre de Normandie ouvre encore, deux lustres après sa mort, les appétits les plus spirituels.

Parée de sa seule nature, la svelte créature brillait d’un éclat unique.

Elle était vive et éblouissante comme une tomate écarlate qui palpite de bonheur sur un plat de patates douces.

Un papillon potager qui excite furieusement mes papilles poétiques.

Je déguste avec ivresse ce mets aérien composé de verdeur acidulée, de lueurs lunaires, de nuages lactescents et de miels vénusiens.

Farrah Fawcett fut une jardinière magique, une fleur éphémère mais mémorable issue des sillons miraculeux du Cosmos générant de la Beauté à grands flots universellement galactiques,  généralement horticoles, particulièrement légumiers.

Des fruits de la Terre mêlés de jus d’étoiles, telle était l’essence profonde de Farrah Fawcett.

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https://www.youtube.com/watch?v=5aKmFnmvtRg&feature=youtu.be

mardi 10 juillet 2018

1276 - Face à l'astre

Il y avait le ciel bleu de juillet, les vagues noires de la mer du Nord, les ailes blondes de la créature...

Et moi, les pieds dans l’écume, l’âme pleine de lumière, initié par le sable, l’océan, l’azur, j’ouvrais la porte du Réel.

Je voyais plus loin que la matière, plus haut que le visible, plus vrai que je jour.

Farrah Fawcett entrait dans les flots, l’horizon s’éclaircissait, l’éternité me faisait signe, l’infini était à portée de vue.

Dieu parlait, les coquillages écoutaient.

Vénus rayonnait, je souriais.

Le rivage chantait, les dunes dormaient, les galets rêvaient.

Et les mouettes planaient dans l'immensité.

Je nageais dans l'eau glacée, fixant l'espace devant moi. 

J'avais conscience de ma juvénilité, de ma vulnérabilité, de mes bras comme des brindilles.

L'onde berçait mon corps, le sel me piquait les yeux, j'avançais dans ce Cosmos liquide, m'éloignant progressivement de la plage...

Dans le lointain, là-bas vers le Soleil, son visage dominait l'Univers.

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https://www.youtube.com/watch?v=LgzXwiMSEJY&feature=youtu.be

samedi 7 juillet 2018

1275 - De lointains souvenirs

J’avais dix ans, j’allais sur onze ans, j’avais l’âge d’avoir l’âge : celui où l’on a l’éternité d’une vie à faire, comme un soleil intarissable reçu en pleine face.

Avec, derrière moi, les souvenirs d’une seule décennie qui semblait aussi longue qu’un siècle.

J’étais aussi jeune qu’une herbe tendre dans le vent, puéril et pourtant l’égal d’une vieille étoile allumée depuis la Genèse.

J’étais fou, j’étais là, j’étais en vie, rempli de cette étonnante lumière.

Je me sentais sans fin, sans fond, sans poids.

Je me devinais brillant, brûlant, immense.

Je percevais l’insaisissable, touchais l’invisible, goûtais le vrai : je n’avais que deux poignées d’années mais en moi débordait cette flamme issue d’un astre...

J’avais dix ans, j’avais mille ans, j’avais des ailes.

Je connaissais mon âme. Je savais qui j’étais. Le monde entrait par toutes mes portes.

Autour de moi il y avait toutes ces choses, ces océans, ce ciel et cette écume.

Des visages me montraient les nuages, des anges me communiquaient leurs pensées, l’inconnu m’apparaissait en toute clarté, le mystère baignait mes jours sans rien briser, coulant à mes pieds comme une onde douce.

Une intelligence m’initiait aux sommets. Je me laissais porter dans ses bras. Qui veillait ainsi sur ma tête ?

Nul ne voyait ce que je voyais.

Personne n’aurait compris.

Tous auraient cru à un rêve.

Mais c’était mieux qu’un rêve. Bien mieux que ça.

C’était mon enfance.

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1274 - Farrah en barquette

Je pourrais assez prosaïquement associer à l’image de la blonde texane Farrah Fawcett une bonne grosse barquette de frites jaunes.

Certes, cela relèverait de ma part d’une bonne dose de grasse vulgarité à l’égard de celle qui fut précisément l’antithèse de la patate en friture suintant l’adipeuse lourdeur.

Mais, le monde étant ce qu’il est, l’homme d’esprit appréciant les contrastes entre le Soleil et les marécages, c’est avec un plaisir esthétique authentique que j’assimile ici la trogne de la fée yankee à la pomme de terre tranchée transpirant la joyeuse huile et la gastronomique lumière.

Cela dit, cette femme que je viens de vous servir en accompagnement de vos festins cosmiques est également un prétexte pour magistralement vous éblouir de l’éclat de ma plume et des hauteurs lyriques de mon âme éprise de femelles osseuses à têtes modiglianesques.

Toutefois je ne vais pas rester sur ce tableau classique et figé pour vous laisser une empreinte durable et brillante de cette face galactique...

Non, je vais plutôt faire preuve d’audace et vous transmettre ce dernier mot inattendu, inadéquat peut-être (quoique...) mais claquant et mémorable : purée.

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https://www.youtube.com/watch?v=eBGiCyPIeuU&feature=youtu.be

1273 - Je ne suis pas un tendre

Moi je déteste ce qui est doux et mou, gentil et fragile, petit et faible.

Je préfère ce qui cogne dur.

Tout ce qui est fort et méchant, grand et percutant, âpre et bien salé.

Je ne suis pas un tendre : les mollassons, les pleurnichards, les frileux de tous poils ne doivent s’attendre à aucune pitié de ma part.

Je n’ai d’estime que pour les porteurs de sceptres, pour les dents longues, pour les lions qui comme moi avalent le monde tout cru, d’une seule bouchée.

Ce qui rampe et geint, ce qui bave et se lamente, ce qui se traîne et supplie ne mérite à mes yeux que torgnoles et crachats, railleries et rugissements, jets de pierres et flots de vitriol !

J’écrase de mon talon de fer le flasque peuple de larves nourrit de rêves insipides, assoiffé d’insignifiances, gonflé de l’imbécile orgueil des perdants.

Les pauvres, les victimes, les exclus au lieu de se plaindre devraient se battre. Plutôt que de gémir devraient chanter. Marcher, danser, voler et non pas s’effondrer pour se vautrer dans leurs misères.

Qu’est-ce que cela leur coûte de rire ? La joie de vivre n’est-elle pas chose gratuite, accessible à qui le veut ?

Celui qui cherche à m’émouvoir en m’exhibant ses malheurs, que ce soit en affichant son moignon d’éclopé ou en me tendant sa carte de catarrheux, voire sa sébile de crève-la faim, je lui balance en pleine poire l’écume insolente de ma gloire d’être né pour admirer, non pour m’apitoyer !

En réponse aux larmes dégoûtantes de ces stériles pleureurs, de ces semeurs d’échec, de ces cultivateurs de tristesse, je propose très généreusement la récolte de mon projectile de salive persifleur sur leur front de lavette.

Non, je ne suis décidément pas un tendre envers les roseaux qui ne pensent même pas.

Je suis d’un bois comme on n’en fait plus. J’ai la sève amère, de l’écorce, beaucoup d’écorce... Et de la racine d’acier.

Je suis de la race des chênes, non des chaînes.

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https://www.youtube.com/watch?v=1Fg0_UJ3n5E

jeudi 5 juillet 2018

1272 - La Création est un poème

Depuis les incommensurables amas galactiques jusqu’aux particules de poussière les plus ténues, tout dans l’Univers est tableau de génie.

Dans cette oeuvre sans mesure, le “peintre des réalités” que l’on nomme Dieu a su allier la beauté à l’utilité.

Il a mis de la légèreté dans les montagnes, de l’élégance dans les principes, de la grâce jusque dans la boue, des nuages autour de notre planète, un horizon sans borne au-dessus des êtres.

Et du ciel partout.

Chaque chose créée est un sommet, une merveille, un mystère.

La moindre partie de ce qui est déborde d’intelligence, de splendeur, de lumière. Avec, au bout de ce processus plein de sens, la vie.

Et, fleur sur ce cadeau, l’amour qui se combine si bien avec... L’amour qui fait fleurir le néant, génère de l’infini, ajoute du jour au Soleil et des vagues à l’océan. L’amour qui rend simple, proche, humain ce qui est sublime, inaccessible, hors de notre portée.

Bref, le prodige est la norme du Cosmos.

L’auteur du Tout est un poète, un magicien, un musicien qui mêle au ballet des étoiles la danse des atomes, fait briller des astres morts, décore les toiles d'araignée de perles de rosée, fait tomber de la neige, planer des chauves-souris, voler des papillons rien que pour amuser les hommes, les étonner, les émerveiller.

Et les éveiller.

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1271 - Farrah Fawcett de la tête aux pieds

Elle avait la couleur de la jaune banane, le mystère de l’énigmatique Lune, la gloire de l’éternel Soleil.

Farrah Fawcett fut un fruit frais effarant.

Avec sa tête d’ananas épanoui et son corps de flacon à liqueur, elle prenait des airs de sirop si sérieux que son jus devenait jaillissante lumière.

Elle tenait sa féminine autorité précisément de ce pouvoir de générer de la splendeur avec sa citrouille toute dorée.

Sur son front épique, en parfait esthète ne vénérant que le beau dictatorial, le papillonesque impérial, j’ai posé une couronne galactique imprégnée de ferments lactiques. Avec ce symbole de la Voie Lactée ainsi ajouté à son crâne à la chevelure de comète, elle brillait comme une flamme électrique.

La fine fleur ne sortait de terre que les jours de ciel, n’apparaissant qu’avec des étincelles.

Elle avait cinq orteils au bout de chacune des deux extrémités basses de sa carcasse, ce qui lui faisait par conséquent dix arpions en tout et pour tout. 

Nul n’a jamais fait mieux avec ses doigts de pieds.

vendredi 29 juin 2018

1270 - L'infini à ma porte

Pour cette écume de chair et d’étoile mêlées, je ressens des flammes oniriques et des flots lunaires, des flux astraux et même parfois des feux gastriques car, virtuellement, je vomis d’ivresse esthétique le contenu de mes viscères lorsque je songe au faciès de Farrah Fawcett.

Féérique, elle le fut.

Avant de vieillir, ternir, flétrir, périr.

Mais l’héritage laissé par cette beauté sans péché - éphémère, inoubliable - est incommensurable car gravé à jamais dans mon âme d’esthète obsessionnel comme une épitaphe névrotique sur une tombe fabuleuse.

Morte, elle chie de la pure lumière dans l’espace intersidéral et abreuve nos télescopes de merveilles infinies. Et cela, en vertu de ce qu’elle fut de son vivant : l’incarnation exacte de l’inattendu, au-delà de toute référence académique.

Parce que ses traits n’entraient dans aucun cadre aux angles droits, cette femme s’est universellement intégrée dans les gènes de toutes les arabesques de la Création.

D'un bout à l'autre du Cosmos.

Depuis les tempêtes sulfureuses de la planète Vénus en passant par les plus lointaines galaxies peuplées de mondes étranges et brillants jusqu’aux rivages froids, monotones et familiers de la plage de Cayeux-sur-Mer.

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https://www.youtube.com/watch?v=r9bcCm_QkSI&feature=youtu.be

jeudi 28 juin 2018

1269 - Je ne suis pas un romantique

Je ne suis pas du tout “fleur bleue”.

Plutôt âme de glace et coeur métallique.

Avec une poigne d’acier dans un gant d’épines.

Moi les bouquets de roses, les chansons d’amour liquoreuses et les pleurnicheries d’oiselles évanescentes, je les pulvérise, les écrabouille, les ratatine d’un coup de talon patatesque accompagné de mon rugissement terrible de lion dominateur !

La femelle émotive en proie à ses vapeurs de châtelaine affectée prête à s’évanouir dans la dentelle pour une peccadille, je lui destine directement ma grosse paire de châtaignes torgnolesques entre les fesses !

Un bon coup de trompette au cul, rien de tel pour remettre à leur place les bécasses en crinoline ! Ces papoteuses en robes bouffantes qui nous les gonflent avec leur idéalisme de baudruches pleines de sensibleries, je les réduis sans état d’âme à des réceptacles de mon hippopotamesque massue !

Bref, à cette caqueteuse volaille emplumée d’inepties et nourrie de rêveries insipides, je réserve une déculottée magistrale.

Je ne suis pas un romantique.

Plutôt un bras d’honneur et les crocs qui vont avec.

A l’égard des faiblards, des geignards, des perdants, je n’éprouve nulle pitié, aucune compassion, pas l’ombre d’une tendresse.

Les tendeurs de sébiles, traîne-misère et autres crève-la-faim, je leur offre des pains oui, mais dans la gueule ! Je les aide à se relever à grands coups de beignes dans la tronche ! Et croyez-moi, avec ma méthode ils courent vite ces lapins de potence, surtout ceux avec des béquilles !

Je ne suis pas un roseau sensible.

Plutôt une ronce qui réveille.

Moi quand je chante, ce n’est pas pour faire pleuvoir des pétales de coquelicots dans des salons feutrés peuplés de frileuses en jupons !

Les mots qui sortent de ma bouche en verve sont des silex qui tranchent net avec les jours décolorés des endimanchés. Et font saigner les nuits charbonneuses des vrais noceurs... Ma joie à moi produit non pas d’indolores bonbons à la violette mais de délectables perles au vitriol que savent savourer les ogres de ma race. 

Je ne suis pas une nouille molle. Pas une poule mouillée. Pas une moule pouilleuse. Pas un baveur de sentiments flasques. Pas un caniche à frisettes. Pas un buveur de petit lait.

J’avale à pleines gorgées le vin brut de la dure réalité et dévore tout cru les baveux escargots alimentés de salades et autres gluantes limaces croisant ma voile solaire ! 

VOIR LA VIDEO :

https://youtu.be/sOdYseEsBWw

mercredi 27 juin 2018

1268 - Nuit d'éveil

Je me souviens de cette fin de journée de 1992, juste avant le crépuscule. 

Le ciel était profond, chargé de nuages, la plaine vaste, très vaste, l’horizon énigmatique.

Je me trouvais dans l’Est de la France, mais peut-être finalement plus loin encore... Assis sur le côté passager d’une voiture roulant vers une destination lointaine et sans importance, les images de ce monde traversé à 90 kilomètres-heure défilaient sous mes yeux mi-clos.

Après un léger assoupissement dû au ronronnement du véhicule filant en ligne droite, je commençai à sortir de ma torpeur.

La route semblait irréelle. Le paysage paraissait de plus en plus immense. Tout prenait peu à peu des allures inexpliquées et éclatantes.

Je ne me sentais plus installé à l’intérieur d’une automobile fonçant sous le couchant, mais emporté ailleurs. Je levai la tête.

En regardant les nues à travers la vitre, c’est l’Univers entier que je voyais !

La lumière du Soleil trouant par endroits la couche nuageuse devenait comme un livre ouvert, vertigineux, et dans cette encyclopédie éblouissante, quasi divine, je lisais des choses admirables, grandioses, absolues !

Ce jour-là j’ai voyagé au-delà du visible, pénétré jusqu’au coeur du Cosmos, plané à hauteur du nid de Dieu.

Le plus étrange, c’est que je comprenais ce qui m’arrivait.

Je venais d’entrer dans une autre réalité, la Réalité probablement.

Le chauffeur conduisait en silence, ignorant tout de ce mystère. Je ne lui ai rien dit de mon aventure intime, son monde à lui se bornant, je le devinais bien, à de frustes aspirations, de bestiales affaires.

Tard dans la nuit il me débarqua aux alentours de Paris, en pleine campagne. Et bientôt je perdis mon chemin.

Marchant dans le noir, désorienté, encore à des centaines de kilomètres de mon foyer, je ne m’inquiétais guère pourtant.

En moi, tout brillait.

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=dwJZxFmcJrE

mardi 26 juin 2018

1267 - Effets d'une fée

Elle dédupontise aujourd’hui encore les gros lourdauds, avive les vins de la vie quotidienne, affine les pains des jours sombres, rend l’air soit solaire soit floral...

Hanté par cette morte qui patauge avec légèreté dans ma tête, je marche dans la boue en croyant planer dans l’azur.

Et mes nues sont nivéennes, mes vues aériennes, mes nuits ailées.

Farrah Fawcett avait une mâchoire pour séduire les crânes pleurnichards au fond de leur tombe, des yeux pour bleuir le ciel de la planète Mars, des lèvres pour faire fleurir des points d’interrogation dans le Cosmos.

Ses pommettes étaient des tomates farcies d’irrationnel. Ses sourires des papillons sculptés dans la chair. Son front de femelle née de l’éther, un horizon de brumes fécondes mêlées d’herbes folles.

Son image figée sur Terre est un autel éternel dédié à la plus squelettique des roses de l’Univers. Son visage envolé, un oiseau porteur de nouvelles sidérales. Cette défunte a laissé ici-bas sa durable empreinte : un paysage de pure beauté, de lignes absolues, de traits parfaits.

La peau d’une déesse sur un marbre à sang chaud.

samedi 23 juin 2018

1266 - Oiseau d'éther

A ces dindes lourdes au vol ras et au lustre épais que l’on croise ordinairement entre rues et caisses de supermarchés de nos provinces, ma préférence va vers la légèreté et la finesse céleste de Farrah Fawcett.

Cette sublime bécasse américaine aux traits surnaturels et aux ailes de fauvette excite mon écriture et fait monter sa sève que je déverse en des jets vifs et palpitants. Ma verve se durcit quand je songe à cette femelle d’os et de lumière. Et mon verbe se liquéfie lorsque je chante sa sidérale beauté.

Pour cet astral volatile j’ai des mots aussi aériens que telluriques.

Inspiré par l’éclat carnassier de sa face de silex et l’or onirique de sa carcasse angélique, ma plume plane entre ses flancs d’éther.

Ma lyre grinçante se rossignolise en croisant l'oeil de cette fine fée.

Mes pensées s’enclumisent à l’évocation de cette plumesque écume.

Et mes voyages vers les sous-préfectures deviennent des épopées intergalactiques dés qu’elle m’apparaît avec ses grands airs d’azur...

Farrah Fawcett était un nuage avec un visage. Une image avec un plumage.

Une Vénus venue de la Terre qui berçait le Cosmos et faisait rêver les étoiles.

lundi 18 juin 2018

1265 - Mon coming out

Il est temps pour moi de dévoiler la vérité à mon entourage, au pays, à ce siècle et au monde entier.

C’est un coming out retentissant que je fais ici.

Il m’en coûtera ce qu’il m’en coûtera mais je me jette à l’eau. Je balance tout à la face de l’Univers qui me jugera ou ne me jugera pas mais tant pis. Ou tant mieux ! Le voile sera levé, la messe sera dite.

Voilà : je suis normal.

Normal, je veux dire hétérosexuel, chrétien, phallocrate.

Autre chose qu’il sera difficile de faire entendre mais c’est un coming out explosif, je le rappelle : je suis pour le mariage traditionnel intègre, pour l’éducation saine de nos enfants, pour le respect absolu des codes élémentaires structurant notre société.

C’est à dire que je suis pour l’exigence au lieu de la mollesse, en tous domaines.

Je suis normal sur ces points-là, terriblement normal, ce qui fera de moi une cible de choix après ces aveux éhontés, j’en ai bien conscience...

On ne trouvera sur ma personne aucun piercing, nul tatouage, pas l’ombre d’une marque d’allégeance aux modes impies !

Cet impardonnable rejet de tant de “richesses” fera de moi l’ennemi absolu du système actuel, je ne l’ignore pas.

Je suis normal, autrement dit intérieurement pauvre, pas ouvert d’esprit, triste, arriéré, psycho-rigide aux yeux de ceux, de plus en plus majoritaires, qui adoptent les tendances “modernes” de leur époque...

J’oubliais le pire... Je suis normal également dans mon choix idéologique : je suis royaliste.

Bon je sais c’est un coming out pas comme les autres, particulièrement fracassant mais quand même, là je sens que je viens de dépasser les bornes de la décence...

J’atteins ici les sommets de la perversité. On va carrément me lyncher...

En effet, royaliste ça inclut le fait d’accepter d’être dirigé par des “têtes couronnées qui vont à la messe” et qui n’en ont rien à foutre de la laïcité !

La laïcité, cette Sainte Vierge républicaine protectrice des pédés, des enculés, des sans-âmes et autres “rebelles” de tous bords.

Et pourtant j’assume toujours.

Je suis normal.

Hétérosexuel, chrétien, phallocrate, royaliste.

Voilà, mon coming out est terminé.

Merci à tous les progressistes de m’avoir péniblement écouté.

A présent je suis prêt à passer devant le tribunal de cette dictature de France que je viens d’outrager par mes propos scandaleux.

mardi 12 juin 2018

1264 - La littérature, c'est de la confiture !

En ce siècle de radotages béats, de certitudes fondées sur des légendes de toc, de panthéonisation de mythes bavasseux, époque de gobeurs passifs confortablement assis sur des tonnes de manuels didactiques et de productions universitaires sclérosés dans le faux, la pompe poussiéreuse, l’éblouissement abscons et la docte sottise, il faut que l’évidence soit proclamée aujourd’hui avec d’autant plus de tonnerre !

Ce système, sacralisé par de savants crédules, a assez produit de sornettes littéraires, assez pigeonné les naïfs, assez flatté les creux érudits, assez alimenté les assoiffés de vide ! Nos bibliothèques, dégoulinantes de bave inféconde, ont été patiemment escargotisées par les accoucheurs de néant, les promoteurs de fumées, les apôtres de l’artifice !

Moi j’ai le courage d’affronter la doxa lettrée et de rétablir le vrai. Je m’expose au feu institutionnel sans crainte du ridicule.

Les ridicules, ce sont ceux qui bêlent en broutant sans broncher l’herbe estudiantine indigeste aux saveurs frelatées qu’ils prennent pour un mets de roi...

Nul n’ose cracher dans cette soupière pleine de poires insipides et de navets stériles devenue leur olympe potager.

Aux yeux de ces pédantes andouilles chaussées à la mode du moment, les dieux de la plume siègent dans les chaussettes de l’archiduchesse ou bien sur le fronton de la mairie de la ville de Vire et pas ailleurs !

Bref, leurs sommets alambiqués ne dépassent pas la zone officiellement affichée.

Incapables de boire l’eau claire de la simplicité qui éclate de vérité, ils préfèrent s’abreuver aux sources les plus inintelligibles.

Voire les plus bêtes.

Ils adulent benoitement l’obscur, l’hermétique, le complexe, le rien, le vent, le vain, toutes ces fadaises parées de sublimes prétentions...

Et méprisent la lumière, ce diamant des âmes sans mensonge.

Pour ces experts en bla-bla, propagateurs de l’ennui intellectuel et de l’insignifiance artistique, le livre digne de ce nom se doit d'être une enclume.

Pour moi les Claudel, Péguy, Mallarmé, Bataille, Bernanos, égocentriques tourmentés, lourds, épais, sinistres, soporifiques, austères et même mortels, ne valent pas un entremets à la vanille.

Ce sont là des écrivains des abysses de l’être et non de ses merveilles.

Seuls les gogos en mal de vertiges gastriques se laissent prendre aux séductions névrotiques de leurs rutabagas.

L’écrasante majorité de la littérature française n’est qu’une monstrueuse coulée de confiture écoeurante tartinant nos institutions figées.

Moi, je ne jure que par l’onde limpide teintée d’azur léger des auteurs de hauteurs.

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=sYoJIe3BJNo

dimanche 10 juin 2018

1263 - Flamme de lyre

De sa tête de femme à face de muse cascadait une écume de rêves étincelants, comme une bière des dieux descendue des nues.

Farrah Fawcett ressemblait décidément, en son temps de gloire, à une statue de mythe et de lumière, à une légende de sable et de soleil, à une étoile de notre Terre...

De près, ses doigts osseux étaient ceux d'une sorcière, ses yeux ceux d'une créature batracienne, son corps plat celui d'une anonyme image.

Mais vue depuis l'oeil de l'esthète, l'ensemble valait l'or du ciel, c'est-à-dire l'azur de l'homme.

Cet animal d'éther sorti du siècle comme d'un chapeau, c'était la Lune en somme : une énigme qui hante les nuits, obsède les esprits, vogue dans les songes.

Femelle incarnée dans un visage de déesse ? Divinité entrée dans une peau humaine ? Astre irradiant ses rayons d'éternité à travers une carcasse de mortelle ?

Oiseau éphémère, fleur immatérielle, carnassière ailée, nymphe de chair et  d'artifices ou bien fille d'Hélios, cette Séléné squelettique plane dans le firmament de mes plus vaporeuses conceptions poétiques.

Une sorte de phosphore tout autour de ma plume.

samedi 9 juin 2018

1262 - Grenouille céleste

Elle avait des bras d'autruche, un corps d'insecte, des jambes d'échassier, d'épaisses chevilles de percheron, la face  spéciale et glaciale d'un soleil allumé plein de neige spatiale.

Vous trouvez que cette phrase ne veut rien dire ? 

Je vous répondrai que la beauté, le monde, votre propre présence dans l'Univers sont choses autrement plus mystérieuses que mes mots pour parler de Farrah Fawcett.

On exprime l'inexprimable comme on peut.

Moi j'évoque cette morte qui fut radieuse sur Terre avec des tournesols dans ma plume, du vin doré dans ma tête et du jus de citron dans mes veines. Tout cela est bien abscons, j'en conviens...

Pour enfoncer le clou, j'ajoute que je réserve le jaune d'oeuf traînant dans mes pensées à l'élaboration de ce tableau stellaire.

Avec cette Vénus texane j'ai fortement tendance, et c'est remarquable, à peindre des étoiles avec des ovules.

Autrement dit, je pars du coco pour arriver au Cosmos.

Ca, c'est l'effet "Farrah Fawcett".

Cette fleur surnaturelle, avant de devenir pourriture ordinaire, eut l'insoupçonnable opportunité de faire éclore en moi de glorieux postillons de vérités esthétiques extra-planétaires, totalement sidérales et même  résolument intergalactiques, bref de purs sentiments cosmico-papillonesques.

vendredi 8 juin 2018

1261 - Face invisible du Soleil

Je pourrais parler de cette Vénus magistrale en termes d'azur, d'onde et de feu.

Choses vues et revues depuis la nuit des temps, figées dans l'airain ordinaire des merveilles ordinaires...

Non, pour évoquer Farrah Fawcett avec plus de lumière et davantage de vérité, je tremperai plus volontiers ma plume dans le pétrole de son Texas natal afin d'écrire son histoire sur la feuille terne des jours de pluie de ma vie brillante.

Telle est la vraie clarté émanant de ce gouffre plein de poésie et d'énigmes.

C'est aussi dans les cailloux de la mer et dans les yeux des corbeaux de mon enfance que je grave son visage sans égal.

C'est également dans les vallées sombres et perdues des taïgas lunaires que je croise parfois son regard bleu comme des horizons de brume.

C'est encore au bout des chemins inconnus que je me remémore ses traits aussi célèbres que les flammes du firmament.

J'ai fait une montagne de cette face de rêve, moi la face de rat, elle la figure d'ailée divine...

Je suis le seul au monde à chanter sur tous les tons et de bas en haut ce bipède femelle au front d'immortelle.

Avec ses appas absents, ses artifices oubliés, ses lignes rocailleuses mais sa tête de galaxie, la tige blonde comme des céréales idéales sous le soleil de Picardie a fait de moi le chantre de sa cause à facettes infinies.

samedi 26 mai 2018

1260 - Le gauchiste est collaborateur

Le déviant politique préfère les couleurs exotiques à sa famille patriotique. Il hait sa propre terre et adore les racines étrangères !

Il s’abreuve dans le sillon des traîtres tout en méprisant celui de ses aïeux.

Il s’enivre des eaux inabordables aux parfums inconnus et crache dans la soupe nourricière de ses parents !

Il estime que le pain faux est meilleur que le pain de France.

Il rend hommage non à ses ancêtres morts mais aux vifs oiseaux de passage se repaissant de leurs cadavres.

Ses amis ne sont pas ses frères de sang, de sueur et de combat, de peine et de courage mais les ingrats immigrés qui insultent la France, leur pays d’accueil. Et qui, aussi indécents qu’insolents, exigent d’elle respect à leur égard et rétributions en échange de leurs crachats !

Le gauchiste a la main sur le coeur pour les lointains agneaux boiteux mais abandonne ses enfants aux loups.

Il s’indigne des plus insignifiants bobos endurés à l’autre bout du monde et rit des larmes vraies que son peuple verse à sa porte.

Il vénère ce qui est à l'horizon et ignore ce qui est sous ses yeux.

Il prie pour tous ces ciels profanes d’ailleurs et se moque de ce qui gît sous ses pieds. Il respecte infiniment les autels qui ne sont pas de notre chapelle, idolâtre pieusement les cultes païens, admire les danses des primitifs et se gausse de nos clochers d’églises. C’est qu’il est volontiers bouddhiste, “charismatiquement” chamanique, fervent animiste ou bien très spirituellement athée... Mais Ô grand jamais chrétien !

Quelle horreur pour cette âme si sensible !

La chimère tropicale a pour lui plus de prix que le proche réel.

L’apôtre de la gauche s’est volontairement dénaturé pour pouvoir se vautrer dans la boue des autres. Au nom de son amour pour les causes nobles il chérit sans nulle honte le vice des envahisseurs parasites et geignards et non la vertu des héros déjà oubliés...

Le mirage des royaumes reculés, des peuplades perdues, des cultures éloignées aux histoires si différentes, aux moeurs légères ou aux valeurs volatiles qu’il idéalise jusqu’au délire et même jusqu’à son déracinement, vaut plus, selon lui, que le quotidien sacré des gens de son pays qui pleurent et souffrent, chantent et espèrent, travaillent et jouent, croient et sourient...

VOIR LES DEUX VIDEOS :

https://www.youtube.com/watch?v=CpCgkvLGg4Y&t=24s

https://www.youtube.com/watch?v=-Jh1czTjpQ8

mardi 22 mai 2018

1259 - Cabinet d'avocats

Costumes fins et courtoisie glaciale de rigueur dans l’antre des plaideurs de toutes les causes !

Gagnées ou perdues, les affaires valent leur pesant de lucre.

Pour ces avides oiseaux aux grands airs, fervents défenseurs de leurs finances, tout mortel solvable est roi.

A leurs yeux le vice est rémunérateur, le doute juteux, la justice payante : ils touchent à tous les coups !

Vérité ou mensonge, peu leur importe : les deux options sont dûment monnayables. Et c’est ça qui compte.

Chez eux rien n’est jamais donné, tout est hautement tarifé. Innocent ou coupable, leur client est leur proie, leur sucre, leur source d”énergie. Leur morale, c’est le pactole.

Et non l’équité.

Avoir tort ou avoir raison, là n’est pas la question pour ces serviteurs du bien... Leur sens inné de la droiture est comme le sens du vent : il tourne dans la direction du moment.

Jouer avec les lois, contrefaire le vrai, avancer de biais afin de faire triompher l’intégrité de leur portefeuille, là est l’essentiel.

Sûrs de vos crimes ou bien convaincus de votre vertu, ils feront le maximum pour que vous leur régliez le maximum.

En cela, les avocats sont des âmes absolument incorruptibles, soyez-en assurés !

Mais heureusement pour les naïfs payeurs qui croient en la noblesse des gens de robe, ces volatiles éduqués au bec acéré soignent leur image feutrée : complets-vestons élégants et courbettes impassibles requis dans le temple des apôtres de tous les intérêts...

De quoi impressionner la galerie.

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=MdmWqQJGGUw&feature=youtu.be

mercredi 16 mai 2018

1258 - Du sol au Soleil

Sa silhouette osseuse, ses formes anguleuses, sa féminité comme un silex tranchaient avec sa face astrale.

Son corps était une rocaille, son visage une écume.

Toutes les vulgarités du siècle se sont incrustées sur sa tête.

Mais sous le fard commun de son front brillait l’intemporelle et incorruptible lumière.

Farrah Fawcett abusa des lourdeurs et futilités de la mode avec grande maladresse et profonde bêtise. Cette rose parée de toc fut une outrance.

Mais le joyau est resté dans ma mémoire.

Ephémère dans son incarnation, éternel dans l’oeil de l’esthète.

Ce paysage d’ange avait-il besoin des strass hollywoodiens ?

Moins que jamais.

Qu’importe ! Ses artifices immondes n’ont jamais pu ternir l’originelle vérité : la beauté faciale de cette femme squelettique, malingre, à la chair insignifiante et à la ligne insipide, était surnaturelle.

Farrah Fawcett n’a pas eu sa statue mais un statut. L’icône n’a pas eu droit au marbre.

Son éclat fut retranscrit non dans la pierre auguste mais dans la bagatelle criarde. Bref, la pacotille en vogue au service du sublime...

Image surexploitée, usée, périmée. Et pourtant impérissable.

Enfilée par la grosse ficelle de son temps, elle était une perle galactique.

VOIR LA VIDEO :


http://farrah-fawcett.blogspot.fr/2018/05/33-du-sol-au-soleil.html

samedi 12 mai 2018

1257 - Les pâquerettes

J’aime les pâquerettes plus que toutes les autres fleurs.

Ce sont des soleils sortis de terre, des astres éparpillés au bord des chemins, des constellations semées dans les champs.

Bref, ces étoiles dans l’herbe me rappellent le ciel et ses hôtes de lumière.

C’est un peuple d’anonymes que peu de gens perçoivent, à l’image des lointaines lueurs dans le firmament.

Ces plantes sont simples, naïves, sages.

Elles rendent humbles les morts vaniteux qui gisent dans le sol et confèrent de la grandeur aux vers qui les rongent.

Asticots de la surface, elles sont les égales de la vermine qui se cache. Fleurettes et lombrics : deux mondes invisibles, ignorés, insignifiants aux yeux des hommes.

La rose sur les cadavres est un pur artifice, une sorte d’outrance contradictoire, un masque sur une grimace, tandis que la blanche corolle restitue aux choses leur vraie mesure.

Parce qu’elle est modeste, elle a sa place dans son petit carré de verdure, tout comme la pâle étincelle a sa place dans l’infini.

Toutes deux sont immenses car toutes deux brillent, chacune dans son univers respectif. L’une sur le gazon, l’autre dans le noir cosmique.

Mais nul ne les voit.

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=6LKwmWgS8jo&feature=youtu.be

samedi 14 avril 2018

1256 - Gloire de l'homme blanc

Toi le petit Blanc aux mains propres et à l’âme tendre, toi le messie moqué des bonnes causes, toi le voyageur aux ailes pures et au bagage d’idéal, toi la cible de toutes les flèches, toi que tous persécutent pour cette faute impardonnable qui est de naître loin des oiseaux de malheur, toi le petit Blanc qui cherche les autres mais que nul ne veut comme hôte, toi dont le seul crime est d’être Blanc, dont l’unique gloire est de recevoir les crachats, dont le péché est d’oser protester, toi le mal-aimé de la Terre et de ses mythes, trouve asile en ces lieux bénis que je te montre...

Ton Ciel est dans mes nuages.

Sur ma page. Si proche du Soleil. Au pays de la Lumière.

Avec ta face nette comme la neige, ton coeur clair comme le jour, tes pensées aussi droites que possible, tu rayonnes de vérité, de bonté et de justice.

Rares sont ceux qui voient, frère Blanc, la vraie couleur de ton sang, la noblesse de tes desseins, la pureté de tes sentiments.

Au milieu des Noirs tu es le méchant quoi que tu fasses. Parmi les Juifs tu es le coupable parce que l’Histoire l’a un jour décidé. Chez les endiablés tu resteras l’ennemi : avoir la peau pâle est une impiété. Avec ceux qui se croient francs, tu n’es qu’une ivraie...

Entouré de cyniques, tu es le martyr de leur bêtise.

Ils ne voient pas la hauteur de tes vues, la vérité de tes mots, les raisons de tes clartés.

Pour eux, tu n’es qu’un fils de chien qu’il est permis de piétiner. Tu es le bouc-émissaire universel de leurs noirceurs.

Frère d’Europe, tu es différent parce que tu es bleu, tu es riche car ton front reflète l’or, tu es beau pour la raison que tu es enfant de Dieu, toi aussi.

Mais eux ne le savent pas, mais eux ne le croient pas, mais eux ne le veulent pas.

Tu t’appelles Jean, Paul, Jacques, tu es Blanc, tu es saint, tu es Français et tu es un Christ crucifié.

Brille donc dans cette bulle, sois léger sous ma plume, bois avec moi le vin de la vertu sous le halo de Lune et oublie les injures du monde.

Toi le petit Blanc aux vues saines, aux airs distingués, aux bras de cygne, pardonne à tes calomniateurs et sois le bienvenu chez les élus de l’Olympe.

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mardi 10 avril 2018

1255 - Charme sinistre de Charleroi

Charleroi, cité des ambiances mortelles, de la déprime imbriquée dans la brique, de la morbidité esthétique est aussi la ville de tous les mauvais rêves.

Romantique à souhait.

Charleroi, capitale de la mort.

Sa misère y est belle comme une agonie. Ses rues en pleurs sont ternies par leurs larmes. Ses murs transpirent un passé lourd de poussière et de souvenirs périmés. Elle porte un voile de couleurs sinistres. Abreuvée d’une mélancolie plombée, l’agglomération s’enlise dans les sables oubliés d’une époque révolue.

Avec ses toits écrasés par les cadavres des siècles, ses cheminées crachant de la ténèbre, ses fenêtres donnant sur des jours sans joie et le désespoir débordant de ses trottoirs, la métropole est une ombre qui s’étend du matin jusqu’au soir.

Tandis que la nuit il s’y donne des bals de fantômes. Des festivités de morts-vivants. Des danses de spectres.

Chorégraphies du vent, du froid et de la tristesse... Uniques hôtes de ces mornes réjouissances, seuls noctambules chantant en choeur, là-bas, dans le noir.

Au bout de ces boulevards et de ces impasses -interminable asphalte percé de mauvaises herbes-, au fond de cet immense trou à rats, jusqu’au coeur des moellons suintant le malheur, moi j’y vois le refuge des âmes sensibles, des êtres épris de ciels épais et d’oiseaux sombres, l’asile des poètes captant des mystères palpables, l’éden morose des chasseurs de papillons étranges.

Charleroi brille de sa flamme éteinte.

VOIR LA VIDEO :


https://youtu.be/-m936GNg_x4

dimanche 8 avril 2018

1254 - La graciée

La jeune condamnée à mort attendait sa grâce.

Son crime fut honteux, source de désordre social : elle savait pertinemment que pour ce scandale son châtiment était dix fois mérité.

Elle avait volé le pain du riche.

La délinquante ne contestait point les faits, au contraire elle reconnaissait sa vilenie. Depuis son cachot la coupable implorait cependant le pardon et la clémence de l’offensé.

En effet la voleuse souffrait d’une terrible infirmité. Née avec des jambes sans force ne soutenant pas son corps déjà frêle, elle avait toujours rampé  comme un insecte, accentuant la monstruosité de son tronc, lui aussi déformé. A son infortune s’en ajoutait une autre : la singulière laideur de sa face infecte faite pour la détestation, non pour l’amour.

Persuadée que sa misère ferait fléchir ses juges, l’espoir la maintenait en joie.

En outre, chose rare mais attestée -aussi inexplicable que sublime en ces circonstances-, le bourreau qui devait la décapiter était beau comme un dieu et du fond de son trou l’immonde en était tombée follement amoureuse.

Bref, son absolution, puis sa libération, n’étaient qu’une question de temps. Rien qu’une formalité.

Pour la forme, il fallait juste que la condamnation fût prononcée, mais on ne l’exécuterait pas. Jamais on n’avait encore sectionné la nuque d’une pauvre handicapée, aussi grande que fût l’indignité de sa faute.

Tout devenait lumineux et serein pour la misérable. Et bien qu’elle fût plongée dans les ténèbres de sa prison, son coeur clair comme le jour battait avec la légèreté d’un oiseau.

L’amnistie ne vint jamais.

Au bout de deux mois d’une vaine attente, la brigande fut tirée de sa fosse à rats avec brutalité afin d’être menée à l’échafaud.

Là, face à son tortionnaire pour qui elle brûlait en secret, ne comprenant pas l’absence de pitié de la société, en larmes, elle se mit à le supplier...

Le miracle eut lieu.

Le coupeur de têtes fit preuve d’une subite humanité à l’égard de cette gueuse difforme et hideuse, alors que son cou était déjà engagé dans la lucarne de la guillotine.

Il s’approcha de la suppliciée à l’anatomie débile sur le point de perdre sa citrouille de guenuche et avec un sourire plein de compassion lui annonça sa liberté en lui tendant un “papier officiel”.

L’invalide au visage ingrat eut l'opportunité de lire les mots ordonnant ce qu’elle pensait être son salut : “CRÈVE, SALE COCHE !”

C’est là que la lame lui trancha net le col.

L’histoire ne dit pas si en roulant dans le panier ensanglanté, la boule de la gargouille entendit les rires de son bel exécuteur.

VOIR LA VIDEO :

Liste des textes

2461 - Des ombres me parlent
2460 - Une porte s’ouvre
2459 - Les passages du temps
2458 - Le train des jours
2457 - Le directeur
2456 - Au pied du mur
2455 - La loi du plus “fer”
2454 - Ma maison
2453 - Poussière
2452 - Les larmes de la nuit
2451 - Mutisme
2450 - Mon fantôme
2449 - Hallucinations
2448 - Je compte les jours
2447 - Vie de flamme
2446 - De vagues souvenirs
2445 - Les étoiles s’éloignent de moi
2444 - Eclats de joie
2443 - Je parle aux murs
2442 - La marche des matons
2441 - Sainte à l’air
2440 - À l’ombre de ma vie
2439 - Ma geôle sans sucre d’orge
2438 - Des ombres
2437 - Les feuilles
2436 - Quelle issue à mon chemin ?
2435 - Des ailes dans la nuit
2434 - Éclat d’ange
2433 - Le temps me tue
2432 - Les flammes du silence
2431 - Plus de Lune
2430 - Un jour de plus
2429 - Mes rêves
2428 - Une journée ordinaire
2427 - Reine d’un monde
2426 - La pluie
2425 - Je perds pied
2424 - Un oiseau à ma fenêtre
2423 - L’évadé
2422 - Les barreaux
2421 - Eclats et monotonie de la prison
2420 - Les clés
2419 - Espérance
2418 - A travers la fenêtre
2417 - Les années passent
2416 - Une lettre mystérieuse
2415 - Le psychologue
2414 - La douche
2413 - Je tourne en rond
2412 - L’anniversaire
2411 - Quelques visites
2410 - Insomnies
2409 - La promenade
2408 - Mes repas
2407 - Mon lit
2406 - Les printemps
2405 - Solitude de fer
2404 - L’ennui
2403 - Tête de taulard
2402 - La fouille
2401 - Passe-temp
2400 - Les gens libres
2399 - Prière
2398 - Les heures
2397 - La mouche
2396 - La porte
2395 - Le plafond
2394 - Nulle compagnie
2393 - Bientôt fou ?
2392 - Départ
2391 - Mes geôliers
2390 - L’enfermement
2389 - Quatre murs
2388 - Des mots en guise d’ailes
2387 - Mon trou
2386 - Connexion céleste
2385 - Une flamme de l’azur
2384 - Seigneur cinglant
2383 - L’âme en l’air
2382 - Flamme verte
2381 - Au feu les plumes sombres !
2380 - Sombre forêt
2379 - Emportés par le vent
2378 - Un homme des nues
2377 - Courage de Bayrou
2376 - Un chemin sans fin
2375 - Mon univers infini
2374 - Je ne suis pas de la ville !
2373 - Seul parmi les arbres
2372 - Au bout des chemins
2371 - Mon trésor
2370 - Les cumulus
2369 - Qui donc m’observe ?
2368 - Le loup
2367 - Cauchemar
2366 - Un peu de foin
2365 - Bain de crépuscule
2364 - Voyage sous un arbre
2363 - Ma solitude de roi
2362 - Le silence
2361 - Aubes de plomb
2360 - Mes anges les corbeaux
2359 - Vertueuse verdure
2358 - Le parachute
2357 - Au bord de l’eau
2356 - J’y suis et j’y reste !
2355 - Ma soupe
2354 - Les fées n’existent pas !
2353 - Le bon air de mon exil
2352 - Un jour ordinaire
2351 - Vie de rêve
2350 - Ma solitude
2349 - Je découvre une tombe
2348 - Le randonneur
2347 - La nuit
2346 - Le braconnier
2345 - A l’ombre des arbres
2344 - Une belle journée
2343 - L’intruse
2342 - La chasse à courre
2341 - Les vers luisants
2340 - L’hôte qui pique
2339 - Dans la pénombre
2338 - Le ballon
2337 - Ma lanterne
2336 - La barque
2335 - Le chemin creux
2334 - Les deux chasseurs
2333 - Flamme noire
2332 - Deux corbeaux dans un arbre
2331 - Insomnie
2330 - Cris des corbeaux
2329 - Papillons de nuit
2328 - Froid et pluies
2327 - Les ronces
2326 - Chemins de boue
2325 - Tristesse de la forêt
2324 - Provisions de bois
2323 - Dans les buissons
2322 - Pluie matinale
2321 - Les grands arbres
2320 - Terribles crépuscules
2319 - Les rats
2318 - Un ami frappe à ma porte
2317 - Entouré de rusticité
2316 - Le sanglier
2315 - Mon sac
2314 - Le renard
2313 - Ma marmite
2312 - Des bruits dans la nuit
2311 - Les lapins
2310 - Un signe sous le ciel
2309 - La Lune vue de mon toit
2308 - Une gauchiste explosive
2307 - Sortie nocturne
2306 - Le vent sur la forêt
2305 - Un air de feu
2304 - Rêve dans les branches
2303 - L’écolo
2302 - Les papillons
2301 - La corneille
2300 - Les patates
2299 - L’escorte des souches
2298 - Un orage au dessert
2297 - Nulle femme dans ma forêt
2296 - Indispensables pommes de pin
2295 - Promenade
2294 - La pluie sur mon toit
2293 - A la chandelle
2292 - Un soir de brume
2291 - Vie de feu
2290 - La rosée matinale
2289 - Dans l’herbe
2288 - Par la fenêtre
2287 - Ma cheminée
2286 - Mes chemins d’ermite
2285 - Au réveil
2284 - Les cailloux sur mes chemins
2283 - Mes sentiments de bûche
2282 - Nuit de pleine lune en forêt
2281 - Ivresse de femme
2280 - Loin de ma grotte
2279 - Tempête dans mon trou
2278 - Baignades d'ermite
2277 - Un hibou dans la nuit
2276 - Mes ennemis les frileux
2275 - Ermite aux pieds sur terre
2274 - Mon jardin d’ermite
2273 - La récolte des fagots
2272 - Un étrange visiteur
2271 - Ma demeure d’ermite
2270 - Un homme clair
2269 - Un foyer au fond de la forêt
2268 - Les raisons du peintre
2267 - La célibataire
2266 - Les femmes
2265 - Une femme
2264 - France sous les étoiles
2263 - Un homme hors du monde
2262 - Homme de feu
2261 - Rencontre du troisième type
2260 - Voyage
2259 - Déprime
2258 - Fiers de leur race
2257 - La fille lointaine
2256 - Le Noir méchant
2255 - L’attente
2254 - J’ai entendu une musique de l’an 3000
2253 - Le modèle
2252 - Blonde ordinaire
2251 - Mâle archaïque mais authentique
2250 - La femme et la flamme
2249 - Voyages au bout de la terre
2248 - Ma chambre
2247 - Le vieil homme entre ses murs
2246 - L'ovin
2245 - Vous les mous, les mouches, les mouchards
2244 - Mon humanisme fracassant
2243 - Ma cabane sur la Lune
2242 - Les marques rouges du ciel
2241 - Je reviens !
2240 - Une fille de toque
2239 - La légèreté de la Lune
2238 - Janvier
2237 - Elena Yerevan
2236 - Oiseaux de rêve ?
2235 - J’irai vivre à la campagne
2234 - Fiers de leurs péchés
2233 - Deux faces
2232 - Le soleil de la jeunesse
2231 - Dans les bois
2230 - Nuit de vents
2229 - Mon fauteuil de lune
2228 - Le sourire d’une marguerite
2227 - Je ne suis pas antiraciste
2226 - Qui est-elle ?
2225 - L’arc-en-ciel
2224 - Je suis parti dormir sur la Lune
2223 - La sotte intelligence
2222 - Leurre ou lueur ?
2221 - Clinchamp, cet ailleurs sans fin
2220 - La tempête Trump
2219 - Femme de lune
2218 - Une plume de poids
2217 - Douches glacées
2216 - Les arbres et moi
2215 - Je pulvérise le féminisme !
2214 - J’aime les vieux “fachos”
2213 - La surprise
2212 - Promenade en forêt
2211 - Je vis dans une cabane
2210 - Plouc
2209 - Je suis un mâle primaire
2208 - Musique triste
2207 - Ma cabane au fond des bois
2206 - Hommage à Christian FROUIN
2205 - Installation sur la Lune
2204 - Barreaux brisés
2203 - Affaire Pélicot : juste retour de bâton du féminisme
2202 - L’abbé Pierre, bouc-émissaire des féministes
2201 - Par tous les flots
2200 - Votre incroyable aventure !
2199 - Je ne suis pas en vogue
2198 - Jadis, je rencontrai un extraterrestre
2197 - Dernière pitrerie
2196 - Alain Delon
2195 - Je déteste les livres !
2194 - L’esprit de la poire
2193 - Je ne suis pas citoyen du monde
2192 - Ma cabane dans la prairie
2191 - Devant l’âtre
2190 - Plus haut que tout
2189 - Pourquoi la femme vieillit si mal ?
2188 - Je prends l’avion
2187 - Sous la Lune
2186 - La pourriture de gauche
2185 - Je dors à la belle étoile
2184 - L’obèse et l’aristocrate
2183 - Le hippy et moi
2182 - Croyant de feu
2181 - Les gens importants
2180 - Le Beau
2179 - Michel Onfray
2178 - J’irai cracher sur leurs charentaises !
2177 - Clodo
2176 - Corbeaux et corneilles
2175 - Un dimanche plat atomique
2174 - Promenade en barque
2173 - Juan Asensio, ce rat lumineux
2172 - Il va pleuvoir bientôt
2171 - Au bord de la lumière
2170 - Dans mes nuages
2169 - J’ai dormi dehors
2168 - Les roses
2167 - Perdu en mer
2166 - Un jeune heureux
2165 - Le vagabond
2164 - Un ogre
2163 - Brigitte
2162 - Les gens simples
2161 - L’azur de Warloy-Baillon
2160 - Cause majeure
2159 - Je n’ai aucune élégance
2158 - La rivière
2157 - Il n’est pas raciste
2156 - Elle me fait peur
2155 - L’horloge
2154 - A la boulangerie de Mont-Saint-Jean
2153 - L’écologiste, ce primitif
2152 - Madame Junon
2151 - Chemins de pluie à Clinchamp
2150 - Voyage vers Mars
2149 - Galaxies
2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet