lundi 11 mars 2019

1327 - Des éclairs dans la nuit

J’errais dans des champs de boue, loin de mon foyer, perdu, déprimé, traversant la plaine détrempée en quête de chaleur.
 
Avec pour seules compagnies la grêle, les nues sombres et mes idées noires.
 
Je n’avais rien dans le ventre, plein d’ombre dans le coeur, du plomb dans l’âme.
 
Et des pierres sur mon chemin.
 
Mes uniques horizons : le froid, la fatigue, la solitude.
 
Un mur de ténèbres et de sinistrose contre lequel, bientôt, j’échouerai en attendant l’aube pensais-je, résigné.
 
Et puis là, comme isolée au centre du néant, une flamme ! Un toit, un âtre, un asile... Un refuge, enfin !
 
Je frappai à la porte, soulagé.
 
Une bête taciturne m’ouvrit. Visage fermé, regard méfiant, dos courbé, le rustre ne me rejeta cependant point.
 
Quatre hôtes patibulaires occupaient la masure. Deux hommes et deux femmes attablés, visiblement importunés par ma venue.
 
Devinant ma détresse en voyant mon allure misérable, ils me firent signe de me joindre à leur souper.
 
Tout chez ces rustiques, dans cette maison, dans cette soirée hors du temps et du monde transpirait le deuil, l’austérité, la morosité.
 
Je compris que l’amertume de ce quatuor de “marchands de tristesse” serait le prix de mon réconfort.
 
A leur table j’avais au moins un repas, un peu de repos et plus de pluie, en échange de leurs sentiments d’enclumes et de leur silence plus lourd encore.
 
A prendre ou à laisser. Je pris donc.
 
Sur le point de m’asseoir à leur coté, je m’aperçus d’une chose prodigieuse... Les diverses faces, crasseuses, burinées, ridées, grossières semblaient faiblement éclairées par une source de clarté inconnue...
 
Les trognes cafardeuses brillaient légèrement comme des cierges pâles dans la pénombre de cette demeure suintant le désespoir.
 
Très vite je me rendis compte que la lumière provenait de leur assiette.
 
La fontaine de joie qui, dans ce lieu lugubre et en ce soir de mort pluvieux, glacé, accablant, jetait ainsi des lueurs de vie sur leur sales bobines  - et j’en fus émerveillé - c’étaient des endives !

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https://youtu.be/P8shWxX5dnA

jeudi 7 mars 2019

1326 - Rendez-vous d'amour

Dés le lever mes pensées sont remplies d’étoiles, mon âme pleine de lumière et ma tête dans les nuages est aussi légère que possible : aujourd’hui j’ai rendez-vous avec l’impératrice de mon coeur. Une virginale conception au teint magnifique et aux promesses qui me sont chères.

Je me prépare avec flamme, fort de mes vues d’initié, sûr de mes élans, heureux de ma découverte.

Mes désirs pour elle sont fous, insensés, insatiables et impudiques car je la veux sous ma langue et dans ma gorge, dans mon haleine et dans mon sang !

Et cependant nulle honte n’ombrage mon front clair : il n’y a point de péché quand un mortel aime une déesse de sa terre. Mystères et prodiges des hauteurs de ce bas-monde...
C’est l’heure !

Enfin je pars, je cours, je vole vers celle que j’aime avec ivresse et rêverie, tendresse et férocité. Elle m’attend, lascive, offerte, et je vais lui donner mon baiser d’affamé qui nous unira dans une explosion de fièvre et de fraîcheur mêlées.

J’approche du but, essoufflé, impatient, ému, enchanté.

Elle est là, devant moi, soigneusement mise en valeur, parée de ses naturelles splendeurs, pâle en me voyant, prête au sacrifice ultime.

L’instant est palpitant.

Je l’emporte chez moi, jalousement calée dans mes bras.

Et tout en retournant vers mon foyer, je la contemple, l’admire, la trouve divine, émouvante, idéale...

Mollement étendue dans sa luxueuse cagette, je la dévore du regard en marchant, elle que j'ai tant cherchée, elle ma belle, ma blanche, mon adorable endive.

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https://youtu.be/Bsd0ENFOkII

mercredi 6 mars 2019

1325 - Farrah Fawcett, reine des endives

Cette perle d'éther lunaire était une éclatante endive des jardins cosmiques.

Farrah Fawcett remplit mon saladier quotidien de soleils huileux et de nébuleuses vinaigrées saupoudrées de flocons d’avoine et de poudre d’étoiles. 

Je m’en délecte de l’aube au crépuscule à petits coups de fourchettes et à grandes envolées résolument aériennes car là où il y a ses airs célestes il y a, chez elle, ses ailes.

Cette tête aux clartés endivières et à la chevelure reflétant le gâteau de Savoie hante mes féroces menus végétaux et mes desserts délicatement imbibés d’alcool.

Les croquantes feuilles du légume à la superficielle amertume étalées dans mon assiette sont, sous l’effet de ce papillon des hortillons qu’elle fut, de volantes vapeurs opalines sur mes papilles de valeur.

Le chicon de mes sustentations d’esthète me rappelle inexorablement, de par son aspect linéal, sa blancheur angélique, ses légèretés d’oiseau et ses finesses potagères, la face lactée de cette plante sidérale.

Je rêve de vastes champs de cultures de pousses blanches en hiver avec, pour seule gardienne des récoltes, telle un épouvantail de lumière et de gloire astrale, la spectrale, protectrice, virginale et géante silhouette de Farrah Fawcett étendant ses bras immenses sous de majestueuses chutes de neige.

jeudi 21 février 2019

1324 - A l'âme écartée

Toi l’oiseau tombé de si haut, toi l’âme abandonnée, toi le corps brisé, viens, viens à moi, ta place est dans la lumière, au sommet, plus près du Soleil.

Non je ne te réserve ni la parcelle d’ombre à mes pieds, ni le trou où nichent les oublis, ni l’abri de misère à l’écart de ma maison comme on fait avec les vieux chiens inutiles... 

Pour ta tête que je veux couronner de gloire, il n’y a de digne que la pièce royale.

Au coeur de mon coeur. En plein jour. Au centre de tout.

Ce ne sont pas quelques miettes de pain, une gorgée d’eau, un peu d’air que je t’offre mais tout l’or du monde, les plus fortes tempêtes, l’immensité des océans. 

Brûlants de sel, de vie, d’amour.

Viens, viens à moi, toi l’aile blessée, toi l’ange empalé, toi l’élue que la Terre a reniée, viens à moi et sois réhabilitée dans ta splendeur.

Sous mon toit, dans ma main, partageant mon souffle, sois l’égale des étoiles et brille avec elles dans le firmament.

Pour l’éternité.

Pour te consoler, voici l’infini.

jeudi 7 février 2019

1323 - Magnifiques endives

J’incarne la mélancolie des endives.

Lorsque je pense à ce légume issu des terres du Nord, je suis envahi par la nostalgie. Le spleen me submerge à l’évocation de cette plante qui a la saveur exacte de ma prime existence passée en Picardie.

La perle opaline des jardins de mon enfance brille dans mon âme comme un éclat de bonheur dans un ciel idéalisé.

Certes plus pâle que le croquant cornichon (court et biscornu ainsi qu’une piètre cacahuète), moins élégante que la nonchalante laitue (avec ses grands airs dans sa robe vaniteuse de diva) mais aussi glorieuse que la phallique et turgescente carotte, l’hôte des sols d’hiver n’a point à rougir de sa blancheur !

A la fois longiligne et dodu, invisible et secret sous l’hortillon, mal connu, voire mal aimé avec son allure faussement timide, le chicon forme le sommet de mes souvenirs de jeunesse.

Gorgées des brumes du pays de Somme, teintées de la craie de ses chemins, fraîches, amères et vives, brillantes telles des larmes d’anges gelées, les héroïnes de la région Hauts-de-France sont de parfaites, rigides, froides beautés.

Loin de ces cultures potagères chères à mon coeur, je rêve et pleure la nuit sous le firmament. Lorsque au-dessus de ma maison passent des étoiles filantes, béat d’admiration je me figure alors que ce sont les primeurs de mes vertes années qui me font signe là-haut...

J’imagine qu’elles voyagent dans l’immensité spatiale, légères, fulgurantes, en quête d’éternité, fusant dans l’infini toutes feuilles déployées !

A l’aube, une fois ces lueurs célestes envolées, évanouies dans le mystère du Cosmos, je repense avec langueur aux éblouissantes productions horticoles qui ont illuminé mon âge tendre.

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lundi 28 janvier 2019

1322 - Dernier vol

Né un jour de neige et de joie, j’ai traversé un siècle de malheurs. Parsemé de quelques étoiles... Je suis l’enfant des jours et des nuits, du temps et de la vie, des souvenirs et des oublis.

J’ai vécu des rêves et des drames, vu des hommes et des femmes, cru aux mirages et douté des visages.

J’ai entendu les pierres parler, les humains pleurer, les fleuves couler. Maintenant je pars vers les dieux et les astres.

Je suis devenu si vieux, je n’ai plus d’âge, plus d’avenir, plus d’envie. Mon salut est l’océan, le ciel, l’inconnu.

J’ai usé une terre, un soleil, brûlé mille chandelles : il ne me reste que mon âme.

Vivants, ne me regrettez pas : je m’envole le coeur léger. Je laisse le monde derrière moi puisqu’il le faut, sans larme ni regret.

Là-bas m’attendent d’autres matins. Ailleurs se poursuit mon chemin.

Ma dernière page est tournée, mon livre achevé et mon histoire partira aux cendres. Une eau plus vive, un feu plus ardent, une encre plus verte prendra ma place, et cela est bien. Les vagues remplacent les vagues, les flots succèdent aux flots, l’écume meurt et renaît aussitôt, et la mer reste belle.

La roue tourne, je ne suis qu’un pépiement d’oiseau dans le vaste orchestre cosmique, qu’un frêle papillon dans le tourbillon de la Création.

Ne soyez pas tristes de ma disparition. Je ne fais que changer d’air, que changer de fleur.

Déjà je ne vous vois plus moi-même... Déjà j’aperçois au loin, en haut, hors de votre vue, mon nouvel azur, mon nouvel horizon, mon au-delà...

Je suis si âgé, si las, si heureux de tout quitter...

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https://youtu.be/fJAvfVlwL90

jeudi 24 janvier 2019

1321 - Russophile

Immensités immaculées où tout gèle et devient éternel, plaines sans fin où les pensées légères se perdent dans des horizons célestes, le continent russe que j’aime tant est un rêve éclatant et mélancolique.

Grave comme la mort, lumineux comme la glace.

Ce géant aux bras enneigés est une galaxie pleine de vie et d’âpreté, de beautés pures et de larmes sublimes.

Oui, ce pays est un déluge de clarté sur un océan d’hommes... Un flot sans fin de nuages traversant de grands esprits : le vent sacré de ses espaces incommensurables souffle sans cesse sur des sommets humains.

D’illustres noms, d’immortelles oeuvres ont laissé leur empreinte sur chaque front, chaque chemin, chaque fleuve pour y transmettre d’impérissables légendes.

Vastes étendues givrées mêlées d’azur, d’espoir, d’étoiles et de sombres forêts, terres dures peuplées d’âmes simples et profondes aux rires clairs, aux douleurs héroïques, la Russie m’éclaire de sa blancheur et m’enrichit de ses deuils.

Les femmes là-bas sont belles et robustes, vierges et dignes et elles chantent l’Histoire et l’amour, aiment leur village et boivent l’eau des rivières car leur coeur est fait de vérité et d’idéal.

Je quitte aujourd’hui ma France gisant dans ses ultimes soupirs, aux dernières lueurs mourantes, pour rejoindre cette contrée glorieuse qui me désigne un ciel nouveau, me promet l’infini et m’offre déjà la lumière.

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https://youtu.be/DfybwPUIs44

vendredi 18 janvier 2019

1320 - Je suis le loser du NET

Gagne-petit noyé dans l’océan youtubien des millionnaires, travailleur de l’ombre sous-payé, navigateur des eaux douces de la télématique, cul-terreux de la sphère informatique, je suis le loser assumé de l’Univers internautique.

Mes oeuvres taillées dans la dentelle octetienne bénéficient de “succès” ultra confidentiels.

Egaré dans ce monde codé en absurdités binaires pleines d’artifices, je n’y ai pas ma place dans ma nudité sincère.

Champion des interfaces au rabais, perdant sur toutes les lignes, naufragé sur les rives les plus désertes de GOOGLE, misérable tendant sa sébile aux bandes de passants pour un ou deux visionnages, crève-la-faim du WEB en quête de la moindre parcelle de lumière j’erre, isolé, moqué, oublié, dans le néant des sites jamais consultés.

Je suis le clochard des écrans, le mendiant des réseaux sociaux, le SDF de la fibre, le traîne-misère de l’INTERNET, le zéro du Web 2.0 !

Nul ne croise mon chemin dans le virtuel, personne ne daigne cliquer sur mon passage... Qui donc dans cet immense espace dédié aux pures apparences s’intéresserait à mes haillons de voyageur sans fard ? Je suis le grand invisible des autoroutes de l’information...

La cause de mon exclusion ?

Si vous ne me voyez pas alors que je ne cesse d’établir mon humble flamme en ces lieux, c’est parce que je suis là non pour ajouter des paillettes à vos confettis mais simplement pour insérer dans vos pages les liens de la vraie amitié.

Moi le clodo de la toile, moi le loser du NET.

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https://youtu.be/T7ryA6rtJfk

jeudi 17 janvier 2019

1319 - Femme russe

C’est une grande forme rocailleuse qui s’élève, une flamme qui jaillit du lointain, une femme inconnue.

Un ciel nouveau que je vois.

Dans la prairie, elle est comme un oiseau dominant les herbes folles, un éther dans le vent.

Elle s’avance, vaste, leste, blanche.

Sa silhouette, sa face, ses cheveux, ses mouvements ressemblent à l’aube du monde... On dirait une apparition vêtue de brume et de clarté. 

Ses pieds dans les nuages, ses yeux dans le lac, ses pensées vers l’horizon, c’est moi qu’elle regarde.

Et depuis ma France la Russie est belle, insondable, éternelle.

Elle me parle et ses mots sont l’appel de la terre, la plainte des steppes, la douceur du froid. Des chants de douleur, des éclats de bonheur et des rêves d’infini.

Son mystère slave et ses pommettes hautes me racontent des histoires légères qui lui donnent un air profond.

A perte de vue, dans les champs de verdure, les flots d’azur et les lumineuses étendues, des fleurs, de la neige, des mythes.

Des siècles de pierres et de fantasmes. Des milliers de légendes et un seul idéal.

La fille vole, monte, file, s’approche.

Je suis venu dans son pays de blancheur, laissant derrière moi l’ombre et l’échec après le naufrage, pour prendre le large entre ses bras immenses.

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vendredi 4 janvier 2019

1318 - Injustice électrique

L’agent d’Electricité de France, rendu chez une cliente indélicate, était sur le point de lui couper l’accès à sa seule source de vie en cette fin d’hiver.

Cette femme était une mauvaise payeuse et accumulait des dettes d’énergie. Le préposé EDF devait rendre des comptes à sa hiérarchie en accomplissant sa mission sans état d’âme.


Soit la débitrice s’acquittait de la somme due à l’arrivée du technicien, soit ce dernier exécutait son office pour, de manière coercitive, éteindre le flambeau de la maison.


Issue radicale, expéditive, définitive.


Telle est la loi.


L’endettée était redevable de plusieurs mois de consommation électrique. Mais elle avait juste de quoi se nourrir, comment aurait-elle pu se libérer d’un coup d’une charge aussi lourde ?


Résignée, l’indigente préférait encore qu’on la privât de chauffage, de réconfort et de lumière en dépit de sa santé dégradée et en cette saison encore froide, sombre, sinistre, plutôt que de continuer à s’enfoncer dans l’endettement et le désespoir.


Heureusement, il y a encore des petits miracles pour les infortunés de ce monde... Grâce à des étincelles d’humanité dans le coeur des hommes, à ces derniers sursauts de générosité chez les grandes âmes, parfois rien n’est jamais vraiment perdu pour ceux qui se croient au fond du gouffre.


Ennuyé face à cette situation de détresse sociale, le professionnel pris de scrupule décida de lui laisser le courant quitte à recevoir un blâme de ses supérieurs.


Il quitta l’humble foyer aux appareils vétustes et aux branchements bricolés en laissant derrière lui une victime du sort finalement soulagée...


A son retour au centre de gestion EDF il subit les foudres de ses chefs mais néanmoins heureux de sa bonne action il passa une nuit paisible, la conscience lumineuse.


Le lendemain, consterné, il apprit la mort de sa “protégée”. Au nom de ses bons sentiments, c'est lui qui l'avait tuée.


En effet, le soir-même de sa non-intervention, elle s’était accidentellement électrocutée.


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https://youtu.be/1z5FFidJZR4

mardi 1 janvier 2019

1317 - L'orphelin

L’orphelin errant dans la neige avait le visage doux comme un angelot, le front clair, les yeux aussi bleus que l’azur.

Mais son âme était pourrie de tous les vices du monde.


Dans son coeur, rien que des sentiments honteux, des appétits malsains, des désirs abjects. Dans ses poches, une lame assassine, des hameçons, une vipère séchée. Dans sa tête, que des mauvaises intentions.


Lorsque je connus l’horreur se nichant dans cette petite bête malfaisante, je lui proposai gîte et couvert en échange de sa conversion au bien.


Le diablotin mordit ma main tendue.


Nullement découragé par l’épine endurcie de cette mauvaise herbe, animé par le seul désir de changer l’ordure en or, de réhabiliter ce morveux en perdition, de chasser la puanteur de cet être voué au péché, je lui fis comprendre qu’il jouirait de ma fortune, de ma renommée et de tous les autres avantages que méritent les gens honnêtes, s’il acceptait de me suivre.


Je lui expliquai que pour vivre décemment sous mon toit et ma protection, il devrait désormais renoncer à ses dérèglements, aux facilités de la paresse, à ses impuretés et à tous ses penchants mauvais...


Le petit affamé s’entêta à résister aux âpres séductions de la vertu, préférant demeurer dans sa misère morale. Ni la perspective de la chaleur de mon foyer ni la vue de mes écus (qu’il lorgna néanmoins avec la concupiscence du voleur) ne parvinrent à semer en cette terre aride le moindre désir de fleur.


Je ne pouvais plus rien pour lui.


Après une dernière morsure sur ma main généreuse suivie d’un crachat répugnant sur ma face pleine de bonne volonté, l’enfant perdu s’éloigna dans le froid en semant ses injures dans la blancheur qui l’entourait.


Il ne me restait plus qu’à prier.


Le lendemain j’appris la mort du petit monstre, retrouvé gelé dans un fossé.


Dans sa main fermée on découvrit son dernier larcin.


Il m’avait volé ma médaille de la Sainte Vierge.


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https://www.youtube.com/watch?v=Z46HJDwJX8Y&feature=youtu.be

samedi 29 décembre 2018

1316 - Froideur de flamme

C'est dans le minéral, l'onde et l'air que j'extrapole, sublimise, alchimise et finalement fais idéalement s'incarner l'image de Farrah Fawcett.

Ce n'est pas dans le feu que rayonne sa blanche beauté, mais dans le froid.

La profondeur du cloître et la douceur du roc, la brûlure des giboulées et la caresse de l'orage,  la clarté lunaire et le gel des matins d'hiver, telles sont les figures anguleuses dépeignant cette créature entre mythe et dérision, gloire et vulgarité.

La pierre, le verre, le jour : je fais de cette femme, de cette Vénus océanique, de cet astre femelle une cathédrale gothique.

Elle est un cri vers l'infini, un chant adressé au Cosmos, le pur souffle de Dieu.

Elle est le vent glacial sur les plaines de l'âpre Sibérie et la brise printanière sur l'herbe des prairies.

Cet être de chair façonné avec de la lumière, devenu charogne puis poussière, réduit aujourd'hui à des os sous terre, continue de resplendir à travers sa fleur tombale, ce granit mortuaire immortalisant son nom.

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=SRE-M1XVOeM&feature=youtu.be

samedi 22 décembre 2018

1315 - La fille aux reins solides

Ha ben ça y est je suis tombé complètement dingo-amoureux d’une teutonne !

Mais attention, elle n’est pas grosse du tout hein ! Ce n’est pas parce que c’est une Allemande que c’est une barrique. Tout le contraire même.

Enfin si elle a des grosseurs en fait, mais ce sont rien que des bonnes formes.

C’est à dire des sommets. D’amples cimes de chair. De vastes pointes qui tombent à pic.

Bon aller je vous le donne en mille : la fille des Goths a de fastueux lolos.

Une paire de poires comme des perles.

Elle se nomme Frida. Ou Fridouille. Ou Grossandouille, je ne sais plus trop.

Enfin l’essentiel est qu'elle soit belle comme un pot de miel. Elle a des yeux clairs, bleus et blancs dans lesquels se reflètent la Lune, les nuages et les juteuses promesses d’amour.

Ses cheveux longs sont bouclés, on dirait même un peu ceux d’une Vénus italienne. Sauf qu’elle est fortement dotée, côté poumons. J’oubliais : cette enfant de l’Allemagne parle l’Allemand mais ça ne me dérange pas.

Je lui ai fait comprendre, avec des gestes fous et des cris enchantés, que j’étais épris de son esprit.

Et enflammé par les vagues, et l’écume, et les flots de ses plages dorées.

Je ne vous ai pas précisé qu’elle était jeune et blonde, cette grande abeille aryenne aux tétons titanesques ? Mais vous l’aviez deviné, n’est-ce pas ?

Bref, face à ma flamme déclarée son visage s’est irradié d’un bonheur singulier car jamais jusqu’alors on ne lui avait chanté des odes à la gloire de ses bavoirs.

Elle ne rejette point les obsessionnelles arabesques phraséologiques finement étudiées que je lui adresse avec conviction et emphase étant donné qu’elles sont émises dans ma langue natale, le français.

Un parler qu’elle ne comprend guère.

Quelle importance ? Elle sait, lorsque nous partageons ensemble une tartine de pain noir de son pays, l’intensité de mes feux à son endroit.

Cette créature d’outre-Rhin aux tétines gonflées de musique wagnérienne me fait vraiment oublier le souvenir des rois de France !

Quand je suis près d’elle je ne pense absolument pas aux grenouilles, aux fuseaux horaires ou aux bières bretonnes non. En compagnie de cet oiseau aux lourdes plumes je n’ai de pensées et d’yeux que pour le ciel de Bavière, avec ses forêts sombres et ses chemins mystérieux... Ainsi qualifié-je les contrées de cette fée de rêve.

Elle respecte le chant matinal du rossignol, aime la danse des colombes en fête et s’abreuve avec grande sagesse de la lumière de tout astre radieux. Son unique folie consiste, et je lui pardonne cette fantaisie, à étendre ses ailes les jours pies comme le ferait un papillon ivre d’azur.

Elle est fière de ses éclats. Heureuse de ces fruits offerts. Pas du tout honteuse de porter tant de biens de jour comme de nuit. Il est donc normal de vouloir les sortir le dimanche à la messe.

Monsieur le curé approuve.

Ha ! Si j'en avais encore le temps et l'énergie, je vous  beuglerais sans me lasser et en des mots débordants et détonants cette étonnante affaire au sujet de cette Germaine dont je suis devenu le serf dévoué, ébloui par ses lignes femelles, ses dômes atypiques, ses clartés germaniques...

Si la vache de Normandie incarne le meilleur de nos fromages, je peux vous certifier que la femme teutonique, du moins celle que je connais, est la reine des émois organiques !

VOIR LA VIDEO :

https://youtu.be/QHxd-3bo0Vo

vendredi 21 décembre 2018

1314 - Joyeux Noël !

Les pécheurs ont dénaturé la sainte fête de Noël.

En remplaçant le message céleste par une grimace, ils ont défiguré la face de Dieu.

Les pauvres gamins de ce siècle, analphabètes, abrutis par la décadence de l'Education Nationale, ignorants du culte chrétien, corrompus par leurs parents indignes, ne savent plus ce que représente ce jour.

L’âme violée par les écrans dès leur plus jeune âge, gavés de toutes les bagatelles à longueur d’année, ils ont perdu innocence, décence, patience.

La naissance du Sauveur est devenue une vaste pornographie alimentaire, une diablerie consumériste, une beuverie familiale.

La Nativité se réduit, chez ces sauvages, à répéter annuellement les mêmes bombances rituelles. Bêtement. Tragiquement.

C’est à dire à profaner le Ciel et ses anges, outrager la Croix, offenser la Vérité à travers leurs mastications festives de bovins décérébrés.

Une injure au Christ planifiée des mois à l’avance et généralisée à l’Occident.

Le soir du 24 décembre les impies s’habillent de toc, se repaissent de gras, s’offrent des futilités, se réjouissent de leurs imbécillités, n’espèrent rien.

Grossièretés, mièvreries, niaiseries puérilités, vacuités : c’est en ces termes qu’est célébrée la divine lumière...

L’obscénité, tel est l’esprit de ces foules sacrilèges lors de cette nuit sacrée.

Ces blasphémateurs qui se croient décents, honnêtes et dignes sont à prendre en pitié.

Prions pour ces ânes, veaux, moutons et porcs bipèdes qui, dans leur état, ne méritent pas l’estime des êtres supérieurs de mon espèce.

VOIR LA VIDEO :

https://youtu.be/dE65A2MIHWQ

jeudi 13 décembre 2018

1313 - Etoile au beurre

Des étoiles, du beurre, des fleurs, un peu de caramel, tels sont les idées qui me viennent à l'esprit lorsque j'évoque l'image de Farrah Fawcett

Avec, bien entendu, des océans de Cosmos, de cosmiques azurs et de vastes étendues sidérales.

Tout cela est certes parfaitement banal.

Aussi, ajouté-je que cette femme ne se limite pas, dans l'infini de ma tête, à ces pompeuses fadaises, Dieu merci, mais se prolonge encore dans les particules étincelantes de ma cheminée sarthoise, dans les atomes éternels de l'eau des rivières aurifères, dans l'éblouissement mémorable et inextinguible de la flamme solaire estivale de l'année 1976...

Cette face de galaxie, je la trempe dans l'écume fraîche des vagues de Cayeux-sur-Mer et je baptise cette défunte texane créature "Vénus des cailloux".

Je peux toujours agrémenter ce saugrenu mais esthétique tableau "plumistique" par des détails justes et vrais quant à l'élaboration du portrait de cette belle planète blonde des cheveux et bleue des yeux qu'elle fut : le coquillage immortel de la Terre immémoriale irradiait de ses traits radieux et des flots de beauté sélectionnée jaillissait d'elle pour aller se mêler aux éléments essentiels du monde.

Ether, paille, herbe, vent, or, sel et même menthe entraient dans l'angélique composition de celle que je décris ici en termes aqueux, nivéens, astraux, atomiques mais aussi anti-floraux.

Bref, l'allégorie sera complète une fois ce texte terminé : c'est là, au bout de ces mots lisibles, que commencera le mystérieux et indicible chemin de la poésie.

jeudi 29 novembre 2018

1312 - Entre Lune et nues

Je la voyais dans les nuages et il y avait des éclairs dans le ciel en neige, des flammes dans ma plume, des cailloux sur les chemins et une immense ivresse poétique sous ma semelle.

Je décollais du présent, de la terre, du grossier pour rejoindre les oiseaux majeurs qui planent au coeur de la grêle de mars.

Farrah Fawcett, c'était une écume anguleuse reçue en pleine face, une gifle de glaçons, une giboulée frigorifiante dans le cou, une bourrasque de pluie et de lumière mêlées.

A travers ses traits non andouillesques, anti-saucissonesques, contre-boudinesques, des flots d'esthétisme cosmique ont galvanisé mon âme lyrique.

Je la voyais encore dans la steppe russe, les plaines lunaires, les rêves galactiques d'amoureux endormis sous les étoiles... Elle s'éternisait de beauté ineffable dans les grains de sable immémoriaux des planètes oubliées, des légendes jamais écrites, des histoires impalpables.

Ce mystère de la Création fait pourtant de chair commune irradie, même après son anéantissement physique, un océan de bleu, de blanc, de Beau.

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=pqLu3sVckGA

lundi 26 novembre 2018

1311 - Nouveau monde

Je vois un aigle dans le ciel.

Et des peuples, dans son sillage, qui cheminent vers le Soleil.

Hauts dans l’esprit, loin vers l’horizon, partout dans les terres.

La-bas, âmes et paysages, nuages et poussières, herbes et étoiles se confondent. Ce monde de roc, d’eau et de lumière, de neige, de feu et de vent, c’est le lieu de l’éternité.

Là où courent les hommes et les bêtes, se rencontrent les jours et les nuits, se croisent les vivants et les morts, se côtoient la chair et le songe.

Des présences sages et profondes demeurent dans ces espaces fleuris. Et leur regard est dirigé vers des clartés de joie.

Dans le lointain, passé et futur, ombres et fumées, brumes et légendes nourrissent leurs pensées. Et donnent un sens infini à toute vie, toute pierre, toute substance.

L’aigle plane dans l’immensité.

Les êtres contemplent les choses et les choses sont nommées par les êtres. Et chaque chose a sa place, sacrée.

J’entends un chant sourd et étrange monter dans le crépuscule du soir...

Le son du mystère, la voix de la vie, la prière à la Création...

J’ai perdu de vue l’aigle dans les airs.

Envolé derrière les sommets, disparu du temps, déjà mort.

Dans l’oeil de l’Indien fier et triste, je ne vois plus que l’Amérique.

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=tt28pdNlwHM

mercredi 14 novembre 2018

1310 - Verbe de Terre

C'est bien simple, pas compliqué du tout, à travers le portrait éthérique de Farrah Fawcett, ce sont des vagues cérulescentes avec à leur sommet une écume lactescente roulant sous un jour azuréen peuplé de nuages opalescents qui m'apparaissent...

Mieux : la tronche aérienne de Farrah fawcett me fait penser à un coquillage avec des ailes.

Aux antipodes du fromage bleu qui pue et qui n'a de romantique que la référence auvergnate.

Mais l'éclat de cette femme allait bien au-delà du banal romantisme : il y avait de la poésie névrotique supérieure dans ses yeux, d'inexprimables légèretés cosmiques sur ses lèvres, des paysages profonds et paisibles sur son front de Lune.

Je parle volontiers de Farrah Fawcett en un maximum d'angles et en un minimum de courbes, dans une crème suprême de lettres droites, dures et franches. 

Son corps sans attrait, grêle, je le livre à l’ivraie des causes envolées. Voire effondrées.


D’elle, je ne garde que les traits essentiels venus du Ciel.


Farrah Fawcett effacée, ne reste que l’image du miel.

Une buée de beauté tellurique. Une gerbe de lumière aréneuse. Une onde de clarté aux grâces de rocaille.

Bref, un joli morceau de sucre.

Qui se confond avec la neige et devient marbre au soleil.

samedi 10 novembre 2018

1309 - Des oiseaux dans l'infini

Je cheminais dans l'air frais du soir, posant un oeil curieux sur les choses de ce monde.

Le chant des corbeaux conférait au crépuscule de ce premier jour d'automne des profondeurs de caveau, des ombres brillantes, des légèretés sépulcrales : ma joie de sybarite ténébreux était à son comble.

Au loin, à l'horizon, dans les nues, des promesses de fêtes sanguines et de rêves lourds. 

Partout autour de moi dans ce paysage sinistre et apaisant, l'espace, la solitude, la brume, l'âpreté...

Une sorte de cloître naturel. C'est-à-dire une forme d'immensité.

L'heure du couchant comme un voyage étrange de la clarté à la nuit.

Dans cette ambiance à la fois sereine et cafardeuse, pesante et irréelle, austère et onirique, un ciel en mon être s'éveillait et désirait des océans, des montagnes, des orages, des vertiges et du fracas, de la flamme et de l'écume, du roc et de la lumière !

Les oiseaux noirs au-dessus de ma tête arboraient des ailes éclatantes et leurs cris rauques m'enchantaient.

Plongé dans ce décor dense et obscur propice aux ivresses de l'âme, ma vue intérieure s'élargissait. Des portes impalpables s'ouvraient, des fenêtres invisibles apparaissaient, des astres nouveaux s'allumaient...

Il me suffisait de marcher entre ces champs boueux, sur cette route perdue, dans cette campagne désolée pour me sentir voler et me retrouver très haut. De là, rien à mes yeux ne semblait vain : ni le sommet ni le gouffre, ni la ronce ni la fleur, ni le terne ni le lustre, pas plus la cendre que l'étincelle.

Tout dans la Création reflétait la gloire. Que ce soit de la nécessité la plus brute au superflu le plus gratuit. Je comprenais cela depuis mon regard neuf, entre le sol et l'infini. 

Je devinais que tout avait sa place sur Terre et dans le reste de l'Univers, du majeur au mineur, de la goutte de pluie au grain de sable, de l'étoile à la glace et de la rose au purin.

Alors émerveillé et interrogateur, je poursuivais mon chemin dans l'obscurité naissante, le pas  alerte, le coeur battant, adressant des pensées mystérieuses -ou des prières sans fin, des feux sans mesure- aux cailloux, aux herbes, au vent, à ces créatures aux plumes de deuil croassant avec mélancolie derrière moi, là-bas dans le lointain...

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=yMsCpjs7PbQ&feature=youtu.be

mercredi 7 novembre 2018

1308 - L'heure de l'or

Elle fut un spectre féerique issu des pâleurs lunaires, une écume parfumée née des remous miasmatiques de la planète Vénus ou bien une inextinguible clarté venue du fin fond de notre bonne vieille Terre...

Elle brillait comme une poire juteuse de ses seules pommettes. Son front irradiait des flots de rêves paisibles et fous. Ses lèvres de pierre et de lumière propageaient de la flamme et de la neige.

Cette femme qui vécut dans notre système solaire, au sein de notre galaxie, sur notre sol de bipèdes assoiffés de beauté divine ne fut rien d'autre qu'une femme de ce monde. De cet Univers rempli de mystères et de surprises. Une brindille de vérité cosmique frémissant sous la brise de l'éternité.

Farrah Fawcett, l'envoyée céleste parmi les vaches que nous sommes aspirant à devenir des étoiles ?

Non, une blonde et frêle créature parmi tant de ses égales qui dansent, volent, chient, chialent et rient, vont et viennent ici-bas. Une Ève de notre globe en robe ou en bottes, rien de plus. 

Mais une fleur couronnée de la gloire des grenouilles sidérales. Je veux dire, une femelle pareille à ses semblables mais une fille différente. Une face féminine avec des chaussettes de nymphe. Un visage de fauvette avec une facette horticole. Un jardinet de navets entouré de rosiers. Un profil agricole sur une tête de majesté. 

Des petits éclats en plus qui font que l'ordinaire devient sublime aux yeux des hommes. Et tel un prodige voir ici, ailleurs, hier, aujourd'hui et encore demain le pont se changer en port, le plat se transformer en sommet, le moindre tourner au majeur. Ainsi que le ver en soie, le verre en coupe et la tomate en stigmates.

Bref, évoquer Farrah Fawcett c'est faire de l'or avec du soleil ou mieux : mettre chez soi le jour en feu, la cendre dehors et le ciel dedans, la nuit à la porte et l'azur sous le toit.

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=YXMhUTVp6LQ&feature=youtu.be

mercredi 31 octobre 2018

1307 - Gilles Dor

Gilles DOR est un drôle d’oiseau.

Une plume qui nous fait des coucous dans le dos avec ses chants divers.

C’est un adroit auteur de hauteurs vocales et un vrai moteur à vocables.

Un chanteur d’esprit en somme car entre le fonceur et le frondeur qu’il est, il y a aussi le farceur.

Denses ou légers, à l’endroit comme à l’envers, ses écrits sont des croix sur des mots tout autant que des mets de choix.

DOR joue avec les dorémi : des notes en fête pas si faciles en fait. Avec lui, les gâteaux ce n’est pas de la tarte ! C’est bien mieux que ça puisque DOR c’est du miel en barre.

Il tord le verbe pour en faire des vers mi-sel, mi-sucre. Tantôt des trucs qui riment avec des turcs, tantôt des bidules qui tournent au ridicule...

Sa production est variée, changeante, baroque. Mais ses textes sont paradoxalement (ou miraculeusement) toujours à la pointe de la forme.

Ou en forme de pointes.

Oui car ce bec d’or est capable de pondre des oeuvres d’orfèvre comme des oeufs pas vrais, pas frais.

Bref, entre nouille et ratatouille, avec lui il y a de la place pour bien d’autres andouilles à évoquer ou de gargouilles à invoquer...

Gilles DOR est une lyre qui dure : depuis des lustres on se délecte des lettres qu’il lance dans la mare, tel un lutin déluré.

Ce volatile à l’aile à l’aise dans le fol azur de la musique est une vague d’envergure qui écume le temps, l’air de rien.

Tout près des autres ou très loin du sol, peu importe, le personnage est là, et il s’impose ainsi qu’une prose sur le monde ou une rose sur l’immonde : qu’on l’aime on qu’on l’ignore, Gilles DOR en tout cas veut alléger les hommes de leurs points noirs et de leurs poids morts.

Le saltimbanque jadis adulé par les vieux loups, actuellement redécouvert par les jeunes, a plutôt pas mal réussi son retour “on line”.

Cet artiste d’hier, d’aujourd’hui et de demain a encore l’océan du grand public à conquérir. Un potentiel de gloire infini... C’est à dire à la mesure de son talent.

Lui, sait maintenant le prix que valent sur le NET les deux L de son nom qui se termine avec un R si précieux...

La preuve avec son dernier album “UTOPIE” : le meilleur de DOR est d’ores et déjà multi téléchargé !

Pour faire court, dès lors qu’on aime Gilles DOR, soit on l’adule, soit on l’adore !

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=bNXaMQZcIno&feature=youtu.be

lundi 29 octobre 2018

1306 - Les pieds dans le ciel

L'écume était glacée, le ciel agité, mon âme sereine.

Au loin, les mouettes, irréelles, oniriques avec leurs plaintes au-dessus des flots semblaient des messagères des temps immémoriaux adressant à la Création des chants tristes et mystérieux.

J'étais seul, j'étais devant l'immensité, j'étais avec mes rêves, dans la réalité physique, perdu au coeur du monde, nulle part précisément et partout à la fois dans l'Univers.

Mes dix années de vie terrestre paraissaient comme les dix-mille ans d'un soleil brillant dans l'éternité.

Sur le sable, à mes pieds, un crabe s'aventurait, les nuages dans l'espace filaient et moi, du bout de ma brève existence, je prenais la mesure de l'infini.

Je parlais avec Dieu, en pleine lumière.

La profondeur de l'horizon, la légèreté des galets, le secret des vagues et la musique des astres, la divinité des êtres et la richesse de l'invisible, le proche et l'inaccessible, tout m'était dévoilé comme la récompense inconditionnelle d'être simplement né.

Inondé de grâces, je comprenais tout, voyais tout, ne jugeais rien.

La beauté, je le savais, était loi.

Je me souviens de ce jour radieux et mélancolique de mon enfance où, au bord de la mer, je débordais d'éveil.

VOIR LA VIDEO :

Liste des textes

2461 - Des ombres me parlent
2460 - Une porte s’ouvre
2459 - Les passages du temps
2458 - Le train des jours
2457 - Le directeur
2456 - Au pied du mur
2455 - La loi du plus “fer”
2454 - Ma maison
2453 - Poussière
2452 - Les larmes de la nuit
2451 - Mutisme
2450 - Mon fantôme
2449 - Hallucinations
2448 - Je compte les jours
2447 - Vie de flamme
2446 - De vagues souvenirs
2445 - Les étoiles s’éloignent de moi
2444 - Eclats de joie
2443 - Je parle aux murs
2442 - La marche des matons
2441 - Sainte à l’air
2440 - À l’ombre de ma vie
2439 - Ma geôle sans sucre d’orge
2438 - Des ombres
2437 - Les feuilles
2436 - Quelle issue à mon chemin ?
2435 - Des ailes dans la nuit
2434 - Éclat d’ange
2433 - Le temps me tue
2432 - Les flammes du silence
2431 - Plus de Lune
2430 - Un jour de plus
2429 - Mes rêves
2428 - Une journée ordinaire
2427 - Reine d’un monde
2426 - La pluie
2425 - Je perds pied
2424 - Un oiseau à ma fenêtre
2423 - L’évadé
2422 - Les barreaux
2421 - Eclats et monotonie de la prison
2420 - Les clés
2419 - Espérance
2418 - A travers la fenêtre
2417 - Les années passent
2416 - Une lettre mystérieuse
2415 - Le psychologue
2414 - La douche
2413 - Je tourne en rond
2412 - L’anniversaire
2411 - Quelques visites
2410 - Insomnies
2409 - La promenade
2408 - Mes repas
2407 - Mon lit
2406 - Les printemps
2405 - Solitude de fer
2404 - L’ennui
2403 - Tête de taulard
2402 - La fouille
2401 - Passe-temp
2400 - Les gens libres
2399 - Prière
2398 - Les heures
2397 - La mouche
2396 - La porte
2395 - Le plafond
2394 - Nulle compagnie
2393 - Bientôt fou ?
2392 - Départ
2391 - Mes geôliers
2390 - L’enfermement
2389 - Quatre murs
2388 - Des mots en guise d’ailes
2387 - Mon trou
2386 - Connexion céleste
2385 - Une flamme de l’azur
2384 - Seigneur cinglant
2383 - L’âme en l’air
2382 - Flamme verte
2381 - Au feu les plumes sombres !
2380 - Sombre forêt
2379 - Emportés par le vent
2378 - Un homme des nues
2377 - Courage de Bayrou
2376 - Un chemin sans fin
2375 - Mon univers infini
2374 - Je ne suis pas de la ville !
2373 - Seul parmi les arbres
2372 - Au bout des chemins
2371 - Mon trésor
2370 - Les cumulus
2369 - Qui donc m’observe ?
2368 - Le loup
2367 - Cauchemar
2366 - Un peu de foin
2365 - Bain de crépuscule
2364 - Voyage sous un arbre
2363 - Ma solitude de roi
2362 - Le silence
2361 - Aubes de plomb
2360 - Mes anges les corbeaux
2359 - Vertueuse verdure
2358 - Le parachute
2357 - Au bord de l’eau
2356 - J’y suis et j’y reste !
2355 - Ma soupe
2354 - Les fées n’existent pas !
2353 - Le bon air de mon exil
2352 - Un jour ordinaire
2351 - Vie de rêve
2350 - Ma solitude
2349 - Je découvre une tombe
2348 - Le randonneur
2347 - La nuit
2346 - Le braconnier
2345 - A l’ombre des arbres
2344 - Une belle journée
2343 - L’intruse
2342 - La chasse à courre
2341 - Les vers luisants
2340 - L’hôte qui pique
2339 - Dans la pénombre
2338 - Le ballon
2337 - Ma lanterne
2336 - La barque
2335 - Le chemin creux
2334 - Les deux chasseurs
2333 - Flamme noire
2332 - Deux corbeaux dans un arbre
2331 - Insomnie
2330 - Cris des corbeaux
2329 - Papillons de nuit
2328 - Froid et pluies
2327 - Les ronces
2326 - Chemins de boue
2325 - Tristesse de la forêt
2324 - Provisions de bois
2323 - Dans les buissons
2322 - Pluie matinale
2321 - Les grands arbres
2320 - Terribles crépuscules
2319 - Les rats
2318 - Un ami frappe à ma porte
2317 - Entouré de rusticité
2316 - Le sanglier
2315 - Mon sac
2314 - Le renard
2313 - Ma marmite
2312 - Des bruits dans la nuit
2311 - Les lapins
2310 - Un signe sous le ciel
2309 - La Lune vue de mon toit
2308 - Une gauchiste explosive
2307 - Sortie nocturne
2306 - Le vent sur la forêt
2305 - Un air de feu
2304 - Rêve dans les branches
2303 - L’écolo
2302 - Les papillons
2301 - La corneille
2300 - Les patates
2299 - L’escorte des souches
2298 - Un orage au dessert
2297 - Nulle femme dans ma forêt
2296 - Indispensables pommes de pin
2295 - Promenade
2294 - La pluie sur mon toit
2293 - A la chandelle
2292 - Un soir de brume
2291 - Vie de feu
2290 - La rosée matinale
2289 - Dans l’herbe
2288 - Par la fenêtre
2287 - Ma cheminée
2286 - Mes chemins d’ermite
2285 - Au réveil
2284 - Les cailloux sur mes chemins
2283 - Mes sentiments de bûche
2282 - Nuit de pleine lune en forêt
2281 - Ivresse de femme
2280 - Loin de ma grotte
2279 - Tempête dans mon trou
2278 - Baignades d'ermite
2277 - Un hibou dans la nuit
2276 - Mes ennemis les frileux
2275 - Ermite aux pieds sur terre
2274 - Mon jardin d’ermite
2273 - La récolte des fagots
2272 - Un étrange visiteur
2271 - Ma demeure d’ermite
2270 - Un homme clair
2269 - Un foyer au fond de la forêt
2268 - Les raisons du peintre
2267 - La célibataire
2266 - Les femmes
2265 - Une femme
2264 - France sous les étoiles
2263 - Un homme hors du monde
2262 - Homme de feu
2261 - Rencontre du troisième type
2260 - Voyage
2259 - Déprime
2258 - Fiers de leur race
2257 - La fille lointaine
2256 - Le Noir méchant
2255 - L’attente
2254 - J’ai entendu une musique de l’an 3000
2253 - Le modèle
2252 - Blonde ordinaire
2251 - Mâle archaïque mais authentique
2250 - La femme et la flamme
2249 - Voyages au bout de la terre
2248 - Ma chambre
2247 - Le vieil homme entre ses murs
2246 - L'ovin
2245 - Vous les mous, les mouches, les mouchards
2244 - Mon humanisme fracassant
2243 - Ma cabane sur la Lune
2242 - Les marques rouges du ciel
2241 - Je reviens !
2240 - Une fille de toque
2239 - La légèreté de la Lune
2238 - Janvier
2237 - Elena Yerevan
2236 - Oiseaux de rêve ?
2235 - J’irai vivre à la campagne
2234 - Fiers de leurs péchés
2233 - Deux faces
2232 - Le soleil de la jeunesse
2231 - Dans les bois
2230 - Nuit de vents
2229 - Mon fauteuil de lune
2228 - Le sourire d’une marguerite
2227 - Je ne suis pas antiraciste
2226 - Qui est-elle ?
2225 - L’arc-en-ciel
2224 - Je suis parti dormir sur la Lune
2223 - La sotte intelligence
2222 - Leurre ou lueur ?
2221 - Clinchamp, cet ailleurs sans fin
2220 - La tempête Trump
2219 - Femme de lune
2218 - Une plume de poids
2217 - Douches glacées
2216 - Les arbres et moi
2215 - Je pulvérise le féminisme !
2214 - J’aime les vieux “fachos”
2213 - La surprise
2212 - Promenade en forêt
2211 - Je vis dans une cabane
2210 - Plouc
2209 - Je suis un mâle primaire
2208 - Musique triste
2207 - Ma cabane au fond des bois
2206 - Hommage à Christian FROUIN
2205 - Installation sur la Lune
2204 - Barreaux brisés
2203 - Affaire Pélicot : juste retour de bâton du féminisme
2202 - L’abbé Pierre, bouc-émissaire des féministes
2201 - Par tous les flots
2200 - Votre incroyable aventure !
2199 - Je ne suis pas en vogue
2198 - Jadis, je rencontrai un extraterrestre
2197 - Dernière pitrerie
2196 - Alain Delon
2195 - Je déteste les livres !
2194 - L’esprit de la poire
2193 - Je ne suis pas citoyen du monde
2192 - Ma cabane dans la prairie
2191 - Devant l’âtre
2190 - Plus haut que tout
2189 - Pourquoi la femme vieillit si mal ?
2188 - Je prends l’avion
2187 - Sous la Lune
2186 - La pourriture de gauche
2185 - Je dors à la belle étoile
2184 - L’obèse et l’aristocrate
2183 - Le hippy et moi
2182 - Croyant de feu
2181 - Les gens importants
2180 - Le Beau
2179 - Michel Onfray
2178 - J’irai cracher sur leurs charentaises !
2177 - Clodo
2176 - Corbeaux et corneilles
2175 - Un dimanche plat atomique
2174 - Promenade en barque
2173 - Juan Asensio, ce rat lumineux
2172 - Il va pleuvoir bientôt
2171 - Au bord de la lumière
2170 - Dans mes nuages
2169 - J’ai dormi dehors
2168 - Les roses
2167 - Perdu en mer
2166 - Un jeune heureux
2165 - Le vagabond
2164 - Un ogre
2163 - Brigitte
2162 - Les gens simples
2161 - L’azur de Warloy-Baillon
2160 - Cause majeure
2159 - Je n’ai aucune élégance
2158 - La rivière
2157 - Il n’est pas raciste
2156 - Elle me fait peur
2155 - L’horloge
2154 - A la boulangerie de Mont-Saint-Jean
2153 - L’écologiste, ce primitif
2152 - Madame Junon
2151 - Chemins de pluie à Clinchamp
2150 - Voyage vers Mars
2149 - Galaxies
2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet