A ces dindes lourdes au vol ras et au lustre épais que l’on croise
ordinairement entre rues et caisses de supermarchés de nos provinces, ma
préférence va vers la légèreté et la finesse céleste de Farrah Fawcett.
Cette sublime bécasse américaine aux traits surnaturels et aux ailes de
fauvette excite mon écriture et fait monter sa sève que je déverse en des jets vifs
et palpitants. Ma verve se durcit à l’évocation de cette femelle d’os et de
lumière. Et mon verbe se liquéfie lorsque je chante sa sidérale beauté.
Pour cet astral volatile j’ai des mots aussi aériens que telluriques.
Inspiré par l’éclat carnassier de sa face de silex et l’or onirique de sa
carcasse angélique, ma plume plane entre ses flancs d’éther.
Ma lyre grinçante se rossignolise en croisant le bec de cette fine
fée.
Mes pensées s’enclumisent à l’évocation de cette plumesque écume.
Et mes voyages vers les sous-préfectures deviennent des épopées
intergalactiques dès qu’elle m’apparaît avec ses grands airs d’azur...
Farrah Fawcett était un nuage avec un visage. Une image avec un
plumage.
Une Vénus venue de la Terre qui berçait le Cosmos et faisait rêver les
étoiles.
VOIR LA VIDEO :
https://www.youtube.com/watch?v=7F7BYOkNbuk&feature=youtu.be
http://farrah-fawcett.blogspot.com/2018/06/37-oiseau-dether.html
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