Je déteste les caresses.
Moi je suis un dur, une épine, un coeur de pierre.
Les doux sentiments, c’est trop ennuyeux.
La tendresse, c’est bon pour ceux qui bavent comme des limaces. La coquille
d’escargot qui leur sert de “parapluie de poule mouillée”, pour moi c’est du toc
!
Moi il me faut de la flamme, de la glace, du fer et pas de chansonnettes
!
J’aime la compagnie des loups, des chiens féroces et autres carnassiers
choisis.
Mais aussi des vipères au venin assassin. Plus il y a de crocs, plus les
baisers ont de la saveur !
Et moins il y a de place pour les guimauves, mieux je me porte, encerclé de
mes amis à larges gueules... Affamés comme moi de mets épicés.
Moutons à la laine de soie s’abstenir.
Le romantisme est la rêverie des faibles, le bonbon des efféminés, le foin
des fragiles.
Pour mon appétit d’ogre, il me faut avaler des orages de grêle, boire de la
poésie tord-boyaux, digérer de la viande de gargouille.
Il faut savoir qu’après ces festins olympiens je chie de la lumière toute
crue qui illumine le firmament.
Tandis que les adeptes de confitures à la fraise des bois ne produisent que
d’insipides chiures de mouches sur leur plafond de plâtre fade.
Non vraiment, la liqueur des porteurs de dentelles n’est pas pour mon âme
de roc.
Je suis fait pour la gloire des géants, non pour l’émotivité des nains.
VOIR LA VIDEO :