samedi 10 avril 2021

1645 - Préface des "Fleurs du Mal"

Dans cette gerbe d’éclairs que sont “Les Fleurs du Mal” le lecteur, qu’il soit profane ou avisé, retient surtout les pépites : les corolles les plus éclatantes, les tiges les plus hautes, les parfums les plus capiteux.
 
Les roses furieusement épineuses de cette illustre efflorescence ont impressionné la mémoire collective.
 
“L’Albatros”, “Une Charogne”, “Élévation”, “La Beauté”, “Remords posthume” et quelques autres joyaux brillent dans nos vieux souvenirs lycéens, idéaux et sulfureux... Tels sont les sommets de ce bouquet de splendeurs vénéneuses.
 
Et puis il y a les plantes ensevelies de cette céleste œuvre florale, moins renommées mais non moins infernales... Et on redécouvre ces ténèbres sous de nouvelles clartés. A moins qu'on ne relise ces vers éblouissants d'un œil plus sombre...
 
C'est que « Les Fleurs du Mal » offrent, à certains esprits, de diaboliques aspects du réel. A d'autres, il présente des facettes lumineuses de notre monde.
 
Aussi, il n'est ni vain ni bénin de plonger dans de telles profondeurs... Révélateur de nos âmes, l'ouvrage mérite bien son titre venimeux !
 
Et même, en me risquant à ce qui semblera être une basse effronterie, son procès.
 
En effet, j'ose le dire, c'est là que l'auteur y reçut ses véritables palmes.
 
C'est l'apanage des blancs plumages que d'être ainsi noircis par les foudres des censeurs. L'albatros, c'est Baudelaire, est-il besoin de rappeler cette évidence ? Et il trône, insupportable de supériorité, dans les sphères impérieuses de son art majeur. Il nous toise de son œil superbe.
 
Une ALTITUDE qui enchante les ardents. Mais une ATTITUDE qui outrage les frileux. Une aile sépare les enflammés des offensés. Les premiers sont aux anges, les seconds sur leurs gardes.
 
Les uns prendront la plume baudelairienne comme une caresse âpre et salutaire, une gifle rédemptrice, les autres comme une injure à leur lourdeur de béotiens.
 
En général le lecteur ordinaire (c'est-à-dire vous et moi) se garde bien de s'assimiler ou de se laisser assimiler à la catégorie honnie des timorés, des pantouflards, des pâlichons : il feint de n'être point blessé par ces tranchantes vérités poétiques reçues en pleine face...Il se persuade qu'il appartient, lui aussi, à la race des oiseaux d'envergure, au peuple des élus de la lyre...
 
Mais secrètement, il sait. Nous savons. Nous pauvres laudateurs corrompus par nos bassesses, nos médiocrités, nos vulgarités, à un moment donné, au fil de la lecture, au détour de tel poème encore plus fulgurant, plus mortifiant, plus vérace, ne nous sentons-nous pas visés par les flèches acerbes, presque vengeresses, d'un auteur follement, désespérément épris de lumière ?
 
Nous ne sommes jamais à la hauteur. Baudelaire vole, nous nous contentons d'applaudir. Encore bien trop lâches, trop veules et trop lourds pour oser le suivre.

Une nouvelle occasion nous est donnée ici, en relisant ces « Fleurs du Mal » avec lucidité et quiétude, de nous purifier un peu plus et de ranimer notre flamme.

VOIR LES DEUX VIDEOS :



"Les Fleurs du Mal", un sommet de la littérature édité par Daniel Conversano :

https://danielconversano.com/product/les-fleurs-du-mal-charles-baudelaire/

mercredi 7 avril 2021

1644 - Mes réponses à un athée radical

Ces réponses assemblées ici sont hors contexte car je n'ai pas eu le temps de copier les commentaires de mon détracteur qui a effacé nos échanges sur FACEBOOK. Mais vous devinerez approximativement à quoi je réponds.

Votre analyse est assez infantile... Cela me rappelle ce cosmonaute russe très naïf qui lors de son retour sur Terre, le plus sérieusement du monde, affirmait qu'il n'avait pas aperçu Dieu lors de son séjour dans l'espace...

Votre interprétation est (volontairement ou pas, je l'ignore) primaire, bête et puérile... On dirait un imbécile profond qui tenterait d'expliquer à qui voudrait l'entendre que le clown faisant son numéro au cirque n'est en réalité pas sérieux... Ou qu'Alain Delon dans ses films ne fait que jouer un rôle, qu'en réalité ce n'est pas un bandit...

A travers votre analyse, vous êtes exactement en train de tenter de mesurer un poème avec un décimètre, d'essayer de peser sur une balance un sentiment, de chercher à percevoir une pensée avec vos yeux... Cela revient à vouloir disséquer une oeuvre d'art à l'aide d'un tube à essai de laboratoire scientifique. Vous vous ingéniez à aborder le monde spirituel avec des outils de matérialiste primaire. Ce qui est absurde car parfaitement inapproprié. 

Et la dictature de la raison pure et dure, vous en faites quoi ? L'homme n'est pas un robot, pas un pion, pas une machine creuse mais un mystère vivant qui rêve et qui aime, bref un astre qui a besoin de LUMIERE.

Sincèrement, là vous êtes à des années-lumière de l'essentiel. Nier tout le sacré sous ce prétexte minime, ce serait comme railler toute l'oeuvre de Victor Hugo sous prétexte qu'il aurait fait une faute d'orthographe, un jour...

Faux, faux et faux ! Dieu est PARTOUT, l'Univers entier est le temple qui lui est dédié. En désignant les simples églises ou les prêtres, vous regardez du mauvais côté de la lorgnette. Les temples, les prêtres et leur religion ne sont que la manifestation mesquine de la présence divine.

De même supprimez le mot RACE du dictionnaire (comme l'ont souhaité certains de nos hommes politiques délirants), pour autant vous ne supprimerez jamais la réalité que reflète ce terme désormais interdit... Ce n'est pas en supprimant les temples et les prêtres que vous supprimerez la flamme qui brûle dans le coeur humain.

Vous ne convainquez ici que des esprits faibles en réalité. Des âmes immatures, des gens sans grande défense intellectuelle, des anarchistes, des déréglés, des déstructurés, des ignorants ou des paumés de tous poils... Tous ceux que comiquement vous considérez comme des "esprits forts". Certes je ne parviendrai pas à vous prouver l'existence de Dieu mais je vous montrerai au moins que je peux être à la hauteur de vos attaques. Je ne crains pas la contradiction de haut vol. Vous tentez de doctement démonter le sacré et de ridiculiser ceux qui portent la flamme : c'est comme si vous démontiez l'amour et ceux qui brûlent pour cette cause... C'est perdu d'avance. Avec vos arguments matérialistes vous ne ferez jamais le poids face à un être imprégné de joie. Vous enseignez ici le néant de votre esprit parce que vous n'avez pas assez de lumière en vous pour voir l'évidence de la Création. Vous niez l'essentiel avec science et...ténèbre. Avec une savante inintelligence pour tout dire... Mais les étoiles, les fleurs et les croyants se foutent de vos sarcasmes.

En effet il y a quelques rares assassins parmi les croyants. Et c'est avec ce très faible argument que vous condamnez les religions ? Il y a aussi des assassins parmi les piétons, les Chinois ou les fumeurs.

En somme vous ne voulez pas que le péché soit appelé "péché"' puisque pour vous le péché n'existe pas. Vous voulez que les homosexuels se marient entre eux, se sodomisent dans la rue, imposent leurs GAY-PRIDE aux âmes pudiques, vous voulez que les assassins ne réfrènent pas leurs pulsions criminelles, bref vous voulez que chacun puisse assouvir sans entrave ses envies diverses, et tout cela au nom du triomphe de l'athéisme, votre secte à vous.

Oui j'ai des arguments. Je ne viens nullement faire du prêchi-prêcha ici, je ne suis pas un imbécile. Je suis venu confronter ma lumière à la stupidité d'un docte matérialiste obsédé par le néant.

Réponse faible avec absence d'argument. Je vous pensais plus combatif, plus loquace. Je ne sors pas, je reste ici pour vous montrer qui je suis. Argumentez car jusqu'à maintenant, ça vole bas. Auriez-vous peur de vous confronter à un adversaire de taille ?

Une non-réponse agrémentée d'une insulte de bas étage ! Votre terme "ducon" est une injure indigne d'un prétendu "bel esprit". Décidément, c'est donc ça l'argumentation d'un "brillant athée" ? Quelle envergure ! Ca vole vraiment bas. C'est très facile de ronronner avec vos ouailles matérialistes primaires, mais je constate que vous n'appréciez pas la contradiction, aussitôt vous taxez vos adversaires de "prêcheurs" ou les traitez de "ducon"...

Donc je dis "de la merde", comme vous dites. Soit. Expliquez-moi en quoi en ce cas, démontez mes arguments, opposez les vôtres. Je ne me contenterai pas d'un DUCON en guise de réponse. Défendez-vous avec hauteur, écrasez-moi avec vos arguments-massue en quelques coups bien sentis, normalement ça ne devrait pas vous prendre trop de temps et d'énergie face à un "fétu de paille" comme moi, n'est-ce pas ? De quoi avez-vous peur ? De vous faire ridiculiser devant tous vos disciples dûment acquis à votre cause ?

Vous dénoncez quelques crimes isolés commis par des dérangés tout en occultant les bienfaits immenses opérés par les religions (aides d'urgence et structurelles aux pauvres, assistances envers les malades, les affamés et les victimes de guerres entre autres multiples oeuvres de bienfaisance musulmanes et chrétiennes). C'est malhonnête de grossir des faits négatifs mineurs et de dissimuler les faits positifs majeurs. Les croyances produisent également des civilisations basées sur le BIEN, la VERTU, la BONTÉ, le RESPECT DE L'AUTRE, la FRATERNITÉ, l'AMOUR. A vous écouter, les cultes sont maléfiques, nuisibles, pervers... Vous ne voyez pas que les religions, bien au contraire, prônent des valeurs morales nobles, saines, humaines ? 

Les scientopathes sont atteints de crétinerie profonde : ils croient dur comme fer à leurs fables atomiques de la matière sortant d'un chapeau providentiel pour expliquer l'origine du monde !

Si vous me virez, c'est qu'en réalité vous n'avez aucun argument, quant à vous, à m'opposer. Un aveu de faiblesse en somme.

Les scientopathes parlent en termes strictement matérialistes, ils cherchent une origine étriquée du monde, comme si cette origine ne pouvait en aucun cas avoir une cause transcendante... Pour eux, l'idée de Dieu dépassant fatalement le cadre de leur pensée mesquinement scientifique, ils en concluent qu'il n'existe donc pas. Ils ont une approche plate, horizontale, bête de la question. Exactement comme un enfant imbécile qui ne croit que ce qu'il voit ou qui s'imagine qu'il y a des petits hommes enfermés derrière l'écran du téléviseur, pour expliquer ce qu'il voit sur sa télévision.

Votre agressivité à mon égard semble mal dissimuler une crainte : celle de vous faire magistralement moucher par un croyant qui n'abdique pas face aux délires d'un fanatique prédicateur du néant !

Dans le même ordre d'idée, n'est-ce pas délirant de jouer de la musique alors qu'on pourrait s'en passer, de se vêtir avec d'inutiles artifices, de jouer aux cartes ? Ces pratiques religieuses que vous dénoncez si sottement, ce sont ce qu'on appelle des RITUELS. Le rituel par nature est fatalement "illogique", "irrationnel", "délirant" si on le regarde d'un oeil rigoureusement froid, objectif, profane... De même qu'on pourrait considérer comme "illogique", "délirant", irrationnel" le fait d'aimer des chatons ou de se percer les oreilles pour y mettre des éléments décoratifs. Supprimez tous ces "délires", ces "absurdités" qui semblent tant vous révolter, et vous vivrez dans des carrés de béton uniformes, standard, strictement fonctionnels, sans aucune fantaisie, bref déshumanisés. Vous oubliez que c'est le propre de l'homme que de donner une hauteur aux choses, de vouloir décoller du plancher des vaches, de ritualiser certains aspects de sa vie, c'est ce qu'on appelle avoir "le sens du sacré", une caractéristique profondément humaine qui semble vous échapper. C'est précisément parce que l'homme n'est pas un robot, pas une machine, qu'il ne se limite pas à une carcasse remplie de froide raison, qu'il n'est pas un simple ordinateur dénué de sensibilité, qu'il pratique tous ces rituels. Si l'humain est, il est vrai, une merveilleuse conception faite pour calculer, étudier, penser de manière parfaite et impartiale, c'est aussi une "machine spirituelle". La différence entre la locomotive et le bipède, c'est que ce dernier n'est pas fait que d'atomes comme la motrice à vapeur ou à gasoil, mais aussi de lumière. Selon votre raisonnement, je devrais donc vous mettre sur le même plan qu'une cafetière ou une trottinette électrique. Bref, une création dénuée de caractère spirituel.

On est au coeur de la question. Précisément, la poésie, c'est DIEU. S'il y a poésie, s'il y a beauté, s'il y a émerveillement, alors il y a DIEU.

Votre religion à vous c'est la raison. La raison carrée, la raison anguleuse, la raison horizontale, c'est-à-dire la raison plate.

"Les religions sont de pures inventions humaines" : évidemment que les religions sont des inventions humaines ! C'est enfoncer des portes grandes ouvertes que d'annoncer une telle chose...

Vous confondez Dieu avec la religion... 

Mon rôle est de démontrer que le scientifique pur et dur est un imbécile borné par ses petites certitudes matérialistes. Personnellement je ne suis nullement scientifique, il est vrai. Cela dit, j'ai parfaitement compris ce que sont les scientifiques dans leur majorité (il y a évidemment des exceptions heureuses) : une secte de matérialistes hermétiques aux réalités subtiles de l'esprit, incapables d'appréhender le monde avec autre chose que leurs petites éprouvettes. Comme si on pouvait comprendre, mesurer, expliquer, prouver la beauté, la poésie, l'amour avec des méthodes et des outils de matérialistes... La beauté, la poésie, l'amour, l'art, l'intuition, considérés comme des outils nuls pour la science, sont pourtant des moyens puissants et pleins de finesse pour comprendre et même expliquer les énigmes du monde. Ce qui est précisément le rôle des religions. Un scientifique est un incrédule incapable de croire à autre chose qu'au contenu de ses pitoyables éprouvettes. Pourtant le rêve, la poésie existent. Et même la preuve de l'existence de Dieu par la beauté, mais cette preuve sera considérée comme farfelue par le sot scientifique aux vues trop basses. Jamais je ne confierais mes vérités sur les mystères de l'Univers à un scientifique matérialiste obtus. Un scientifique ne pourra jamais admettre que mes "preuves par la beauté" sont objectivement recevables car elles sont évidemment hors de portée de son laboratoire aux fonctions étriquées. Voilà pourquoi les scientifiques purs et durs ne croyant à rien d'autre qu'à leurs "preuves scientifiques" sont des athées qui réfuteront toujours mes arguments "farfelus". Je ne méprise pas la science, j'affirme juste que la science SEULE est une impasse quand on veut comprendre, appréhender, expliquer le réel, l'invisible, la vie. 

La poésie n'est nullement une création humaine, la poésie est consubstantielle à toutes choses.

Le BEAU procède fatalement d'une alchimie divine. Ni le néant ni le hasard ne peuvent accoucher du BEAU.

Au contraire ! La science prouve que l'ordre divin est en ce monde. La science nous montre l'infinie ingéniosité des choses, l'incroyable miracle qu'est la vie.

Il est vrai que la BIBLE est un tissu d'incohérences, un patchwork de brumes et autres fumées... Ce qui est normal puisqu'elle est le fruit des erreurs et errements de l'esprit humain... Je suis le premier à le reconnaître. Pour autant, cela ne prouve pas que Dieu n'existe pas.
 
Peu importent les erreurs constituant la Bible, et j'admets qu'elles sont réelles, l'important n'est pas là... L'essentiel du Soleil ce ne sont pas les obscurités qu'il produit fatalement sur notre monde, mais la lumière générale qu'il émet. Si vous vous cachez dans les minuscules ombres que notre astre projette nécessairement derrière chaque brin d'herbe, chaque caillou, chaque grain de sable, il est normal que vous ne percevrez jamais son éclat majeur. De même ici vous demeurez bien caché derrière votre minuscule chapeau pour reprocher au Soleil les zones d'ombres qu'il fait naître dans votre champ de vision... Même les jours de pluie, notre étoile rayonne toujours intensément au-dessus des nuages. Accuser la pluie pour nier le Soleil, c'est très sot... En un mot, peu importent les incohérences sur les détails, peu importe qui sont les auteurs, peu importent les erreurs historiques, l'important n'est pas la couleur de l'emballage mais le CONTENU DU MESSAGE BIBLIQUE. Prenez de la hauteur, ayez un sens critique plus large au lieu de l'exercer de manière si étriquée !

dimanche 4 avril 2021

1643 - L'esprit qui panse

L’Esprit se présenta à l’enfant tel l’astre qui se lève sur le monde. L’innocent plein d’étonnement interrogea la Lumière en ces termes : 

- Je m’éveille sur cette Terre où tu m’as jeté et je ne sais si c’est le paradis ou l’enfer. Je vois des fleurs et des larmes, des étoiles et des ténèbres, des rires et des drames, des sommets et des gouffres... Toi qui es censé éclairer l’Univers de ton intelligence, de ta bonté, de ton amour, dis-moi pourquoi à peine né j’ouvre les yeux sur tant d’horreurs, de fureur et de malheurs sous ce ciel pourtant prometteur ? 

La Présence suprême lui répondit : 

- Petite âme, je suis venu enseigner la vérité à qui veut l’entendre. Chacun demeure libre de choisir son chemin, chaque voie est royale puisqu’elle est prise en pleine conscience. Qui préfère emprunter une route sinueuse plutôt que droite le fait à ses risques et périls, au prix qu’il faudra. Les injustices répandues par les uns font naître la souffrance. La droiture exercée par les autres produit de bons fruits. C’est pourquoi cette planète étrange sur laquelle tu viens d’émerger est un mélange incompréhensible de boue et d’azur. Ce qui vaut de l’or s’achète en échange de grands sacrifices, ce qui vaut de la merde se monnaye contre trois fois rien : la vertu pour les coeurs riches, le vice pour les êtres pourris. Les hommes reçoivent tôt ou tard le salaire de leur liberté. Qui sème la joie récoltera le bonheur et qui cultive le malheur devra porter un fardeau de ronces. Tous les actes se paient et à la fin les comptes seront faits et bien faits. Ne pleure pas car les méchants qui souillent la beauté de la Création font eux aussi partie du Cosmos, ce qui signifie qu’eux aussi sont voués à la perfection, après leur lente purification. Les mauvais deviendront bons et les bons meilleurs encore. Celui qui hier était un démon sera un ange demain. Telle est la loi de l’évolution. Ce que tu vois de sombre est destiné à devenir éclatant. C’est le sens des choses ici-bas. Ne sois pas trop sévère envers les loups, ne juge pas trop durement ceux qui mordent, toi l’agneau... Qui peut se mettre à la place de celui qui, selon sa nature, sa genèse, sa culture, grandit puis se corrompt au contact de l’ivraie ou bien au contraire se purifie ? Ce sont les épreuves qui forment et déforment nos pensées, forgent nos caractères, nous amollissent ou nous endurcissent, nous abaissent ou nous élèvent... Tu es chagriné par le triste sort des humains, mais sais-tu que tu peux faire beaucoup mieux que t’inquiéter et soupirer ? C’est un grand cadeau que je t’offre ici, une clé pour le reste de ta vie mon enfant : pour construire il faut aimer. Tu es venu ici non pour te désoler du mal mais pour diffuser l’allégresse, non pour éteindre l’espoir mais pour allumer la flamme, non pour maudire mais pour bénir.

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dimanche 28 mars 2021

1642 - Demi-dieu

L'astre se lève sur le monde. Il éclaire mon front, réchauffe les hommes, inonde mon royaume de son intelligence.

Nos oeuvres sont pour lui, sa gloire est ma gloire, et lorsqu'il se couche nos morts suivent sa lumière.

Je règne et j'érige des montagnes destinées à l'éternité. Mon empreinte durera ce que durent les étoiles.

Mon sceptre est d'or, mon coeur de feu, ma main de fer : on m'aime, me craint, me prie.

Et dans dix-mille ans, je serai aussi brillant qu'hier.

Semblable à tous les mortels, je suis cependant immortel.

Je suis un dieu qui chie de la merde, je suis un soleil aux apparences de porc, je suis une flamme sacrée ressemblant à une vieille carcasse bedonnante. Je souffre des mêmes misères que les autres sur mon trône plein d'éclat.

Mais lorsque j'ordonne à Râ de se montrer à l'aube et de s'évanouir le soir dans le lointain, jamais il ne me désobéit.

Dans mon infinie bonté, pour le bien de l'Univers et de mon peuple, et afin que les siècles ne me maudissent point, je ne souhaite pas stopper sa course. 

Ma puissance est telle que je puis écraser une fourmi d'un coup.

Bientôt je dormirai dans l'ombre sans fin d'une pyramide, loin de vos regards profanes. Et le firmament chérira mon nom.

Je ne suis pas différent de vous, sauf que je suis un pharaon.

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https://youtu.be/-prOEhzYH_Q

samedi 27 mars 2021

1641 - Au sujet de la pédophilie chez les musulmans

(Ma réponse à un dénonciateur de la pédophilie dans la religion musulmane)

Vous jugez une société étrangère selon vos critères culturels personnels, vous manquez d'objectivité. Vous faites de l'ethnocentrisme primaire.
 
Ces pays islamiques que vous appelez "arriérés", j'appelle cela des royaumes qui ne sont pas les nôtres, tout simplement. Allez-vous de même protester contre les Papous parce qu'ils engrossent leurs femmes dès l'âge de 14 ans ? Ou bien accabler les races exotiques sous prétexte qu'elles adoptent d'autres lois que les vôtres, qu'elles ont des vues célestes et vous des vues terrestres ?
 
Que les mahométans soient pédophiles chez eux, on s'en moque : c'est leur évangile, leur problème, leur affaire, leur référence. Nous n'avons pas à statuer sur les moeurs des gens de ces contrées qui ne sont pas les nôtres.
 
Oui c'est parfaitement acceptable pour moi que d'autres humanités aient d'autres critères que les miens. C'est ça la vraie ouverture. Je n'ai pas à fustiger les autres mentalités selon mes normes à moi. Je n'ai pas à faire de l'ingérence moraliste chez les autres.
 
Je défends qui je veux, j'ai moi aussi mes préférences, mes caprices, mes favoritismes, mes mauvaises foi et mes défauts. ISSA HAMAD n'est nullement pédophile je le répète, il défend simplement sa doctrine, ce qui est son droit le plus strict. Nul ne devrait, dans un esprit prétendument démocratique, blâmer les autres confessions tant qu'elles s'exercent dans leur contexte d'origine. Je n'ai pas à attaquer les autres dogmes sous prétexte qu'ils me déplaisent.

A chaque peuple son paradigme.

Et je me moque qu'il y ait des particularismes pédophiliques comme chez les Japonais et chez les adeptes de la vérité coranique. C'est leur conception des choses, leurs règles, leurs arguments à eux. Au nom de quoi devrais-je jouer le gendarme de la planète, l'inquisiteur du siècle, le justicier auto-proclamé de l'Univers, le distributeur de bons et mauvais points aux autres populations ? Sous prétexte que je suis un occidental, un français, un chrétien ? Suis-je Dieu pour ainsi jouer au moraliste du globe ?

J'appelle cela de l'ingérence, de l'ethnocentrisme, du racisme même, tel celui qui se considèrerait comme détenteur d'une idéologie supérieure, d'une race supérieure, d'un pays supérieur au point de vouloir imposer ses normes aux autres systèmes, aux autres opinions, aux autres civilisations. Et vous vous pensez tolérant je suppose, avec votre belle éthique qui se voudrait universaliste ? Alors qu'en réalité sous vos dehors pseudo humanistes, vous n'êtes qu'un dictateur de la pensée la plus étriquée qui soit : la vôtre !
 
Il est aussi stupide de me reprocher d'inviter ISSA HAMAD chez moi sous prétexte que sa religion prône la pédophilie (ce qui est peut-être vrai et je m'en moque royalement d'ailleurs car c'est le paradigme islamiste, pas le nôtre) que de me critiquer d'inviter un Chinois chez moi sous prétexte que la Chine pratique l'infanticide des petites filles ou que certains chinois fortunés mangent du chien, comme si un individu se réduisait aux pratiques extrêmes ou extra-minoritaires de sa patrie...

Vous affirmez qu'ISSA HAMAD est pédophile pour la simple raison qu'il prie Allah.
 
Admettons qu'ISSA HAMAD soit pédophile comme vous le prétendez. Et vous, aux yeux des musulmans, n'êtes-vous pas un infidèle ? Pourquoi ne retournerais-je pas l'argument ? Au nom de quoi auriez-vous le droit de maudire les péchés de vos voisins, tandis qu'eux n'auraient pas la permission de détester les vôtres ?
 
Votre "morale universelle" que vous brandissez comme le summum de votre prétendue élévation personnelle ou éveil de conscience n'est pas la "morale universelle". En réalité c'est simplement votre conditionnement ethnique à vous. La vraie morale intemporelle ne vient pas de la Terre mais du Ciel.
 
Je déteste les justiciers de votre espèce qui veulent imposer leurs valeurs au reste du monde. Bel exemple d'intolérance, et surtout bien vile manière de se fabriquer une belle conscience sur les travers des autres ! En effet, il y a peut-être de la pédophilie chez les musulmans, et alors ? Il y a bien des avortements chez nous. Avant de sermonner les autres, allez laver votre âme.
 
Je ne fais que défendre l'honneur d'un honnête homme, ISSA HAMAD, taxé de "pédophile" par vous-même sous prétexte que c'est un pieux musulman. 
 
Et les Nippons, ils ne sont pas ultra-pédophiles, eux aussi, avec leurs obsessions érotiques axées sur les petites filles ? Pourquoi ne les accusez-vous pas ?
 
Je suis sans hypocrisie : je me moque totalement que telle ou telle croyance soit considérée par une autre comme "pédophilique" car je vous le répète, chaque multitude, chaque tribu, chaque credo à son propre paradigme. Ce que vous appelez CRIME peut être une VERTU au-delà de nos frontières et inversement. Ce qui hier était un honneur est devenu un scandale de nos jours, etc. La probité supérieure, c'est bien autre chose que vos considérations étriquées et ultra locales que vous croyez être l'idéal humain.
 
Disons que si vous estimez avoir le droit inaliénable de faire votre loi chez les autres alors vous devez accepter que les autres en fassent autant, qu'ils fassent leur loi chez vous. Là oui je serais totalement d'accord avec vous pour condamner la pédophilie chez les musulmans : à la condition que vous les laissiez à leur tour condamner les avortements et les modes dépravées chez nous.
 
Je n'ai jamais dit que la pratique pédophilique chez les musulmans était bien, depuis mes principes, mes coutumes, ma sensibilité, c'est très mal, ignoble. Pour autant, avant de dénoncer les torts des autres occupons-nous de redresser les nôtres. Et puis, sans vouloir me faire l'avocat du diable, que connais-je du patrimoine musulman pour ainsi décréter que telle chose, tel aspect en son sein serait discutable ? Il faut également tenir compte de l'environnement socio-culturel et religieux pour bien examiner, bien mesurer, bien peser. Il faut savoir que certaines petites filles dans les pays où l'on pratique l'excision sont elles-mêmes demandeuses.

Elles sont dans LEUR culture.

On ne peut raisonnablement pas transposer un ordre oriental dans un ordre occidental, c'est précisément ça qui fait qu'une CULTURE est une CULTURE : chacune est unique.

Ce qui fonctionne chez les uns ne fonctionnera pas forcément chez les autres. Ce qui nous semble abject sous une latitude peut être une chose admirable aux yeux d'autres lointains habitants, etc.

Il est trop facile de vouloir arbitrer ces choses de manière unilatérale, subjective, sans tenir compte des spécificités d'une communauté différente, de ses traditions, de son histoire.

jeudi 25 mars 2021

1640 - Vieille célibataire

Elle aimerait faire croire à tous qu'elle est totalement satisfaite d'avoir épousé les toiles d'araignées de sa demeure glaciale plutôt qu'un homme. Ce qui est en partie vrai étant donné que sa félicité de vieille femelle faussement vouée à la chasteté consiste à se montrer sous un jour qui ressemble à la nuit.

Son plus grand bonheur, c'est de chérir le malheur.

Celui des autres.

Comme une revanche de n’avoir pu elle-même être heureuse.

Ainsi, elle se délecte des pleurs des épouses trahies, s’amuse à compter les mauvais points et bons tours des uns et des autres, se plaît à distribuer les palmes du déshonneur aux cocus, se repaît des naufrages de ces mariages qu’on pensait si prometteurs...

Aux mères enceintes, elle destine ses pensées vengeresses les moins avouables : elle leur souhaite le meilleur tout en espérant le pire. C’est qu’elle voudrait remplir de gloire indue son ventre flasque et stérile en voyant sortir des fruits ratés du flanc de ces génitrices comblées. 

Sinistre ortie en quête d’ombre et non de soleil, orgueilleuse célibataire qui croyait pouvoir impunément se passer de la séminale lumière, l’ivraie toute sèche, désormais rongée par la frustration, vieillit comme une ordure décatie.

Après avoir enfanté du néant de sa bêtise.

Femmes, courez, volez vers vos maîtres à la chair vaillante et aux coeurs brillants au lieu de les mépriser et de les maudire : c’est parce que ce sont des mâles qu’ils vous veulent du bien et non du mal.

VOIR LA VIDEO :

vendredi 19 mars 2021

1639 - Le cancre

"Il sourit quand on le prend en faute d’ignorance, répond aux questions avec ses livres fermés mais avec son coeur grand ouvert, ne sait pas écrire sur le papier mais sait lire dans les yeux..."

Ca, ce sont les énormes niaiseries que les naïfs disent sur lui sous prétexte que c’est le dernier de l’école, rien qu’un cancre ne songeant qu’à semer le désordre et à corrompre les bons élèves.

Les creux idéalistes n’ayant rien d’autre à dire au sujet de ce poids mort accroché au radiateur, ils lui imaginent ces flatteuses imbécillités censées faire briller ce qui chez lui est voué au ternissement.
 
Bref, ce bon à rien qui perturbe les cours et que des pédagogues à la noix considèrent comme une victime de préjugés bourgeois est en réalité une authentique nullité pétrie de vices, pleine de puanteur morale, chargée d’inutiles furoncles et remplie de lacunes...
 
Rien qu'un petit rat incapable, incorrigible et sans autre avenir que son trou de paresse.
 
Loin d’être un génie contrarié ou une âme sensible que trop de sévérité aurait blessée, voire endurcie (comme le prétendent sottement ses défenseurs), il est tout simplement une terre en friche.
 
Stérile pour les vertus, riche de promesses de noirceurs.
 
Seuls les mauvais maîtres s’y trompent et croient aux boniments de ce menteur-né quand celui-ci affirme vouloir se réformer...
 
Les précepteurs avisés, eux, savent que seule la badine est apte à faire courber l’échine à ce récalcitrant au devoir, au courage, à la droiture ! Ce petit dur à la tête vide ne mérite pas autre chose sur sa peau tendre !
 
Hors les coups de baguette, point de salut pour cet enfant valant moins qu'un âne !
 
Ne croyez pas ces moralistes d’avant-garde tordus, ces philosophes nigauds, ces romantiques boursoufflés de sentiments frelatés qui essaient de faire passer la ronce pour une fleur !
 
Avec eux c’est caressantes attentions pour la crasse, défiance pour le méritant... L’esprit de ces enseignants est perversement formé à l’envers : ils sont émus par l’ivraie et non par la rose.
 
Cela offusquera certainement tous ces pédants éducateurs soucieux de lustrer les plus sombres causes au nom de leur humanisme inversé mais, et c’est d’une parfaite justice, Dieu merci le monde appartiendra toujours au premier de la classe.

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mardi 2 mars 2021

1638 - Les grands noms

De fats exégètes racontent assez souvent le destin des grands hommes avec beaucoup d’emphase et peu de réalisme.

J’écoute toujours avec circonspection, voire avec franche dérision, ces parleurs creux qui veulent à tout prix diviniser des bipèdes pourtant aussi consistants, pesants, palpables que vous et moi.
 
Et cela, sous prétexte que ces humains n’en seraient pas tout à fait, qu’ils échapperaient aux contingences des mortels ordinaires que nous sommes, que leur condition de penseurs, d’aventuriers, d’explorateurs, d’écrivains, d’artistes serait exceptionnelle au point de n’évoquer leur nom qu’avec des artifices recherchés dans la voix...
 
D’emblée ils placent ces personnalités si haut dans leur estime frelatée de “commentateurs professionnels”, qu’on les perd de vue.
 
Je ne crois évidemment pas aux fadaises universitaires des glossateurs. Parler authentiquement des âmes exceptionnelles, c’est les mettre à notre portée en humanité. Et non les placer en orbite inatteignable... Ce qui rapproche les êtres admirables des gens plus communs, précisément c’est leurs pieds.
 
Posés sur terre et non pas éloignés dans leur apesanteur imaginaire.
 
Or les ailes abstraites que les pédants biographes prêtent à ces esprits hors-norme ne font que les séparer de ce bon vieux plancher des vaches auquel nous tenons, nous les personnes sensées.
 
Que je sache, tous les incarnés partagent avec moi les nécessités biologiques les plus triviales. Y compris les découvreurs d’empires, les inventeurs de génie, les ascètes les plus exigeants, les cerveaux en or comme les coeurs solaires...
 
Aussi élevées que soient  leurs oeuvres, mes semblables demeurent mes semblables. En poids charnel et en légèretés diverses, en gloires quotidiennes et en viscères brutes, bref en hauteurs comme en petitesses.
 
Moi je cause de Hugo, de Homère, des philosophes, des César, et même des demi-dieux avec simplicité, clarté, naturel.  De manière parfaitement prosaïque.
 
Je ne cherche pas leurs singeries brillantes qui ne me reflètent en rien mais leur vérité qui me ressemble.

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lundi 1 mars 2021

1637 - Un milliard d'années

Lors d’une méditation intense et mystérieuse, j’ai fait un voyage vertigineux dans l’infini des siècles à venir.
 
J’ai vu des choses prodigieuses, indicibles, indescriptibles avec les mots d’aujourd’hui.
 
Je vais juste me contenter de vous raconter fort brièvement mais avec éclat l’odyssée de la plume ici-bas et le destin de ceux qui la voulaient inextinguible.
 
Sachez que notre seul Soleil éclairera cent-mille mondes différents au cours du prochain milliard d’années qui s’écoulera sur Terre. Et dans ces cent-mille sociétés uniques, mille Hugo se succèderont, un par million d’années.
 
Et l’Humanité les oubliera les uns après les autres.
 
Sur cette longueur de temps aussi incommensurable qu’inimaginable pour l’esprit humain, ces mille génies brilleront sur la planète comme autant d’astres dans le firmament, mais un par un.
 
Avant de retomber dans les poussières définitives de l’amnésie. Tous, sans exception. Du premier au dernier.
 
A chaque fois on les croira irremplaçables, indestructibles, impossibles à faire mourir. Mythifiés par les âges, pétrifiés telles des statues divines dans l’airain cosmique, perdurant indéfiniment dans les mémoires, eux aussi cependant finiront par s'éteindre comme les étoiles.
 
Un à un. Tous les millions d’années.
 
Chaque million d’années ensevelira ses impérissables légendes : visionnaires, pyramides, empires, dieux.
 
Ces mille lumières supérieures périront à l’échelle de ce milliard d’années terrestres. Plus rien de leurs flammes universelles ne restera à la surface du globe. Ni dans les esprits, ni dans les livres, ni sur le roc.
 
Dans la pensée collective, elles seront anéanties. Mais l’immortalité réelle sera pour leur individualité.

Tel est le prix de l’éternité.

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1636 - Disparitions en forêt

La forêt de Sillé-le-Guillaume recèle bien des énigmes. Des vieilles chroniques non élucidées à propos de rencontres surnaturelles, d’apparitions soudaines, d’intrus obscurs... Mais la moins connue d’entre toutes est aussi la plus extraordinaire.

Cette étendue boisée ancestrale, très familière des habitants de la région, a la particularité de présenter un aspect alpin assez marqué, ce qui tranche avec les habituels terrains forestiers beaucoup plus plats et uniformes. Et étonne le visiteur non avisé. Rappelons que Sillé-le-Guillaume se situe à la porte des Alpes Mancelles.

En effet, par endroits d’imposants rochers surgissent de l’humus telle une armée d’entités millénaires et immobiles. Pareilles à des présences figées sous les frondaisons, ces pierres avec leurs têtes couvertes de mousse semblent regarder dans une même direction.

Avec leurs tailles humaines, leurs formes ambiguës, leurs allures sombres et augustes, elles évoquent des silhouettes inquiétantes. Et lorsque le promeneur solitaire passe près de ces personnages venus de l'inconnu, au fil de ses pas hésitants il a l’impression de pénétrer tout éveillé dans un rêve.
 
Parfois il préfère même renoncer à flâner en ces lieux et rebrousser chemin...
 
On racontait autrefois que sur ces érections de roc immémorial se seraient ancrés des spectres tourmentés, trouvant là un asile terrestre durable à leur errance, un site de repos fiable où accrocher leurs peines, entourés d’arbres, de silence, si loin de tout, si proches d’une éternité immatérielle de consolation tant espérée...
 
Hôtes du minéral au milieu d’un océan végétal, malheureusement pris au piège de l’immuabilité léthargique de ces cailloux qu’ils hanteraient, ainsi que des naufragés devenus prisonniers d’un récif. 
 
Des fantômes retenus à travers un sommeil sans fond, sans âge, sans fin, sur ces écueils inanimés... Condamnés à des errements stationnaires auprès de ces sortes de menhirs.
 
Ce qui rendrait ces blocs si suspects...
 
C’est dans ce contexte que ce sont produites ici des histoires inexpliquées. Pas des légendes non, de vraies affaires qui ont secoué les mémoires des siècles passés. 
 
Des voyageurs auraient soudainement disparu après avoir cheminé aux abords de ce peuple d’ombres, au crépuscule, à l’heure de toutes les confusions, au commencement des incertitudes, à l’orée des songes.
 
Nul ne les a vus ressortir de ces coins maudits, alors même qu’un instant avant certains témoins pouvaient encore les apercevoir de dos s’enfonçant dans la sylve. Et que d’autres se tenaient à proximité, attendant de les voir réapparaître au détour de leur route.
 
Volatilisés !
 
Evanouis en pleine marche sur un trajet fort bref ! Comme si les vivants devaient payer à ces compagnies invisibles un tribut à la perpétuité de leur naufrage sur cette rocaille...
 
Mais ce n’est qu’une supposition car en réalité, on se sait rien, rien de rien sur ces ténèbres.
 
Prenez garde en vous aventurant là-bas.
 
Le pire dans ces étranges événements, c’est l’absence de traces, l’absence de preuves, l'absence de réponses. 
 
Pour toujours on ignorera le sort de ces gens égarés vers nulle part. Jamais on ne saura ni comment ni pourquoi ils sont subitement sortis de la scène... 
 
Et encore moins pour quel monde mystérieux.

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jeudi 25 février 2021

1635 - Sous-doué et insensible

Moi je ressemble à une pierre qui sonne creux. Froide, sombre, terne, peu attractive...

Autrement dit, je suis vide et insensible.

 Et même un peu méchant.
 
Tout le contraire de ce qui se fait de mieux en terme d’éveil, de naissance, de chance, de modèle éducationnel, d’espoir parental, de lustre social.
 
Je n’incarne pas le gratin mais le pire.
 
Des pédagogues humanistes pétris d’idéologie doltoïenne prétendent que sous ma carapace d’ordure se cache un trésor de richesses humaines, de bonté et d’amour et qu’il suffit d’un peu de patience et d’acuité psychologique pour déceler ces diamants cachés en moi...
 
Mais c’est faux.
 
Sous mon armure de béton armé bat en réalité un coeur complètement pourri.
 
Je suis définitivement bête et égoïste, dur et stupide, sot et incorrigible, obscur et incompétent... Mais qu’est-ce que cela est difficile à faire admettre à ces imbéciles ! Non, eux veulent absolument voir de la lumière dans mes noirceurs.
 
Ils peuvent attendre longtemps...
 
Bref, je suis né sans talent, sans potentiel positif, sans aucun aspect flatteur, avec un caillou dans la poitrine et rien dans la tête.
 
Mais ce qui dérange vraiment ces pédants “experts de l’âme humaine”, et aussi peut-être ce qui les enrage de jalousie, c’est que du fond de mes bassesses et misères, je suis le plus heureux de tous les rats crevés.

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mardi 23 février 2021

1634 - Euro de merde !

Je hais l’euro !

Monnaie de mort, euro de merde, argent dénué d’éclat qui terni nos vies.
 
Hier trois ou quatre balles valaient un jour de pain, deux verres de vin, le plein de joie... Aujourd’hui elles nous trouent et nous tuent : deux balles désormais dépensées - juste de quoi s’acheter des miettes à prix d’or - suffisent pour plomber notre journée !
 
Non, l’euro ne rend pas heureux.
 
Sous le franc nous étions libres. Nous étions chez nous. Nous étions français.
 
Riches de notre sang, de notre identité, de notre astre.
 
Notre soleil avait sur sa face la Semeuse, et c’était là toute notre Histoire, tout notre pays, toute notre union. 
 
Vingt ronds seulement et nous étions repus avec peu : le franc, c’était notre blé à nous.
 
Je crache sur ce mensonge qu’est l'euro ! Trésor des traîtres, jouet des banques hors-sol, fric à fisc... Qui peut dire ce qu’est cette intruse étrangère ? Tout sauf nos centimes d’antan, certes humbles sous mais néanmoins écus bien à nous !
 
La remplaçante européenne est un visage policé, une pièce bien lissée, un franc parfaitement imité.
 
Bref, une félonie que je déteste de toute mon âme !
 
Le franc, c’était notre baguette du matin, nos sillons, nos lingots, notre soupe nationale.
 
Une petite lumière qui, en 2002, s’est éteinte.

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samedi 20 février 2021

1633 - Page noire

Mon âme est désertée par les oiseaux de lumière et mon coeur, désormais sans plus de flamme, est froid.

Je suis seul au monde, abandonné de mes muses. 

Ma verve s’est tarie.

Ma pensée est noire, ma page est blanche.
 
Au contact du vulgaire, je ne chie plus que de la merde.
 
A force de côtoyer des syndicalistes CGT, de me frotter aux pousseurs de caddies de supermarchés, de croiser des têtes de phacochères masqués, heureux cocus porteurs de voile républicain, j'ai blessé ma belle sensibilité d’intraitable sybarite et mes divines égéries, écoeurées par tant de laideur, se sont envolées loin de ces pesanteurs et puanteurs où pataugent ces porcs bipèdes honnis.
 
Et me voilà livré en pâture dans le champ d’ordures de mes contemporains ! Et je me sens telle une perle engloutie par un océan de fumier...
 
Lâché dans l’arène de la gueusaille profane, consumériste, dévirilisée, je pleure et crie vers le ciel...
 
M’entendront-elles depuis leurs sommets, mes compagnes de l’Olympe que ces masses plébéiennes à faces de cochons ont outragées ?
 
La gent porcine, composée de pions frileux aux groins muselés du matin au soir, est évidemment trop éprise de connerie ordinaire pour se rendre compte de mes ivresses extraordinaires...
 
Le peuple de bouffeurs de bâillons, bouffi de tiédeur, ramolli de sotte tolérance, abêti d’humanisme en toc, alourdi de cages en or, abruti de folie sanitaire, me regarde, incrédule, comme une impossibilité verticale dans son réel bien horizontal.
 
Hélas ! Mes inspiratrices offensées ont quitté cette lourde Terre afin de rejoindre leur céleste asile, me laissant sans voix, sans inspiration, sans mot pour décrire mon malheur...
 
Mais alors, si elles sont remontées si haut en rompant avec moi les liens sacrés de l'Art, et que finalement ma feuille de la tête au pied est déjà toute noircie, qui donc à mon insu vient de raviver le feu et rallumer ma plume ?

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dimanche 7 février 2021

1632 - Vieille école

Je suis de la vieille école : les femelles je ne les envisage que derrière leurs casseroles.

La femme, que je considère tantôt comme un pot de fleur ambulant, tantôt comme une matrice sur pattes, n’a dans mon univers machiste et hautement patriarcal, pas sa place ailleurs qu’aux pieds dûment bottés du viril porteur de couilles où sa condition naturelle l’a définitivement assignée !
 
Je suis parfaitement dénué d’hypocrisie sur ce point, qui est un point sensible autant qu’essentiel : je ne supporte pas d’être dominé hiérarchiquement, humilié socialement, manipulé mentalement, dirigé psychologiquement, surpassé intellectuellement par une suffragette.
 
La dinde éprise de pouvoir ne resplendit guère dans ma mâle estime, on l’aura compris.
 
Moi j’aime dompter l’enfant de Vénus sous ma coupe, demeurer le maître chez moi, commander aux bonniches sous mes ordres, tonner comme Mars au milieu de ma basse-cour, bref trôner dans l’âme de ma féminine conquête, être le roi dans mon foyer.
 
Je suis de l’ancien temps, du vieux monde, des rêves passés et des réalités révolues où chacun restait là où il devait être et non à côté de sa couronne, aux antipodes de son ombre. 
 
Jadis reine de la cuisine et princesse de l’alcôve, la glorieuse soumise jouissait de la considération de son seigneur qui avec délectation avalait la soupe du soir telle une célébration sacrée quotidiennement renouvelée, comme pour asseoir, jour après jour, sa puissance, son éclat, sa souveraineté.
 
Non celles de la cuisinière mais celles de l’heureux conjoint, bien entendu.
 
Tout l’honneur du cordon bleu consistait alors à recevoir en son hymen reconnaissant les assauts vaillants du généreux époux, flatté de son sort...
 
Hélas ! Aujourd’hui plus rien ne subsiste de ces finesses de la Civilisation ! Le mari est devenu un domestique et sa conjointe incarne l’autorité de la maison ! Le lion de nos jours revendique le droit de faire le caniche et sa maîtresse celui de le tenir en laisse... Hier le cerf de famille portait haut ses bois tel un monarque en son royaume, maintenant il fait le pantin, rampe ainsi qu’une larve, est aussi transparent qu’un fantôme... 
 
Je suis de la vieille école vous dis-je.
 
Je suis de ce siècle, actuellement honni, où les hommes étaient des hommes, des vrais, pleins de lumière.

Et s'ils brillaient tant, c'est parce que les femmes étaient leur soleil.

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dimanche 24 janvier 2021

1631 - Progrès

(D'après un tableau du peintre Aldéhy)

Le temps de la Grande Harmonie est venu : l’homme s’éveille.

Ses gouffres se ferment et ses portes s’ouvrent, ses crocs s’émoussent et ses ailes se déploient.

Son regard prend de la hauteur, il a pitié de la bête, l’esprit triomphe en lui et l’invisible devient aussi clair qu’un astre dans la nuit.

Allégé de ses noirceurs, il aspire à des chemins plus verticaux : il n’a plus soif de fange car il suit la voie des anges.

Désormais il ne cherche plus la bombe mais la beauté, ne prend plus les armes mais s’éprend des âmes. Il préfère les fruits de la terre aux bruits de la guerre et l’air du ciel à l’art du fiel.

Dans la forêt le chant de l’oiseau côtoie la voix de la fée et les mystères de la sylve ont remplacé les misères de la vie : partout règne l’accord, tout est paix, plus rien n’est épée. Chaque herbe est une grâce et chaque arbre est un temple. Même la pierre est prière.

C’est là, au coeur de la nature, au fond des bois, qu’entre la faune et le bipède s’opère l'auguste alchimie des êtres atteignant le but des siècles.

C’est là que se produit le miracle.

C’est là que commence l’âge d’or.

C’est là que le monde s’en retourne au paradis car pour la première fois depuis la Genèse, entre l’animal et l’Humanité, la lumière s’est rallumée.

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lundi 18 janvier 2021

1630 - Né pour voler

Dans l'existence, je ne vois que du bleu.
 
Autrement dit la couleur du ciel.
 
Il y a beau avoir des morts autour de moi, des pleurs, de la grisaille, des tracas administratifs, des problèmes d'argent, des êtres méchants, des gens sales et malodorants, à mes yeux tout est beau, tout est bon à prendre, tout brille dans les hauteurs, la légèreté et l'excellente humeur.
 
Ce n'est nullement de l'égoïsme de ma part mais une propension innée au bonheur, une aptitude naturelle à la joie de vivre ! S'il y a des âmes en peine à côté de moi, tant pis pour elles : cela n'entame en rien ma capacité à recevoir de la lumière dans le cœur.
 
Face aux verseurs de larmes je demeure imperturbable : les malheureux ne seront de toute façon pas moins malheureux si je pleure avec eux. Par conséquent, autant rire.
 
Leur dépression est stérile, tandis que ma flamme est féconde. Eux ne sèment que de l'ennui dans le monde, alors que je fais fleurir chaque jour qui passe.
 
J'ai raté des examens ? Une catastrophe naturelle me tombe sur la tête ? J'ai été victime d'une injustice sociale ? Tant mieux ! Rien de tels que des orages, des tempêtes et des surprises pour repartir gonflé à bloc sur le merveilleux chemin de la vie !
 
Rien ne m'accable, tout m'enchante.
 
Aux esprits lourds, austères et tourmentés ne sachant pas vivre avec simplicité, j'oppose la limpidité de mon regard d'éternel enfant qui ne songe qu'à jouer avec tout et n'importe quoi et qui se réjouit de la moindre brise...
 
Ils prennent cela pour de la frivolité de ma part. En réalité c'est eux qui intérieurement sont devenus des vieillards remplis d'ingratitude envers le sort, le monde, la clarté du soleil et même l'Univers entier !
 
Ils ont oublié que leur présence sur Terre est un miracle et que tout est cadeau. Ceux qui gémissent et se lamentent d'être nés ont simplement manqué à leur devoir : celui d'être joyeux.
 
En prenant leur deuil trop au sérieux, les affligés (qui ont toujours de bons mobiles pour l'être) passent à côté de l'essentiel.

Et c'est bien pour cette raison que je m'approprie l'azur au-dessus d'eux et prends pour moi seul toute cette allégresse qu'ils se refusent.

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samedi 9 janvier 2021

1629 - Naître pour fleurir

Sous mes pieds, un gouffre plein d’ombre et de cailloux. Face à moi, un horizon de brumes et de difficultés. Au dessus de ma tête, un océan de larmes tombées du ciel.
 
Je vis dans une vallée de tempêtes et de misères, de grêle et de chagrin, de regrets et de crachins.
 
De la naissance à la mort, je vais de pluie en orage, de foudre en fracas, de bourrasques en tracas.
 
Avec, tout autour de mon château de boue et d'épines, d’autres passagers de ce royaume sombre et douloureux, accompagnant mes jours d’épreuves.
 
Ensemble nous voguons sur cette Terre au milieu des peurs et des drames, des pleurs et des armes.
 
Chaque matin qui se lève est une nuit qui commence et chaque soir qui arrive est une tombe qui s’ouvre.
 
J’ai pour mission de faire une moisson de malheurs. Pour un monde meilleur...
 
Ce que vous n’avez pas compris, vous les accablés, vous les tristes, vous les piteux, c’est que comme moi, vous êtes des fleurs dans l’Univers.
 
Vous êtes nés pour la joie, mais vous ne le savez pas.
 
Ce que vous prenez pour des calamités, des deuils, des blessures sont en réalité des vins enivrants, des soleils régénérants, des engrais spirituels pour vos âmes.
 
C’est pourquoi je ne vois en fait que de l’eau claire dans les nuages les plus noirs, que des étoiles radieuses dans les ténèbres de l’hiver, que de l’azur se reflétant au fond des puits.
 
Chacun discerne le contour comme le coeur des phénomènes selon la limpidité de son esprit.
 
Le matérialiste au regard opaque ne percevra même pas la simple lumière du jour, tandis que l’éveillé verra immédiatement des diamants dans le charbon.
 
Le premier avec sa vue bornée ne trouvera nul trésor dans la poussière des choses mortes. Le second saura y lire des mots lumineux, des images magnifiques dans l’air : au moindre de son souffle il soulèvera l’inerte, la grisaille, le pesant, l’immobile pour révéler d’autres possibles, plus subtils, plus étincelants.
 
En vérité je suis heureux de vivre dans cette incarnation, plein de gratitude envers tout ce qui passe devant moi ou s’abat sur mes épaules : vent ou neige, froid ou caresse, erreurs ou réussite, chance ou infortune, chutes ou envolées, mauvaises et bonnes surprises... Je m’abreuve de toutes les ondes, glacées, tièdes ou brûlantes, pour grandir, briller et m‘embellir.

Tout est bon à prendre dans cette vie car, à mes yeux, tout ce qui touche notre sol, tout ce qui nous tombe dessus, bref tout ce qui nous arrose, vient fatalement du ciel !

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vendredi 1 janvier 2021

1628 - Réception de pingre

Se faire inviter chez un pingre à l’occasion du réveillon du jour de l’an est une aventure aussi insolite que contradictoire : l’avaricieux, par nature, ne reçoit habituellement personne avec qui partager sa maigre pitance.
 
Une fois n’étant pas coutume, cette année j’ai été exceptionnellement l’hôte d’un champion de l’économie. Et pour une bonne raison d’ailleurs : ce solitaire voulait s’acheter un ami à bon compte.
 
Je fus donc la cible de ses flèches calculées. Mais surtout, scrupuleusement comptées...
 
La réception a été d’emblée très riche, nourrissante, copieuse, je dois le reconnaître.
 
En paroles d’accueil, moultes courbettes et autres gesticulations destinées à brasser du vent.
 
Ce dernier ne coûtant rien, c’est important de le rappeler.
 
Une table imposante avec nappe blanche et couverts rutilants m’attendaient. Mon bienfaiteur avait dressé pour moi un authentique autel dédié à la gastronomie.
 
Garni de promesses.
 
Evidemment non tenues... Toutefois les mets essentiels étaient inattendus.
 
Au menu : eau du ciel à satiété, ivresse de l’abstinence et air pur en abondance.
 
Un repas sain en tout cas. Agrémenté d’un vin rare au prix imbattable puisqu’il consistait, on l’aura compris, en plusieurs litres de récolte de pluie... Qui a l’aubaine de s’abreuver de nuages, de nos jours ? J’ai eu ce privilège.
 
Plus concrètement et accessoirement, en entrée j’ai pu savourer une soupe aux arides légumes. Claire avec peu de saveurs certes, mais rendue ample, épaisse et bourrative grâce à l’ajout judicieux de pains recyclés... Rien de mieux que le bouillon fumeux pour ramollir les vieux croûtons !
 
Pour le plat de résistance j’ai eu droit à une patate.
 
Une seule. Néanmoins énorme. Sans rien avec. De quoi réduire avantageusement l’appétit pour le reste des agapes. Pas d’excés, rien de plus excellent pour la santé !
 
Justement la suite fut plus légère pour ma digestion : “salade de pissenlit dans sa rosée”.
 
Une recette fort ingénieuse inventée par mon compagnon de fête dont le principe est de réduire ladite recette au strict minimum.
 
Remplacer le mince filet d’huile ordinairement versé sur le végétal (qu’on peut se procurer gratuitement et en grande quantité au bord des chemins), qui précisément parce qu’il est ténu en deviendra parfaitement superflu, par de la simple humidité. Au final, pour l’invité le résultat sera le même : l’herbe aura un goût de verdure. Par conséquent, pourquoi gaspiller une once de matière grasse que les papilles ne percevront de toute façon pas, quand on peut mettre quelques gouttes de fraîcheur à la place ? 
 
Au dessert mon estomac salubrement éprouvé n’en pouvait déjà plus. Cependant j’ai quand même fait honneur aux pommes. Menues et fort aigres. Servies avec une somptueuse et princière attitude de générosité, même si l’attitude de générosité ne se mange pas. Fruits âpres il est vrai, mais abondants, vraisemblablement issus de l’arbre rachitique aperçu en arrivant chez mon noceur...
 
Bref, j’ai passé une belle soirée éclairée à la lueur naturelle, c’est à dire par le reflet de la Lune, dans le louable souci du maître de la demeure d’épargner la vie de sa chandelle.

Il n’a pas gagné mon coeur pour autant. Cela dit, j’ai apprécié son sens aigu de la sobriété.

C’est pourquoi, à mon tour, je n’inviterai désormais que des buveurs de mots et mangeurs de mou chez moi.

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Liste des textes

2462 - Aucune visite
2461 - Des ombres me parlent
2460 - Une porte s’ouvre
2459 - Les passages du temps
2458 - Le train des jours
2457 - Le directeur
2456 - Au pied du mur
2455 - La loi du plus “fer”
2454 - Ma maison
2453 - Poussière
2452 - Les larmes de la nuit
2451 - Mutisme
2450 - Mon fantôme
2449 - Hallucinations
2448 - Je compte les jours
2447 - Vie de flamme
2446 - De vagues souvenirs
2445 - Les étoiles s’éloignent de moi
2444 - Eclats de joie
2443 - Je parle aux murs
2442 - La marche des matons
2441 - Sainte à l’air
2440 - À l’ombre de ma vie
2439 - Ma geôle sans sucre d’orge
2438 - Des ombres
2437 - Les feuilles
2436 - Quelle issue à mon chemin ?
2435 - Des ailes dans la nuit
2434 - Éclat d’ange
2433 - Le temps me tue
2432 - Les flammes du silence
2431 - Plus de Lune
2430 - Un jour de plus
2429 - Mes rêves
2428 - Une journée ordinaire
2427 - Reine d’un monde
2426 - La pluie
2425 - Je perds pied
2424 - Un oiseau à ma fenêtre
2423 - L’évadé
2422 - Les barreaux
2421 - Eclats et monotonie de la prison
2420 - Les clés
2419 - Espérance
2418 - A travers la fenêtre
2417 - Les années passent
2416 - Une lettre mystérieuse
2415 - Le psychologue
2414 - La douche
2413 - Je tourne en rond
2412 - L’anniversaire
2411 - Quelques visites
2410 - Insomnies
2409 - La promenade
2408 - Mes repas
2407 - Mon lit
2406 - Les printemps
2405 - Solitude de fer
2404 - L’ennui
2403 - Tête de taulard
2402 - La fouille
2401 - Passe-temp
2400 - Les gens libres
2399 - Prière
2398 - Les heures
2397 - La mouche
2396 - La porte
2395 - Le plafond
2394 - Nulle compagnie
2393 - Bientôt fou ?
2392 - Départ
2391 - Mes geôliers
2390 - L’enfermement
2389 - Quatre murs
2388 - Des mots en guise d’ailes
2387 - Mon trou
2386 - Connexion céleste
2385 - Une flamme de l’azur
2384 - Seigneur cinglant
2383 - L’âme en l’air
2382 - Flamme verte
2381 - Au feu les plumes sombres !
2380 - Sombre forêt
2379 - Emportés par le vent
2378 - Un homme des nues
2377 - Courage de Bayrou
2376 - Un chemin sans fin
2375 - Mon univers infini
2374 - Je ne suis pas de la ville !
2373 - Seul parmi les arbres
2372 - Au bout des chemins
2371 - Mon trésor
2370 - Les cumulus
2369 - Qui donc m’observe ?
2368 - Le loup
2367 - Cauchemar
2366 - Un peu de foin
2365 - Bain de crépuscule
2364 - Voyage sous un arbre
2363 - Ma solitude de roi
2362 - Le silence
2361 - Aubes de plomb
2360 - Mes anges les corbeaux
2359 - Vertueuse verdure
2358 - Le parachute
2357 - Au bord de l’eau
2356 - J’y suis et j’y reste !
2355 - Ma soupe
2354 - Les fées n’existent pas !
2353 - Le bon air de mon exil
2352 - Un jour ordinaire
2351 - Vie de rêve
2350 - Ma solitude
2349 - Je découvre une tombe
2348 - Le randonneur
2347 - La nuit
2346 - Le braconnier
2345 - A l’ombre des arbres
2344 - Une belle journée
2343 - L’intruse
2342 - La chasse à courre
2341 - Les vers luisants
2340 - L’hôte qui pique
2339 - Dans la pénombre
2338 - Le ballon
2337 - Ma lanterne
2336 - La barque
2335 - Le chemin creux
2334 - Les deux chasseurs
2333 - Flamme noire
2332 - Deux corbeaux dans un arbre
2331 - Insomnie
2330 - Cris des corbeaux
2329 - Papillons de nuit
2328 - Froid et pluies
2327 - Les ronces
2326 - Chemins de boue
2325 - Tristesse de la forêt
2324 - Provisions de bois
2323 - Dans les buissons
2322 - Pluie matinale
2321 - Les grands arbres
2320 - Terribles crépuscules
2319 - Les rats
2318 - Un ami frappe à ma porte
2317 - Entouré de rusticité
2316 - Le sanglier
2315 - Mon sac
2314 - Le renard
2313 - Ma marmite
2312 - Des bruits dans la nuit
2311 - Les lapins
2310 - Un signe sous le ciel
2309 - La Lune vue de mon toit
2308 - Une gauchiste explosive
2307 - Sortie nocturne
2306 - Le vent sur la forêt
2305 - Un air de feu
2304 - Rêve dans les branches
2303 - L’écolo
2302 - Les papillons
2301 - La corneille
2300 - Les patates
2299 - L’escorte des souches
2298 - Un orage au dessert
2297 - Nulle femme dans ma forêt
2296 - Indispensables pommes de pin
2295 - Promenade
2294 - La pluie sur mon toit
2293 - A la chandelle
2292 - Un soir de brume
2291 - Vie de feu
2290 - La rosée matinale
2289 - Dans l’herbe
2288 - Par la fenêtre
2287 - Ma cheminée
2286 - Mes chemins d’ermite
2285 - Au réveil
2284 - Les cailloux sur mes chemins
2283 - Mes sentiments de bûche
2282 - Nuit de pleine lune en forêt
2281 - Ivresse de femme
2280 - Loin de ma grotte
2279 - Tempête dans mon trou
2278 - Baignades d'ermite
2277 - Un hibou dans la nuit
2276 - Mes ennemis les frileux
2275 - Ermite aux pieds sur terre
2274 - Mon jardin d’ermite
2273 - La récolte des fagots
2272 - Un étrange visiteur
2271 - Ma demeure d’ermite
2270 - Un homme clair
2269 - Un foyer au fond de la forêt
2268 - Les raisons du peintre
2267 - La célibataire
2266 - Les femmes
2265 - Une femme
2264 - France sous les étoiles
2263 - Un homme hors du monde
2262 - Homme de feu
2261 - Rencontre du troisième type
2260 - Voyage
2259 - Déprime
2258 - Fiers de leur race
2257 - La fille lointaine
2256 - Le Noir méchant
2255 - L’attente
2254 - J’ai entendu une musique de l’an 3000
2253 - Le modèle
2252 - Blonde ordinaire
2251 - Mâle archaïque mais authentique
2250 - La femme et la flamme
2249 - Voyages au bout de la terre
2248 - Ma chambre
2247 - Le vieil homme entre ses murs
2246 - L'ovin
2245 - Vous les mous, les mouches, les mouchards
2244 - Mon humanisme fracassant
2243 - Ma cabane sur la Lune
2242 - Les marques rouges du ciel
2241 - Je reviens !
2240 - Une fille de toque
2239 - La légèreté de la Lune
2238 - Janvier
2237 - Elena Yerevan
2236 - Oiseaux de rêve ?
2235 - J’irai vivre à la campagne
2234 - Fiers de leurs péchés
2233 - Deux faces
2232 - Le soleil de la jeunesse
2231 - Dans les bois
2230 - Nuit de vents
2229 - Mon fauteuil de lune
2228 - Le sourire d’une marguerite
2227 - Je ne suis pas antiraciste
2226 - Qui est-elle ?
2225 - L’arc-en-ciel
2224 - Je suis parti dormir sur la Lune
2223 - La sotte intelligence
2222 - Leurre ou lueur ?
2221 - Clinchamp, cet ailleurs sans fin
2220 - La tempête Trump
2219 - Femme de lune
2218 - Une plume de poids
2217 - Douches glacées
2216 - Les arbres et moi
2215 - Je pulvérise le féminisme !
2214 - J’aime les vieux “fachos”
2213 - La surprise
2212 - Promenade en forêt
2211 - Je vis dans une cabane
2210 - Plouc
2209 - Je suis un mâle primaire
2208 - Musique triste
2207 - Ma cabane au fond des bois
2206 - Hommage à Christian FROUIN
2205 - Installation sur la Lune
2204 - Barreaux brisés
2203 - Affaire Pélicot : juste retour de bâton du féminisme
2202 - L’abbé Pierre, bouc-émissaire des féministes
2201 - Par tous les flots
2200 - Votre incroyable aventure !
2199 - Je ne suis pas en vogue
2198 - Jadis, je rencontrai un extraterrestre
2197 - Dernière pitrerie
2196 - Alain Delon
2195 - Je déteste les livres !
2194 - L’esprit de la poire
2193 - Je ne suis pas citoyen du monde
2192 - Ma cabane dans la prairie
2191 - Devant l’âtre
2190 - Plus haut que tout
2189 - Pourquoi la femme vieillit si mal ?
2188 - Je prends l’avion
2187 - Sous la Lune
2186 - La pourriture de gauche
2185 - Je dors à la belle étoile
2184 - L’obèse et l’aristocrate
2183 - Le hippy et moi
2182 - Croyant de feu
2181 - Les gens importants
2180 - Le Beau
2179 - Michel Onfray
2178 - J’irai cracher sur leurs charentaises !
2177 - Clodo
2176 - Corbeaux et corneilles
2175 - Un dimanche plat atomique
2174 - Promenade en barque
2173 - Juan Asensio, ce rat lumineux
2172 - Il va pleuvoir bientôt
2171 - Au bord de la lumière
2170 - Dans mes nuages
2169 - J’ai dormi dehors
2168 - Les roses
2167 - Perdu en mer
2166 - Un jeune heureux
2165 - Le vagabond
2164 - Un ogre
2163 - Brigitte
2162 - Les gens simples
2161 - L’azur de Warloy-Baillon
2160 - Cause majeure
2159 - Je n’ai aucune élégance
2158 - La rivière
2157 - Il n’est pas raciste
2156 - Elle me fait peur
2155 - L’horloge
2154 - A la boulangerie de Mont-Saint-Jean
2153 - L’écologiste, ce primitif
2152 - Madame Junon
2151 - Chemins de pluie à Clinchamp
2150 - Voyage vers Mars
2149 - Galaxies
2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet