Il y a un grand
malentendu au sujet de l’amour.
L’amour véritable n’est pas logé dans le coeur mais dans la
tête. Trop systématiquement on confond passion amoureuse, amourette, attirance
charnelle, conjugalité, affection ou même simple attachement avec AMOUR.
Lequel n’est pas folie mais sagesse, non flamme ardente mais
onde paisible, pas plus douceur mais âpreté, voire dureté.
Les sentiments, c’est à dire ce qui fait battre cette chose
grotesque dans la poitrine, n’ont rien à voir avec le grand amour car l’Amour
avec un grand A est renoncement, esprit de sacrifice, altruisme, compassion.
Dans un couple, rien de tout cela. La relation lubrique est
par nature intérêt, égoïsme, recherche de satisfactions et non d’élévation,
stratégie relationnelle à but génératif (voire exclusivement
récréatif) mais non pas pur détachement comme beaucoup de naïfs
sentimentalistes le croient.
Dans ces conditions prétendre vouloir “faire le bonheur de
l’autre” est un mensonge. En réalité au sein du couple c’est son bonheur à soi
que l’on poursuit avant tout, sous prétexte de faire celui de l’aimé(e).
Impératifs naturels, appétits constitutionnels, accords
génétiques, alchimie psychologique, humeurs combinées ne font pas l’AMOUR car
les feux de l’hymen ressortent du domaine strictement animal. Les affres et
emportements du coeur épris n’ont, dans ce contexte, aucune valeur sur le plan
spirituel.
Ce que la plupart des gens appellent "l'AMOUR" n'est que vulgaire conjugalité et besoins affectifs, simples instincts sacralisés par le cinéma populaire et la littérature romantique. Le vrai amour est ALTRUISME, pas conjugalité.
Ce que la plupart des gens appellent "l'AMOUR" n'est que vulgaire conjugalité et besoins affectifs, simples instincts sacralisés par le cinéma populaire et la littérature romantique. Le vrai amour est ALTRUISME, pas conjugalité.
Une épouse n’acceptera jamais que son mari aille voir
d’autres femmes sous prétexte que, selon lui, cela serait la condition de
l’accroissement de son bien-être intime... De même, un homme fera tout pour
retenir sa femme si celle-ci souhaite le quitter en invoquant son
épanouissement individuel...
Bref, sous excuse servir les désirs d’évasion de
son conjoint, nul n’aspirera à la solitude.
Au contraire l’époux et l’épouse feront tout pour conserver
le lien exclusif, privilégié et interdépendant avec leur moitié.
Preuves que la flamme matrimoniale n’est pas
désintéressement, grandeur d’âme ou noblesse des intentions mais simple
instinct génésique, c’est à dire soif de plénitude personnelle.
C’est dire qu’ici nous sommes loin, très loin de la
définition fondamentale, magistrale, essentielle de l’amour...
Il y a eu tromperie sur les termes.
En effet, on a appelé “amour” ce qui aurait dû être plus
exactement défini comme SENTIMENTS, AFFECTION, ATTIRANCE, PASSION CONJUGALE,
ÉMOTION, SENSIBILITÉ...
L‘amour authentique est beaucoup plus glacial et moins tendre
que ces fadaises romantiques. Le vrai amour est calcul posé, réflexion divine,
quête de la vérité et non pas dérèglements des pensées, troubles
sensuels et fol emballement sentimental.
Venons-en au réel amour.
Il fait agir contre ses propres avantages, n’est au service
que du bien, du bon, du beau, du juste, du vrai. L’amour n’a qu’un culte : la
raison. C’est par le raisonnement rigide que l’esprit progresse, non par les
méandres miasmeux et polluants larmoiements de l’infect affect.
Prenons un exemple. Parce que ma volonté est de
faire ce qui bien, juste, bon, beau, divin, et par
conséquent raisonnable, dans une situation donnée je vais donc me faire
violence et aller contre mes intérêts, mes pulsions, mes instincts
ou mouvements d’humeur et agir avec AMOUR c’est à dire avec ABNÉGATION.
Agir avec amour signifie agir non pas selon ses choix ou
affinités personnels, mais
selon les nécessités dictées par la vérité, cette
vérité qui ne dépend nullement de soi. Si je sais que ce
qui est juste c’est de faire ce qui va à l’encontre de mes envies, de mes
plaisirs, de mon bien-être personnels, et que j’agis effectivement selon
ce critère pour le profit d’autrui, alors je peux dire que c’est cela
l’amour.
C’est à dire, la raison inconditionnellement orientée vers le
bien de soi et des autres. Je veux parler bien entendu d’évolution
des âmes et non de gains au LOTO ou de multiplication de plaisirs
aliénants...
Quant à la tendresse, là encore il y a méprise. La tendresse
telle qu’on la définie ordinairement n’est pas une marque d’amour mais un signe
de banale affection. La tendresse en vérité ce ne sont pas des caresses ou
des mots doux mais de froides opérations de la pensée menant à des
actes justes. Des strictes actions inspirées par la raison qui
commande l’amélioration des êtres et du monde, même si c’est au prix de
peines préalables. Les vues de l’amour ne sont pas brèves mais de très
longue portée. C’est pourquoi il déçoit souvent les attentes
immédiates car il voit loin.
La tendresse à l‘égard de l’Humanité, c’est le désir de son
ascension.
Les esprits mesquins prennent souvent la faiblesse
pour de l’amitié. Pour eux l’amour se réduit à du confort intérieur, au
quotidien. Ils croient que la mollesse est signe de respect, d’attention, de
bienveillance et ne voient pas que la gifle est parfois salutaire, nécessaire,
rédemptrice.
Par définition
l’amour est angélique, autrement dit exigeant, désincarné, serein, volontaire
et totalement dénué du moindre sentiment. L’amour ne cherche pas à
combler des désirs vulgaires mais à élever les consciences. Il est bleu et non
rouge.
Et surtout, tout comme la raison, il est froidement
calculateur.
VOIR LA VIDEO :
https://www.youtube.com/watch?v=FfVTLgozNqQ&feature=youtu.be
https://rutube.ru/video/c7da97718f22e6911c1e1097d0ded6ae/
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