On vous appelle la "première dame de France".
Mais peut-être êtes-vous surtout le dernier drame de notre pays... La reine
des riens dans l'arène des apparences.
La seule femme de président à nous montrer l'envers de son décor, à nous
laisser entrevoir l'ultime secret de son drôle de corps, à nous faire entrer
dans l'enfer des paillettes sous les ors du palais présidentiel.
Vos allures à l'Elysée ont l'ambiguité des cygnes qui ressemblent aux
canards. On ne sait tout à fait qui vous êtes : une épouse avec des ailes ou
bien un authentique cerf en gros sabots qui, voulant arborer des yeux de biche,
ne serait devenu guère plus qu'une vieille bique ?
Avec vous Brigitte, faut-il mettre les points sur les "ils" ou faire
semblant de croire en "elle" ?
Moi, voyez-vous, je me fie plus à la vérité de vos traits qui en disent
long sur ce qui se cache derrière, qu'aux évangiles officiels débitant leurs
belles fables à destination des pigeons de tous poils qui veulent bien les
entendre.
A propos de poils, je trouve vos pattes bien sèches et votre démarche un
peu lourde, pour une oiselle qui se voudrait aussi légère que possible, comme si
vous aviez du plomb dans les gènes.
Des relents d'étrange virilité en vous me font hésiter à m'adresser à votre
estimable personne en termes tranchés. Est-il incongru de vous appeler "Monsieur
la première dame de France" ou bien "Madame le deuxième Monsieur de France" ?
Et que ce soit l'un ou l'autre, ce sera de toute façon toujours de l'art autant pour vous que pour moi.
Bon, moi je veux bien vous nommer encore Brigitte, mais alors il faudra que
vous me disiez si je dois signer cette délicatesse que je vous ai écrite du
venin de mon dard ou de la caresse de ma plume...
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