Ma terre ferme, ma réalité à moi, mon plus beau plancher des vaches, ce
sont les nuages.
Un horizon de rêves et d'azur, un paysage de neige et d'oiseaux, une
immensité animée de vagues célestes, un gouffre d'écume aérienne, un océan
peuplé d'ailes de toutes sortes.
Des impalpables sommets et toute la légèreté qui va avec...
En un mot, l'univers des pensées les plus élevées.
C'est là, dans ces hauteurs superbes quasi immatérielles, aussi fluides que
possible, entre brumes et lumières, vents et flots, ombres et glaces, que j'aime
à accéder, par la grâce de mon esprit détaché des lourdeurs du sol.
Mon refuge, mon olympe, mon terrain de jeu et de joie, mon éden pour le
dire comme je le dois, c'est tout simplement le ciel.
Moi, quand je monte dans les airs, je me sens comme un poisson dans l'eau.
Et je deviens un papillon des grands espaces, un être du pur éther, une plume
qui s'envole.
Et me voilà en train de vous raconter ma folle aventure textuelle, le stylo
à la main, la page noircie de mes meilleures idées, l'âme déjà totalement
allégée des peines du jour, alors que je n'ai même pas encore terminé de vous
écrire le reste de mon histoire.
A peine ai-je commencé, à travers ces lignes, à explorer les cumulus qui me
sont si chers que je suis parti sans m'en apercevoir bien plus vite, plus haut,
plus loin que je ne l'aurais cru.
Et je me retrouve ailleurs, hors de ces phrases que vous lisez à
présent.
C'est-à-dire, dans un monde infiniment plus subtil que le vôtre.
VOIR LA VIDEO :