Asensio est une outrance de la littérature, une aberration des Lettres. Au
début je me suis doucement laissé prendre au piège des apparences mais peu à peu
j’ai compris à qui j’avais réellement affaire : un prétentieux vif et drôle dans
ses poses de critique maudit et à travers ses inénarrables insultes
scatologiques.
Bref, un clown instruit.
Malheureusement, capable de réelle méchanceté envers ses détracteurs.
Sa conception de l'écriture ? Poussiéreuse, sinistre, comiquement
grave, vainement intellectualisée, à l’extrême.
Plusieurs fois j'ai essayé d’entrer dans son univers austère mais, non
content d’arborer le masque de la gravité, cette bulle de salon est décidément touffue, irrespirable, aussi impénétrable qu'une jungle, étouffante, soporifique, indigeste et
furieuse.
Je ne lui reproche pas de ne pas savoir écrire, seulement de vouloir
enfermer les Belles Lettres dans cet inutile carcan intellectuel.
Nombreux sont ceux qui ont eu tristement affaire sur le web à cette
baudruche savante..
Personnellement ce personnage m’amuse. En 2001 j’ai raté un rendez-vous
avec lui à Paris, dommage... Je n’ai plus eu l’occasion de pouvoir rencontrer
cet orageux lettré.
Il faut savoir que ce brûleur de feuilles sèches à l’écrit rébarbatif, presque
toujours illisible, est un fou des livres.
Fou au sens pathologique du terme.
Tête brillante au coeur pourri, cet animal semble incapable de compassion,
d’humanité élémentaire envers ses frères. Il parle beaucoup de Dieu, pratique
peu l’amour de son prochain.
Je ne lui connaissais aucun ami sur un Forum du web où je l’avais
croisé pour la première fois, rien que des ennemis ! Et de vrais, qu’il a voués
à la merde, au diable, à toutes les ordures. Il préfère résolument la compagnie de ses romans plutôt que celle de ses semblables.
Avec son panache surchargé l’injure gratuite, systématique et étronesque
étirée au kilomètre côtoie la dissection littéraire la plus mortellement ennuyeuse.
Je ne dis pas que le fond est nécessairement inepte, je dis que la forme est
inabordable, lourde, confuse parfois.
Justement, parce qu’Asensio ne sait pas manier le stylo, ou plutôt parce qu'il scribouille bien, ce qui revient au même, il barre d’emblée le passage
à la plupart des lecteurs.
Il peut à merveille cracher de la salive. Mais pas de l'encre.
Pour entrer dans son blog, il faut une volonté de
fer. Pénible à lire, le verbe aussi aérien qu’une enclume, notre Don Quichotte des librairies est peut-être
persuadé que pour résonner dans son rôle de pyromane de pages creuses il faut fatalement
adopter un style complexe, dense, pesant... Pense-t-il au courageux lectorat qui
le suit ?
Pour moi c’est un éclatant vaniteux.
Je ne prends pas au sérieux ses productions. Flatteusement emballés dans du
papier journal du Figaro, ses doctes articles restent pour moi du poisson
rance. J’avais déjà expliqué que l’authentique "flamme de la prose" n’avait rien à
voir avec les analyses à la fois enragées et dormitives de ce clerc précieux.
A mon avis il doit se nourrir des fumées âcres de tous ses contradicteurs
qui le prennent au premier degré... C'est un foudroyeur d'auteurs vivant dans un monde d’artifices mentaux, d’abstractions masturbatoires, de chimères conceptuelles auxquels il donne du prix.
Ce géant du microcosme des infatués a un énorme défaut : son manque absolu de bienveillance à l’égard des
petits.
Mais surtout à l‘égard des grands : ils risquent de lui faire de
l’ombre.
C’est un gamin de quatre ans trop gâté qui au nom de l’art des mots se
croit permis d’outrager ses adversaires. Il a une très haute opinion de
lui-même, un mépris total des autres. Il fout le feu a leurs bibliothèques quand il les estime trop plates, trop pauvres, trop flasques. Cela dit, je ne lui donne pas forcément tort sur ce point...
Dans les rapports humains les extrêmes chez lui sont la norme.
C'est un pitre plumesque irrespectueux, injurieux et agressif.
Mais il faut en rire. Saine attitude à adopter face
à ses provocations. Engager le combat avec lui est une grossière erreur, qui
plus est stérile : il ne cherche qu’à transformer les plumes en glaives. Et se
montre fort zélé dans cette martiale entreprise.
Quand on a compris à qui on a affaire, il n’est plus possible de lui
accorder une attention solennelle. Je n’éprouve nulle animosité à son égard : en
voulant singer les statues, il fait le guignol. Plus il se veut considérable, érudit,
profond dans ses analyses des oeuvres, plus je le trouve ridicule car il en
devient incompréhensible, inutilement embrouillé, volontairement inintelligible,
faussement pénétrant, voire franchement délirant.
Avec son invariable numéro de cirque, il incarne à mes yeux la plus flagrante tromperie de la pensée.
C’est surtout un immature social. Il est bas envers ses opposants. S’en rend-il seulement compte ? Comme tous les sales
galopins aux âmes dégueulasses, il n’a pas cette faculté de se mettre à la place
de ses victimes.
Il a toute la lumière de l'esprit. Mais d'élan fraternel, point. Son éclat
cérébral, il le met au service de la discorde, preuve de sa coupable
malfaisance, alors qu’il aime à se faire passer pour un ami des hommes, du bien
et de la vérité.
C’est un malade intelligent. Il faut prendre en compte le fait que nous
avons affaire ici à un cas morbide. D'ailleurs, il a peut-être des circonstances
atténuantes.
Pour résumer, ce spectre des couloirs d'éditions a le cerveau surchauffé d’un gosse. A la différence près que l'enfant est vide et puéril. Lui est cultivé et poisseux.
Moi il me fait sourire et j’ai plaisir à dénoncer sa fate posture d'exégète à travers mes textes que je
place sous les siens, de la même
manière que l’on ferait apparaître un soleil en pleine nuit.
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