La définition de la pauvreté en France actuellement c’est le fait, par exemple, de ne pas avoir d’accès à INTERNET chez soi.
Ou de ne pas posséder de téléphone portable.
Et de bien d’autres choses équivalentes en termes de besoins "vitaux" :
- ne pas réveillonner
- ne pas manger de viande, ou n’en manger qu’une fois par semaine
- se priver des cadeaux de Noël
- rester dans sa région durant les vacances
- se déplacer en mobylette (pire : à vélo) plutôt qu’en voiture
Et lorsqu’on est propriétaire d’une automobile, on est tout de même désigné comme une victime de l’injustice du système si celle-ci est vieille, sale, démodée, rayée, cabossée...
On considère également que se “vêtir dignement” c’est être habillé à la mode. Ne pas l’être est perçu comme une marginalisation insidieuse.
Quant à la misère, toujours selon cette définition officielle que j’estime abusive, cela signifie ne pas avoir d’eau du robinet, de chauffage ou l’électricité. A mon sens pouvoir se passer de l’onde domestique, de la chaleur accessoire et du courant électrique ce n’est pas de la misère mais au contraire une richesse, un privilège que seuls les esprits supérieurs savent goûter avec poésie : esthètes de haut vol, mystiques, grands artistes, vieux sages.
Sans cesse gavés de toutes sortes de futilités, les éternels geignards que je raille si férocement ne pourront jamais être sensibles aux raffinements et délices rafraichissants du dépouillement matériel...
En ce qui me concerne, je vis parfaitement bien sans chauffage, sans portable, sans cadeaux de Noël, sans vacances, sans réveillons. Et sans mets carnés puisque je suis végétarien. Mais avec un vélo car j’utilise quotidiennement mes mollets, surtout quand il gèle !
Pour moi la réelle indigence c’est le fait de ne pas manger à sa faim tous les jours, de ne pas pouvoir se laver, endurer péniblement le froid. Etant donné mes maigres revenus et mes moeurs frugales, je suis censé appartenir à l’espèce des malheureux. Or je mange à ma faim, suis propre et ne souffre nullement du froid puisque je l’affronte avec joie et santé.
Tout le reste est secondaire : aliénation, artifice, amusement.
Et souvent perte de temps et d’énergie en plus de la perte d’argent.
Beaucoup de gens dans ma situation, voire plus avantagés encore, se croient dans le besoin, se persuadent qu’ils sont à plaindre...
Soyons sérieux. Qu’est-ce que le vrai dénuement matériel ? Souffrir de la faim, du climat, de mauvaises conditions d’hygiène à en tomber malade, ne pas pouvoir se soigner, voilà ce qui atteint l’honnête homme. Heureusement cette véritable détresse n’existe pas en France.
Ou plutôt si, elle est présente aujourd’hui en France dans nos rues, on peut la voir, la sentir, la toucher et même être contaminé pour peu que l’on soit faible, imbécile, infirme de l’âme.
Mais c’est une infortune inverse -morale et non alimentaire- dont sont victimes citadins et ruraux aux appartements surchauffés qui, appauvris en anticorps, tombent malade dès qu’ils sortent sous la pluie. Sans omettre les plus malchanceux, mal en point par excès de graisses et de sucres quotidiennement ingérés... C’est cela l‘adversité en France : la surabondance de richesses et de confort.
Ce que l’on appelle “exclusion” est en réalité un certain état de confort et non d’insuffisance. Bien-être certes basique mais palpable.
Cette pauvreté ne consiste pas en un manque de choses essentielles mais en un manque de superflu. Conception très perverse de la condition sociale... Nombre d’assouvis tombent dans le piège et geignent sur leur sort qui en réalité est enviable (ou pour être plus exact, triste et indécent), même sans le comparer aux miséreux des pays défavorisés.
La plupart des rassasiés de la classe moyenne et ouvrière se disent victimes de la crise tout en étant repus de babioles, gadgets, divertissements et inutilités, tant alimentaires que culturels.
Je crois que la valeur de l’être humain contemporain réside de plus en plus dans sa liberté effrontée de mépriser avec éclat, insolence et hauteur tout ce que la société de surabondance lui offre en termes de vulgarité.
VOIR LA VIDEO :
https://rutube.ru/video/cd46895a880b91f91b59b7bdff3e4345/
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10 commentaires:
En France, la pauvreté n'existe pas, mourir de faim cela n'existe pas. Avec tous les avantages sociaux qu'il existe, c'est un leurre que de se plaindre. Trop de gens profitent de notre pays de cocagne et se complaisent à toujours en demander davantage en faisant mine de se faire passer pour des défavorisés. Je connais des gens qui touchent le rsa qui se baladent sans cesse avec le tél portable à l'oreille qui jouent tous les jours à des jeux de hasard, qui sont tous les jours au bistrot, qui fument 2 paquets de clopes par jour (comptez et vous comprendrez) Ce sont eux la gangrène de notre pays. Les pauvres ils sont en Afrique, ils crèvent de faim.
Je risque timidement un commentaire, qui je l'espère ne prendra pas trop ombrage de l'analyse pertinente et pleine de nuance qui précède.
Faites l'expérience, comme moi, de ne jamais avoir de parapluie. Alors que le ciel déverse sur votre tête une pluie salvatrice, on vous regarde comme un miséreux, parfois même, on vous propose de vous mettre à l'abris. Et pourtant, quel bonheur que d'être mouillé par cette eau divine et vitale. C'est plutôt le sot qui offre son corps nu aux rayons mortels du soleil qu'il faudrait plaindre.
Lorenzo de Vicari
Ha monsieur Lorenzo de Vicari sachez que l'acquisition d'un parapluie il y a deux ans m'a coûté de la peine pour ces mêmes raisons !
J'ai hésité pendant des années. Pendant des années j'ai préféré me laisser humecter par l'haleine céleste plutôt que posséder ce symbole du confort dupontesque.
Et puis vous voyez, avec l'âge j'ai finalement cédé à la tentation de l'artifice.
Mais je ne suis pas un être sans défaut, je ne suis pas une âme entière. J'ai aussi mes contradictions et demi-mesures.
Raphaël Zacharie de IZARRA
Ecoute mec si tu trouves ça cool d'être un clodo grand bien t'en fasse, mais n'impose pas aux autres ta situation...
Ai-je imposé quoi que ce soit aux Dupont ?
Est-ce donc interdit de manifester ses préférences d'esthète, de critiquer ?
Raphaël Zacharie de IZARRA
Juste un commentaire pour exprimer mon humble opinion vis à vis de vos textes.
Je ne peux qu'applaudir votre richesse d'âme et votre lucidité. L'homme de nos jours a oublié la vraie valeur de la vie et se complait dans l'excès de tout, dans les mensonges et le superficiel. Le pire étant que la moindre action que l'on entreprend spolie la planète directement ou indirectement. La société de consommation attise notre désir dès le plus jeune âge et nous conditionne dans cet état de "manque". Mais combien de temps faudra-t-il à cette société pour réaliser que cela nous précipite vers une fin des plus chaotique, sur tous les points (économique, environnemental, social, ...). (Je vous invite d'ailleurs à lire cet article qui traite de la fin presque inéluctable de chaque civilisation humaine.)
La pression sociale aide aussi dans ce sens. Personnellement je la sens à chaque jour qui passe et j'avoue me demander comment tous les gensgens peuvent la supporter. C'est un frein à l'humilité, à la créativité, à la confiance en soi.
Mais je souhaiterais tempérer ces propos en disant qu'il y a aussi des belles choses dans le progrès. N'est-ce pas merveilleux de pouvoir partir aux Etats Unis (par ex) pour observer le grand canyon, ou aller contempler les pyramides de Kheops ? N'est-ce pas réconfortant et enivrant d'écouter/créer de la musique dans laquelle on se retrouve ? Ou n'importe quel autre art. Je suis également passionné d'informatique, de logique et de mathématiques, qui sont loins d'être nécéssaires à notre survie, mais qui développent notre esprit d'analyse et de synthèse. La physique permet de comprendre le monde qui nous entoure. Cela ne colle peut être pas avec votre vision de ce qui est ou non moderne et inutile, et je suis très certainement contradictoire dans mes propos mais découvrir des choses et certaines facettes du progrès nous y aide.
Cela dit votre idée de vivre comme un ermite m'est très plaisante, peut-être un jour arriverais-je à me défaire de mon oisiveté et de mon confort pour vivre ainsi.
En esperant être assez clair, à défaut d'être concis.
rectif :
* j'aime découvrir des choses
Jeune débutant,
Détrompez-vous : j'aime la technologie. Je suis admiratif face au génie humain qui invente, découvre, construit.
En soi la technologie du téléphone portable et de la télévision est une merveille.
Ensuite, ce qu'on en fait, c'est une tout autre question...
Raphaël Zacharie de IZARRA
bonjour
je sors d une conversation telephonique avec un ami qui comme vous m affirme que la misere n existe pas en France. Nous sommes en 2014 et oui certaines personnes meurt de faim se prive de soins car trop chers et j en passe...alors messieurs : atterrissez svp la misere existe en France que vous l acceptiez ou non et par respect pour les 'pauvres' n essayer pas de le nier avec vos commantaires pseudo litteraires a la con...a bon entendeur salut
Anonyme,
Vous parlez là de cas anecdotique extrêmes, invérifiables qui plus est. Tandis que l'écoeurante opulence des prétendus "pauvres" s'étale chaque jour sous nos yeux.
Je persiste à soutenir que la misère en France est une farce médiatico-politique, pour ne pas dire un indécent mensonge.
Raphaël Zacharie de IZARRA
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