Raphaël Zacharie de IZARRA vous êtes un gros porc de macho primaire, un réactionnaire anti-homosexualité acharné, un affreux poète qui chante la Lune avec les pieds englués dans du fromage puant, un horrible inquisiteur qui depuis deux années espionne sa voisine célibataire du dessous, je veux parler de Coralie à qui vous avez même adressé trente-trois lettres amoureuses sans signature pour observer ses réactions, un sale égocentrique qui ne songe qu’à ses vidéos publiées sur INTERNET, un drôle d’expérimentateur qui a choisi la courtoisie pour mieux sonder les coeurs pourris, un méchant profiteur qui n’hésite pas à solliciter l’aide gratuite de vagabonds pour interpréter ses textes face à sa foutue caméra !
Fasciné par la beauté de feue Farrah Fawcett, hypnotisé par les clartés sélènes, interrogatif face à la froideur apparente de la grenouille, horrifié par les araignées, vous partez dans tous les sens, la tête dans une tombe le matin, les mains dans la merde l’après-midi, les chevilles enflées le soir en considérant avec immense complaisance vos oeuvres que vous jurez immortelles...
Par pure avarice vous menez la vie dure à votre soumise compagne Isabelle qui, la pauvre, est obligée de passer des hivers dans votre foyer glacé que vous refusez de chauffer depuis plus d’un lustre !
Vous fouillez dans les poubelles de vos voisins, délirez sur les canards glissant sur la Sarthe, crachez nocturnement sur la députée habitant au bas de chez vous sous prétexte qu’elle refuse de publier vos textes sur son blog, et après vous vous étonnez de passer pour un détestable goujat, un persécuteur de canards, un chiffonnier de dernière zone, un outrancier personnage fourrant son nez dans les ordures des autres !
IZARRA, vous n’êtes pas un aristocrate correct.
Cela dit vous présentez de louables aspects que je n’étalerai pas ici afin de ne pas alimenter les feux artificieux de votre nature infantile.
Vous employez souvent le néologisme “escargotique”. Ce n’est pas un reproche, juste une remarque, un détail peut être révélateur de vos propos parfois totalement bavasseux.
IZARRA, vous marchez avec sur la tête un caillou stérile, dans le ventre un diamant en digestion, entre les jambes un énorme point d’interrogation. Et sous vos semelles percées, un tas de casseroles.
A votre approche bien des gens se demandent qui vous êtes. Certains qui croient le savoir, mais se trompent, vous méprisent à cause de vos allures “d’éboueur à particule”, d’autres que votre étrangeté enchante vous saluent, bienveillants, puis regrettent leurs gestes et paroles après avoir lu vos textes.
Bref, IZARRA vous êtes un mystère dont on se passerait volontiers.