Je cultive des radis dans les cimetières en bénissant la rosée du matin et
le feu du soir.
Je suis ivre de sombres vers et de vertes coquilles, saoul d’eau et sous le sceau du serment.
On m’a dit que les tigres viennent la nuit avec leur voix douce comme la foudre* et j’ai cru en leurs crocs.
Je suis ivre de sombres vers et de vertes coquilles, saoul d’eau et sous le sceau du serment.
On m’a dit que les tigres viennent la nuit avec leur voix douce comme la foudre* et j’ai cru en leurs crocs.
Je me suis levé derrière le soleil face à l’amer rite. La Lune m’a envoyé
l’air électrique du maître des âmes.
“Avec leur voix douces comme la foudre” m’a-t-on dit... J’ai tondu
la folle herbe, attendu l’ère étendue, entendu la tortue étalée sur l’aire des
poires.
Je marche comme un funambule et vole comme une aile.
Des fruits du potager poétique je ferai une purée des champs et de la merde
des fioles affolées je veux faire des pluies de vermicelle.
Je fais pousser de l'oseille autour des ombres furtives et des tombes alourdies de
siècles. C’est là ma vigne, dans le signe nocturne et dans le sein aigre. Je
crève des pierres et bois des bulles...
“La foudre douce comme une voix de tigre”... Je vois des tiges
floues sur une pomme qui sonne.
L’orage éclaire les bois, la poudre de verre gronde dans les fleuves où
coulent les larmes des enclumes changées en hallebardes.
Et la plume se sauve, emportée par le vent doux de la folie.
*Les tigres viennent la nuit avec leur voix douce comme la foudre - (Extrait des paroles d'une chanson)
*Les tigres viennent la nuit avec leur voix douce comme la foudre - (Extrait des paroles d'une chanson)
VOIR LA VIDEO :