L’orphelin errant dans la neige avait le visage doux comme un angelot, le
front clair, les yeux aussi bleus que l’azur.
Mais son âme était pourrie de tous les vices du monde.
Dans son coeur, rien que des sentiments honteux, des appétits malsains, des désirs abjects. Dans ses poches, une lame assassine, des hameçons, une vipère séchée. Dans sa tête, que des mauvaises intentions.
Lorsque je connus l’horreur se nichant dans cette petite bête malfaisante, je lui proposai gîte et couvert en échange de sa conversion au bien.
Le diablotin mordit ma main tendue.
Nullement découragé par l’épine endurcie de cette mauvaise herbe, animé par le seul désir de changer l’ordure en or, de réhabiliter ce morveux en perdition, de chasser la puanteur de cet être voué au péché, je lui fis comprendre qu’il jouirait de ma fortune, de ma renommée et de tous les autres avantages que méritent les gens honnêtes, s’il acceptait de me suivre.
Je lui expliquai que pour vivre décemment sous mon toit et ma protection, il devrait désormais renoncer à ses dérèglements, aux facilités de la paresse, à ses impuretés et à tous ses penchants mauvais...
Le petit affamé s’entêta à résister aux âpres séductions de la vertu, préférant demeurer dans sa misère morale. Ni la perspective de la chaleur de mon foyer ni la vue de mes écus (qu’il lorgna néanmoins avec la concupiscence du voleur) ne parvinrent à semer en cette terre aride le moindre désir de fleur.
Je ne pouvais plus rien pour lui.
Après une dernière morsure sur ma main généreuse suivie d’un crachat répugnant sur ma face pleine de bonne volonté, l’enfant perdu s’éloigna dans le froid en semant ses injures dans la blancheur qui l’entourait.
Il ne me restait plus qu’à prier.
Le lendemain j’appris la mort du petit monstre, retrouvé gelé dans un fossé.
Dans sa main fermée on découvrit son dernier larcin.
Il m’avait volé ma médaille de la Sainte Vierge.
VOIR LA VIDEO :
https://www.youtube.com/watch?v=Z46HJDwJX8Y&feature=youtu.be
Mais son âme était pourrie de tous les vices du monde.
Dans son coeur, rien que des sentiments honteux, des appétits malsains, des désirs abjects. Dans ses poches, une lame assassine, des hameçons, une vipère séchée. Dans sa tête, que des mauvaises intentions.
Lorsque je connus l’horreur se nichant dans cette petite bête malfaisante, je lui proposai gîte et couvert en échange de sa conversion au bien.
Le diablotin mordit ma main tendue.
Nullement découragé par l’épine endurcie de cette mauvaise herbe, animé par le seul désir de changer l’ordure en or, de réhabiliter ce morveux en perdition, de chasser la puanteur de cet être voué au péché, je lui fis comprendre qu’il jouirait de ma fortune, de ma renommée et de tous les autres avantages que méritent les gens honnêtes, s’il acceptait de me suivre.
Je lui expliquai que pour vivre décemment sous mon toit et ma protection, il devrait désormais renoncer à ses dérèglements, aux facilités de la paresse, à ses impuretés et à tous ses penchants mauvais...
Le petit affamé s’entêta à résister aux âpres séductions de la vertu, préférant demeurer dans sa misère morale. Ni la perspective de la chaleur de mon foyer ni la vue de mes écus (qu’il lorgna néanmoins avec la concupiscence du voleur) ne parvinrent à semer en cette terre aride le moindre désir de fleur.
Je ne pouvais plus rien pour lui.
Après une dernière morsure sur ma main généreuse suivie d’un crachat répugnant sur ma face pleine de bonne volonté, l’enfant perdu s’éloigna dans le froid en semant ses injures dans la blancheur qui l’entourait.
Il ne me restait plus qu’à prier.
Le lendemain j’appris la mort du petit monstre, retrouvé gelé dans un fossé.
Dans sa main fermée on découvrit son dernier larcin.
Il m’avait volé ma médaille de la Sainte Vierge.
VOIR LA VIDEO :
https://www.youtube.com/watch?v=Z46HJDwJX8Y&feature=youtu.be