lundi 6 février 2012

LA MALFAISANCE DES PAUVRES

Ce texte sans aucune hypocrisie et plein de vérité n'est malheureusement pas de moi (j'aurais aimé l'écrire) mais de mon frère XAVIER-LOUIS DE IZARRA. 

Cela dit, par sa pertinence, sa fausse férocité et vraie humanité, c'est comme s'il était de moi. 

J'ai un grand sens de la solidarité Universelle. 

Je souffre terriblement lorsque je vois souffrir un homme ou les bêtes.

Nous sommes tous unis.

Quand  un pauvre meurt de froid en bas de chez moi par exemple, je l'éjecte manu militari. S'il est plus fort que moi, je préviens les flics pour le faire dégager.

En effet, je ne supporte pas que les pauvres communiquent leur misère à l'humanité.

En revanche, j'aime les riches, les bien-portants, les bons vivants, les gens intelligents et cultivés, les rieurs parce que leur bonheur se partage avec les autres.

Notre devoir est d'enrichir les riches toujours plus, et de punir les miséreux sous toutes leurs formes.

Remarquez que la Nature fait son travail d'une façon admirable : elle fait souffrir les pauvres et les malades pour les encourager à devenir riches et bien portants.

Et s'ils ne comprennent pas, alors elle les tue sans pitié.

Le sens de la solidarité est de partager avec autrui tout ce qui est beau, bon et bien dans le monde.

Humainement parlant, notre devoir est d'extirper la vermine, à commencer par ceux qui cultivent la misère pour faire vivre leur idéologie.

L'idéologue est l'esclave de son idéologie, prêt à se sacrifier pour elle.

La Nature a inventé la souffrance pour sanctionner ceux qui ne vont pas dans le sens de son épanouissement. C'est pour cette raison que les pauvres et les malades souffrent, que les vieillards gâteux et inutiles finissent par mourir, que les pollueurs crèvent sous leur déchets, etc.

En défendant la misère, on ne fait que la cultiver.

Pourquoi opposer riches et pauvres, comme si les premiers étaient la cause des seconds ?


Les belles femmes sont-elles responsables des laides ?

Les bien portants sont-ils responsables des gens malades ?


Les génies sont-ils responsables de l'imbécilité des sots ?


Doit-on rabaisser les riches ou élever les pauvres ?
 

Doit-on rendre malade un individu en bonne santé ou guérir les malades ?

Ce n'est pas moi qui décide si untel doit vivre ou mourir, mais la Nature.


Si cela ne vous convient pas, prévenez la police.


Xavier-Louis de Izarra

mercredi 25 janvier 2012

947 - La dernière chance de la bêtise

A mesure que les rides s’accumulaient sur son front ridiculement fardé, celle qui durant sa jeunesse fut non pas laide mais simplement insignifiante devenait de plus en plus haineuse.

Passer de l’état de femme commune à celui de petite vieille ordinaire lui était plus insupportable que de connaître le destin d’une jolie fleur se desséchant ou d’un chardon conservant toute sa vie ses épines et sa grimace. Au moins certaines vieillardes se consolent de leur disgrâce en se souvenant d’avoir été belles jadis et les plus infortunées qui ont hérité leur laideur du berceau n’ont point d’amertume en se mirant dans le tombeau.

Les premières ont gagné l’estime du monde et s’en flattent, les secondes n’ayant jamais quitté leur trône de ronces ne sacrifient rien et sont sans regret. Les unes ont joui de l’éclat de leur jeunesse tandis que les autres n’ont souffert d’aucune désillusion avec l’âge.

Mais elle, ni belle ni laide, subissait le sort médiocre d’une plante terne. Avec l’impression de perdre beaucoup plus que toutes les autres en sombrant dans la décrépitude : inspirer l’indifférence aux hommes est la pire chose pour une femme. Un laideron aura toujours ce cruel mais réel avantage de n’être pas invisible, contrairement aux pâles fougères de son espèce. Avec délices on hume les roses. Avec égards on craint les orties. Mais on piétine sans y prendre garde tout ce qui, comme elle, reste transparent.

Méprisant les opportunités amoureuses auxquelles elle avait droit de par sa modeste extraction et sa sobre condition féminine, elle visait des unions prestigieuses, perdant temps, énergie et argent à essayer de séduire princes, hobereaux, nobles de toutes sortes. Tous  raillaient évidemment cette espèce de charcutière en dentelles furieusement éprise d'elle-même en quête d'un reflet illusoire autant que d'un seigneur aimant, si bien qu'elle était demeurée vieille fille.

Avec les années sa face se dégradait donc, son coeur également.

Par tous les moyens elle avait tenté de se hisser au rang d'une Vénus qu’elle n’était pas : cosmétique onéreuse, chirurgie plastique, accessoires de mode, cours de yoga...

En vain.

Le résultat n’en était même que plus lamentable : à soixante ans elle arborait un visage grotesque, une silhouette mensongère, une peau irréelle.

De vrais diamants lui pendaient aux oreilles, une toilette de luxe et des soins esthétiques coûteux devaient censément mettre en valeur sa personne, des textiles de choix couvraient ses épaules...

Malheureusement le reste, c’est à dire l’essentiel, se résumait à du toc. Les artifices avaient beau valoir le prix de l’or et de la soie, le présentoir ne valait rien.

Les parures seules étincelaient, non celle qui les portait.

Les pierres, les bijoux, la marque de ses vêtement, la matière de ses sacs à mains, la perruque, le vernis, tout était authentique. Sauf le volatile déplumé qui caquetait de sotte satisfaction à la vue de ces inutiles ornements : faute de beauté naturelle, elle en affichait stupidement les signes extérieurs.

La vanité ne lui suffisait pas, il lui fallait encore faire preuve de méchanceté pour se dédommager de la peine supplémentaire que lui occasionnait son entrée dans la vieillesse.

Elle considérait la déchéance ultime de sa féminité comme une injure de la nature faite à son hymen, à ses traits, à ses formes sans saveur et ne songeait plus qu’a se venger non pas sur les créatures mais plus spécifiquement sur les herbes incolores qui lui ressemblaient ! A la différence que ses victimes aux âmes saines n’avaient jamais cultivé l’aigreur, d’où la réussite de leur vie de femme.

Ce qui la faisait enrager davantage.

Mais quel mal pouvait-elle faire à des femmes épanouies ? Chacune de ses tentatives de disqualifier ses soeurs heureuses échouait, l’évidence des faits ne plaidant guère en sa faveur...  Ses méfaits et médisances la rendaient encore plus laide jour après jour.

Elle qui au départ n’était point déplaisante, juste banale, mais refusait de se satisfaire de l’humble trésor reçu à sa naissance avait tout gâché, tout raté en voulant gagner un royaume hors de sa portée.

C’est précisément là qu’advint le miracle : un vieil aristocrate cynique sut repérer la détestable chamelle se dissimulant derrière tant de leurres et la prit pour épouse afin d’agrémenter ses derniers jours en compagnie de ce monstre de fatuité certes pitoyable... mais délicieusement comique.

VOIR LA VIDEO :

https://youtu.be/WD2QbDLW6DM

samedi 21 janvier 2012

946 - Sous la fange

Pieds nus dans les ordures, le front sale, les mains puantes, le corps décharné, il cherche des trésors dérisoires dans l’amas de détritus.

Intouchable issu des bas-fonds de Calcutta, nourri depuis toujours de misère et de peines mais détaché de toute vanité, il ne prend plus la peine de se redresser et passe son existence à quérir misérable pitance pour mieux s’éloigner des artifices de la vie. Destin austère qu’il a choisi de son plein gré...

Ou plutôt qu’il a décidé de ne pas fuir.

Conscient de n’être qu’une brise sur cette Terre, simple poussière dans le Cosmos, passager parmi tant d’autres dans le temps qui passe, il contemple le monde avec profondeur et légèreté, sans regret ni passion.

De temps à autre il lève les yeux vers l’horizon, plein d’espérance. Ce n’est pas un bien-être vulgaire qu’il attend, non une promesse de confort, d’or ou de feux factices. Il ne veut pas être riche d’apparences, de gloires temporelles et de jouissances profanes.

Seul l’infini l’intéresse.

Il souffre mais il n’est pas triste. Tous les hommes souffrent, il le sait. Il est même joyeux. Paisible, par-delà sa vie de rat, parce qu’éloigné des pièges d’un bonheur terrestre voué au néant.

Il fouille dans les déchets pour s’alimenter au jour le jour et poursuivre sans illusion son âpre route jusqu’à la mort.

Et pourtant la vue du ciel, des êtres rampants, des plantes, des cailloux et des autres humains le rend léger, bienveillant, souriant.

945 - La pauvreté n'existe pas en France

La définition de la pauvreté en France actuellement c’est le fait, par exemple, de ne pas avoir d’accès à INTERNET chez soi.

Ou de ne pas posséder de téléphone portable.

Et de bien d’autres choses équivalentes en termes de besoins "vitaux" :

- ne pas réveillonner
- ne pas manger de viande, ou n’en manger qu’une fois par semaine
- se priver des cadeaux de Noël
- rester dans sa région durant les vacances
- se déplacer en mobylette (pire : à vélo) plutôt qu’en voiture

Et lorsqu’on est propriétaire d’une automobile, on est tout de même désigné comme une victime de l’injustice du système si celle-ci est vieille, sale, démodée, rayée, cabossée...

On considère également que se “vêtir dignement” c’est être habillé à la mode. Ne pas l’être est perçu comme une marginalisation insidieuse.

Quant à la misère, toujours selon cette définition officielle que j’estime abusive, cela signifie ne pas avoir d’eau du robinet, de chauffage ou l’électricité. A mon sens pouvoir se passer de l’onde domestique, de la chaleur accessoire et du courant électrique ce n’est pas de la misère mais au contraire une richesse, un privilège que seuls les esprits supérieurs savent goûter avec poésie : esthètes de haut vol, mystiques, grands artistes, vieux sages.

Sans cesse gavés de toutes sortes de futilités, les éternels geignards que je raille si férocement ne pourront jamais être sensibles aux raffinements et délices rafraichissants du dépouillement matériel...

En ce qui me concerne, je vis parfaitement bien sans chauffage, sans portable, sans cadeaux de Noël, sans vacances, sans réveillons. Et sans mets carnés puisque je suis végétarien. Mais avec un vélo car j’utilise quotidiennement mes mollets, surtout quand il gèle !

Pour moi la réelle indigence c’est le fait de ne pas manger à sa faim tous les jours, de ne pas pouvoir se laver, endurer péniblement le froid. Etant donné mes maigres revenus et mes moeurs frugales, je suis censé appartenir à l’espèce des malheureux. Or je mange à ma faim, suis propre et ne souffre nullement du froid puisque je l’affronte avec joie et santé.

Tout le reste est secondaire : aliénation, artifice, amusement.

Et souvent perte de temps et d’énergie en plus de la perte d’argent.

Beaucoup de gens dans ma situation, voire plus avantagés encore, se croient dans le besoin, se persuadent qu’ils sont à plaindre...

Soyons sérieux. Qu’est-ce que le vrai dénuement matériel ? Souffrir de la faim, du climat, de mauvaises conditions d’hygiène à en tomber malade, ne pas pouvoir se soigner, voilà ce qui atteint l’honnête homme. Heureusement cette véritable détresse n’existe pas en France.

Ou plutôt si, elle est présente aujourd’hui en France dans nos rues, on peut la voir, la sentir, la toucher et même être contaminé pour peu que l’on soit faible, imbécile, infirme de l’âme.

Mais c’est une infortune inverse -morale et non alimentaire- dont sont victimes citadins et ruraux aux appartements surchauffés qui, appauvris en anticorps, tombent malade dès qu’ils sortent sous la pluie. Sans omettre les plus malchanceux, mal en point par excès de graisses et de sucres quotidiennement ingérés... C’est cela l‘adversité en France : la surabondance de richesses et de confort.

Ce que l’on appelle “exclusion” est en réalité un certain état de confort et non d’insuffisance. Bien-être certes basique mais palpable.

Cette pauvreté ne consiste pas en un manque de choses essentielles mais en un manque de superflu. Conception très perverse de la condition sociale... Nombre d’assouvis tombent dans le piège et geignent sur leur sort qui en réalité est enviable (ou pour être plus exact, triste et indécent), même sans le comparer aux miséreux des pays défavorisés.

La plupart des rassasiés de la classe moyenne et ouvrière se disent victimes de la crise tout en étant repus de babioles, gadgets, divertissements et inutilités, tant alimentaires que culturels.

Je crois que la valeur de l’être humain contemporain réside de plus en plus dans sa liberté effrontée de mépriser avec éclat, insolence et hauteur tout ce que la société de surabondance lui offre en termes de vulgarité.

VOIR LA VIDEO :

https://rutube.ru/video/cd46895a880b91f91b59b7bdff3e4345/


mardi 17 janvier 2012

944 - Confort de chien plutôt que bonheur de veau

Ma demeure, une grosse cabane informelle perdue au coeur de la forêt -avec une cheminée pour tout chauffage- n'a pas d’eau courante, nulle électricité et encore moins de décoration.
 
Je ne consomme aucune viande, bois de l’eau claire, ne vais jamais au cinéma, ignore la télévision, suis totalement déconnecté des agitations du monde. Non par contrainte, exclusion ou pauvreté matérielle, mais par choix.
 
Je vis comme un moine.
 
Ou pour être plus exact, pareil à un authentique bourgeois sous le règne du grand roi Louis XIV. Même les pharaons ne vivaient guère mieux que moi, d’ailleurs certains mourraient jeunes.
 
Je suis sobre disais-je.
 
Grâce à ce régime économique ma santé est excellente : je suis robuste, toujours en pleine forme, sain, rieur.
 
J’ai très peu d’argent. Enfin juste assez pour me nourrir et parer à mes besoins vitaux. Indifférent à la mode, isolé dans les bois je n’ai pas le souci de plaire à mes voisins, à un patron, à des clients, bref à une société superficielle. Les rares humains que je fréquente sont tous gens supérieurement intelligents qui se moquent de la qualité ou de la couleur des vêtements que je porte. Je suis propre sur moi mais libre de me vêtir sans aucune pression sociale. J’ai juste assez pour vivre, j’estime donc être riche. D’autant que je suis très satisfait de mon sort de ce point de vue.
 
En décembre pendant que mes frères humains gavés toute l’année de confort, de futilités et de surconsommation en tous genres se lamentent du froid, tremblent pour leurs canalisations ou crient au scandale parce que les axes routiers menant aux ”sports d’hiver” ne sont pas déneigés assez vite, de mon côté je me réjouis de la beauté du givre qui fait craquer mon abri et blanchit la sylve.
 
Et tandis que certains citoyens désenchantés de ce beau pays de France (que le gel rend encore plus ingrats envers la providence, sous divers prétextes dérisoires) portent plainte contre le maire de leur commune pour “négligence” parce qu’ils ont glissé avec douleur sur le verglas de la voie publique, je glisse moi aussi au fond d’un fossé dans une gerbe de flocons virevoltants. Et cela m’amuse.
 
Eux ont prévu cet “inconvénient” dans leur contrat d’assurance tous risques... Moi je n’ai rien prévu, je n'ai pas la moindre assurance et je ne me fais point mal. Mais il est vrai que lorsque viennent les gelées je ne pars pas en “vacances d’hiver” faire du ski à cinq-cent kilomètres de mes arbres enneigée... Par conséquent je réduis considérablement les risques de me faire... décerveler.
 
Aux températures plus clémentes, en avril ou mai, mes semblables calfeutrés dans leurs maisons chauffées entourées de moquette craignent encore les pollens. Ils remplacent leurs anticorps perdus en ingurgitant de la “parapharmacie.” Moi je respire les odeurs de la saison, me fait piquer par des abeilles, me lave à l’eau de pluie, insensible aux effets “nuisibles” des éléments que redoutent tant les citadins, et cela fortifie ma santé au lieu de l’affaiblir.
 
Avec mon existence frugale, mes moeurs viriles, mon mode de vie rustique, mes moyens de subsistance modestes je passe pour un miséreux dans ma maison de rondins.
 
Dans cet environnement de mollesse, de frilosité, de geignards, de convoitises superflues, les gens vraiment heureux sont ceux qui possèdent le moins de choses matérielles et vivent dans l’âpre confort naturel.
 
Les autres s’ennuient au point d‘aller courir après la neige, loin de chez eux. Alors qu'elle se trouve pourtant à leurs pieds. Et, l'été, ils se dépêchent de rejoindre le sud afin d'y poursuivre désespérément les rayons du soleil... Le plus drôle, le plus absurde, c’est qu’ils se plaignent de la poudreuse en janvier et de la chaleur en juillet lorsqu'elles tombent sur leurs toits et en même temps ils vont les chercher à grands frais et avec avidité à des centaines de lieues de chez eux...
 
Depuis mon humble asile de branches sans eau courante ni électricité, ni téléphone, ni radiateur, ni moquette, ni écran, j’ai l’hiver en hiver, le printemps au printemps, l’été en été, l’automne en automne.

Mais surtout j’ai, en surplus gratuitement toute l’année : le plus simple de tous les bonheurs.

vendredi 6 janvier 2012

943 - Dimanche de sous-préfecture

Léthargie dominicale à Sillé-le-Guillaume !
 
Depuis le cimetière jusqu’aux tables des salles à manger avec leurs nappes couvertes de miettes en passant par la place centrale jouxtant le presbytère, tout suinte l’honnêteté ennuyeuse dans cette cité du fin fond de la province figée dans un siècle révolu.
 
Le repas de midi s’étire en fonds de verres de cidre tiédi suivis de siestes informelles... Paralysée par la torpeur estivale et intellectuelle, la ville peuplée de cerveaux pareils à des limaces bave d’imbécile auto satisfaction. Toute l’année le bourg ronfle en silence. En toutes saisons la ouate de la paresse cérébrale tombe mollement sur les toits pour y givrer les esprits.
 
A 35 kilomètres de là le Mans est un autre pays, Paname une planète inconnue, la Lune une voisine familière.
 
Quant à l’Amérique, c’est un impensable horizon. L’inconcevable univers, abstrait, plus terrifiant que la capitale de la France... Un trou noir.
 
La “réalité vraie” en ce lieu pétri de certitudes locales ne dépasse pas les bornes de la... localité !
 
A Sillé-le-Guillaume on voyage en faisant du sur-place. Les plus téméraires enfourchent leur vélo. On se méfie du TGV passant sur la commune. Le Paris-Rennes est un tonnerre d’acier qui zèbre dix fois par jour l’espace sonore du centre-ville sans jamais parvenir à entamer la masse molle intérieure de ses habitants : ici les mollusques sont paradoxalement insensibles aux fers les plus durs de la modernité.
 
La redoutable inertie de Sillé-le-Guillaume a systématiquement triomphé des fureurs citadines. La gélatine silléenne est l’ennemie séculaire, invincible du métal parisien. La pensée flasque de cette contrée d’un autre temps a toujours vaillamment résisté aux attaques acides des mondains. Vaine fierté de sous-préfecture...
 
Enfin, les hiboux de la forêt domaniale coiffant l’agglomération sont les seuls étrangers traditionnels de Sillé-le-Guillaume. Les autres, ce sont de véritables bêtes curieuses parlant hollandais, allemand et anglais que l’on tolère pour la bonne raison qu’ils font du camping payant sur les bords du lac.
 
A Sillé-le-Guillaume on végète dans un âge ingrat mais on a un sacré sens crotté des affaires !
 
VOIR LA VIDEO :
 

samedi 31 décembre 2011

942 - Lettre virile à ma mémé molle

Mémé,

Voilà que tu as eu 80 ans cette année !

Pour ce jour de l’an moi ton petit fils adoré je vais t’offrir le plus merveilleux cadeau que tu aies jamais reçu de ta longue existence : le cadeau de la vérité.

Non tu vois ce genre de présent ça ne se mange pas, ça ne se pose pas sur le poste de télévision, ça ne s’accroche pas au rétroviseur intérieur des voitures et pas plus ne s’exhibe sur leur plage arrière.

Ce don-là est infiniment plus précieux que ces stupidités auxquelles tu es accoutumée depuis tes 80 dernières années stérilement passées sur Terre à radoter sur le prix de la salade, la variabilité des saisons ou tes recettes de cuisine...

Il te donnera une vision fulgurante des choses, t’ouvrira une porte salutaire dans ta pauvre tête de vieille débile que tu es.

Comme tu l’auras remarqué, le ton de ma lettre est inattendu.

Tu dois être surprise et même choquée car ces mots changent radicalement avec les sempiternelles imbécillités mielleuses, grotesques et navrantes que depuis trop longtemps tu as eu l’habitude de recevoir, que ce soit par la poste ou de vive voix. Non seulement de ma part mais surtout de la part des autres crétins qui te ressemblent.

Grand-mère, j’estime que tu vaux mieux que cette image de vieille demeurée renvoyée en permanence autour de toi.

Avec tes attentes matérialistes de retraitée frileuse mentalement sclérosée, culturellement lobotomisée, avec tes propos ineptes de sotte superstitieuse, tes réflexions indigentes d’ignare, ta coupable paresse intellectuelle, tu es toujours passée à mes yeux pour la reine des abruties... Le stéréotype parfait de la décrépitude intellectuelle.

Mais aujourd’hui je veux te considérer comme un être humain avec ses glorieuses potentialités et non plus comme une loque cérébrale, une ânesse au ciboulot rétréci, cette image que tu t’es si bien ingéniée à me donner de ta piètre personne... Alors je te parle avec une vraie sincérité ici.

Déjà, rends grâces au Ciel de ne pas m’avoir contaminé avec tes moeurs lamentables. A ton contact depuis tout petit j’aurais pu hériter en partie ou en totalité de ta misère intérieure. Tu te rends compte des dégâts que ton incommensurable bêtise aurait pu occasionner sur ma jeune âme ? Dieu merci, je n’ai jamais singé cette vache ruminante à la cervelle en ruine qui me servait de grand-mère !

Non grand-mère je ne suis pas le petit fils “sage, doux et gentil” que tu crois. Je ne suis pas le reflet de ta déplorable image. J’ai joué le jeu du petit fils lisse, placide, ordinaire afin de ne point te déplaire. Mais surtout, parce que je n’ai jamais eu le courage d’affronter la montagne de nullités que tu incarnes. Cela me semblait au-dessus de mes forces de tenter de t’extirper de ton fumier atavique.

Je me suis mis à ton niveau parce que j’ai toujours pensé que tu ne comprendrais pas le discours de l’intelligence.

Mais cette année tu as eu 80 ans, aussi ai-je décidé qu’il était temps de te dire des choses essentielles. Donc pour la traditionnelle carte de “bons voeux sincères”, de “bonne sante” et toutes ces inepties qui vont avec, c’est raté !

N’y songe plus, à partir de maintenant tu vas commencer à grandir mémé. Grâce à moi. 


Hé oui car contrairement à toi, moi je pense, je réfléchis, je suis sensible, pénétrant, courageux.

Tu as 80 ans et avant que tu ne meures je te donne l’occasion de regarder la vérité en face.

Au lieu de lire avec une satisfaction de concierge en déliquescence tes cartes de “bonne année” et de “voeux sincères” tu devrais plutôt t’occuper à envisager avec hauteur et courage la proximité de ta mort qui te délivrera, du moins je l’espère, de ta prison de vacuité.

Ce que je t’aide à faire précisément à travers ces voeux d’un genre inhabituel...

Tu vois mémé, tu vas mourir et contrairement à ce que tu espères, je ne pleurnicherai pas à tes funérailles et tu sais pourquoi ? Parce que ta mort mémé sera un événement banal, d'autant que nul ne se souviendra de toi en termes flatteurs. Tu n’as rien apporté d’autre à la société que l’exemple comique et désolant de l’inertie, de la puérilité, de l’inanité.

Ton immaturité, ton insignifiance, la graisse de ton esprit atrophié sont des insultes à la beauté du monde.

Ta vie de ménagère sans autre horizon que les cancaneries de voisinage ne fut qu’une pitoyable croissance de légume.

Puisse cette lettre héroïque t’éclairer, te rendre ta dignité, te faire prendre conscience que tu es en réalité un être d’essen
ce divine capable du meilleur et non ce navet stagnant du berceau à la tombe dans un potager humain.

Bonne année 2012 mémé !

VOIR LA VIDEO :


http://www.dailymotion.com/video/x2gumi8_lettre-virile-a-ma-meme-molle-raphael-zacharie-de-izarra

https://www.youtube.com/watch?v=91F8Mr9FuRQ

dimanche 20 novembre 2011

941 - L'interview profonde

Interview de Raphaël Zacharie de IZARRA par Noëlle Simono du journal “Le Monde” (édition du mercredi 12 octobre 2011)

Raphaël Zacharie de IZARRA, allez-vous enfin éclaircir le mystère embaumant votre personnage si fameux ? Les journalistes se perdent en conjectures à votre sujet. Vous répondez scrupuleusement à chacune de leurs questions et pourtant nul ne parvient à vous cerner tant vos réponses prêtent à maintes interprétations, toutes contradictoires... Personne n’arrive à vous situer exactement. A droite ? A gauche ? Sur la Lune ? Ici ? Là-bas ? Nulle part ? Quand allez-vous cesser de nous faire tourner autour de votre nombril, de votre particule, de votre Farrah Fawcett, de vos chères “vérités féroces” comme vous dites vous-même sur votre excellent blog IZARRALUNE ?

Je suis très clair pourtant avec les reporters. Ce n’est pas de ma faute si ce siècle est aux demi-vérités, aux molles paroles, aux tièdes mythes. Voilà, je suis le défenseur de la veuve et de l’orphelin, même si personnellement je n’ai pas de particulière sympathie ou indulgence envers les indigents et les pupilles. Je suis également le défenseur des belles gens fortunés contre leurs ignobles bourreaux -je veux parler des pauvres ou prétendus tels- car fort souvent la veuve et l’orphelin se muent en loups. L’iniquité, la bassesse, l’injustice peuvent aussi habiter chez la veuve et l’orphelin (de génération en génération comme un système atavique ou bien passagèrement) et je ne vois pas en quoi la veuve et l’orphelin seraient moins condamnables que les porteurs de gants blancs.

Politiquement cela me place autant à droite qu'à gauche, hors des extrêmes. Mais la politique ne m’intéresse guère. L’image publique que je renvoie à mes lecteurs ne me préoccupe pas. Mais s’il fallait me situer sur ce plan alors je dirais que je suis autant de droite et de gauche car je prends ce que j’estime être le meilleur dans chaque parti et laisse de côté ce qui me semble plus indigne. En général ce qui représente le meilleur dans chaque parti, ce sont les valeurs partagées par les uns et les autres. Pas toujours mais presque. C’est aussi simple que cela pour ne pas dire simpliste, et cela a peu d’intérêt du reste.

Je ne comprends pas que l’on puisse à ce point être curieux à propos à mes postions politiques. Ma plume est beaucoup plus passionnante à étudier que mes opinions de citoyen, savez-vous.

Il est certain Raphaël Zacharie de IZARRA que votre art littéraire est admirable. C’est même la raison essentielle de votre omniprésence sur la planète LITTÉRATURE. Alors parlons lettres : vous régnez incontestablement sur le web des lettrés mais vous êtes également très controversé. Les uns contestent la légitimité de votre statut de “souverain de l’écrit”, d’autres crient à la supercherie, persuadés d’avoir affaire à un comédien et non à un être sincère...

Ma particule parle pour moi. Je n‘ai rien à ajouter, rien à gagner, rien à perdre et n'ai pas à tenter de prouver quoi que ce soit à ce sujet. Ma particule est la plus éloquente des défenses, point.

Votre particule toujours et encore... Etes-vous sérieux Raphaël Zacharie de IZARRA ? (Sans se démonter –et là je le soupçonne d’avoir prévu son coup- il me sort comme par magie sa carte d’identité avec son nom, son prénom, sa particule...)

Cela vous suffit-il ?

Ce n’est pas ce genre de “preuve” que j’attendais Raphaël Zacharie de IZARRA...

Peut-être mais c’est celle que je vous présente, vous vous en contenterez.

Où puisez-vous votre intarissable inspiration ? Dans les livres, au cinéma, dans la rue ?

Soyons clairs, définitivement : je suis réellement inculte, ou quasiment. Je ne m’abreuve nullement de livres, je n’ai pas un goût prononcé pour la lecture en règle générale. Je ne cesse de le marteler ailleurs dans la presse : la littérature des autres ne m’intéresse pas. Ou si peu. De ma vie je n’ai presque rien lu. Des classiques j’ignore tout, à quelques rares exceptions près. Je ne m’intéresse pas à la littérature. Enfin pour être précis, à celle des autres. La littérature pour moi c’est comme les rêves : seuls les miens sont dignes d’être racontés. Ceux des autres sont sans le moindre intérêt. C’est ainsi que je fonctionne. Je passe beaucoup plus de temps à écrire qu’à lire.

Fondamentalement je suis un auteur, non un lecteur. Même si cela peut paraître incohérent voire prétentieux dans la mesure où l’on prétend que pour écrire il faut d’abord avoir beaucoup lu... Ce n’est pas vrai en ce qui me concerne. C’est ainsi, j’écris sans avoir lu. Certains trouveront peut-être cela mystérieux, pas moi. Entre écrire et lire, il n’y a aucune complémentarité à mes yeux, la première activité étant possible sans la seconde. Disons que la voiture incarne le lecteur et la route l’auteur, hé bien nul besoin d’avoir un permis de conduire pour se construire sa propre route. On peut fort bien créer une voie sans jamais prendre le volant de sa vie puisque le processus créatif de l’écriture n’a, du moins pour moi, aucun lien avec la démarche nettement plus passive que constitue la lecture. La différence entre la plume et le livre est aussi grande qu’entre la route et l’automobile.

La littérature n’est pas spécifiquement le fruit de ces deux activités mais le “simple” fait de se hisser au sommet du verbe, de la pensée, de la spiritualité, de la poésie, de l’art et de l’imaginaire avec les seules ailes de l’alphabet, et peu importent les conditions de cette ascension : avec ou sans lecture.

L’essentiel est d’atteindre le but.

Pour moi, c’est donc sans l’expérience de la conduite.

Aussi cheminé-je dans l’univers des mots sans permis de conduire, c’est à dire sans aucun bagage livresque, traçant ma propre route (que d’autres empruntent). Mes pieds suffisent pour avancer. Evidemment cette créativité spontanée n’est pas à la portée de tous.

Bien sûr n’importe qui est capable d’écrire sans avoir lu et même en ayant lu : on peut trouver à la tonne des exemples de littérature dupontesque chez la “Pensée Universelle”. Tout dépend de la définition que l’on donne au terme “littérature”...

Disons que j’ai les moyens de me passer des modèles. Moyens surnaturels si l’on peut dire. D’un point de vue extérieur car pour moi la chose va de soi.

On peut faire de la très mauvaise soupe avec de riches et abondants légumes et un potage excellent avec de l’eau, des cailloux et de la magie dans les doigts.

Et quels sont ces moyens qui vous démarquent si glorieusement des autres auteurs Raphaël Zacharie de IZARRA ?

C’est à la fois tout bête et inexprimable : je dors avec les muses.

Ca nous le savions déjà. Mais encore ?

Hé bien lorsque je me réveille, voyez-vous, mon âme est légère, mon coeur vif, ma tête pleine d’étoiles, de lueurs nouvelles, de visions fulgurantes et de monstres magnifiques : l’alchimie littéraire s’est opérée au cours des songes.
L’oeuvre des muses.

Vos muses, ne seraient-ce pas ces illustres mortes qui semblent hanter vos pensées d’étrange esthète, dites-moi Raphaël Zacharie de IZARRA ?

Absolument pas. Quand j’évoque les muses, je parle réellement des muses communes aux gens de lettres, celles de la mythologie grecque. Je suis au premier degré ici.

Vous vous moquez encore du monde Raphaël Zacharie de IZARRA... D’où vous vient cette manie insupportable de toujours tout vouloir tourner en dérision, vous y compris ?

Non non non, je vous parle le plus sérieusement du monde. Je commerce réellement avec les muses de l’antiquité grecque. Ne me demandez pas de vous expliquer la chose, c’est ainsi. C’est un mystère. Ou un miracle comme vous voudrez. Vous savez la vie est faite de toute façon d’une succession de miracles. Et il n’y a pas de petit ou de grand prodige dans la Création : l’aile de la mouche, une poussière, une poire sont aussi extraordinaires qu’un astre, qu’une galaxie, qu’une casserole. Tous sont des amas d’atomes divinement organisés. Ou génialement façonnés par l’homme, je parle de la casserole. D’ailleurs si vous m’aviez interviewé en Grèce il y a deux mille ans vous n’auriez pas mis en doute mes dires et tout cela vous semblerait parfaitement banal n’est-ce pas ?

En effet. Dois-je pour autant croire que c’est là votre réponse définitive et que vos lecteurs devront s’en satisfaire ?

Certes.

Vos détracteurs repoussent sans nuance tout ce qui émane de vous mais les femmes vous font des avances, quel effet cela vous fait-il Raphaël Zacharie de IZARRA ?

Cela me fait un plein effet.

Et si je vous lançais un défi ?

Lequel ?

Voilà, ayant préparé cette interview depuis plusieurs jours j’avais d’autres questions pertinentes en réserve. Mais puisque visiblement vous semblez prendre tout cela à la légère, j’ai décidé d’adopter cette même désinvolture avec laquelle vous me traitez : ce sera ma dernière intervention si vous continuez à me répondre en vous moquant de moi et de votre lectorat. Donc, et c’est ma question, allez-vous oui ou non donner une allure plus scrupuleuse à cette interview monsieur Izarra ?

C’est bien le drame de ces interviews... On m’interroge, je réponds et nul ne m’écoute. Je dis des choses que je crois graves, vraies et belles et on préfère en rire. Ce n’est pas moi qui me moque du monde madame, c’est le monde qui se moque de Raphaël Zacharie de IZARRA.

vendredi 18 novembre 2011

940 - Vive la jeunesse !

Certes il m’est arrivé de férocement railler la juvénile population. Il est vrai que certains aspects de la jeunesse choquent ma belle sensibilité d’esthète aigri, mais fondamentalement j’aime les jeunes.

Leur impertinence, leur irrespect, leur moeurs, moi je les vois comme de saines innovations.

Leur esprit vert, c’est si je puis dire le sang neuf de l’humanité. Ces herbes folles qui violent nos statues sont les chênes de demain. Ces injurieux qui d’un seul mot balayent l’Histoire sont les maîtres du futur. Ces impies crachant sur nos idoles sont une bénédiction pour l’avenir.

Briseurs d’autels, ils renouvellent le sacré. C’est en piétinant nos jardins qu’il sèment leurs propres graines.

Jeunes, rebellez-vous sans regret, offensez nos lois, riez de nos certitudes, répandez votre vin joyeux sur nos ancêtres pétrifiés dans la cire, moquez-vous des fronts austères qui vous jugent immatures, soyez insolents, soyez audacieux, soyez forts : brûlez nos livres, écrivez les vôtres !

Vos téléphone portables, vos piercings et vos manières me hérissent mais n’en sont pas moins les preuves de votre créativité innée, de votre goût pour le progrès, de votre dédain pour les stériles traditions et sottes habitudes ! Laissez baver la vieillesse sur ce qu’elle appelle vos vices. En réalité la perversité, la vraie, est logée sous leurs rides malveillantes et la vertu, la véritable, c’est vous qui la défendez.

Car à votre âge l’inventivité, la contestation, l’effronterie sont des saintetés.

Vous êtes une pluie féconde : vous arrosez l’Humanité d’une bile pleine de fraicheur et vos sentences -quelles soient naïves, réfléchies ou emportées- sont bonnes, justes, vraies.

N’écoutez pas ces moralisateurs, tous gens voûtés aux cheveux couleur de poussière, qui prétendent vouloir votre bien : eux aussi ont été jeunes, eux aussi ont vu le monde avec vos yeux clairs. Mais c’est parce qu’ils ne se souviennent plus d’avoir eu vingt ans que ces centenaires vous reprochent votre âge.

Jeunes, désobéissez ! N’écoutez pas ces vieux chnoques sclérosés par leurs dogmes et qui vous conseillent la prudence, la modération, la tiédeur... Croyez-moi, leur cervelle paresseuse est un vieux pot de chambre qui pue le rance, leur coeur une fleur flétrie, leur âme un grand sac alourdi de péchés.

Ces vérités, ils se garderont bien de vous les dire... Ces vieillards qui se prétendent sages sont en fait des lâches, des faibles, des peureux, des menteurs qui aiment faire passer leur petitesse pour de la grandeur aux yeux des jeunes que vous êtes. Aussi répondez-leur toujours avec l’irrévérence qu’ils méritent !

Vos expériences, découvertes et émerveillements sont plus respectables que leurs désenchantements, lassitudes et mortelle inertie.

La religion, la morale, l’ordre, la raison, la sagesse, la routine, l’ennui sont faits pour les vieux, les imbéciles, les poltrons.

Et les morts.

Vous, vous êtes vivants.

Vous êtes faits pour la joie, l’amour, l’aventure, la folie, la beauté, la nouveauté, la vie... Alors FONCEZ !

Vos sonneries de portables sont fort laides mais elles ont au moins l’avantage de réveiller les beaux esprits comme moi qui dans un sursaut de lucidité vous admirent, vous célèbrent, vous comprennent et vous défendent.

939 - La femme en résumé

La femme est l’ombre de l’homme, la face cachée de la Terre, la faiblesse du monde, la maladie du mâle, le visage tiède des pâles vérités.

C’est l'hôte innée des potagers, la prêtresse des casseroles, la reine des chaussettes reprisées.

Son élément est l’onde : larmes, menstruations, fluides prénataux. Ses trésors, les chiffons : la fanfreluche l’enchante. Son royaume, la basse-cour : elle trône au poulailler.

La femme bavarde, caquète, médit, enrage, crache, hurle...

Ou se tait.

Cela dit, cette étrange créature est belle et bien souvent plaît à l’homme. C’est ce qui la sauve.

Oui, la femme est belle : elle rayonne dans l’alcôve après avoir valsé aux cuisines.

Elle brille comme une étoile parmi les hommes, plus ternes.

Mais elle brille vraiment, au premier degré je veux dire : elle met des épingles dans ses cheveux, des ronds d’argent sur ses chaussures, des bouts de fer sur ses vêtements, du vernis sur ses ongles, de l’or autour de ses doigts, des diamants à son cou. Pour cela la fille est brillante, on ne peut le nier.

Les hommes sont égaux aux femmes et les femmes sont égales aux hommes. Ils sont faits pour cheminer ensemble.

Sauf que les femmes ne tiennent pas la route : pas finaudes au volant, elles visent souvent les platanes au lieu d’aller tout droit comme le font les hommes, beaucoup plus sensés.

Pour ça la femme est fort bête : son esprit tordu lui fait toujours prendre des directions incongrues, des voies baroques, des décisions stupides. Mais il ne faut pas chercher loin une explication à tout cela : si elle pense, agit, parle presque toujours de façon contraire à son conjoint c’est tout simplement parce qu’elle a le sens aigu de la contradiction.

Mais sinon pour le reste il n’y a pas de problème, les femmes aiment les hommes et les hommes aiment les femmes.

Surtout si ces dernières n’ont pas leur permis de conduire.

VOIR LES DEUX VIDEOS :

https://youtu.be/WLOCRZj4moY

938 - La soupe à la citrouille

Il y en a qui parlent d’amour avec flamme, d‘autres sans artifice, certains l’évoquent même du bout des lèvres, incapables de peindre ce mystère. La plupart, ne pouvant s’empêcher de se singer mutuellement, font de l’amour le plus fameux stéréotype du monde.

En fait l’amour s’accorde très bien avec les cuisses de grenouilles mais se marie fort mal avec les chaussettes.

L’amour est une citrouille.

Toutefois des esprits malicieux me contrediront en prétendant que l’amour est un potiron. A ceux là je répondrai d’aller vérifier la mensongère rotondité des poires, tâter de la gomme ou ramasser des noix.

Rien ne se mange tout cru dans ce fruit étrange, tout se digère pourtant une fois cuit, assaisonné, préparé : ce qui est amer est amer, ce qui est sucré est sucré, ce qui est dur est dur, ce qui est acide est délicieux... Cette citrouille (verte) ne trompe personne, elle roule et c’est normal car elle est ronde. Ronde comme un chemin de fer qui enfume le ciel et motive les troupes. Vous me direz : la citrouille c’est toi, c’est ton coeur, c’est ta plume et tu écris n’importe quoi.

A ceux-là je répondrai : oui.

Ou non.

En tout cas ceux qui parlent de l’amour à demi-mots ou à pleines louches ne savent pas que je change mes chaussettes quand elles puent. Ils se focalisent tellement sur les cuisses de batraciens que la couleur verte leur fait perdre la boule. Et l’amour pendant ce temps roule, roule...

Et atteint son but.

Sur la tête à Toto ? Dans le coeur des amants ? Sur le cul d’une vache ?

En aucune façon ! Pas dans le cas présent en tout cas. L’amour dont je parle dans ce texte atterrit toujours à son point de chute. Certes me direz-vous, mais où ça donc ?

Ici.

mardi 15 novembre 2011

937 - Noël des chiens

Le Père Noël n’est pas qu’une ordure, c’est également un porc.

Un affreux tas de graisse porcine que je rêve de voir saigné à blanc au pied du sapin.

Avec ses traits de verrat, son air dégénéré de gros Mickey, son sourire lénifiant, sa barbe en toc, sa panse d’ogre, le Père Noël est l’annonciateur des réveillons dupontesques, le corrupteur de vos enfants crétinisés jusqu’à l’os, le pasteur de votre ordinaire déchéance, le veilleur de vos nuits de débauches alimentaires, l’engraisseur de vos coeurs léthargiques, bref l’Antéchrist en personne.

Cette année, égorgez ce goret de Père Noël ! Faites bouillonner son sang dans le caniveau, étripez ce pourceau, sacrifiez ce réservoir à boudins sur l’autel de votre dignité retrouvée ! Condamnez à mort cet usurpateur !

Duponts, petits esprits, gens faibles, minables, âmes sans envergure, coeurs misérables, concierges, prolétaires, classes moyennes des sous-préfectures, propriétaires de maisons Phénix, Bouygues et apparentées, je vous en conjure, cette année soyez beaux, soyez forts, soyez grands : après l’avoir occis, vidé de son sang, farci de guirlandes, assaisonné de fiel et de crachats, faites griller le Père Noël sur votre broche et donnez-le à manger à vos clébards.

Ce sera le premier et dernier Noël des chiens de toute l’Histoire des hommes.

VOIR LES DEUX VIDEOS :

Liste des textes

2220 - La tempête Trump
2219 - Femme de lune
2218 - Une plume de poids
2217 - Douches glacées
2216 - Les arbres et moi
2215 - Je pulvérise le féminisme !
2214 - J’aime les vieux “fachos”
2213 - La surprise
2212 - Promenade en forêt
2211 - Je vis dans une cabane
2210 - Plouc
2209 - Je suis un mâle primaire
2208 - Musique triste
2207 - Ma cabane au fond des bois
2206 - Hommage à Christian FROUIN
2205 - Installation sur la Lune
2204 - Barreaux brisés
2203 - Affaire Pélicot : juste retour de bâton du féminisme
2202 - L’abbé Pierre, bouc-émissaire des féministes
2201 - Par tous les flots
2200 - Votre incroyable aventure !
2199 - Je ne suis pas en vogue
2198 - Jadis, je rencontrai un extraterrestre
2197 - Dernière pitrerie
2196 - Alain Delon
2195 - Je déteste les livres !
2194 - L’esprit de la poire
2193 - Je ne suis pas citoyen du monde
2192 - Ma cabane dans la prairie
2191 - Devant l’âtre
2190 - Plus haut que tout
2189 - Pourquoi la femme vieillit si mal ?
2188 - Je prends l’avion
2187 - Sous la Lune
2186 - La pourriture de gauche
2185 - Je dors à la belle étoile
2184 - L’obèse et l’aristocrate
2183 - Le hippy et moi
2182 - Croyant de feu
2181 - Les gens importants
2180 - Le Beau
2179 - Michel Onfray
2178 - J’irai cracher sur leurs charentaises !
2177 - Clodo
2176 - Corbeaux et corneilles
2175 - Un dimanche plat atomique
2174 - Promenade en barque
2173 - Juan Asensio, ce rat lumineux
2172 - Il va pleuvoir bientôt
2171 - Au bord de la lumière
2170 - Dans mes nuages
2169 - J’ai dormi dehors
2168 - Les roses
2167 - Perdu en mer
2166 - Un jeune heureux
2165 - Le vagabond
2164 - Un ogre
2163 - Brigitte
2162 - Les gens simples
2161 - L’azur de Warloy-Baillon
2160 - Cause majeure
2159 - Je n’ai aucune élégance
2158 - La rivière
2157 - Il n’est pas raciste
2156 - Elle me fait peur
2155 - L’horloge
2154 - A la boulangerie de Mont-Saint-Jean
2153 - L’écologiste, ce primitif
2152 - Madame Junon
2151 - Chemins de pluie à Clinchamp
2150 - Voyage vers Mars
2149 - Galaxies
2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet