jeudi 19 juin 2014

1058 - La clarté littéraire

Limpidité textuelle, sujets familiers, tel est mon credo.

Ma conception de la littérature est saine, nette, franche.

Loin des abstractions confuses et des concepts flottants des approches littéraires complexes et ambiguës en vogue chez bien des auteurs, j’oppose l’éclat virgilien de ma plume : clarté, simplicité, accessibilité, proximité.

Je refuse de succomber aux chants frelatés de l’hermétisme, aux fards outranciers de l’intellectualisme, aux modes clinquantes qui font naître des éléphants éphémères, phénomènes d’édition à but strictement mercantile. Moi je veux demeurer une pierre sur la terre, non un mensonge sur le trône.

Hugo nous fait tous accéder au sublime avec des mots ordinaires, c’est un modèle. L’eau pure de la prose commune a fait ses preuves dans les Lettres. Les livres qui racontent les histoires de manière simple et vraie sont indémodables.

Certes de temps à autre je me suis amusé à évoquer moi aussi des choses extraordinaires d’une écriture immodeste. Mais c’est pour mieux revenir vers les vérités les plus humbles... Après avoir moi-même expérimenté ce que j’appelle “l’imposture de l’Art”, j’aime retourner à la source fraîche des écrits chastes et dépouillés. Les affaires banales de l’existence valent plus que les ors célestes des imaginaires grandioses car elles touchent l’Homme en surface mais aussi en profondeur.

Il est facile pour tout écrivain de se fabriquer d’indéchiffrables et flatteuses légendes de cendre et de soufre. Edifice de papiers et de vent, abscons donc prestigieux, apportant un lustre indéniable à l’oeuvre nécessairement perçue comme dense, âpre, engagée...

Pour cela il suffit d’invoquer des tourments de l’âme, je ne sais quelles éblouissantes contorsions de la pensée et surtout d’adopter une posture intellectuelle qui en impose. Au besoin quelques tangibles artifices (chapeau, pipe, briquet, manteau, foulard, barbe, lunettes) ajoutent une crédibilité supplémentaire à la farce conceptuelle et finissent par introniser l’auteur illisible chez les plus illustres éditeurs de Paris. Les obscurités livresques ont toujours séduit les imbéciles.

Beaucoup moins aisé est de faire triompher le jour.

Les beautés du quotidien, les paroles authentiques, les exactitudes de l’esprit, les habitudes humaines, les secrets de la vie, les mystères à portée de vue, les petits pas des gens qui passent et regardent les astres... Voilà des réalités sans façon, des certitudes sensibles, des évocations essentielles, voilà de la poésie honnête, intelligible, universelle, naturelle, un théâtre à hauteur de bipède.

C’est cette arène vivante où vont et viennent, vivent et meurent les êtres, parfois avec platitude, parfois avec étrangeté, que je propose de dépeindre à mes lecteurs.

En toute spontanéité artistique et en termes lumineux. Et non en stériles et ridicules complications cérébrales et boursouflures linguistiques.

C’est ce que j’appelle la “clarté littéraire” et c’est exactement mon évangile.

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vendredi 13 juin 2014

1057 - Je suis un "no-life"

Moi je suis un “no-life”. 

Ma réalité tranchée aux horizons d’une pure cérébralité hautement aseptisée se borne prudemment aux quatre angles nets de mon écran d’ordinateur connecté en permanence avec l’espace des esprits en orbite autour d’eux-mêmes. Les gens, je les préfère en deux dimensions plutôt qu’en odeur et postillons. 

Sur INTERNET je vis un rêve dont je ne me réveillerai jamais. En deux ou trois clics je voyage à l’autre bout de l’Univers sans ôter mes pantoufles. Je me promène dans les rues de Calcutta sans le moindre risque de trébucher sur des remises en questions dérangeantes. 

Je gravis des Everest idéologiques sans me compromettre, conquiers des Himalaya de vérités insensées sans me mouiller, élabore des théories audacieuses devant ma tasse de thé. 

Mon monde est une fumée brillante. Un songe rectangle sur plasma à la luminosité réglable à souhait, une belle histoire sans début ni terme en haut-débit et à bas prix. J’étais fait pour cette existence glacée, dématérialisée, impalpable et inodore. 

La “no-life”, c’est mon dada, ma raison de vivre, ma respiration artificielle d’esthète sophistiqué et exigeant allergique aux échanges directs anti-hygiéniques. 

Voir le monde avec les couleurs réarrangées de ma machine informatique, c’est le sublimer.

C’est le confort des dieux, le plaisir des âmes contemplatives, l’ivresse des cerveaux bercés dans le formol stérilisé, réconfortant et inoffensif de la divine virtualité.

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mardi 10 juin 2014

1056 - Farrah, l'autre facette

La simple vue du visage vénusiaque de Farrah Fawcett fait systématiquement remontrer mes chaussettes avachies, figées par la force d’inertie de leur molle errance au niveau de mes orteils.

La vision béatifique de la face de cette fée morte depuis un lustre fait aussitôt durcir ma plume agitée et m’inspire les mots les plus vinaigrés de ma salade verbale.

Farrah Fawcett est une défunte vestale au regard sélénien paré de la lumière acide et éblouissante émanant du jus de citron, comme un coulis de feu sur un champ de tournesols. Lequel nectar citrique est irrémédiablement opposé au tiède jaune de la fade, ovale et banale banane tachetée que certains esprits peu avisés seraient tentés d’éplucher pour évoquer cette enfant d’Hélios.

Je n’associe point cette Eve yankee au doucereux, sédatif et lactescent fruit oblongue mais à l’éclat piquant du soleil aqueux qui fait briller nos assiettes de laitue.

Le citron, non la banane, tel est l’astre horticole ceignant son front hier palpitant, aujourd’hui sous la tombe !

Les traits stellaires de la vive texane devenue ossements éclaire mon âme d’une flamme pareille à celle donnant le sourire aux citrouilles de nos jardins, le dernier soir d’octobre.

C’est l’autre facette de Farrah que je présente en ces termes. L’aspect différent, vrai, cru, vif, celui des lettres, astral et irradiant, nivéen et brûlant, de la fosse où gisent ses restes pour la terrestre éternité.

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vendredi 30 mai 2014

1055 - Ce que m'ont raconté les nuages

C’était à la fin du jour, lors d'un interminable crépuscule de septembre.

Parti de Sens, je somnolais à demi sur le siège passager de la cabine d’un camion filant vers Paris. A travers la vitre j’observais la plaine, l’horizon, l’atmosphère : dans mon oeil ces trois éléments ne formaient qu’une seule flamme.

Au-dessus de moi, des lambeaux de nuages. vastes, épais, noirs. Par endroits des lamelles de feu irradiaient la nue, des traits de ciel crevaient la masse opaque : le rouge se mêlait au bleu sombre et l’océan aérien n’en paraissait que plus vivant, fécond, plein d’une sève éclatante.

Je m'abreuvai directement dans ces nuées, m'étourdissant de ces vins brillants et mystérieux... 

La nuit arrivait, le poids-lourd bourdonnait et de temps en temps me secouait. Le chauffeur écoutait la radio, indifférent à mon silence. Moi je ne sentais rien, n’entendais point, ne voyais même plus la route défiler, j’étais ailleurs.

Au coeur de l’orage, au calme. En pleine lumière. 

Je devinais que derrière ces brumes, par-delà ces tempêtes, au-dessus de ces ténèbres, les ombres brillaient comme des soleils. Je percevais des loups aux regards d'ange, des visages millénaires aux airs d'oiseaux, des flots de neige aux allures sidérales...

Alors je vis une présence descendre des hauteurs... Une splendeur aussi éblouissante que la glace. Tranchante et translucide, entre pierre et onde, matière
 et éther, roche et écume.

Je ne puis mettre que des mots imprécis sur cette réalité inhumaine. Plus lointaine qu'un rêve, l'apparition semblait venir du fond de la Création.

Des clartés qui ne sont pas de ce monde se sont levées sur mon âme. Des pensées émergeant d'autres espaces ont envahi mon être. Fulgurantes, profondes, incommunicables.

Des images surgies d’un univers inconnu sont venues frapper mon esprit, une ivresse issue d’une liqueur céleste a bercé mon coeur.

Des points d’interrogation émanant de l’altitude tombaient sur ma tête. Je n'avais plus de parole mais j’avais des ailes. Je me découvrais l’égal d’un hôte du firmament. Et je me savais éternel, immense, magnifique, parce que ce rivage que je venais d'aborder était semblable à moi : éternel, immense, magnifique.

C’était il y a 22 ans, en 1992. Je ne me souviens plus de la trogne du camionneur ni de ses propos, pas plus de la couleur de son bahut mais je n’ai rien oublié de ce couchant, de ces lueurs du soir où tout était devenu étrange et pourtant si réel...

Rien oublié de ces nébulosités, de ce qu'elles me révélaient au-delà de leurs apparences.

Et ce qu’elles me dévoilaient préfigurait l'infini, l'incommensurable, l'inconcevable.

Un inaccessible finalement très proche.

mardi 27 mai 2014

1054 - La question des salaires

Du haut de mes nuages que les lourdauds prennent pour du simple vent, les aspirations de mes contemporains apparaissent comme des enfantillages. Depuis mes hauteurs leurs montagnes sacrées ne sont que platitudes. Leurs rêves les plus élevés ne quittent pas leur sol de bipèdes infantilisés.

Le plus désolant sujet de futilité, d‘immaturité, d’inanité politique et sociale de cette humanité engourdie se rapporte au salaire. Convoitise d’adultes en régression mentale, la rémunération professionnelle est le Graal des gogos consuméristes.

Le revenu est tellement sanctifié que les plus complexes codifications lui ont été consacré et qu’en permanence on légifère avec rigueur et solennité sur ses hausses et baisses. Affaires publiques arrangées en véritables messes sous les ors du Droit où sonnent toutes les cloches de la société, de la plus humble à la plus épaisse...

Tout ce qui se rapporte aux réalités salariales est traité avec grand sérieux. Par exemple aujourd’hui il est fréquemment question de l’égalité des rétributions entre les hommes et les femmes.

Au coeur des débats civiques, cette revendication fait l’objet des plus graves discours et des plus âpres combats.

Pourquoi l’un qui est en pantalon a reçu  à la fin du mois une sucette plus grosse que l’autre qui est en jupe, que pour le même exercice de coloriage celui-là a reçu plus de cacahuètes que celle-ci, que le joujou à quatre roues du secrétaire du patron roule plus vite et étincelle mieux que celui de sa secrétaire ?

Ces bagatelles matérielles, aussi risibles soient-elles, sont pourtant ressenties comme de vraies injustices par tous ces gamins en cravate. Ou en bleu de travail.

Quand ils veulent gagner plus de sous ils descendent dans la rue avec des pancartes et appellent “avancée sociale” le fait de pouvoir s’offrir, grâce à leurs grèves et manifestations, un nouveau canapé, une semaine de vacances en plus dans l’année ou de nouveaux vêtements confectionnés avec des tissus plus chers...

Ces aspects de la vie, si impérieux aux yeux de leurs bénéficiaires en termes d’image sociale, de promesses de jouissances, de construction de leur existence terrestres ne sont, selon mes critères, que minables trivialités et insignifiances d’esprits puérils.

Les protestations sociales de cet ordre ne sont pour moi qu’âneries de grandes personnes en âge de voter mais à la psychologie pataugeant encore dans les couches de leur enfance.

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lundi 12 mai 2014

1053 - Farrah Fawcett sous le scalpel

Sur son front, pas encore de rides. Dans son regard, des pensées qu’on espère fort peu béotiennes. Sur ses joues, aucun bouton d’acné.

Et entre ses lèvres, des mots qu’on aimerait grecs, latins ou araméens. 

Malheureusement cette perle parle la langue yankee.

Autour d’elle, des cheveux. Partout. Un peu trop même, diront certains.

Ca c’était avant qu’elle ne soit morte. Lorsqu’elle était encore jeune. Et belle. Belle comme la Lune, là-bas, très haut dans le ciel. C’était il y a pas mal de temps car en vieillissant, la potiche est devenue une marmite.

On aime on ou déteste ce genre. Moi je ne suis pas indifférent, mais je fais quand même une enivrante indigestion de cette blonde. Ou plutôt, une esthétique fixation sur cette cette poupée radieuse vite flétrie.

Enfin bref, cette Farrah Fawcett me rappelle mes chaussettes. Ou bien la facette d’or des choses rares. Et même la fosse à rats.

Farrah Fawcett est mon fantôme littéraire, poétique, onirique. Une ombre qui évoque la lumière. Un sourire incompatible avec l’idée d’aller aux toilettes. Une hanteuse d’aristocrates constipés.

Je la scrute, la sculpte, l’ausculte, la cisèle, la dissèque, la scalpe.

J’ai beau la retourner sous tous les angles : Farrah Fawcett est là, dans mon dos, intacte avec son air d’oiseau, fardeau plastique que je traîne du bout de ma plume.

Tel est l’héritage empoisonné du sybarite que je suis. Touché par les grâces de la texane à la mâchoire d’ogresse et à la chevelure de fée, je suis condamné à dégueuler de la Farrah Fawcett de l’aube à l’heure vespérale, et même d’en rêver la nuit, ce qui est avantageusement laxatif pour la pensée qui ainsi de jour en jour s’allège, s’élève, se “plumifie” pour le plus grand bonheur de tous les volatiles d’envergure que je croise sur la route izarrienne.

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dimanche 11 mai 2014

1052 - Laideur du diable, beauté de l'ange

Au charme maléfique du chanteur transexuel à la face hirsute, séduisant provocateur entre sirène et loup sachant envoûter les foules sans défense morale ni éducation esthétique, j’oppose l’éclat angélique du visage de Farrah Fawcett qui rayonne d’une beauté claire faite de lumière, non d’ombres.

Des traits femelles sans malice, une vénusté naturelle, une Eve éternelle au front virginal, au regard sain, au sourire comme un cierge au lieu de ce monstre velu sorti de l’antre de nos hérésies en vogue !

Le ravissement que provoque la flamme fawcettienne prend sa source non dans la merde du LGBT mais dans les “gènes du Cosmos”.

Ses grâces sont issues du coeur des astres, du plus profond de l’Univers, de la main créatrice de Dieu. Et conformément aux lois implacables magnifiquement ordonnées de la vie ici-bas, elles sont retombées en poussière dans le tombeau.

Ce qui fait tout le prix de l’éphémère efflorescence terrestre.

Tandis que l’ensorcelante laideur de Conchita Wurst, troublante créature de mensonge et d’inversion, statue d’artifices hormonées, provient du burin pernicieux d’idéologues pervers ayant décrété que pour plaire au Soleil des gauchistes, Mars devait singer Vénus...

Non, contrairement à ce qu’on prétend, le diable n’est pas beau. Il est même fort laid. Sauf que ce sont ses adeptes qui ont la vue déformée.

Conchita Wurst est une vaste blague à barbe que des millions d‘adultes naïfs prennent au sérieux.

Ceux qui se laissent éblouir par ce Christ inversé à la chevelure d’amante fatale ne sont que les pigeons d’une civilisation qui vide leur cervelle mode après mode...

Conchita Wurst n’est que le pantin (volontaire ou non) des LGBT. Il incarne les aspirations dénaturées des masses embrigadées par des imposteurs au pouvoir.

Entre le carnavalesque, grotesque, pileux Conchita Wurst et la séraphique Farrah Fawcett -et mieux vaut en rire- il y a des “progressistes” qui succombent du “bon côté”.

Ils se pâment d’extase devant la grimace du clown et raillent l’ange qui leur sourit.

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samedi 10 mai 2014

1051 - Les rêves de Blandine

La Blandine cache bien son jeu.

Petite sainte parfaitement innocente éprise de la religiosité la plus liquoreuse, meublant sa tête vide avec les plus chastes pensées inspirées par son missel, elle passe ses journées à tripoter les chapelets de son virginal foyer et ses soirées à s’asperger du contenu du bénitier de l’église...

En réalité, monstre libidineux en proie à des fureurs utérines incontrôlables, la Blandine ne songe qu’à se faire déflorer ses putrides orifices par d’énormes chibres d’ecclésiastiques, ainsi que les oreilles par d’irréligieuses et révoltantes obscénités en guise de sermon dominical.

A quarante-deux ans cette Lilith vêtue de blanc n’a connu que des rêves salaces, au lieu d’hommes.

Il est à préciser qu’en termes d’appas cette oie sombre se résume en une longue, sèche et redoutable ronce... Tout en os saillants, ce spectre femelle est plus austère, glacial et anguleux qu’un crucifix d’acier.

Ce qui ne l’empêche nullement, l’infâme scélérate, l’impudente, la pauvre folle, de revendiquer secrètement le droit d’accès au statut éhonté de putain du curé !

Chez elle, tout n’est que pieuses icônes et sulpicien mobilier en directe provenance de Lourdes.

Mais en grattant bien on découvre l’insoutenable : derrière le portrait officiel du pape, une estampe intime d’une écoeurante lubricité !

Sous la dentelle prude recouvrant la table de chevet où elle dépose chaque soir son missel, une interminable lettre pornographique manuscrite portant sa propre écriture, adressée à son évêque ! Des évocations sexuelles immondes, des mots comme des blasphèmes, des rêveries érotiques outrageuses, une imagination scabreuse pleine de corruption et de dérèglements. Une tempête verbale d’une bestialité inouïe ! Un volcan de vitriol charnel miasmeux en éruption après des années de frustrantes et venimeuses rétentions... La missive est dans l’enveloppe déjà timbrée, prête à être cachetée et postée on ne sait quand.

A l’intérieur même de son livre de prières, bien dissimulé entre la couverture de protection et la page de garde, l’innommable : des dessins à la ligne puérile, faits de sa propre main, représentant des caricatures de prêtres en soutane (certains sont reconnaissables) aux sexes surdimensionnés en train de la saillir dans les positions les plus déshonorantes... Elle s’est d’ailleurs elle-même comiquement figurée avec des opulences imaginaires aussi indécentes qu’irréalistes...

Mais de tous ces outrages aux moeurs, nul n’est censé s’offusquer car l’essentiel est que l’hypocrite Blandine continue pendant encore des années à sauver les apparences.

Laissons donc la sulfureuse Blandine s’immoler en silence dans ses rêves interdits les plus doux.

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vendredi 9 mai 2014

1050 - IZARRA, l'astre de la vérité

Pourquoi moi Raphaël Zacharie de IZARRA, esthète quasi patenté, hobereau de la plus belle espèce, esprit supérieur par excellence, morguant au possible la gueusaille et les classes moyennes, ami des seigneurs, défenseur des puissants, adversaire des prétendus pauvres, suis-je si détesté par le commun, incompris des masses primaires, méprisé par les sensibilités populacières, raillé, calomnié, vilipendé par le vulgaire ?

C’est tout simple : pour la seule raison qu’au lieu d’idolâtrer comme tout le monde les plus précieux artifices du siècle, faisant partie des rares éveillés je ne défends que le vrai, le beau, le bien.

Je suis le pestiféré de la foire du faux.

Mes crimes ? Oser dénoncer, pour résumer la chose en quelques exemples épars, l’obscénité dans la forme et le fond du cinéma hollywoodien colporteur de la brutale et décadente idéologie militaro-matérialiste yankee, braver le culte homosexuel, préférer la Poésie pure aux vanités temporelles.

Parce que je ne me suis pas prostitué aux hérésies du monde (travail, argent, éclat social, allures vestimentaires, agitations mondaines), le monde m’a jugé inapte à ses valeurs sacrées.

Les mirages qui alimentent les rêves dupontesques de mes frères humains ne m’ont jamais ébloui. C’est exactement ce qu’on me reproche : mettre mon intelligence au service de la beauté et non de la vulgarité.

Parce que le Beau reflète ce qui est noble, juste, divin, et que cela n’est pas compatible avec les carrosseries clinquantes de vos voitures, les écrans de plus en plus géants de vos télévisions, la profondeur de vos chers canapés en cuir, les saintes vacances à la mer de vos “budgets de crise”, les héros cinématographiques stéréotypés de vos samedis soirs formatés à la sauce étasunienne, vous foulez du pied le Ciel et ses hôtes.

J’énonce là, certes, des clichés énormes que vous ne manquerez pas de relever et de contredire en essayant de me ridiculiser de vous avoir servi un mets réchauffé si prévisible... Et pourtant vous y succombez tous, à ces sirènes en forme de caricatures que vous faites semblant de ne pas prendre au sérieux. En réalité c’est pour la rutilance du capot de votre véhicule que vous vibrez, pour vous offrir les lunettes noires de vos rêves puérils que vous économisez votre argent, par peur d’être à la traîne de la mode que vous possédez l’écran de télévision dernier cri.

Bref c’est par appétit de toutes ces bananes promises par un système aliénant que vous faites sans cesse les singes, vous les ânes si âpres aux apparences... Si tel n‘était pas le cas, vous abandonneriez vos fétiches et chanteriez avec moi le nez dans les étoiles.

Parce que ce que je promeus ressemble trop à cette indémodable vertu que vous honnissez viscéralement et que les vices de l’époque vous séduisent bien mieux, non contents d’y céder à coeur grand ouvert, vous poussez l’ignominie jusqu’à les appelez “normes”. Et nommez “parasites”, “rétrogrades”, “fachos” ou “réactionnaires” ceux qui s’en écartent. C’est à dire les gens sains, droits, sensibles.

La lumière c’est de l’or, le mensonge du toc.

Je souhaite convertir le troupeau de porcs que vous êtes, vous mes détracteurs, en vol de cygnes. Vous faire adopter la seule monnaie qui vaille aux yeux des grands : celle des hauteurs. Mais vous ne le comprenez pas et me désignez comme ennemi de vos confort et abrutissement érigés en religion.

Les pires d’entre vous, totalement englués dans leur graisse matérialiste, incapables de s’abreuver à d’autres sources que leur auge d’avoine, sont même persuadés que je suis jaloux de leurs joujoux d’adultes consuméristes.

Les pauvres ! Je crois bien qu’ils ignorent avoir un esprit, et pas qu’un corps.

Païens, je vous lègue mes célestes crachats : des mots durs mais vrais en échange de votre rédemption.

jeudi 8 mai 2014

1049 - Farrah Fawcett plus qu'anti-escargotique

Je crois que Farrah Fawcett était une superbe femme tout à fait raphaëlique. Et ce, en dépit des vieilles idées reçues ou des plus immédiates apparences.

Je m’explique.

Qu’appelé-je “une vénusté raphaëlique” ?

C’est très simple. Une créature raphaëlique, c’est Farrah Fawcett. Sans aucune référence ni avant ni après elle.

Une chimère palpable faite de chair et de rêves, d’électrique beauté et d’azuréenne émanations.

Un charme anti-asticotien par excellence.

Anti-escargotique me corrigeront certains esprits moins subtils, croyant faire preuve d’érudition. Hé bien je persiste à soutenir qu’“anti-asticotien” est le terme le mieux approprié. Le sujet est pointu, l’affaire sensible : il s’agit de célestes échos si bien incarnés par les traits fawcettiens donc je mets un point d’honneur (mais aussi dans un souci d’honnêteté purement linguistique) à émettre en ces circonstances des vocables précis.

Du fond de sa sépulture les restes jaunis de la magnétique texane à la mâchoire ample et anguleuse démentent, au premier abord, le qualificatif “anti-asticotien”, certes.

Mais le côté intensément raphaëlique de celle qui de son vivant fut par son féminin et asexuel éclat l’égale des astres non seulement galactiques mais également extra-galactiques, fait faire abstraction aux esprits supérieurs de l’oeuvre “mollusquière” sur ses os. Le ver du tombeau ne ronge que ce que l’oeil du profane capte. 

Mais le ver laisse intact le verbe.

En cela j’affirme que Farrah Fawcett vivait sous d’invisibles mais puissants principes prioritairement raphaëliques.

La poésie est dans le mot plus que dans le ventre.

La musique dégagée par le front de feue Farrah Fawcett équivaut au son doux et mélodieux d’une flûte résolument anti-asticotienne.

La vérité lyrique est dans le langage suprême. Pour cette raison je pense que Farrah Fawcett était avant tout une conception anti-asticotienne hautement raphaëlique.

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mercredi 7 mai 2014

1048 - Gogo l'escargot

Quand sa coquille glisse sous l’onde printanière, je sors illico de mon trou.

Il est plein d’écume, je ruisselle. Je bavarde, il bave. Je marche, il s’enroule. Le mâchefer me porte, la mâche le berce.

Lui et moi on se complète : on se complaît follement en pleine pluie, l’un prolongeant mollement l’autre sous l’aqueux régime.

Avec ses flancs flasques comme de la pâte, il rase les flaques de son seul pied en humant les nuages du bout de ses deux périscopes menus comme des nouilles. Et quand il se montre au sommet de la tige, avec sa spirale dalienne il est comme une horloge sonnant l’heure molle du temps liquide qui se fige goute à goute.

Gogo l’escargot n’est pas un pigeon. Futé, il sort couvert de sa toque qui n’est pas du toc mais une coque stockée sur le dos. Il ne faut pas le cuisiner au beurre, Gogo, mais le câliner sur l’herbe l

Sous sa fine carapace de roc il fait croire à qui le veut qu’il n’est que visqueux. En réalité Gogo l’escargot est un dangereux chauffard qui renverse les camions surchargés et stoppe net les locomotives en plein élan. Vous avez bien lu : le minuscule et fragile gastéropode est capable du pire. Ca vous surprend ? Moi aussi. Mais c’est ainsi, et c’est même là le plus grand mystère de l’escargot. 

C’est qu’il est très fort Gogo l’escargot !


Bref, lorsque la “colimaçone” conception frôle la planète sous l’averse vernale, je me pointe presto sous les flots d’avril pour tremper ma plume dans la salive du rigolo caricole de nos rigoles.

Et c’est de son haleine mousseuse, séminale et salée que j’écris ces mots légers comme l’eau du ciel, fluides comme les vagues de la mer.


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samedi 5 avril 2014

1047 - Un homme de la vapeur

Né au dernier siècle des chandelles, Séraphin de la Lune est un passager de son époque : les deux pieds plongés dans les terreuses certitudes du temps, avec sur le front la poussière vive des vieux chemins.

Dans sa tête, des champs de fleurs amassées une à une à travers ces sentiers perdus parcourus pour un oui, pour un non.

Séraphin n’est  jamais pressé. Le soir il allume l’âtre à toute heure. Le cadran de son horloge, c’est la voûte nocturne, son carillon, les étoiles.

Il côtoie si bien les épouvantails croisés entre mars et septembre que parfois, au crépuscule comme sous les lunaires clartés, sa silhouette se confond avec leurs haillons de chimère.

La nuit ses songes sont troublés par le cri de la chouette et les chuintements d’Eole dans les arbres.

A la dure saison, au matin le givre cogne âprement à sa porte pour lui offrir sa dentelle de glace et de lumière. Aux aubes vernales, la Création bourgeonnante parfume toute sa demeure. Le ciel ardent d’août empli de braises et d’orages enflamme son esprit de rêves électriques. A la récolte des fruits, sans façon il se régale de pommes et de raisins et s’enivrera bientôt de leur suc que fermentera le tonneau...

Tout enchante Séraphin : midi aussi bien que minuit, le fracas de la grêle tout autant que la brume paisible, l’herbe folle du fossé si commune à ses yeux comme le mystère des nuages virtuoses, le cri inquiétant du corbeau en plein bouillard et le chant joyeux de la haute alouette, le charme aérien des cloches dans le lointain ou la mélancolie soudaine de son glas...

Depuis sa maison isolée, au coeur de cet univers champêtre, l’horizon de Séraphin est rempli de promesses.

Séraphin de la Lune sait qu’il vit une époque bouleversante. La preuve, des volutes de fumée s’élèvent, là-bas à la jonction de la terre et de la nue...

Séraphin, fasciné, suit du regard le point qui chemine. Et qui lentement grossit, s’approche, s’approche de plus en plus dans un mugissement sourd mêlé d’allégresse... C’est de la folie, c’est merveilleux, impensable : la modernité passe à quelques encablures de son gîte !

- Tûûûût ! Tûûûût !

Jamais le tonnerre n’a été si doux.

Le convoi crachant avec majesté sa flamme de neige fait trembler les murs de son foyer.

Et Séraphin, en transe, regarde s’éloigner la locomotive tractant ses lourds wagons, laissant sur son passage le témoignage volatil de sa réalité de charbon et d’acier où iront s’abreuver, à mesure humaine, ses rêveries d’authentique enfant du XIXème siècle.

VOIR LA VIDEO :

https://rutube.ru/video/d277f20a6c783d66ccbf6c14739d4506/


http://www.dailymotion.com/video/x1m26l0_un-homme-de-la-vapeur-raphael-zacharie-de-izarra_news

mercredi 5 mars 2014

1046 - Réponse à mon voisin du dessous

Mon voisin répond - voir texte numéro 1040 “Lettre à mon voisin du dessous" http://izarralune.blogspot.fr/2014/02/1040-lettre-mon-voisin-du-dessous.html - que ma conception de la poésie est quelque peu rancie et qu’aux lueurs morbides de la lune il préfère l’éclair magistral du soleil. Il n’a pas totalement tort.

Ma réponse :

Pierre,

C’est dans les lunaires moisissures du XIXème siècle que le grand IZARRA brille de ses feux glauques et doux, même s’ils sont périmés pour le monde.

Le phosphore est mon soleil.

Mais il est bon que les muses se manifestent aux élus à travers leur diversité. La poésie s’adapte selon la nature, les préférences de chacun. Pour les uns elle se lève à sept heures du matin comme tout le monde, pour les autres elle est franchement noctambule. Elle hante ou le caillou ou le diamant. Elle prend l’apéritif parfois à l’ombre, parfois en pleine clarté, quand elle ne préfère pas jouer au golf toute seule sur les toits des cathédrales, quelle que soit la météorologie.

A chacun sa muse.

Moi je ne respire à plein régime que dans les miasmes rances et morbides d’un XIXème siècle aux fondations délicieusement poussiéreuses, pesantes, plombées, vétustes, surannées. Ma muse a des relents de formol et de naphtaline, elle est tout à la fois le pur produit et le contre-produit de l’obscurantisme du “siècle neurasthénique”, née des rêveries littéraires des hôtes des mansardes provinciales d’une société où triompha une bourgeoisie étriquée et pudibonde.

C’est mon monde désuet, mon alcôve de fleurs séchées, mon olympe de songes pétrifiés, mon idéal poétique.

La poésie est partout en vérité, je ne l’ai jamais ignoré.

Depuis les flammes grandioses d’Hélios jusque dans les humbles champignons de nos caves. Depuis les immatériels octets de mon ordinateur assemblés pour former de vives pensées jusqu’à la fine limace glissant sur la feuille de laitue de ton assiette, et que tu faillis avaler. La poésie surgit par enchantement là où est étonnement, vie, lumière, ombre, mort, laitue et même passoire. Tant que la pureté domine.

Si sous ton soleil l’air est aussi respirable que sous ma lune, alors va, et que ses ailes géantes t’emportent en son paradis de flammes et de rêves flamboyants.

Quant à moi, je reste sous les lueurs blafardes et mélancoliques de la vagabonde de mes nuits d’insomnies.  J’adopte comme une psychose poétique les plus indigestes clichés du genre.

Et les fonds de poubelles demeureront longtemps encore mes plus chères sources d’ivresses nocturnes. Une pêche aux trésors effectuée en plein midi, aux yeux de tous, m’apportant le sel nécessaire de cette vie du XXIème siècle et fertilisant ainsi mes plus belles nuits izarriennes.

Veilles fécondes qui ensemencent l’Univers de beauté.

1045 - Visages du passé

Sur ce cliché datant de 1880, dix faces hors du temps fixent un des tous premiers appareils photographiques de l’histoire humaine, laissant ainsi pour les millénaires à venir la glorieuse empreinte de leur humble passage sur notre planète.

Dix visages sans nom, sans histoire, anonymes de l’Inde profonde noyés dans le XIXème siècle. Oubliés de tous. Rendus à la poussière, tous. Hommes, femmes, enfants. Ensevelis dans le sable du passé.

Dix faciès uniques, dix personnalités ayant fait leur chemin temporel, qui ne réapparaîtront plus jamais, en aucun lieu de l’Univers que ce soit.

Ces individus semblables à nuls autres, exclusifs, irremplaçables, passagers ordinaires de Chronos, ombres jetées par hasard ou par on ne sait quelle mystérieuse volonté sur le globe comme des milliards d’autres, ces êtres incarnés en un mot, aussi vagues et insignifiants soient-ils à nos yeux embourgeoisés d’Occidentaux de l'époque technologique, et qui depuis cent ans ne font plus partie des vivants, moi je les observe, les contemple, tente de les sonder, m’interroge à leur sujet.

Ces silhouettes issues d’un âge révolu, enterré, rendu au néant, ne me sont pas étrangères, à force de leur prêter autant d’attention.

Je scrute leurs traits, essaie de deviner leurs pensées et m’imagine même physiquement à leurs côtés, en train de les côtoyer dans leur intimité.

Ces humains qui regardent le photographe et que je regarde à mon tour sans que, à cent trente quatre années de distance, ils en eussent eu conscience, c’est moi-même, c’est mon voisin de palier et le passant dans la rue, c’est n’importe qui et tout le monde, c’est vous, c’est nous tous, c’est le grec antique, le hère du Moyen-Âge et le pharaon de l’Egypte ancienne, c’est le clochard de nos cités modernes et c’est le quidam africain, océanien ou européen de l'ère d'avant Jésus-Christ.

C’est l’Humanité totale.

L'image est belle, ces physionomies m’intriguent et leurs regards disparus depuis des lustres et des lustres se posent sur moi, indirectement.

Aussi je prends le temps de m’imprégner de ces têtes devenues crânes ou bien cendres, m’attardant sur les moindres détails de ces inconnus, me plongeant avec une sorte d’ivresse sacrée au fond de chacune de ces dix âmes, de ces dix personnes, de ces dix mortels ayant brûlé leur terrestre chandelle et qui, devenus j’ignore quelles inconcevables entités éthériques, pures essences ou formels fantômes sont, au moment où je leur consacre ces lignes, les sors de l'amnésie et de l’indifférence générale, dans je ne sais quelle sphère inexprimable et immensément lointaine de la nôtre...


VOIR LA VIDEO :

lundi 3 mars 2014

1044 - Mélancolie des vespasiennes

Rescapées urbaines d’un siècle poussiéreux aux relents de petits vins blancs et d’encaustique, arabesques d’émail et de métal forgé d’un autre âge où la lenteur était vertu et le chapeau de circonstance, les vespasiennes hantent parfois encore les rues de nos villes de leur élégance anachronique.

Fantômes charmants imprégnés de nostalgie, spectres citadins pleins de souvenirs perdus, vétustes témoignages des moeurs honnêtes et précieuses de nos aïeux, naufragées des rives vieillottes du joli temps, les pissotières ancestrales sont les âmes immobiles de nos cités modernes.

Les ombres figées des chaussées anciennes.

Ces vieux urinoirs à l’abandon sont la dentelle désuète de nos agglomérations de béton et de verre fumé.

Moi je regarde toujours ces espèces de “kiosques d’aisance” totalement démodés avec mélancolie, respire de toute mon âme l’éther suranné se dégageant de ces latrines antiques et me laisse emporter par ce “formol littéraire” pour me retrouver plus de cent ans en arrière.

Face à ce mobilier public périmé, muettement se révèle alors à moi un passé paisible et gracieux. Et je sens le roulement doux et mesuré d’un monde au pas peu pressé, la marche légère d’une société peuplée de gens modestes aux allures familières, entre réserve et délicatesses. Je perçois la proximité d’une époque calme et prodigieuse où à la vapeur étaient associées puissance et poésie.

Une ère coquette et choisie, soucieuse de cachet, où colossales locomotives et pudiques pissoirs se paraient de broderies de fer et de finesse d’esprit.

VOIR LES QUATRE VIDEOS :

https://rutube.ru/video/25beea1ffd951591cdf30615af35f98a/


https://rutube.ru/video/3c1c5d4d7046a15919631558575b4c44/


https://rutube.ru/video/4871510dfb5330f900c634ae5df6df82/

https://youtu.be/3PjLD16l6vk

mardi 25 février 2014

1043 - Soupe de Farrah Fawcett

Mon assiette de nouilles jaunes me rappelle sa chevelure aux reflets de beurre et dans mon verre d’eau mêlée de sirop de menthe je retrouve son regard trouble.

Lorsque je bave du jaune d’oeuf sur mon col, ses yeux légèrement globuleux m’apparaissent, s’imposant en mon esprit comme deux cocos azurés.

Plus concrètement, l’image de Farrah Fawcett se cache aussi dans ma soupe aux navets et légumes jardiniers quand, aux heures aériennes de ma vie de gastronome avisé, le haricot vert bien cuit se mêle avec délices à la frêle tomate des derniers jours d’août.

Les trésors de mon potager sarthois me font songer à sa beauté germinale.

Tandis que la citrouille dorée me fixe avec placidité depuis le sol, je plaque sur sa face acide le sourire horticole de la vénusiaque conception.

Le visage séraphique qu’entouraient les mèches solaires de cette trépassée, je le perçois encore dans la suavité de mon gâteau melliflu.

Mais depuis que le ver rongea sa chair morte et que la terre nécrophage anéantit ses restes, elle renaît dix, cent fois en prenant d’autres apparences terrestre : à travers la fraîche chlorophylle et la vive fibre végétale qui verdissent les cimetières.

Car, comme tous les êtres dévorés par la tombe, sa présence sur Terre se dilue ou se concentre, se ramifie sous les aspects lyriques d’herbes folles et de fleurs sauvages.

Mais aussi, potentiellement, sous formes utiles de feuilles de laitues et de chair de patates dans les mets que je savoure lentement avec des rêveries étranges en tête, les soirs de longues dégustations pensives...

Et c’est là que mon humble potage du soir prend un sens singulièrement fawcettien.

A travers ce bouillon d’éléments recyclés par la bienfaisante nature, très indirectement mais très réellement j’avale de la lumière, m’alimente de symboles, me gave de beauté.

Liste des textes

2167 - Perdu en mer
2166 - Un jeune heureux
2165 - Le vagabond
2164 - Un ogre
2163 - Brigitte
2162 - Les gens simples
2161 - L’azur de Warloy-Baillon
2160 - Cause majeure
2159 - Je n’ai aucune élégance
2158 - La rivière
2157 - Il n’est pas raciste
2156 - Elle me fait peur
2155 - L’horloge
2154 - A la boulangerie de Mont-Saint-Jean
2153 - L’écologiste, ce primitif
2152 - Madame Junon
2151 - Chemins de pluie à Clinchamp
2150 - Voyage vers Mars
2149 - Galaxies
2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet