mardi 8 novembre 2011

936 - Interview musclée pour le "MAGAZINE LITTÉRAIRE"

Raphaël Zacharie de IZARRA cela faisait un moment déjà que le “MAGAZINE LITTÉRAIRE” brûlait de vous interroger. Aujourd’hui c’est chose faite puisque vous avez aimablement accepté de répondre à nos questions. Désormais vous comptez enfin parmi les grandes figures littéraires panthéonisées par notre maison, ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour vous qui êtes sensible aux honneurs.

Madame, vous êtes ravissante, avant tout permettez-moi de vous complimenter, j’y tiens. Je suis galant avec toutes les femmes. Je m'autoriserai juste une rectification : je crois que c’est le ML qui devrait être honoré de pouvoir m’interviewer et non l’inverse... Ceci dit en toute modestie. Je suis très demandé et n’accorde d’interviews qu’aux rédactions qui savent me faire sentir leur impatience, ce que le ML a su faire avec éclat et élégance dans le cas présent.

La modestie nous y voilà... C’est une qualité qui semble ne pas embarrasser votre vie littéraire Raphaël Zacharie de IZARRA ! Sérieusement vous êtes connu pour votre mégalomanie, êtes-vous bien certain d’avoir les moyens de la démesure de votre égo ?

Ma plume pour s’élever a besoin de légèreté. Ma vie littéraire est également une vie aérienne. En prenant de la bouteille -et pas qu’au sens figuré- je prends nécessairement de la hauteur, dans ces conditions comment voulez-vous faire preuve de modestie ? Dès que les pieds quittent le sol, la tête s’enivre. Considérer le monde d’en haut c’est le voir plus largement, donc  le comprendre mieux. Dès lors, monter c’est se diviniser un peu. Vous connaissez des dieux modestes vous ?

Raphaël Zacharie de IZARRA vous avez une prédilection affirmée pour les chanteuses mortes, les Vénus décédées, les exquises trépassées... La Camarde aurait-elle à vos yeux des charmes inavouables pour éprouver à son égard de si morbides transports ?

Détrompez-vous. Il se trouve que ma sensibilité izarrienne (qu’un vif souci esthétique motive et enflamme) est verticalement dirigée vers des sujets qui ne sont plus de ce monde, c’est un pur hasard. Mais je vois où vous voulez en venir. Vous faites allusion, je suppose, à feue madame Fawcett ?

Cette dinde hollywoodienne vous fascine prodigieusement, vous ne pouvez le nier Raphaël Zacharie de IZARRA. Pourrait-on en savoir un peu plus sur cette singularité de votre personnalité ?

Cette morte mondaine me captive, monopolise tous mes feux, en effet. Simple faiblesse d’esthète ou fulgurance mystico-amoureuse, qui saura ? Toutefois tout n’est pas perdu pour découvrir la vérité : l’explication à ce mystère se trouve sur la face cachée de la Lune. Si mes lecteurs souhaitent satisfaire leur légitime curiosité à propos de ma fascination pour la beauté de Farrah Fawcett, il leur suffit d’aller voir sur place, à 400 000 kilomètres de là.

Raphaël Zacharie de IZARRA vous vous moquez souvent des reporters, de votre lectorat, du monde en général... C’est pour vous une forme de fuite ? De pudeur ? De désinvolture ?

Rien de tout cela. Quand on me pose des questions idiotes voyez-vous, moi je réponds avec intelligence. C’est une manière pédagogique d’affirmer ma supériorité sur l’imbécillité de certains journalistes ou la bêtise de mes lecteurs qui ne comprennent pas des évidences. Je ne vois pas en quoi il est exceptionnel d’être hypnotisé par la beauté. Tout être sensible normalement constitué devrait réagir comme moi. Je suis parfaitement normal de ce côté-là. C’est l’indifférence à ce genre de cause qui est incompréhensible.

L’intelligence, vous en parlez souvent mais en faites-vous réellement preuve ?

Ma plume est la meilleure preuve de mon intelligence. Ecrire c’est agir. Moi j‘écris avec inspiration, avec fruit, avec art. Je chante des vérités oubliées, pénètre les coeurs, touche les âmes. Ma plume est une herse, je forme des sillons dans les champs de l’esprit. Travailler à l’élévation des hommes, à l’embellissement de l’Univers, telle est la glorieuse besogne izarrienne.

Vous plaisantez Raphaël Zacharie de IZARRA ?

Pas le moins du monde. Votre incrédulité signe d’ailleurs votre déchéance. Votre âme est à ce point corrompue par les hérésies du monde que le cynisme -le plus standardisé qui soit, le pire car involontaire : celui que partagent les honnêtes gens- a remplacé cette candeur originelle héritée à votre naissance...Votre tort est de ne pas avoir su conserver cette virginité , préférant servir des causes futiles, vulgaires, ineptes. Je suppose que l’argent, la profession, le rang social, la vanité, le matérialisme sont les raisons de votre réussite dans la bassesse.

Raphaël Zacharie de IZARRA, nous allons abréger cette interview. Encore une fois vous avez été trop loin. Le talent ne justifie pas l’insolence. Votre personnage est détestable. Les lecteurs du “Magazine Littéraire” apprécieront. Adieu monsieur.

Adieu madame.

FIN PRÉMATURÉE DE L’INTERVIEW

vendredi 4 novembre 2011

935 - Mourir en paix

Importuns qui seriez tentés de venir verser vos larmes au bord de mon lit d’agonie, sachez que je désire trépasser peinard.

Loin des emmerdeurs, je veux rendre mon âme au Ciel.

Solitaire jusqu’au bout, je souhaite monter aux étoiles sans devoir descendre de mon piédestal d’esthète.

Vous les vivants bien intentionnés mais mortellement ennuyeux, épargnez-moi vos ultimes pesanteurs ! Que mon dernier jour soit léger comme l’aurore et aussi gai que les songes d’un clown.

Ne me bassinez pas avec vos regrets et réconforts adressés à voix basses, gardez vos jérémiades pour vos prochains échecs au LOTO ou vos gains de feuilles d’impôt.

Par pitié, laissez-moi crever seul.

Seul comme un roi que je suis, bande de mortadelle que vous êtes !

Oui je veux mourir entre quatre murs avec rien que moi autour. Les yeux fixés sur la tapisserie. Amis, nul besoin de votre compagnie pour m’envoler loin d’ici. D’ailleurs moins il y a de veilleurs, moins on pleure ! N’avez-vous donc jamais pensé à faire mourir de rire les alités que vous visitez au lieu de les frigorifier avec vos mines solennelles, vos airs compassés ? Egoïstes !

Mourir en paix, c’est le luxe des vrais seigneurs. Je veux être seul avec mon âme, mon âme qui sera nue comme un ver, ce ver qui se dresse vers les astres... Tout ce qui meurt aspire aux hauteurs, alors ne venez pas me faire chier avec vos pieux auteurs !

Au bord du gouffre tout cela ne vaut plus rien. Il ne reste que la vérité du frisson -d’aise ou de terreur- de celui qui se sent sombrer.

Le vrai réconfort de la dernière heure c’est le silence et l’isolement, croyez-moi !

Quand vous me saurez malade et entendrez frémir le glas, ne vous pressez pas pour me rendre visite : à l’orée de ma mort je ne serai pas en mesure de bien vous recevoir.

Et pour ceux enfin qui ne comprennent toujours pas, faut-il que je vous le dise en chinois ?

Au jour d’avaler mon carnet de naissance, remballez vos cierges, Bibles et onctions funèbres, et foutez-moi la paix nom de Dieu !

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934 - Mes secrets de séduction

Les femmes, ça me connaît.

Leur coeur est  tendre, leur peau douce, leur esprit limité.

Elles tombent en pâmoison pour un rien.

Quand, par exemples, je leur offre des clous tout neufs, des courroies pour machines agricoles, des ronces, des fémurs, des gaines de caoutchouc servant à faire passer des fils électriques souterrains (récupérées sur les chantiers de travaux publics), des valves de chambres à air pour pneus de remorques, des bétonneuses, des pédales gauches pour pianos droits (ça j’en ai tout un stock à écouler, aussi en offré-je beaucoup : ce sont des pédales en cuivre qui font toujours leur effet). 

De temps en temps il m’arrive même de leur donner des ronds de rideaux. Quand j’en ai. 

Ca les étonne tellement ces menus présents ! J’ai vu chez elles toutes sortes de réactions... Je suis très fort pour étonner la gent du sexe, ha oui alors ! Vraiment, les femmes ça me connaît. 

Mais depuis la mode écologique je leur rapporte surtout des asticots, du fumier de vache, des lapins atteints de myxomatose (les lapins malades sont plus faciles à capturer dans la nature que les sujets sains), du pain bio, des cuisses de grenouilles, du fromage. Mais jamais d’araignées. Les femmes, ça n’aime pas les araignées. Ni d’escargots, ça fait trop mesquin.

Enfin bref, ce sont là des petits cadeaux inattendus qui font toujours plaisir aux femmes.

Les femmes ne vous le diront jamais mais elles préfèrent les durs, les vrais, les forts, les torrides. 

Pour ça je suis un chaud.

Elles aiment mon romantisme enflammé. Dans le feu de l’action je leur parle de tuyauteries d’acier, de postes à souder, de poutrelles de hangars, de cheminées d’usine à ramoner, de vérins hydrauliques, de bouches d’évacuation des égouts, de tonnes de purée, d’éviers obstrués qui à gros jets dégorgent de véritables magmas de cafards crevés ! 

Telles sont les choses affolantes que je hurle aux oreilles des femmes...

Et elles craquent.

Autre chose importante à laquelle les femmes sont sensibles : les hommes qui sentent l’homme et non pas les chochottes qui puent la cocotte.

Le vrai, le naturel, le pur jus, l’authentique, c’est ça qu’elles aiment. C’est pour cette excellente raison que je ne me lave jamais les pieds quand je fais la cour aux femmes. Je crois que ça les met en appétit pour le fromage évoqué plus haut. C’est que, fort galant, j’ai de la suite dans les idées moi...

Et puis la simple idée de me laver les chaussettes à l’air de leur faire tellement plaisir... En tout cas elles insistent sur le sujet, même si elles n’osent pas l’aborder directement. Ca semble d’ailleurs carrément les obséder. J’en ai déduit que pour engager la conversation avec une femme, il n’y a pas mieux que de se pointer avec des pieds au naturel et les chaussettes qui vont avec. 

On ne change pas une formule gagnante ! (A conseiller à ceux qui manquent de conversation).

Une femme c’est fragile. Mes articulations aussi : je ne gifle une enfant de Vénus qu’avec des gants blancs. Le geste sera plus élégant. J’ai le souci de l’image que je laisserai à mes conquêtes pénitentes. Contrairement à bien des mâles primaires, moi je me respecte. Ce n’est pas parce qu’on a des mains de ferrailleurs qu’il est interdit de porter des choses raffinées. 

On peut être un homme, un vrai, un dur qui cogne et avoir le sens du savoir-vivre.

Le savoir-vivre, c’est d’ailleurs le plus grand secret de la séduction et ce sera ma conclusion. Cela dit, le reste peut aider aussi.

Même sans aucun atout particulier chez votre personne, si vous respectez les règles élémentaires du savoir-vivre à l’égard de vos amantes ainsi que mes conseils (savoir-vivre et conseils associés à une très forte insistance de votre part), vous leur déchirerez systématiquement l’hymen.

Au fait, inutile d’acheter des fleurs aux femmes, des vers de terre feront très bien l’affaire et cela ne vous coûtera pas un centime, croyez-en mon expérience.

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https://rutube.ru/video/00f0bceeca221cf48a87735c704a831d/

mercredi 2 novembre 2011

933 - Insensible et heureux

Moi, je suis un grand insensible.

D’une froideur qui tue les fleurs.

Cette indifférence générale pour tout ce qui m’entoure n’est pas une carapace chez moi, pas un artifice masquant quelque souffrance intime, non. L’insensibilité c’est vraiment mon état naturel. 

Je n’ai d’ailleurs jamais souffert dans ma vie. J’ai même eu une enfance extrêmement heureuse. J’apprécie particulièrement les endroits glauques. Le béton, la friche industrielle, les quartiers sales, les taudis, les garages rouillés, les chemins déprimants, c’est mon élément. 

Cela dit je n’habite pas dans un squat mais dans un confortable et délicieux appartement. Par chance, depuis mon coquet refuge j’ai une vue donnant sur des toits mal famés abritant une véritable faune.

Des chats malades partagent mon existence. Je ne les fais pas soigner, je veux les voir mourir jour après jour. Je supporte particulièrement bien la douleur : celle des autres. Cela me rend tout à fait heureux de voir des gens tristes. 

En outre je m'accommode parfaitement de la médiocrité, de la bassesse, de l’imperfection. Autant chez moi que chez les autres. Je ne suis pas du tout sentimental. Mon coeur n’est pas en or, il est fait d’un cuir rare, sec, rigide et glacé battant avec une grande régularité dans sa cage de métal. 

Aucune blessure ne perturbe cette horloge d’acier qui me tient en vie. Je suis une merveilleuse machine réglée au millimètre, bien huilée, imperturbable. 

Les gens sensibles ne peuvent pas comprendre cela. 

Ni surdoué ni sous-doué dans quelque domaine que ce soit, je me situe franchement dans la moyenne pour tous les aspects de la vie et j’aime ça ! Je n’ai pas d’amis, je déteste cela. Mon meilleur compagnon de vie, c‘est moi-même. Et je m’aime beaucoup. 

Quant aux femmes, je les aime beaucoup aussi. Surtout quand elles débarrassent mon plancher (le sol de ma demeure est en ciment en fait : j’aime trop l’ambiance que dégage cette matière dure). Opportuniste, profiteur, jouisseur, je ne suis pas du tout ce qu’on appelle un être entier. 

Les compromis, ça me connaît ! Je fais des concessions dès que cela m’arrange. Peu de personnes apprécient mon tempérament plein de tiédeur, mon pragmatisme, ma quête de bien-être. C’est dommage car on peut faire facilement affaire avec moi... J’ai un sens prononcé du commerce. J’aime l’argent. 

Et s’il est vrai que sur le plan affectif je n’ai rien à donner, il est tout aussi vrai qu’en ce domaine je ne veux rien recevoir des autres. Je ne suis pas un homme de coeur mais un homme de calcul. Ma personnalité est simple, carrée, franche, nette, sans aucune ambigüité. Il n’y a nulle révolte en moi, pas d’idéal, je suis très satisfait de mon sort. Ma sérénité face au monde est même pointée du doigt par des imbéciles hystériques qui me taxent de monstre. Je me sens riche de mon indépendance, fort par ces choix individualistes que les autres prennent pour des faiblesses, libre avec ce coeur qui ne bat que pour moi-même. 


vendredi 28 octobre 2011

932 - La crise est un luxe indécent !

La fameuse crise dont les médias et les politiques nous rebattent les oreilles n’a jamais existé, je ne cesse de le répéter. Surtout auprès de ceux qui se persuadent d’en être les victimes.

Une des plus éloquentes illustrations de cette chimère : les “vacances de la crise”. (Je n’invente rien, je viens d’entendre à la radio cette énième énormité relative à la crise.)

Les “vacances de la crise”, autrement dit le luxe des gagne-petit et même des chômeurs censés ne pas avoir accès au superflu... Un luxe dont bien des gens fortunés se refusent soit par manque de temps, excès de travail ou simplement par désintérêt pour les futilités.

De cette société de geignards repus sont donc nées ce qu’on appelle les “vacances de la crise”...

En quoi consiste cette aberration ?

Voilà, c’est simple : les "victimes de la crise" vont chercher les meilleurs prix sur INTERNET.

Les pauvres tapent sur leurs claviers les mots magiques qui leur ouvriront les portes des avions les moins chers, des destinations les plus économiques, des formules de voyage calculées au rabais... Ils confirment les opérations informatiques et bancaires sur leurs téléphones portables. Ils se fournissent dans des “magasins de crise“ pour s’équiper à prix abordables en bagages, skis, lunettes de soleil, etc. avant leur départ...

Les abus sont d’une indécence inouïe. Mais qui est encore capable de les voir ? Abus de langage, abus de lamentations, abus de désirs inutiles, abus de luxe que l’on fait passer pour  une priorité.

J’ajoute que certains de ces “pauvres” sont des fumeurs. A raison de 6 euros le paquet de tabac, un fumeur ordinaire qui consomme quotidiennement 20 cigarettes paye son vice 180 euros par mois, 2190 euros pour une année.

Comment peut-on se faire passer pour des victimes de la crise quand on a le privilège d’être abonné à INTERNET, au téléphone portable et qu’en plus on part en vacances ?

(Rien qu’avoir la cigarette aux lèvres est un luxe en soi. Fumer un paquet de cigarettes par jour, cela équivaut à se payer cinq abonnements INTERNET à la fois. Mais ceci est une simple digression.)

La crise est décidément beaucoup plus morale que matérielle dans cette société d’assistés éternellement insatisfaits... Tous ces jouisseurs mécontents de leur sort, ingrats envers le système bienfaiteur qui les engraisse et qui se prétendent victimes de la crise m’écoeurent singulièrement.

La crise n’existe pas et que celui qui soutiendra le contraire ne vienne pas défendre sa cause avec une cigarette entre les doigts et un téléphone portable dans la poche !

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http://www.dailymotion.com/video/xmaogj_la-crise-est-un-luxe-indecent-raphael-zacharie-de-izarra_news

mardi 18 octobre 2011

931 - Je déteste le champagne !

Le champagne me fait vomir.

Ce breuvage pétillant que l’on prétend magique m’écoeure.

Je déteste ce vain artifice qui coule, clinquant et surfait, avec plein d’inutiles étincelles et de fausse légèreté. Ce liquide quasi incolore est le trésor superficiel que recherchent les natures vulgaires.

Limonade des tièdes esthètes, cette flotte de luxe est profane. C’est la source d’ivresse des Dupont élevés au château-la-pompe, la récompense des minables, le sang indolore de vignes dégénérées.

Ce jus de limace qui coûte cher n’est pas digne de mon palais.

Ma gorge régurgite cette eau de mauvaise pluie comme si c’était de la pisse de vache. D’ailleurs ce fluide impur pue l’urée et le vinaigre.

A Reims les gens peuvent être fiers de leur cathédrale mais certainement pas de cette claire urine née de leurs terres !

Vignerons rémois, je crache dans vos tonneaux où fermente le suc du raisin blanc, piétine vos "cépages-à-bulles", brise vos bouteilles vaniteuses remplies de mousse et de vent.

Je ne bois pas cette boisson factice qui plaît tant à la plèbe, s’accompagne de foie d’oie et de rires gras, de cotillons et de cris aigus lors de victoires populaires !

Cette onde pompeuse, c’est la bassesse de la table, la décadence du sarment, la fin des haricots.

La flûte festive ne m'inspire que mépris.

Bref, je voue ce vin sans âme aux porcs !

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vendredi 30 septembre 2011

930 - Liliana Dumitru

Est-elle laide ? Invisible ? Est-elle mauvaise ? Simple ? Est-elle blanche ? Noire ?

Impossible de trancher.

Mais c'est une femme. Une passante, une silhouette, une vivante curiosité.

Un esprit. Une casserole. Un point d'interrogation.

Une femme comme une ombre... Ou bien comme une flamme. Pleine de fumée pour certains, radieuse pour d'autres. Feu paradoxal tout gris comme la cendre ou particules d'or, qui saura ?

C'est une étrangère qui n'est d'aucun pays. D'aucun pays connu en tous cas. Ses racines plongent dans un fumier d'énigmes, son regard est dirigé vers l'océan céleste. Elle grandit ainsi les pieds dans le fromage local, la tête dans les astres.

Ses horizons sont faits de ronces et de plumes, de chaînes et d'oiseaux. Elle compose de délicieuses soupes de navets tout en chantant l'infini. Et personne ne l'entend.

Sauf le Soleil.

C'est une mendiante qui n'accepte de tendre sa sébile que vers le roi. Et le roi lui accorde ses trésors. C'est là la puissance de cette femme...

Etrange, suspecte, boiteuse, drôle et pathétique, cette fleur de chardon est une reine.

La reine des épines.

Elle ne peut voler qu'en s'allégeant de ses larmes : la souffrance lui donne du plumage. Elle a des pattes de poulet mais des ailes de lumière.

Elle déteste les langes, aime les anges. Son coeur n'est point maternel : il est dur comme le diamant. Et cette pierre précieuse est bien trop vive pour battre au nom de la chair (qu'elle blesse de ses éclats).

C'est pour le Ciel qu'elle est réglée.

Et  c'est pour le Ciel que sans mot dire tous les soirs cette femme sans avenir plonge patates et carottes dans la marmite.

C'est pour la gloire de l'infini qu'elle sacrifie ainsi sa couronne de femme, ici, dans cette vaste arène des illusions que l'on appelle la Terre.

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http://www.dailymotion.com/video/xnkw9v_liliana-dumitru-raphael-zacharie-de-izarra_news

lundi 26 septembre 2011

929 - Bébés-charognes

Qu'il est doux de pouvoir à sa guise extirper l'ignoble furoncle de l'autel maternel quand on vit sous la lumière républicaine ! 

Pour nous, enfants de la liberté française, l'embryon humain est un ennemi, un intrus, un champignon vénéneux et -pourvu que l'opération se fasse avec les gants de la respectabilité- nous devons étrangler le germe vicié avant qu'il ne nous étouffe. 

L'avortement est une entreprise libératrice qui soulage la société, garantit la sécurité de l'emploi, améliore la météorologie, prolonge le temps des vacances, fait gagner au tiercé, réduit les queues dans les magasins, crée du lien social, mais surtout apaise la conscience de l'individu qui pourra adopter un nouveau compte bancaire et ainsi donner vie à des chiots, à des perruches, voire à des NACs, laisser libre cours à ses envies, à son imagination, à ses passions, libérer sa créativité. 

En un mot, lui donner des ailes.

L'IVG sauve les couples et protège leurs finances.

L'avorton qui commence à prendre trop de place doit périr, c'est la loi. La république française qui règne partout a le devoir de défendre ses lois jusqu'au fond des matrices de nos belles génisses. Celui qui n'a pas droit de cité dans les entrailles de sa génitrice a encore moins le droit de pomper l'air des légitimes citoyens. Contester la légitimité du fruit pourri dans son antre naturel, c'est accorder plus de place et de dignité sur Terre aux hommes libres.

L'embryon qui commence à gangrener la société dès le sein maternel est un être foncièrement antisocial que nous devons anéantir sans mollesse pour le salut de notre constitution, le maintien de notre souveraineté, la stabilité de notre système économique et la propreté de nos plages.

C'est parce qu'il menace si dangereusement nos institutions, nos grandes villes, nos belles campagnes, notre technologie spatiale, nos secrets industriels, notre système de plomberie et surtout nos libertés individuelles que le bébé non encore formé doit être passé par les armes.

Mais uniquement après avoir été jugé coupable cela va sans dire car un pays civilisé ne condamne jamais un embryon sans raison valable. 

Sans parler du plaisir sadique et délectable -plaisir non négligeable pour toute mère heureuse d'être délivrée de la gestation, pour tout médecin prospère soucieux de renommée-, de voir arracher tout vivant cet immonde abcès bipède issu de la chair saine de la femme honnête.

VOIR LES DEUX VIDEOS :

https://rutube.ru/video/b2ab0e85db34efe7e3fdcc55d09c4cfa/

vendredi 2 septembre 2011

928 - Les hauteurs du plombier

Mon plombier est un poète.

Le nez dans ses tuyauteries, les bottes dans la fange et les mains plongées dans le bidet, le dépanneur de la ménagère en larmes est un trouvère des temps modernes.

Qu'il a fière allure dans sa combinaison maculée de suif lorsque d'un pas lent et assuré, noble et serein il sillonne quelque ruelle aux égouts bouchés empestant la marée montante ! Mais miracle ! Ce parfum de mystère qu'il laisse sur son sillage suffit à couvrir toute odeur impie : au passage du plombier les coeurs s'apaisent.

Messie des Dupont trahis par leur évier, fécondateur des caniveaux asséchés, libérateur des canalisations obstruées, sauveur des bons-à-rien empêtrés dans leur ignorance des systèmes d'écoulements, il va partout répandre la bonne nouvelle : "C'est l'plombier !" car en toutes saisons le plombier refait la pluie et défait la sécheresse...

A son côté dépasse, tel un luth fatigué mais glorieux, sa fameuse, mythique, étincelante clé de douze !

En fait, une véritable lyre d'argent faisant office de sceptre : le plombier est un roi.

Le roi des lavabos récalcitrants.

Maître incontesté quant aux subtilités des lois de la mécanique des fluides de nos salles de bain, il surgit parfois de la baignoire, ruisselant et vainqueur, tel Poséidon au milieu des flots après des batailles dantesques au fond des abysses contre de fourbes adversaires.

Monstres chevelus tentaculaires, flasques et malodorants qui n'ont d'autres sinistres desseins que d'empêcher le passage de l'onde pure en ce bas monde... Voilà les vils ennemis contre lesquels se bat mon plombier, ce héros.

Ne serait-ce que pour cette unique raison, l'ouvrier qui patauge dans les eaux usées de ma cuisine m'inspire les transports de l'âme les plus élevés.

C'est un artiste de l'onde qui, entre planchers et plafonds, fait des merveilles de ses dix doigts au lieu de chanter stérilement comme le font ces incapables de faiseurs de mots ! Les constellations de ce chantre des conduits, faites de vis, d'écrous, d'anneaux de fer et de joints de caoutchouc sont de véritables diamants d'utilité quotidienne, des trésors de pragmatisme triomphants, des pépites utilitaires qui rendent nos existences douces et confortables.

Elles valent bien le firmament fumeux et inaccessible de ces imbéciles de bardes verbeux !

Un peu magicien, un peu filou, mon plombier sait mieux que personne parler aux femmes : à force de savantes séductions technico-manuelles il parvient souvent à les convaincre de  le laisser sonder deux voire trois de leurs tuyaux pour le prix d'un seul !

Puis, satisfait de ses oeuvres sacrées il repart vers son olympe de gaines et de robinets, heureux, traînant derrière lui des histoires fabuleuses, légendes vraies ou fausses mais toujours embaumées d'effluves d'eaux de vaisselle qui lui confèrent respect, prestige, renommée.

Et s'éloigne de son pas impassible, le torse altier, l'air énigmatique, avant de disparaître tout à fait dans la brume du soir.

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jeudi 25 août 2011

927 - Éloge du chômage

Le chômage est un bienfait pour les plus pauvres. Par "pauvres" j'entends les esprits primaires abrutis par le matérialisme triomphant. Il permet à ces âmes indigentes de diriger leur regard ailleurs que vers le fond de leur gamelle.

Le travail est une distraction, au sens pascalien du terme. Il contribue à détourner l'attention humaine de l'essentiel. Le chômeur face à son désabrutissement progressif peut enfin, par la force des choses, prendre le temps de se poser de vraies et bonnes questions. 

Pas celles relatives au contenu de sa gamelle perdue, non. Celles concernant le sens de sa vie. Le sens de sa vie non pas par rapport à cette chère gamelle de chien formant le centre de son existence larvaire du temps qu'il était ouvrier, employé, salarié, mais le sens de sa vie débarrassée du fardeau des nécessités professionnelles. 

 Une vie aux antipodes de celle d'avant avec ses rentrées mensuelles d'argent péniblement gagné. Le chômage est un puissant désabrutisseur socio-professionnel. 

Il contribue à l'édification des individus demeurés sains. Le chômage rend leur dignité aux hommes qui avant n'étaient que des ânes poussant des braiments depuis leur fumier. En cela le chômage est une bénédiction pour les hommes de bonne volonté réellement courageux.

vendredi 19 août 2011

926 - La dictature des DUPONT

Les caniches ont pris le pouvoir.

Journalistes, éditorialistes, intellectuels, penseurs, célébrités, faiseurs d'opinion et bien évidemment présentateurs de télévision : tous des poules mouillées, des couilles molles, des lavettes !

Leur esprit totalement corrompu par un système, une sensibilité, une mentalité dévirilisés a perdu toute vaillance. La force, la vérité, la hauteur de vue choquent ce siècle de frileux.

Evitant toute contradiction et aspirant au nivellement dans tous les domaines de la vie, mes contemporains ne sont plus que les produits calibrés, formatés, allégés de la pensée des gourous lénifiants qui les manipulent.
 
Tels les hommes politiques populistes terrifiés à l'idée que la vérité heurte les sensibilités. Les démagogues hyper consensuels soucieux de flatter les minorités comme les majorités pour des raisons purement personnelles, professionnelles, financières (ne surtout pas ternir son image aux yeux du peuple, acheteur insatiable de produits inutiles) ou pour des raisons idéologiques de brève portée (être en phase avec l'état d'esprit dominant est toujours plus confortable). Les industriels obsédés par leurs chiffres d'affaires et désireux d'initier les consommateurs aux goûts infâmes, insipides, artificiels de leurs produits; économistes écoutés comme de véritables prêtres avec leur religion de l'argent imposée comme unique salut pour le citoyen-client avide de sécurité matérielle, piégé par sa propre imbécillité...

Tout tirer vers le bas au nom d'une certaine idée de l'égalité, tel est le mot d'ordre général. Rien ne doit dépasser la ligne sacrée du "politiquement congru". Rien ne doit offenser le coeur laïc des clones français de plus en plus épris d'uniformisation forcenée. Jusque dans les termes spécialement revus pour atténuer leur sens originel, amoindrir leur connotation, raccourcir leur portée, qu'elle soit humaine, sociale, politique, raciale, sexuelle, psychologique ! Mais surtout, décupler leur charge émotionnelle liée à leur signification commerciale : dans ce monde de productions toute cause morale doit si possible avoir une finalité économique. 


Ainsi les vieux, les Noirs, les sodomites, les mongoliens, les femmes obèses n'existent plus.

Tous remplacés par des SENIORS, des BLACKS, des GAYS, des PERSONNES DIFFERENTES, des RONDES ! Termes aboutissant d'une manière ou d'une autre à des produits marketing dérivés (promotion de modes vestimentaires issus de la sensibilité homosexuelle, retraités ciblés par des publicistes, les magazines spécialisés, etc.). 

Et c'est ce même phénomène qui se passe à travers tous les aspects de cette société inodore, incolore, stupidement égalitaire...

Voici donc la démocratisation de la bêtise, le règne de la vulgarité, la promotion de la laideur érigées comme normes.

Le triomphe des DUPONT.

Afin d'établir les critères de base de cette nouvelle pensée dénuée d'aspérité, il a nécessairement fallu viser le plus bas possible. Plaire aux maximum de gens, c'est opter pour le plus petit dénominateur commun. Le mensonge, l'hypocrisie, la flagornerie des masses sont bien plus vendeurs que la gifle cinglante de la vraie pensée.

L'air du temps est à l'édulcoration généralisée, à l'avachissement des âmes, à l'attiédissement des caractères, à l'effacement des personnalités, au discrédit de la pensée originale. Bref, notre époque est incontestablement celle des citoyens-esclaves rassurés par leurs chaînes, satisfaits de leur alignement, heureux de se ressembler tous dans la mollesse.

Dans ce contexte médiatique, intellectuel et social lisse, plat, fade, la faiblesse, la médiocrité, l'insignifiance sont de véritables vertus, les clés de la réussite, laquelle se résume à accéder à des biens matériels superflus.

Dans cette société émasculée aux fondations bouleversées, aux bornes rétrécies bien définies -et surtout solidement verrouillées-, la pression ambiante insidieuse, souveraine, totalitaire, est réellement écrasante. Quoi qu'on dise. Même pour les plus forts caractères. Penser à contre-courant du troupeau peut cruellement disqualifier l'individu trop naïf dont la flamme même richement alimentée par une juste, saine et sainte fureur s'éteindra immédiatement face au raz-de-marée de sottise et de paresse mentale des DUPONT dérangés dans leur confort de légumes béats. Le bel esprit aux nobles vues mis en échec par l'effroyable indigence dupontesque passera alors pour un ennemi de la société, un abject paria, un horrible misanthrope. Il est imprudent de sous-estimer la bêtise des masses : elle représente une contrainte terrible. L'apathie phénoménale de ces montagnes d'inanité résiste aux forces de feu de l'intelligence la plus éclatante, surtout si cette intelligence opère de manière isolée, ponctuelle, lointaine.

Ces âmes dénaturées, pleutres, esprits "modernes" à la solde des féministes, eunuques, épiciers, publicistes, opportunistes et autres promoteurs de la pensée aseptisée et défenseurs des causes dérisoires qui se croient respectueux, civilisés, moraux parce qu'ils adoptent le floutage intellectuel ne sont que des larves. 

Ce siècle où partout dans la société française prévaut le "politiquement correct" est en réalité le royaume démocratique des loques. C'est la revanche des minables autrefois sans voix.

Aujourd'hui les DUPONT ont leurs représentants au gouvernement.


VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/edit/xmd4ms_la-dictature-des-dupont-raphael-zacharie-de-izarra_news

mercredi 3 août 2011

925 - France, patrie des castrés

Notre France de plus en plus aseptisée n'est plus qu'un pays peuplé d'incolores limaces, de stéréotypes insipides et de sans-âmes.

Dans cette contrée des élus, belle avec ses châteaux taillés dans l'Histoire, charmante avec ses villages hantés par des paysans au sabot âpre et sonore -spectres aux faces burinées et accents grasseyants-, pleine de caractère avec ses terres engraissées de fromages puants, pittoresque avec son fumier sur les routes nationales, authentique avec ses vaches pissant des vins dorés, solaire avec ses grands esprits qui y creusèrent d'éclatants sillons, dans cette contrée des élus disais-je, est apparue une génération d'émasculés.

Dans cette France d'aujourd'hui que n'ont malheureusement épargné ni les programmes de télévision les plus stupides ni ces ignobles zones commerciales en périphérie des villes et encore moins les infâmes et populistes maisons Phénix et Bouygues, les hommes corrompus à la cause des pédés qui les gouvernent sont fiers de changer les couches de leur progéniture pendant que les mères leur apprennent à devenir les bons petits crétins de demain.

Hommes, femmes, enfants, vieux, Blancs, Noirs, Juifs, sodomites, curés, handicapés, athées, idiots, savants, juges, balayeurs, patrons, prolétaires, bonniches, hommes politiques et simples citoyens : tous nivelés sur le modèle souverain de l'ABRUTI MOYEN grâce au pouvoir extrêmement décervelant de la pensée unique.

Tous ces clones sont heureux de se ressembler, de se singer, de ruminer en choeur.

Je crois bien qu'il n'y a que les clochards qui ne soient pas atteints par cette française maladie de la cervelle.

Véritables bécasses aux mamelles réduites à coups de scalpel et au cerveau vidé à coups de magazines bêtifiants, les françaises sont des produits. Des modèles d'insignifiance, de futilité et de sottise fabriqués par les gourous du marketing pour faire tourner les centres commerciaux et alimenter les idéologies dominantes écolo-féministes économiquement porteuses.

Les pauvres petits mâles quant à eux sont des chiots craintifs cherchant la caresse lénifiante de ce siècle dévirilisé leur promettant, en échange de leurs bisous de peluches canines, mornes retraites et veille intellectuelle. Leurs aboiements tremblotants ne disent qu'une chose : nous sommes des caniches épilés en quête d'un idéal à la hauteur de notre gamelle de pâtée.

Unanimes sur les questions secondaires de la société, ces lavettes tiennent trop à leur légitimité de castrés -portée aux nues par le système- pour penser différemment que le reste du troupeau.

Les français d'aujourd'hui sont des boeufs, les françaises des génisses et ceux de demain des veaux.

VOIR LA VIDEO :

mardi 26 juillet 2011

924 - Les bondieuseries de Marguerite-la-Pieuse

Marguerite est une grande autruche plate de quarante ans qui va à la messe tous les dimanches.

Vierge, superstitieuse, toujours propre sur elle, bête, vertueuse, fière, travailleuse, elle est avant tout fascinée par les crucifix, allant jusqu'à agencer ses carottes, navets et petits pains -savamment coupés- en formes de croix dans son assiette.

Autant dire en formes phalliques.

Horrifiée par le plaisir sexuel, Marguerite s'est réfugiée depuis ses premières règles dans la plus perverse des bigoteries.

Lourdes est sa passion officielle, le phallus énorme de monsieur le curé (qu'elle devine sous la soutane) son véritable objet de culte.

Elle maudit les hommes, chérit la grande croix de son église, exècre les fringants gendarmes, abhorre les femmes mariées, adore son petit dieu d'acier qui danse sur ses seins flasques et stériles au rythme de ses petits pas secs de vieille rosière haineuse.

Marguerite-la-Pieuse aimerait et détesterait tout à la fois avoir un énorme pieu de chair entre ses flancs de femelle inféconde.

En cachette Marguerite aime rayer avec sa petite croix les noms des morts du village qu'elle a connus dans le livre du souvenir entreposé à l'entrée du cimetière... D'une des quatre pointes de son crucifix elle déchire consciencieusement le papier afin de profaner les noms des défunts avec qui elle avait entretenu d'excellentes relations, jadis.

Innocente perversité de bigote rongée par le feu utérin...

Et fantasme chaque nuit sur ses pires ennemis, c'est-à-dire, pour être exact : le fils de monsieur le maire, le garde-champêtre, le jardinier de la châtelaine ainsi que le frère de l'instituteur, tous membrés comme des ânes à ce qu'il paraît. Du moins d'après les rumeurs du bistrot qu'elle est pourtant censée ne jamais fréquenter... Le curé, joliment pourvu lui aussi fait exception puisqu'elle le déteste et l'adore en même temps. Avec lui c'est ami-ennemi, miel-piment, acide-amer et pour tout dire fleur-fumier. C'est que Marguerite est une nature bien tranchée, entre profonde sottise et hargne extrême.

Cette quadragénaire stupide collectionne avec frénésie tout ce que Lourdes et le monde peuvent produire de hideux.

Chez elle ça pue le formol, la mort et la naphtaline. Dans sa bibliothèque, des livres pleins d'affligeantes niaiseries avec des illustrations d'un total mauvais goût côtoient les oeuvres les plus révoltantes de Sade. On y trouve également d'effarantes inepties écrites par des inconnus édités chez "La Pensée Universelle". Sous ce monceau d'hérésies livresques s'accumulent des boites remplies de répugnantes bondieuseries faites de plastique et de toc.

Marguerite dort la porte fermée à double tour.

Dans son antre bien clos dédié à l'honnêteté, on peut y croiser le fils de monsieur le  maire mais aussi le jardinier de madame la châtelaine. A bien y regarder on y reconnaît également le frère de l'instituteur et le garde-champêtre... Quatre ennemis bien alignés sous le lit !

Sous formes de poupées rageusement confectionnées par ses soins.

Semblables à ces Vierges en plastique venues de Lourdes pour trôner sur des postes de télévision ou hanter les salons indigents.

A ce détail près que ces quatre petits messieurs de bois et de chiffons sont d'outrancières effigies sexuelles.

Et sous son oreiller, une cinquième caricature libidinale. La plus massive de toutes, la plus indécente, la plus haïe et la plus vénérée à la fois...

Monsieur le curé !

samedi 23 juillet 2011

923 - Vacuité du téléphone portable

Le téléphone portable concentre à lui seul les pires travers du monde contemporain : vulgarité, inutilité, fatuité, laideur, pollution de l'esprit.

Symbole de la nullité culturelle, emblème de l'insignifiance, étendard des minables, arme des âmes indigentes, prolongement vide des esprits creux, le téléphone cellulaire est un sifflet pour humains à cervelles d'oiseaux.

Avec ce flatteur instrument de fausse communication notre société a érigé le bavardage en nécessité vitale, donné ses lettres de noblesse au quotidien stérile de gens sans importance, fait descendre dans la rue les bruits de chiottes des individus n'ayant rien d'autre à se dire que de disserter sur leurs chasses d'eau.

Je déteste par-dessus tout ce gadget clinquant pour adulte immatures. Pour moi le comble du mauvais goût consiste à se trimballer avec cet objet qui non seulement est parfaitement inutile mais encore onéreux, hideux et dont les frémissements sonores sont aussi imprévisibles que criards.

Dûment équipés de ce joujou superflu mais n'ayant pourtant rien à se dire, les propriétaires de téléphones portables sont des veaux qui se transmettent leurs beuglements. Bien sûr dans les faits ils se transmettent des paroles à travers les ondes, mais celles-ci sont si dérisoires et ineptes que cela revient à ce que des veaux s'envoient des beuglements à travers les airs.

La populace affectionne singulièrement le téléphone portable et ce n'est pas un hasard. Cet appareil de haute technologie est à la plèbe ce que le téléphone arabe est à la noblesse : une marque de distinction.

mercredi 13 juillet 2011

922 - De la star à la tare

C'est une femme superbe.

Une star.

Elle brille du fond de ses yeux jusqu'à la surface de ses dents.

Sous le soleil de la gloire, son regard sophistiqué fait rêver le monde entier. Son front mat, sa peau parfaite, sa chevelure rayonnante et ses lèvres comme des sculptures de marbre rose inspirent admiration, respect, dévotion.

Et avivent toutes les flammes du coeur humain, de la plus modeste à la plus rare.

Mais une fois les feux d'artifice éteints et le fard ôté, le papillon perd ses ailes : le front nu laisse apparaître de tristes sillons, la peau de sirène devient surface flasque, la coiffure dégonflée est un amas de feuilles mortes et les lèvres débarrassées de leurs huiles dorées ne sont plus que vieilles pelures d'orange.

Dans le secret de sa chambre et sans autre témoin que son miroir, loin de son autel public, la créature divine n'est plus qu'une terne ménagère pareille à tant d'autres.

Et la star dégraissée de ses mensonges esthétiques ressemble terriblement à ma voisine de palier qui, elle, porte toujours l'âpre vérité sur sa face intacte.

VOIR LA VIDEO :

https://rutube.ru/video/a38dfd867e726d7cb479bcbde379f76c/

http://www.dailymotion.com/video/x4yels7

mardi 21 juin 2011

921 - Monsieur Chocolat

Autant vous avertir tout de suite : monsieur Chocolat déteste le chocolat.

Non, sa grande affaire à lui ce n'est pas le divin aliment couleur d'ébène mais... les femmes.

Ou pour être plus exact : ce qu'elles dissimulent sous leurs corsages. Nous parlons ici de calibres supérieurs.

Soyons clairs : monsieur Chocolat ne jure que par les appas opulents de ces dames. Les oeufs aux plat, très peu pour lui ! Monsieur Chocolat ne se pâme que pour les gorges outrancières.

Pastèques, noix de coco et citrouilles sont des fruits beaucoup plus rafraichissants pour son ogresque appétit que les sèches grenades et menus citrons.

Simples Négresses, frustes filles de ferme, frêles vierges effarouchées, redoutables mégères bretonnes ou teutonnes bourgeoises sophistiquées voilées de soie pure, monsieur Chocolat les sublime toutes, les convoite toutes avec une égale ardeur pourvu qu'elles arborent sur le buste deux solides sommets de chair.

Monsieur chocolat est profondément troublé à la simple vue d'une poitrine féminine monstrueusement développée. C'est à plus forte raison dans ces moments-là qu'il songe le moins au chocolat puisque, nous l'avons déjà dit, en temps normal il déteste le chocolat.

Obsessions mammaires mises à part, monsieur chocolat est marié depuis vingt-cinq ans à une planche à pain lui ayant donné trois vilains enfants, voit régulièrement deux maîtresses dont l'une est toute aussi dépourvue de mamelles que sa femme et l'autre comparable à une digne limande.

Au fait pourquoi se demanderont les lecteurs, monsieur "Chocolat" ?

Pour rien, c'est juste son nom.

VOIR LA VIDEO :

920 - La folle de l'église

Marinette est une authentique vierge : ennemie jurée du mâle ordinaire et amante fidèle de la statue christique de l'église décrépite de son village.

Avec ses traits franchement ingrats, sa taille fine, sa croupe imposante et sa gorge somptueuse, Marinette enflamme secrètement les sens du vieux curé, fait pitié à certaines épouses, donne envie à d'autres.

Et fait rire quelques moqueurs.

Singulièrement laide de visage nous venons de le dire mais sexuellement irrésistible, elle fait le plus d'effet aux nombreux ivrognes, quelques puceaux et rares aristocrates que compte le village.

Bref, nul ne reste indifférent au charme troublant qui émane de cette génisse venimeuse.

Vieille fille réellement cruelle mais d'une piété exemplaire, elle chante comme un rossignol à la messe du dimanche, fait longuement agoniser les lapins qu'elle élève dans d'infects clapiers avant de leur sectionner la tête à coups de hache.

Et prie avec une ferveur non feinte.

De sa belle calligraphie régulière et incisive il lui arrive d'envoyer mensuellement des lettres anonymes d'une rare obscénités aux femmes des notables du village. Lettres parfois agrémentées de propos politiques immatures, ineptes et grotesques à destination de leur époux.

Prudente, elle les poste toujours dans différents dépôts postiers du chef-lieu de son département. Ce qui représente pour elle une véritable expédition qu'elle entreprend invariablement en autocar. Ces allers-retours dans la ville-préfecture lui prennent une journée entière à chaque fois. Un jour par mois est donc consacré à ce voyage en ville afin d'aller poster ses ordures. 

Une petite affaire qui ne lui pose pas de problème : pensionnée (ou rentière, on ne sait pas trop) Marinette ne travaille pas et a beaucoup de temps à consacrer à elle-même ainsi qu'à empoisonner la vie des autres.

Sa sexualité explosive et perverse qu'elle refoule depuis ses premières règles ressort dans presque tous ses actes et pensées : ses fantasmes dénaturés ne sont plus un secret pour personne.

En fait on ne sait pas si Marinette est belle ou laide. A 38 ans, d'homme elle n'a connu que le Christ en croix qu'elle caresse chaque jour du regard, le pauvre vieux curé de son église à qui elle confesse ses pires rêveries érotiques et le bedeau un peu benêt mais monté comme un âne et qui un jour lui a montré son braquemart sans que celle-ci ne détourne le regard.

Marinette est un ange lorsqu'elle chante le dimanche de sa voix pure, se montre malsaine en compagnie de ses lagomorphes, arbore une silhouette vénusiaque avec ses formes charnelles, incarne le tue-l'amour par excellence à travers sa face disgracieuse.

Elle hante non seulement l'église du village de sa présence à la fois pieuse et indécente mais également l'esprit de bien des mâles en rut, le coeur de plus d'une femme envieuse ou railleuse, les songes libidineux de son curé et les pensées du bedeau qui, aux dernières nouvelles, lui a finalement rendu l'hymen pareil à celui d'une putain avérée, à la grande satisfaction de l'hypocrite qui depuis ce jour, loin de s'assagir, redouble ses crimes cachés.

Désormais, c'est deux jours par mois qu'elle consacre à ses allers-retours au chef-lieu.

VOIR LA VIDEO :

https://youtu.be/cU0cCJGst4o

Liste des textes

2220 - La tempête Trump
2219 - Femme de lune
2218 - Une plume de poids
2217 - Douches glacées
2216 - Les arbres et moi
2215 - Je pulvérise le féminisme !
2214 - J’aime les vieux “fachos”
2213 - La surprise
2212 - Promenade en forêt
2211 - Je vis dans une cabane
2210 - Plouc
2209 - Je suis un mâle primaire
2208 - Musique triste
2207 - Ma cabane au fond des bois
2206 - Hommage à Christian FROUIN
2205 - Installation sur la Lune
2204 - Barreaux brisés
2203 - Affaire Pélicot : juste retour de bâton du féminisme
2202 - L’abbé Pierre, bouc-émissaire des féministes
2201 - Par tous les flots
2200 - Votre incroyable aventure !
2199 - Je ne suis pas en vogue
2198 - Jadis, je rencontrai un extraterrestre
2197 - Dernière pitrerie
2196 - Alain Delon
2195 - Je déteste les livres !
2194 - L’esprit de la poire
2193 - Je ne suis pas citoyen du monde
2192 - Ma cabane dans la prairie
2191 - Devant l’âtre
2190 - Plus haut que tout
2189 - Pourquoi la femme vieillit si mal ?
2188 - Je prends l’avion
2187 - Sous la Lune
2186 - La pourriture de gauche
2185 - Je dors à la belle étoile
2184 - L’obèse et l’aristocrate
2183 - Le hippy et moi
2182 - Croyant de feu
2181 - Les gens importants
2180 - Le Beau
2179 - Michel Onfray
2178 - J’irai cracher sur leurs charentaises !
2177 - Clodo
2176 - Corbeaux et corneilles
2175 - Un dimanche plat atomique
2174 - Promenade en barque
2173 - Juan Asensio, ce rat lumineux
2172 - Il va pleuvoir bientôt
2171 - Au bord de la lumière
2170 - Dans mes nuages
2169 - J’ai dormi dehors
2168 - Les roses
2167 - Perdu en mer
2166 - Un jeune heureux
2165 - Le vagabond
2164 - Un ogre
2163 - Brigitte
2162 - Les gens simples
2161 - L’azur de Warloy-Baillon
2160 - Cause majeure
2159 - Je n’ai aucune élégance
2158 - La rivière
2157 - Il n’est pas raciste
2156 - Elle me fait peur
2155 - L’horloge
2154 - A la boulangerie de Mont-Saint-Jean
2153 - L’écologiste, ce primitif
2152 - Madame Junon
2151 - Chemins de pluie à Clinchamp
2150 - Voyage vers Mars
2149 - Galaxies
2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet