dimanche 25 octobre 2015

1139 - A droite, gauchement mais sûrement !

Certains seront étonnés de l'apprendre : plus jeunes, moins expérimenté, j'étais de gauche pour bien des idées. La réflexion progressive m'a fait radicalement changer de point de vue.

De la droite, j’arbore les signes les plus éculés.

Ma face de marbre reflète la morgue la plus insolente. 

Je sors le coeur hautement perché sur son piédestal d’airain, dîne avec des cuillers ciselées, dors avec la sérénité des honnêtes citoyens bien chaussés.

Le bon goût, l’aisance, le verbe choisi caractérisent mon rang. Je toise mes adversaires avec le regard prétentieux des esprits qui se savent supérieurs, considère les choses et les hommes avec ce mélange de dérision et d’autorité si particulier aux âmes nobles sûres de leur droit, de leur éclat, mais conscientes aussi de l’iniquité du siècle...

Bref, mes hauteurs glacées sont l’empreinte immatérielle des gens de belle condition qui tiennent à le demeurer.

Je suis de droite, inflexible, fier, avec de l’acier dans mes sentiments, de la clarté dans ma raison, de la soie sur mon oreiller.

Et un peu d’or dans ma bourse.

Je suis de droite caricaturale, de celle qui inspire les quolibets des hérétiques, scandalise les indigents de l’intellect, fait sortir de leurs châteaux d’illusions les faux messies de la gauche à l’idéalisme matérialiste.

Je suis de la droite à la droite du Père, la droite royaliste, châtelaine, hautaine, pleine de dentelles.

vendredi 23 octobre 2015

1138 - IZARRA dans toute sa vérité

Farouchement homophobe, ardent militant anti-avortement, promoteur de la vertu universelle, phallocrate primaire décomplexé, j’ai la république en horreur, mets le gauchisme à ma droite et ajoute du Ciel à tous mes plats.

Ca c’est mon terrestre aspect, rugueux, âpre, furieux et follement temporel.

Epris des hauteurs, cela ne m’empêche nullement d’avoir mes faiblesses. Et mes chutes sont d’autant plus vertigineuses que ma couronne est éclatante. Plus les âmes sont grandes, plus elles risquent de tomber de haut, ce qui est exactement mon cas. Je suis hautement responsable de tous mes écarts de conduite, de pensées, de paroles, tandis que l’homme du commun l’est beaucoup moins. Lui a droit à l’indulgence humaine et divine, moi pas : mon éveil spirituel, ma position privilégiée entre la Terre des illusions et le Soleil de la vérité m’oblige à des devoirs supérieurs, chose dont j’ai parfaitement et permanente conscience.

L’exceptionnelle exigence est la norme naturellement imposée aux astres de mon espèce.

Mes faux-pas sont les fruits non pas de mon ignorance, de ma bêtise ou de mes maladresses mais bien au contraire de mes choix royalement assumés, de ma pleine volonté de descendre parfois dans la boue, de mon intelligence mise au service des bassesses de mon incarnation, ce qui est d’autant plus grave.

Mais c’est également cette immense clarté en moi, ce libre-arbitre aux pôles extrêmes qui me donnent des ailes aussi vastes. Ce qui fait la gloire de mes ascensions, c’est ma liberté de plonger dans l’abîme. Sans cette liberté d’aller où je veux en totale conscience, mes montées n’auraient aucune valeur. C’est parce que j’ai le choix entre l’or et la misère que mes profondeurs sont sans mesure, quand d’autres moins éveillés que moi -donc moins exposés à la flamme spirituelle- sont bornés entre la paille et le foin. Leur éclairage est bref et leur pain quotidien est leur unique horizon. Ma lumière est illimitée et les galaxies sont mon ordinaire mesure.

Eux risquent peu de se brûler au feu des étoiles, d’éprouver le vertige de l’infini, de s’asseoir au bord de l’Univers, leurs culpabilités ou mérites étant moindres. Certes, mais ils s’élèvent peu.

Mon stade d’évolution intérieur est si avancé que la distance entre eux et moi leur est intolérable. Mon flambeau humilie leur chandelle et pour eux cet éblouissement est comme une agression. Une injure à leurs oeillères, un outrage à leur petitesse, une offense à leurs déficiences. Et ils appellent “haine”, “misanthropie” ou “intolérance” ce qui chez moi n’est que grandeurs, pénétration, esprit.

Eux sont trompés par les vagues du siècle qui les bercent et les endorment, quand j’embrasse l’océan entier de mon regard d’albatros, loin de leurs minuscules tempêtes, hors de leur portée de fourmis.

Je ne cache pas les corruptions de mon être, les indécences de ma sensualité, les ruines de mes jours sombres, les mesquineries de mon caractère et le ridicule de mon égocentrisme, et si je me vante d’une chose, ce n’est pas de mes péchés mais de ma sincérité à les reconnaître.

Oui j’ai moi aussi mes côtés misérables car étant fait de chair, d’imperfections, de tares, de peurs et de vanités, je suis moi aussi un humain comme un autre. Mais ce qui me distingue radicalement des pervers, des irresponsables, des menteurs, des rêveurs, c’est que je ne glorifie pas mes sacrilèges, je n’appelle pas “noir” ce qui est blanc, "jour" ce qui est ténèbres", je ne confonds pas la rose avec le fumier, je ne cherche pas à changer la fange en onde pure juste en travestissant le langage...

Mes frères, mes pieds pataugent dans vos mêmes noirceurs, mais mes sommets sont enneigés.

Bref, je suis comme vous tous : sujet aux tentations, lâchetés et médiocrités de l’existence.

samedi 17 octobre 2015

1137 - Les choux-fleurs de mars

Les premiers jours de mars liquéfient l’ambiance, argentent l’atmosphère, bleuissent les âmes : ils enflamment les flaques, glacent le sol, abreuvent les caniveaux.

Dans le ciel, plein d’écume, d’ombres et de chrysanthèmes. 

Ces flots en fleur que sont les nuages arrosent ma face de rat à l’âpre saison, font des larmes de glace sur mon front, frigorifient mes doigts de pieds. 

Et allègent mes semelles : les giboulées me donnent des ailes.

Elles “escargotisent“ le monde d’une seule averse, humectent les alcôves comme les tombes tout en perçant les coeurs de leurs tranchants rayons de pluie.

Mars est le temps des rigoles, non de la rigolade.

Sa blanche tristesse m’emporte dans des hauteurs troubles : avant avril, c’est encore un peu de ténèbres mêlées de neige.

Entre cendre et yaourt, givre et boue, frissons secs et chemins sans issue, il y a l’azur plombé, les terres noyées, le soleil lointain, l’horizon lumineux.

C’est aux derniers froids de l’hiver, à la fonte de ses humeurs, au mois des semailles, sur les cailloux des champs et sous les sillons aériens que je m’éclaircis.

mercredi 14 octobre 2015

AVERTISSEMENT ET MISE EN GARDE

Depuis quelques temps un pirate informatique malveillant usurpe mon identité informatique et administrative pour me nuire à travers des envois postaux et/ou informatiques injurieux à caractère raciste à l'adresse de diverses associations anti-racistes (ou autres).

A travers ces manoeuvres frauduleuses et ces envois calomnieux cette personne tente de me faire passer pour un contestataire raciste, haineux, agressif et menaçant que je ne suis pas.

Des plaintes ont été déposées contre moi de la part de ces associations visées par ces courriers inquiétants et j'ai donc déposé moi-même deux plaintes contre cet individu mal intentionné qui tente de salir mon honneur, entre autres méfaits.

Si cette personne lit ce présent message, qu'elle sache que je réclamerai contre elle des dommages et intérêts à hauteur des nombreuses nuisances occasionnées depuis plusieurs mois, c'est-à-dire assez élevés.

Je compte également médiatiser cette affaire en cas d'identification et de condamnation de cet individu, afin de décourager ceux qui éventuellement seraient tentés de l'imiter.

Une enquête policière est en cours.

Raphaël Zacharie de IZARRA

mardi 13 octobre 2015

1136 - Prière à Louis

Je vous salue Louis, mon bon, mon cher, mon bien-aimé roi de France, le dernier qui régna, Louis le seizième descendant de cet illustre Soleil qui depuis Versailles rayonne sur le monde pour l’éternité.

Je vous salue très chrétiennement Louis, vous mon roi, vous que le Ciel désigna, vous le plus aimé des souverains de France, assassiné par la gueusaille républicaine !

Je vous aime Louis, vous bénis et  vous prie, du haut de votre grandeur royale, de pardonner à l’engeance républicaine son ignominie.

Louis, l’outrage fait à la couronne fut inouï, l’immonde régicide tomba sur votre tête très sainte et je pleure ce mensonge contre Dieu, cette tromperie contre la France, cette hérésie contre les coeurs pieux et nobles pour qui un royaume sans Dieu n’est plus qu’une terre stérile aux sillons maudits.

Louis je vous demande encore de pardonner très chrétiennement, très pieusement et très royalement à vos calomniateurs, parjures et meurtriers, de prier pour eux, de prier également, en juste réparation à cette offense sans nom que fut 1789, pour un retour glorieux sur le trône de votre lignée instaurant le rétablissement de la royauté française, chrétienne, bleue, noble, sainte.

Je vous salue Louis, Ô mon roi, très humblement, et dépose à vos pieds la flamme claire qui depuis plus de deux siècles brûle avec ardeur en toutes ces âmes intègres que j’incarne ici, modestement -ceux-là que le drapeau athéiste a damnés-, et que dans une folle volonté chrétienne, honnête, royaliste, je souhaitais faire remonter à la lumière, au moins le temps de ce bref témoignage.

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dimanche 11 octobre 2015

1135 - Farrah Fawcett, l'obsession izarrienne

Maître, j’ose frapper à votre porte d’esthète et de particulé afin de mettre à l’épreuve votre inspiration littéraire sur un sujet éternel. Quoi de plus essentiel, en effet, que la beauté magnétique de la jeune Farrah Fawcett ? A vos yeux en tout cas. Oublions ces fadaises que sont les clichés littéraires pour aborder les côtes idéales de la Poésie. Je vous propose de nous éloigner du plancher des vaches, de prendre une direction aussi radicale que verticale : celles des étoiles précisément. Imaginons que vous ayez été le contemporain de la jeune texane, qu'elle ait été européenne et qu'elle ait pu vous rencontrer.

1 - Avez-vous jamais pensé à créer un texte non pas SUR Farrah Fawcett, mais POUR Farrah Fawcett...

Je n’ai pas pour habitude, ni même l’extravagance, d’adresser des courriers aux bécasses. Farrah fawcett en tant que femelle cervelle ne m’intéresse guère.

2 - Dites-nous, Maître, quel serait l'endroit idéal où vous donneriez un rendez-vous à la belle Farrah ?

Sur la Lune, sans hésitation. C’est à dire à la fois loin du sol terrestre et très proche de mes aspirations intimes, poétiques, spirituelles. Dans un endroit sans atmosphère, à la pesanteur allégée, et au paysage nivéen, autant dire dans un monde de pur esprit. 

3 - Si des lèvres de la vénuste incarnation vous aviez entendu un "Je vous aime, Maître”, qu'auriez-vous répondu ?

J’aurais répondu que ces mots à la portée de la première dinde venue sont loin de me suffire pour me convaincre, qu’il faut me mériter, et âprement encore. Un astre de mon envergure ne se conquiert pas avec des vapeurs d’eau de rose mais avec des ondes plus capiteuses. Des flots de vinaigre sincères et quelques ronces tout aussi franches valent mieux qu’un nuage de doux sentiments quasi inodore.

4 - Mes questions ont pour but d’exciter vos rêves et ceux de vos lecteurs... Alors, pouvez-vous imaginer la pire plaisanterie que vous auriez-pu faire à Madame Fawcett ? La plus amusante cruauté à lui adresser ?

Simplement lui dire la vérité. Ce serait cruel mais pas drôle : juste faire un constat des choses à propos de sa tare consistant en sa culture yankee. Etre née dans ce pays de la super-puissance du mauvais goût, cela laisse inévitablement des traces inesthétiques sur sa vie. La pire plaisanterie à lui faire ? La meilleure en réalité, un enchantement pédagogique : changer cette pure américaine en authentique française. Transformer le coca-cola en vin. Remplacer le soda de ses veines par le sang de nos vignes. Faire de cette blonde texane une évanescente chartraine, une pétillante champenoise ou une bourgeoise bordelaise. Avec dans ses semelles une bonne tranche de camembert bien de chez nous !

5 - Puisqu'on est déjà là, pensez-vous que ce serait un blasphème de faire pleurer la beauté pure ?

La beauté est un cadeau de grand prix, qui elle aussi se mérite. Le vrai outrage serait de faire rire la laideur aux dépens de la majesté. Le singe peut bien s’étourdir de ses propres grimaces, mais qu’il le fasse seul ! Il faut se hâter d’honorer la splendeur avant que la perfide, populiste, usurpatrice disgrâce ne lui conteste ses droits naturels. L’épine a ceci de supérieur à la fleur, c’est qu’elle nous laisse des marques impérissables. Un baiser douloureux s’oublie moins vite qu’une caresse insipide. Ce ne serait donc pas une offense de faire pleurer la beauté pure mais au contraire une nécessité, un aiguillon salutaire, une manière de lui rendre hommage en lui rappelant son statut infiniment élevé. Ce qui fait également la valeur du diamant, c’est sa taille, c’est à dire son “écorchage” sous les doigts de l’orfèvre. Le rire est la consolation de la laideur, les larmes les joyaux graves de la beauté. L’un est une misère, les autres une richesse. Si la laideur mérite la dérision et l’accepte avec tant de coeur, la beauté quant à elle ne souffre que l’exigence. Les sommets, c’est un vertige solennel. Non un amusement pour pitres.

6 - On sait tous que l'amour est indéfinissable, qu'il a un aspect terrestre comme un autre. Mais encore plus important, des hauteurs célestes. Est-ce que votre amour onirique pour Farrah Fawcett atteint quelque dimension spirituelle ?

Mon intérêt pour cette défunte qui fut vivante à la face éclatante est purement esthétique, poétique, onirique, mais précisément parce qu’il est tout cela, il rejoint en effet la réalité spirituelle, qui est une réalité suprême. Vous parlez d’amour, je parle de raison.

7 - Nul n’ignore que vous êtes l’idole des femmes intelligentes, aux allures plus ou moins flatteuses. Ces prétendantes plus ou moins glorieusement incarnées auraient-elles, selon vous, des raisons d’être jalouses de leur rivale ?

Certainement, dans la mesure où toutes mes forces izarriennes sont tendues vers cet astre majeur.

8 - Maître, on sait que vous associez la beauté rayonnante de la jeune Farrah à l'image de la Beauté absolue. Comment fut-il possible que les brumes de son intelligence ne ternissent pas l’éclat de son visage ? 

La neige, quand elle est vraiment très froide ne brûle plus, elle éblouit. On se réchauffe alors à sa seule lumière qui remplit tout l’espace. La beauté transcende l’intelligence, elle est Intelligence elle-même, à l’image du Cosmos. La beauté est une forme d’intelligence, la plus subtile me semble-t-il.

9 - Ne pensez-vous que c'est un peu facile d'associer la perfection divine à un simple visage ? Ce serait même puéril. Associer les yeux bleus au ciel, les dents blanches à la lumière, les cheveux blonds aux rayons de la Lune... Ne craignez-vous pas le ridicule de ces associations ?

Toute vérité est, par nature, éternelle, universelle, constante. Savoir s’émerveiller des choses les plus évidentes aux apparences si flagrantes, et qui semblent banales, c’est une capacité rare de nos jours qui signe l’intégrité, l’authenticité, l’innocence préservées de certaines âmes. Retrouver et savourer les parfums originels de la Création, voilà le vrai défi de notre monde anesthésié par le superflu. Les stimulations artificielles du matérialisme exacerbé et les miasmes plombés de la culture tarabiscotée, pour ne pas dire déviante, ont étouffé chez bien des êtres leur sens spirituel le plus élémentaire.

10 - Parmi les grands peintres il n'y a que le grand Andrei Rubliov ayant osé "peindre" l'esprit divin dans l'icône de la Sainte Trinité et là, il L'a rendu jumeau du Père et du Fils à travers la couleur verte, lunaire de son vêtement. Peut-on, donc, s'aventurer jusqu’à penser que les traits de Farrah Fawcett étaient une icône de l'Esprit ?

Oui. Totalement, définitivement. Un visage humain a de toute façon plus de poids que toutes les icônes créées. Surtout les plus flatteurs comme celui de Farrah Fawcett, abstraction faite, bien évidemment, des scories esthétiques de sa culture américaine, je veux parler de certaines de ses toilettes, discutables.

11 - Associez-vous le visage de Farrah Fawcett plutôt à l'Esprit Divin, aux anges, ou bien à une païenne Vénus ?

Je l’associe aux galaxies. C’est à dire à l’Univers comme aux méduses, aux coquillages ou au sable, donc à l’Esprit Divin.

12 - Les mauvaises langues diraient que votre échelle des valeurs est bien légère... Cette manière de mettre le visage fawcettien sur le piédestal de vos rêves spirituels, (et pas celui de Mère Thérèsa ou du Pape Jean-Paul II) ce n’est pas un peu faible ?

La beauté sensible, c’est aussi la manifestation de la gloire divine.

13 - A propos de système de valeurs, l’essentiel pour vous c’est la BEAUTÉ ou la BONTÉ ?

Ces deux choses ne sont-elles pas naturellement indissociables ? C’est certes facile et dérisoire que de l’affirmer mais il serait en même temps assez vain de chercher à démontrer ceci et son contraire.

Je vous remercie, cher Maître, pour vos réponses inspirées. J’espère avoir pu faire découvrir aux lecteurs, les flammes de votre esprit, à travers notre discussion sur la beauté de Farrah Fawcett.

jeudi 8 octobre 2015

1134 - Aristocrate laid et bossu

Né dans les douceurs de la soie, les délicatesses de la dentelle et les vices de l’or, j’ai tété mes nourrices à peau laiteuse avant de les morde fort prématurément

Des limbes dorés d’où je suis sorti la dent acérée, j’ai hérité d’une bosse. Cette infirmité, immonde quand elle a poussé chez la gueusaille, se présente comme une flatteuse singularité sur le dos des gens de mon espèce. Une sorte de fioriture horrible qui fait toute ma différence.

Cette excroissance me conférant cette silhouette hideuse -et même effrayante- est mon plus grand bonheur d’aristocrate fortuné.

Egocentrique, imbu de ma disgrâce, caractériel, méchant par nécessité, dépensier par éducation, pervers par goût, je ne veux ressembler à personne, pas même à Apollon. Je préfère être cette grimace unique plutôt qu’une rose banale.

Les femelles détournent leurs regards de ma face ignoble : comme si mes charmes de polichinelle n’y suffisaient pas, la généreuse Nature a fait mes traits fort laids. Mais par la vertu de mes écus les belles, cupides, acceptent bien vite de les contempler.

Mon argent fait briller comme un soleil ma face de gargouille et fait luire ma protubérance ainsi qu’une Lune difforme.

On pense que je suis plein de mollesse à l’égard de ces bonnes âmes qui veillent à ce que mes désirs les plus baroques soient comblés.

Erreur.

Pour les récompenser de leurs ardeurs feintes, sourires forcés ou politesses de façade et autres faussetés, je leur adresse mes pires cruautés d’esthète au coeur pourri et à l’esprit vif et joueur. Ainsi pour Noël j’offre à mes amantes les plus assidues, donc les plus vénales, des coffres lustrés remplis d’asticots vivants, à mes bonniches paresseuses des bijoux confectionnés dans des os de condamnés à mort, à destination de leurs enfants (dont la simple vue m’est insupportable) des diablotins faits avec des cordes de pendus, à mes valets fidèles des baguettes de bois vert avec lesquelles ils ont ordre de fabriquer les robustes badines qui leur chaufferont l’échine toute l’année.

J’aime particulièrement me rendre aux funérailles, surtout celles de mes amis. Pour moi c’est jour de fête que d’enterrer mon entourage. Je me sens plein de verdeur au contact de la mort des autres. Plus ils sont nombreux à rejoindre le cercueil, plus je me sens vivre. Devant leur cadavre puant je ressens la félicité de l’épargné, la chance du survivant.

Je suis un vieil aristocrate laid, bossu et riche. Mais en réalité ma vraie richesse, celle qui me maintient en vie, me rend heureux de manière constante, qui fait que je suis satisfait de mes oeuvres, c’est ce mélange en moi de fumier et d’épines. L’un me nourrit, les autres m’aiguillonnent. Ainsi je ne tombe jamais à terre.

Je suis le seul à n’être pas dupe. Ainsi je traverse l’existence, tordu, fangeux, amer et cynique, cruel et lucide, bien certain que ce n’est pas pour moi qu’on m’aime mais pour mon argent.

VOIR LA VIDEO :

https://rutube.ru/video/9c3f7c6d46ec549ba181143411bb9b9a/

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1133 - Seigneur glacial

Je suis un grand aristocrate de la petite province étriquée, un serpent venimeux pétri de principes vertueux.

Egoïste, impatient, invivable, colérique, mes ailes noires et mes crocs acérés font de ma personne une chauve-souris ricaneuse. Ma canne frappe avec adresse et ma cape inspire l’effroi.

Mes plaisanteries sont féroces, mes signes d’amitiés mortifiants, mes gifles injustifiées et mes caresses écorchent comme des épines : chez moi tout est brûlant car tout est pur, brillant, anguleux, sec et vif tel un bloc de glace tranchant.

Sur mon front, la beauté des astres froids. Dans mon regard, l’éclat du silex. En mon coeur, la lumière émanant du givre.

Je fais peur aux enfants, peur aux hommes, peur aux femmes, peur aux loups.

Parce que l’immensité, la tempête, la fièvre et les tremblements embellissent ma vie de fleurs et de fracas, de chants et de ronces, je ne supporte que l’infini, la démesure, l’outrance. Et du sommet de mes certitudes de petit dieu imbu de sa grandeur, je châtie la petitesse, la timidité et la faiblesse sans distinction ni remords : roture, bonniches, valetaille. Cette espèce vulgaire connaît la saveur âpre de mon ire innée à son endroit.

Les rampants à mon service sont les destinataires privilégiés de mon plus cinglant mépris. Je paye leur servitude en  monnaie de sang quand il le faut, c’est à dire systématiquement. J’ai en effet le bâton leste et le fouet facile à l’égard de cette engeance.

Mes pairs, les âmes d’envergure que je côtoie en d’illustres occasions, sont des gens de robe, d’esprit, d’art et de science. Impénétrables et distants, austères et mystérieux, ils projettent sur la Terre des ombres majestueuses et laissent dans leur sillage des souvenirs impérissables.

Je suis une cathédrale humaine voguant sur un océan de pensées magistrales et profondes, mais une cathédrale entourée de fourmis.

Que j’écrase à chacun de mes pas de géant.

Parce que j’incarne la glace, la pierre et le tonnerre, oui je fais peur aux enfants, peur aux hommes, peur aux femmes, peur aux loups...

mercredi 16 septembre 2015

1132 - Je déteste donner aux mendiants !

C'est essentiellement parce que je suis radin, égoïste, mesquin, bref jaloux de mon pécune, que je détesterais me délester de ces quelques piécettes ordinairement convoitées avec une avidité déplacée par l’indigent de base.

Ma monnaie alourdit délicieusement ma bourse et je me sens rassuré par ce balancement plein de promesses dans ma poche lorsque je marche vers la boutique du boulanger-pâtissier. Plaisir que ne connaît pas l’indélicat miséreux aux yeux plus gros que mon escarcelle. Et qui, ignorant tout de ma belle vie raffinée, voudrait me priver de cette humble ivresse au nom de son ogresque appétit de sans-le-sou !

Je préfère offrir mon mépris au tendeur de sébile et garder mon précieux trésor de centimes plutôt que lui faire la charité. Je n’éprouve de toute façon aucune satisfaction particulière à faire le bonheur éphémère d’un mendigot qui ne connaît que le goût grossier des mets les plus vils. En revanche je suis comblé lorsqu’un savoureux gâteau au beurre fin honnêtement acquis grâce à mes beaux sous-sous passe de l‘étal du vendeur à mon panier.

Entendons-nous : en réalité je ne morgue nullement le nécessiteux attendant de moi sa petite merveille quotidienne bien sonnante, non. Je dis juste qu’il m’est moins désagréable de passer à ses yeux pour un salaud de riche qui le méprise que de recevoir sa gratitude, aussi profonde soit-elle, au prix de la séparation de deux ou trois rondelles de fer... Sacrifice exorbitant pour un avare de mon espèce. Oui, j’aime mieux lui donner l’image d’un malpropre et conserver ma ferraille que le voir se prosterner à mes pieds en signe de reconnaissance et perdre deux ou trois de mes radis. Garder le plus longtemps possible le métal frappé qui distend exquisément l’intérieur de ma veste, telle est ma priorité dans cette société mal assortie où se côtoient les gens fortunés et les crève-la faim.

Je n’ai rien contre les professionnels de la pauvreté, je l’assure bien. Leurs moeurs de mal-vêtus ne m’outragent en rien, ni leur absence de goût pour les meilleures choses de ce monde. J’estime même que leur métier de quêteur est louable car ils tentent de vivre grassement -mais sans toujours  y parvenir-  avec la générosité des travailleurs, des allocataires, des chanceux, des bien-nés, bref des nantis.

Le seul reproche que je peux leur faire, c’est que l’immense majorité d’entre eux méprisent sans mesure ni nuance mon avarice, ma mesquinerie, mon égoïsme.

Alors que c’est uniquement pour ces raisons, et pour aucune autre, que je ne leur donne pas mon argent.

VOIR LA VIDEO :

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mardi 15 septembre 2015

1131 - J'attends la neige

J’attends que la neige tombe, qu'elle change le monde en un vaste refuge d’esthète, éphémère et sublime.

Dés l’apparition de cette lave immaculée jusqu’à sa fonte, je ne suis plus qu’un hibou errant dans la nuit glaciale. Et je m’enivre de ce givre qui effraie les frileux et fait chanter les hôtes de l’hiver.

Mon coeur n’est pas un soleil ardent mais un diamant fait d’eau gelée dédié au Cosmos. C’est une pierre pure, dure, sévère et limpide comme le cristal reflétant les lointains espaces sidéraux, les inaccessibles océans stellaires, les pensées issues des confins de l’Esprit.

Insensible aux misères humaines, il ne brille que pour les causes désincarnées, les êtres sans émotion, la Poésie, la voûte nocturne et la banquise.

J’attends que la neige recouvre tout : sous la poussière nivéenne je me change en créature d’idéale lumière. Je suis alors l’image immatérielle d’une froide chandelle éprise de beauté figée.

Quand l’écume de décembre fait taire les rampants et rentrer les moutons, je m’éteins au monde pour me rallumer aux étoiles. Là, je deviens une statue contemplant l’infini. Et avec mes ailes de marbre, je rejoins l’éther.

J'attends la neige car ce qui bat dans ma poitrine n’a pas de chaleur, pas de sève, pas de couleur. Mais ce qui illumine mon front est fait de ciel, et rien que de ciel.

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https://youtu.be/5aEJ-e_7oLo

http://www.dailymotion.com/video/x370h0m

http://www.dailymotion.com/video/x56w01f_j-attends-la-neige-par-raphael-zacharie-de-izarra_travel

samedi 12 septembre 2015

1130 - Les rigoles de mars

En mars les averses traversent mon coeur avec heurts dans un fracas de haricots.

Des casseroles entières de cette eau aiguë comme des lames se déversent dans ma cervelle allumée. L’onde de la saison tranchée est une soupe glacée au goût âpre et vert de terre et de lune mêlées.

De ces flaques de pluies surgissent des horizons flous, des clartés incertaines, des mers profondes, des brumes éclatantes. 

Images sévères de flammes lointaines et frigides. Et je me laisse emporter avec délices dans cet azur de grisailles et d’écume céleste issu du caniveau.

Alors ma mélancolie naît d’un mélange de vapeurs. L’une issue de la cuisson des artichauts, l’autre constituant certains nuages aussi blancs que la neige.

En ce mois des germinations tout est en ébullition dans mon potiron. Ma coquille est pleine des flots tristes mais féconds qui dans une même chute suprême et universelle humectent le sol où glisseront bientôt les escargots dans la mollesse et la sérénité de leur soleil liquide aux rayons aqueux. Les pieds dans l’eau, les pensées en l’air, je me noie dans mars comme je me noierais dans un océan sans sel, sans chaleur, sans couleur, mais avec des vagues qui ressemblent à des oiseaux.

Dans les sillons creusés par les douches frigorifiantes de mars, des ruisseaux se forment. Vifs et argentés. Et à travers ces tourbillons de joie à basse température des visages apparaissent et me parlent de choses mystérieuses, d’espaces infinis, de hauteurs incommensurables, de mondes étranges, de beautés nouvelles, de fromage à faire fondre sur mes artichauts.

Et c’est sur cette évocation alimentaire que mon spleen si doux se transforme en sinistre tristesse.

Mais très vite, du fond de ce gouffre de molécules matériellement nourricières, je parviens à prendre appui pour mieux remonter jusqu’à l’éther de l’esprit. Tel est le miracle de mars.

Mars est devenu pour moi le plus morose, le plus riche, le plus redouté, le plus attendu, le meilleur et le pire mois de l’année. Avec ses séductions froides et pénétrantes comme des silex, il a détrôné les chaudes, chatoyantes, écoeurantes douceurs de septembre.

mercredi 26 août 2015

1129 - Je ne suis pas un sentimental

Moi, je suis loin d’être fleur bleue.

Je ne fais aucun sentiment : seule ma raison guide mes actes.

Mes mots sont toujours de fer : je déteste quand, pour plaire aux caniches, le verbe viril se change en guimauve.

Le sentimental agit sans sa tête et de tout son coeur, ce qui est une parfaite injustice. Les ânes ne font pas autrement. Eux non plus ne pensent guère, ils suivent sottement les mouvements de leur “soleil intérieur”. Et braient de bonheur imbécile devant une poignée de foin.

Les caprices, penchants, singularités ou affections particulières ne devraient pas entrer en ligne de compte dans nos choix. L’esprit rationnel uniquement, exempt de toutes considérations sentimentales, arbitraires, devrait gouverner notre vie.

L’iniquité n’est pas dans la flèche qui claque de vérité en transperçant les petites natures trop molles, trop sensibles mais dans les fumées lénifiantes de l’émotion. 

La pensée froide dicte le vrai, le bon, le juste. Le feu brûlant, la tendresse, l’amitié n’ont que des préférences, des fantaisies, des irrégularités et autres bizarreries.

Souhaiter faire le bien, c’est se soumettre à des impératifs stricts, non se diluer dans les vapeurs des sentiments.

Celui qui obéit bêtement à ses cordes sensibles est un être primitif et son action, même si elle va dans le sens du bien, n’a aucune valeur morale car elle ne dépend nullement d’une volonté fermement déterminée mais d’une simple pente émotionnelle. Tandis que celui qui fait abstraction de sa nature (qu’elle soit bonne ou mauvaise, peu importe) au profit de choix raisonnés vers ce qui est vertueux, beau et droit, celui-là est méritant.

C’est pourquoi je ne fais vraiment aucun sentiment, au contraire je demeure aussi glacé qu’une statue, tranchant comme une épée et même plus dur que le roc.

Bref, je suis un diamant de clarté, de force et de masculinité triomphante.

VOIR LES DEUX VIDEOS :

vendredi 21 août 2015

1128 - Neuf questions à propos de Farrah fawcett

UNE JOURNALISTE ME POSE NEUF QUESTIONS Á PROPOS DE FARRAH FAWCETT

1. Ces derniers temps vous faites silence sur Farrah Fawcett, Monsieur de Izarra. Ni de vidéos, ni de texte sur la belle blonde. Plus aucune vagues sur la toile. La raison de ce silence? Vers où vont vos rêves fawcetiens?

Je crains de lasser mon lectorat avec cette obsession esthétique qui ne hante que mon âme, après tout. A travers vingt-et-un textes évoquant la beauté, la déchéance et la mort de Farrah Fawcett je pense avoir fait le tour de cet astre tout en restant pertinemment dans l’universel. Persister et approfondir de manière plus intime serait donner une tournure purement égotique à cette affaire et donc offrir aux autres un mets aussi soporifique qu’indigeste. Je me mets simplement à la place de ceux qui me lisent et je comprends leur éventuelle lassitude à ce propos. Vers où vont mes rêves fawcettiens me demandez-vous ? C’est certes fort pompeux de le dire, mais mes rêves fawcettiens vont vers l’infini.

2. Si vous aviez pu proposer à Farrah Fawcett d’entreprendre quelque chose ensemble, cela aurait été quelle activité ?

J’aurais aimé lui faire lire mes meilleurs textes devant ma caméra.

3. Si on prend en considération les rôles de femmes abusées joués par la magnétique texane, croyez-vous qu'il y avait un côté masochiste réel dans sa personnalité ? Pensez-vous que les femmes on en général ce côté soumis?

En effet cette médiocre comédienne a tenu des rôles notables de femmes battues. A la lumière de ces rôles interprétés avec tant de zèle et de maladresse mêlés, il est pertinent de se demander si il n’y avait pas en elle ce fond de femme traditionnelle, c’est à dire de maîtresse des casseroles et docile épouse heureuse de son sort... Moi je pense que oui. Oui encore, je pense que toutes les femmes normalement constituées sont nécessairement soumises. C’est dans leur nature. C’est la mauvaise éducation féministe qui les dénature.

4. Pourquoi n’aviez-vous jamais rien écrit sur Farrah Fawcett avant son trépas le 25 juin 2009 ?

La mort lève bien des voiles savez-vous... L’ouverture des tombeaux incite à l’ouverture des âmes.

5. Le visage de la rayonnante américaine serait-il le symbole sensible, perceptible de la lumière qui vous habite ?

Je dirais plus précisément que c’est un phare qui aide à l’élévation, une direction éclatante vers laquelle aspire toute créature honnête, idéaliste, éprise d’immensités. Ou pour prendre une autre image, un soleil qui arrose les bourgeons de sa lumière pour les aider à fleurir.

6. En admettant que l'attention que vous lui portez soit parmi les plus beaux hommages qu'on puisse lui rendre, quel serait, d’après vous, la pire des offenses a sa beauté ?

Le pire outrage fait à sa vénusté, c’est le temps qui l’a commis. Le temps et sa propre bêtise consistant à faire appel au scalpel du chirurgien dès les premières rides. En ce cas l’entreprise d’embellissement, ou pour être plus exact, de tentative de rétention de la vieillesse, c’est à dire de tentative de contrer son naturel enlaidissement, est un second outrage, fait à l’intelligence cette fois. Farrah Fawcett aurait pu se contenter d’être une fleur fanée, au lieu de cela elle fut une vieille herbe artificielle, un chrysanthème confectionné avec des restes de roses en toc, bref un pur produit de la société américaine superficielle, une sorte de poupée affreuse issue de Hollywood.

7. Dans une interview antérieure, (Interview-vérité) on vous pose avec insistance une question sur un certain rapport entre Farrah Fawcett et la Roumanie. Il y en aurait-il, oui ou non ?

Oui et non. En fait ce sont des arabesques mentales sans consistance, des jeux de contrastes sans grande conséquence et sans intérêt pour les autres je crois. Farrah Fawcett est une galaxie, la Roumanie est un détail, une péripétie mineure, une périphérie sombre et rocailleuse de mon être qui heureusement est plus vaste que ces terres obscures où fermentent des vins certes précieux mais encore prisonniers de leurs grossières, lourdes, épaisses, laides barriques.

8. Au début de notre entretien je vous demandais vers où vont vos rêves à propos de cette créature. Je vous demande, à présent, s’il est légitime que le public en sache beaucoup plus ? Croyez-vous que les gens qui vous lisent et vous admirent -ou qui vous détestent- ont le droit de déchirer, peu a peu, ce rideau de mystère dissimulant votre château intérieur ?

Légitime je ne sais pas mais peu intéressé, certainement. Je ne souhaite vraiment pas alourdir ma plume et faire bouffer des enclumes à mes lecteurs avec ces genres de considérations essentiellement potagères. Que chacun laisse pousser les légumes de son jardin sans se croire obligé de devoir informer ses voisins jardiniers de ce miracle quotidien dont ils sont eux-mêmes (les voisins) les témoins dans leur propre propriété.

9. Vous qui avez écrit des lettres d'amour à votre voisine Coralie, n’avez-vous jamais songé a écrire une lettre d'amour à Farrah Fawcett ?

On n’écrit des lettres d’amour qu’à des destinataires en vie, accessibles, proches, et pour dire la vérité, banals. Une lettre d’amour se doit d’être crédible sinon elle est ridicule. Ecrire à Farrah Fawcett équivaudrait à mes yeux à écrire à la Lune. C’est dire que mes textes sur Farrah Fawcett sont avant tout des textes poétiques, au sens large et parfois élevé du terme, même si certains sont teintés de férocité ou saupoudrés de poivre noir. La femme qu’elle fut n’est que l’aspect éphémère et vulgaire de sa réalité terrestre. De cette filante image passée dans notre monde je retiens surtout sa persistante lumière : je ne peuple mes profondeurs que d’hôtes célestes.

mardi 18 août 2015

1127 - Imbuvable

Né avec une flûte en or -au son fort aigu- dans le bec et des certitudes de marbre dans mon esprit de roc, nourri avec des biberons étincelants aux tétines ciselées, élevé dans la gloire de moi-même, gavé de préjugés précieux et immodestes, je grandis dans une exquise impopularité.

Incompris, mal-aimé, condamné par la rumeur, je passai une enfance radieuse.

Joliment perché sur mes nuages, je fus préservé des vulgarités du monde. La seule souffrance que je connus, c’était celle des autres et elle ne me touchait guère. Enfin pour être honnête, elle me distrayait plutôt.

Bien à l’abri entre ma chambre feutrée et ma cave dorée, de la vie je n’ai expérimenté que les facilités, légèretés et suavités.

Fruits délicieux aux saveurs célestes qui enivrent mon âme d’esthète. Affinent ma sensibilité poétique. Conservent ma peau laiteuse.

Et m’éloignent de la boue dans laquelle se vautrent avec complaisance les autres mortels... Je laisse les épluchures, patates pourries et pommes aigres de l’infortune à ces spécialistes de la transpiration “turbinatoires” que je considère comme des porcs.

Bref, mon bonheur de vivre passe pour un outrage, et même un crime. C’est ainsi que ma misanthropie s’est alimentée à la source de cette porcine engeance que j’ai toutes les raisons de mépriser.

Indisposé par la rugosité du prolétariat, mais également par la tiédeur écoeurante des classes moyennes, j’ai toujours refusé le contact avec ces mains calleuses, ou simplement molles, que leurs représentants me tendent parfois. Moi le délicat aux doigts de pianiste et au coeur glacé comme le diamant, eux les grogneurs à la pensée épaisse et au corps ruisselant de sueur.

De fait je réponds invariablement à leur détestable amabilité par des crachats.

On me regarde de travers, m’évite, me cite en contre-exemple. Certains médisent même sur mes dentelles, ma perruque, le bout de taffetas collé à ma pommette et même sur la poudre de riz qui blanchit mon front hautain... Dieu ! Que le monde est mesquin !

La cause de toutes ces méchancetés ? Pour rien : juste pour ma différence, ma naissance, ma hauteur. Pour mes paumes lisses et mes joues pâles peut-être bien aussi, je crois... C’est par ces raffinements que je déplais aux cochons.

Il est vrai que je ne mange pas à la même table qu’eux ni ne vois passer les mêmes mets sous mes lustres. Chose qui répugne tant à ces hurleurs de l’ombre m’accusant de ne pas adopter leur régime plébéien. Pourtant il suffirait qu’une de ces bêtes semi-affamées vienne frapper à ma porte pour que je ne la lui ouvre pas. Ou que je lui fasse pénétrer le seuil et que je la bastonne avec justification. Mais jamais ces animaux ne prennent la peine de me juger sur pièce. Au lieu de cela, ils me font des procès d’intention. Ces dévoreurs d’ordure n’ont pas le sens de la justice.

Aujourd’hui que j’ai l’âge de ne plus rendre de comptes à personne, je peux bien le dire : je sais que je suis imbuvable.

Mais est-ce de ma faute si de fats censeurs et odieux creveurs de rêves m’enferment dans un imbrisable carcan de préjugés comme une bulle d’air dans une ampoule ?

VOIR LA VIDEO :

https://rutube.ru/video/737ccf17625af6d6ddcf22d355a557e8/

https://rutube.ru/video/3e4410f31aaf4a4cd4d5f2e127a06792/

http://www.dailymotion.com/video/x5ci79q_imbuvable-raphael-zacharie-de-izarra_travel

mardi 11 août 2015

1126 - Les nuages

Les nuages sont la bave du ciel, les postillons de l'azur, le lait de l’éther.

Chevaucheurs de l’atmosphère, créatures de fumée, spectres des sommets, avec leurs joues de fantômes et leurs ailes blanches comme des squelettes, ils changent de masque à chaque instant.

Nul ne s’attarde sur ces chimères à part les vagabonds qui voient dans ce coton d’Eole de grands lits où paresser et rêver de banquets sans fin.

Ces songes utiles que sont les cumulus incarnent la poésie de notre globe. Cette onde flottant dans l’altitude conjugue industrie et fantaisie. Une bête buée qui en vérité renvoie à l’essentiel : l’alliance de l’utilité et de la beauté.

Telle est la norme divine !

Les choses les plus vraies semblent les moins claires pour les cerveaux mous, poisseux, lents comme des limaces. L’équilibre universel se révèle tout en élégance.

- Ainsi à travers la neige sur la tête des montagnes, le roc et la légèreté se croisent-ils, la rigueur et la caresse s’assemblent-elles, bref l’enclume et la plume s’embrassent-elles.

- La merde s’évapore dans le sol, une fleur en sort : la puanteur transformée en parfum signe la gloire de la Création.

- Et que dire des abeilles qui nous dégueulent du feu floral ? 

Pour en revenir à nos moutons, le vin d’en haut enivre nos sillons et c’est si simple et pourtant si génialement conçu, si clair, si léger, si transparent que bien peu de gens s’en émerveillent.

Les nuées symbolisent l’ingéniosité de la mécanique naturelle qui sans cesse bouge, renouvelle ses apparences, se transforme, se combine avec les multiples éléments pour les ensemencer, les fructifier, les enchaîner à des cercles vertueux. Le tout, dans une chorégraphie nerveuse et subtile où le microcosme mêle ses pas avec ceux de l’infini...

Ce principe de l’efficacité et de la grâce gouvernant notre monde, c’est le paysan et le poète cheminant main dans la main. La charrue indissociable de la lumière. La besogne cosmique soutenue par l’enchantement. La lourde matière allégée par l’esthétique.

En effet, invariablement, le travail de la glaise se fait dans la splendeur.

Tantôt maquillée par les flammes du coucher, tantôt simple pluie, éphémère voile neigeux, et peu à peu éternelle banquise, fleuve interminable, et mille autres inventions encore, cette fontaine aérienne est une fête permanente, une folie dans les airs, un trésor qui humecte la Terre et abreuve nos luths.

C’est une conception lyrique tout comme le sont les arbres, la poussière, l’herbe, les atomes, la lune et les étoiles.

Certains de ceux qui liront ce texte me prendront pour un clown et lorsque la prochaine grêle frappera leur front impassible, blasés, ils ne lèveront même pas le regard vers cette écume tranchante qui me donne si célestement raison.

VOIR LA VIDEO :

https://rutube.ru/video/bb3142db338215fe0e5426d0eddd32c9/


https://www.youtube.com/watch?v=ESIGwoFaMm8&feature=youtu.be

https://www..com/watch?v=YxqsE-nsllk&feature=youtu.be

http://www.dailymotion.com/video/x3197k3

mercredi 5 août 2015

1125 - J'ai le malheur d'être heureux

Moi je suis heureux, satisfait, comblé. Tout en sachant pertinemment que cela est très mal vu.

Ce n’est pas de ma faute, je ne puis m’empêcher d’avoir de la lumière dans mon âme.

Je suis content de tout, même de rien. Je ris de ce qui vient ou de ce qui ne vient pas. Le meilleur reçoit bon accueil chez moi et le pire n’est jamais bien grave à mes yeux... Je ne pleure jamais sur mon sort, encore moins sur celui des autres.

Je ne vois que la beauté du Soleil, la clarté de l’aube, l’éclat des fleurs. 

J’ignore la souffrance des pauvres, des malades, des malheureux car je n’accepte de voir et de recevoir de la part des geignards, des éclopés, des verseurs de larmes que ce qui est gratuit, accessible, rafraichîssant : leur joie de vivre ou rien du tout.

On me dit sec, égoïste et ignoble parce que je préfère avaler chaque matin de ma vie un grand bol de ciel azuré, saupoudré de quelques beaux nuages blancs, plutôt que l’amère misère humaine... En réalité ce sont les gens tristes, négatifs, pleurnichards constituant ce qu’on appelle la “misère humaine” qui ne méritent pas d’être heureux. Ce sont ces mécontents qui insultent la vie, le Ciel et leurs propres parents les ayant mis au monde !

C’est plus fort que moi : même parmi les pleurs des professionnels du malheur, je suis heureux d’être sur Terre.

Seul au milieu des accablés comme une marguerite dans un champ de bouses de vaches... Et cependant ravi de vivre.

On trouvera fort indécent que j’avoue cette chose : le déballage des ténèbres de ces infortunés m’est insupportable. 

Mais le plus souvent, me fait rire.

Face aux récits des calamités de ces destins noircis par la douleur, j’oppose tantôt l’eau claire de mon sourire, tantôt le feu de mon hilarité !

Quand la nuit s’adresse à moi, c’est le jour qui lui répond.

Selon bien des observateurs, je devrais au contraire me désoler pour tout ce que je n’ai pas, pour tout ce que je ne suis pas, pour tout ce que je n’ai jamais fait. Ils me plaignent et pour rien au monde n’aimeraient être à ma place. Ils considèrent ma faculté d’apprécier mon existence telle qu’elle est comme une carence.

Sauf que moi je bénis les trois gouttes de pluie qui illuminent ma journée et adresse un ou deux crachats pédagogiques aux fronts qui se lamentent d’être mouillés.

VOIR LES DEUX VIDEOS :

https://youtu.be/iJK9qaB0cFU

https://rutube.ru/video/f3f94d91bce660f31612033a721b47f5/

http://www.dailymotion.com/video/x310uw1

Liste des textes

2168 - Les roses
2167 - Perdu en mer
2166 - Un jeune heureux
2165 - Le vagabond
2164 - Un ogre
2163 - Brigitte
2162 - Les gens simples
2161 - L’azur de Warloy-Baillon
2160 - Cause majeure
2159 - Je n’ai aucune élégance
2158 - La rivière
2157 - Il n’est pas raciste
2156 - Elle me fait peur
2155 - L’horloge
2154 - A la boulangerie de Mont-Saint-Jean
2153 - L’écologiste, ce primitif
2152 - Madame Junon
2151 - Chemins de pluie à Clinchamp
2150 - Voyage vers Mars
2149 - Galaxies
2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet