Je déteste les humanitaires !
Je parle de ceux qui, systématiquement, s'exilent aux antipodes de la
France pour aller bénévolement verser leur baume aussi superflu qu'ostensible
sur des destins anonymes qui, sous leurs traits colorés, ont l'excellent
avantage de l'exotisme. Cette solidarité viscérale est exercée au nom de leur conception
de la générosité universaliste.
"Universaliste", c'est-à-dire exclusivement réservée aux étrangers.
Ces bonnes âmes investies de la mission d'aimer et d'aider le monde entier,
sauf le pays de leurs compatriotes, ne sont en réalité que des parasites.
Ces gens sensibles très engagés envers leurs prochains très éloignés, sont des profiteurs de
l'air du temps. De purs produits d'un siècle sans plus de racines, des "machines
à humanité calibrée".
Pour ces belles consciences éprises de justice planétaire, conçue selon des
critères purement occidentaux, la souffrance humaine ne vaut que si elle est
hors nos frontières. Leur semblable désigné n'est jamais leur voisin, leur
proche, leur frère croisé dans la rue, non. Mais toujours celui qui est né sous
un autre soleil, loin de notre hexagone. Et si possible, qui ne parle pas notre
langue. C'est tellement plus tropical ! Dépaysant à souhait...
Et puis il faut dire que les idées de leurs protégés en turbans ou
en pagnes sont tellement plus en avance que les vôtres, pauvres
français arriérés que vous êtes... Eux au moins sont les détenteurs de cette
vérité qui vous échappe car dans leur Sud si défavorisé ils respectent les
arbres, parlent à notre Mère-Nature, mangent des racines et se soignent avec des
plantes en attendant les contributions alimentaires, financières, sanitaires et
scientifiques de notre sale société qu’ils condamnent sans réserve !
Notre civilisation si mauvaise et si moche qui pourtant, depuis des
décennies les assiste, les nourrit, les accueille,
les supporte...
Bref, ces ardents défenseurs des bonnes causes (celles qui sont à la mode)
se sentent très fraternels envers tous les hommes de la Terre qui ne leurs
ressemblent pas.
Et parfaitement indifférents, voire méprisants, envers leurs concitoyens.
Leurs oeuvres sacrées se résument surtout à faire de la figuration à grands
frais. Par exemple, ils s'envolent sans tarder et avec abnégation dans le
premier avion, même dépourvu de confort, pour aller repeindre le mur d'une école
en Inde. Ou volent héroïquement au secours de la population d'un village reculé
du Gabon en panne de réfrigérateur, et ce afin de sauver d'urgence leurs sodas
qui se réchauffent... Ou alors sacrifient leurs vacances à la mer pour aller
chanter des airs anglophones en vogue à des enfants africains aux regards
dubitatifs et aux sourires amusés face à leurs agitations charitables de zozos
naïfs... Quand ils ne s'échinent pas à aller creuser des puits dans de lointains
déserts pour soulager la misère de pauvres assoiffés repus de Coca-Cola...
Les trépidantes aventures humanistes de ces globe-trotteurs altruistes et
éveillés sont menées grand train, disions nous. Mais avec l'argent de ceux, si
méprisables à leurs yeux, qui humblement triment pour faire du sur-place dans
leur existence. C'est-à-dire, le vôtre. Vos impôts de "petits Blancs privilégiés
et égoïstes".
Bien-sûr vous ne pouvez pas comprendre la flamme noble, philanthrope,
désintéressée de cette génération élevée dans l'amour de la planète, l'amour de
l'Humanité, l'amour du bien global...
Ce sont les enfants de l’écologie et du commerce équitable.
Leur impérieuse mission caritative, qui est la grande affaire de leur vie,
c'est de penser aux autres.
De se glorifier de leur flatteuse image, par-dessus tout.
Et de vous oublier.
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