Il est arrivé à Rimbaud de composer des poèmes de choix, je ne le nie pas.
Mais que dire, pour prendre un exemple célèbre, du «Bateau ivre» ? Qu'ont bien pu inventer les exégètes pour donner du prix à ce charabia ? Par quels chemins tortueux ces parfaits érudits sont-ils passés pour réussir le tour de force d'étaler et de vendre sans complexe, et au prix fort, leur science quant à la valeur de ce baratin versifié ? Comment peuvent-ils faire illusion aussi longtemps sans faire naître une saine, salutaire suspicion ? Pour moi ce texte est tout simplement digne d'un canular de potache.
Il est vrai que l'ancienneté de l'oeuvre, le prestige de son auteur, son particulier retentissement dans les couloirs des lycées (contribuant ainsi à en faire une espèce de légende calibrée répondant parfaitement aux goûts du siècle, surtout chez les pubères émotifs un peu fragiles) lui confèrent un cachet poétique qui trompe tout le monde.
Les «connaisseurs» admirent le "Bateau ivre", qu'ils soient simples ignorants ou bien éminents docteurs en lettres. Dans les deux cas nous avons toujours affaire à des imbéciles victimes du tapage culturel ambiant.
Osons désacraliser ces mythes nés de la bêtise intellectuelle qui polluent notre jugement, notre sens critique, conditionnent notre esprit vers le bas et amoindrissent nos défenses mentales. Osons dire que le «Bateau ivre», c'est tout simplement une belle illustration d'âneries portées au rang de rêve universel.
J'ose affirmer que le «Bateau ivre» ne serait qu'une grossière mais efficace plaisanterie de Rimbaud. Au plus ces vers ne seraient que des banales élucubrations, des divagations égocentriques, des masturbations d'une plume en mal de mal-être. Il était à la mode à l'époque de Rimbaud de jouer les poètes maudits et incompris, à la pensée éthérée, hermétique (en un autre temps pas si éloigné de Rimbaud, il était de bon ton pour les marquises et les dames de salon d'avoir des "vapeurs "). Le «Bateau ivre» n'est que le Veau d'Or de la poésie : une incommensurable hérésie.
Le triomphe de la vérité est parfois au prix de quelque apparent sacrilège. J'ose lever le voile sur le «mystère Rimbaud», quitte à vous déplaire un instant en vous montrant le visage grotesque qui se dissimule sous une imposture longue de plus de cent ans.
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2 commentaires:
Arthur Rimbaud, était proche du mouvement de Dada encore qu'il eut été un dadaïste fervent cela expliquerait le caractère insane de ses compositions.
Difficile de dire autant de conneries en si peu de mots...
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